Ferrière-la-Petite

Ferrière-la-Petite est une commune française située dans le département du Nord (59), en région Hauts-de-France.

Pour les articles homonymes, voir Ferrière.

Ferrière-la-Petite

Mairie.

Blason
Administration
Pays France
Région Hauts-de-France
Département Nord
Arrondissement Avesnes-sur-Helpe
Intercommunalité Communauté d'agglomération Maubeuge Val de Sambre
Maire
Mandat
Thomas Piette
2020-2026
Code postal 59680
Code commune 59231
Démographie
Population
municipale
1 064 hab. (2018 )
Densité 199 hab./km2
Géographie
Coordonnées 50° 14′ 26″ nord, 4° 01′ 23″ est
Altitude Min. 131 m
Max. 188 m
Superficie 5,35 km2
Type Commune urbaine
Aire d'attraction Maubeuge (partie française)
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Fourmies
Législatives Troisième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
Ferrière-la-Petite
Géolocalisation sur la carte : Nord
Ferrière-la-Petite
Géolocalisation sur la carte : France
Ferrière-la-Petite
Géolocalisation sur la carte : France
Ferrière-la-Petite
Liens
Site web https://ville-ferrierelapetite.fr

    Ses habitants sont appelés les Ferrièrois, Ferrièroises (petits Ferrièrois).

    Géographie

    Contiguë à Ferrière-La-Grande. Située sur la Solre

    Altitude 137 m à la gare et 184 m au château d'eau

    Communes limitrophes

    Communes limitrophes de Ferrière-la-Petite
    Cerfontaine Colleret
    Ferrière-la-Grande Quiévelon
    Damousies Obrechies

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat semi-continental ou des marges montargnardes », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du type « climat semi-continental » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Pour ce type de climat, les étés sont chauds et les hivers rudes, avec un grand nombre de jours de neige ou de gel. La pluviométrie annuelle est relativement élevée[2].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[3]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[1]

    • Moyenne annuelle de température : 10 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 3,9 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 2,3 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 1] : 15 °C
    • Cumuls annuels de précipitation[Note 2] : 875 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 12,6 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 9,7 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Maubeuge », sur la commune de Maubeuge, mise en service en 1961[7] et qui se trouve à km à vol d'oiseau[8],[Note 3], où la température moyenne annuelle est de 10,6 °C et la hauteur de précipitations de 880,8 mm pour la période 1981-2010[9]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 4], « Saint-Quentin », sur la commune de Fontaine-lès-Clercs, dans le département de l'Aisne, mise en service en 1933 et à 75 km[10], la température moyenne annuelle évolue de 10 °C pour la période 1971-2000[11] à 10,3 °C pour 1981-2010[12], puis à 10,8 °C pour 1991-2020[13].

    Urbanisme

    Typologie

    Ferrière-la-Petite est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5],[14],[15],[16].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Maubeuge (partie française), dont elle est une commune de la couronne[Note 6]. Cette aire, qui regroupe 65 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[17],[18].

    Occupation des sols

    Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (75,5 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (75,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (51,2 %), terres arables (24,3 %), zones urbanisées (13,2 %), forêts (11,3 %)[19].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[20].

    Histoire

    La découverte d'un cimetière mérovingien est une preuve que le village était habité depuis au moins le VIe siècle.

    Au XIIIe siècle, le village fait partie de la dot de Jeanne de Hainaut qui épouse Louis de Châtillon, fils du seigneur d'Avesnes. En 1224, Balderise de Roisin vend ses possessions qu'il tenait en fief de Wautier d'Avesnes à l'abbaye d'Hautmont

    Ferrière-la-Petite était une ancienne dépendance de Ferrière-la-Grande, dont elle est séparée au XIVe siècle.

    En 1718, des potiers s'installent à Ferrière-la-petite. Quelques décennies plus tard, la poterie est devenue la plus importante activité économique.

    Au XVIIIe siècle Lebrun Lamoral de la Vigne construit une vaste demeure, devenue mairie par la suite. Il légua cette demeure à son gendre Charles, seigneur de Bousies. Charles avait déjà créé une faïencerie en 1789 à Nimy en Belgique et il crée en 1798 une faïencerie à Ferrière-la-Petite, qui est pendant 70 ans, jusqu'à 1868, la renommée du village. Les poteries fonctionnent jusqu'en 1957, année où le dernier four s'éteint. Depuis 1982, grâce à des bénévoles, la poterie reprend vie dans le musée de la poterie et de la faïence.

    Une autre activité économique est l'exploitation du marbre, surtout important vers la fin du XIXe siècle.

    L'ancienne gare et le sentier Émeraude

    Le 29 août 1885, la ligne de chemin de fer Maubeuge - Fourmies est inaugurée. Elle permet aux habitants d'aller travailler dans le pôle industriel du Val de Sambre. Le tracé passe par Rousies, Ferrière-la-Grande, Ferrière-la-Petite, Sars-Poteries, Solre-le-Château, Liessies, Trélon. La section Ferrière-la-Grande - Glageon de la ligne Maubeuge-Fourmies a fonctionné jusqu'à 1972. Depuis, la gare de Ferrière-la-Petite est désaffectée. En octobre 2003 est inauguré sur son tracé un chemin de randonnée, dénommé « sentier Émeraude », qui par la suite est intégré dans la « voie verte de l'Avesnois » qui à son tour est devenu un tronçon d'un des Chemins de Compostelle, celui de la Norvège par la Belgique à Saint-Jacques-de-Compostelle.

    Le 24 août 1914, dès la retraite des troupes françaises de Belgique, Ferrière-la-Petite, qui était un centre de résistance du camp retranché de Maubeuge, se trouve sous le feu des allemands. Il n'y a pas eu de bataille, mais après une série d'attaques journalières sur les avant-postes, le centre du village subit les 6 et 7 septembre des bombardements violents et toute la journée du 7 des attaques d'infanterie, avant de capituler le soir même. Le lendemain, trois bataillons français sont emmenés en captivité[21].

    Toponymie

    Tout comme Ferrière-La-Grande, Ferrière-La-Petite tient son nom des nombreuses mines de fer qui ont été exploitées durant très longtemps. Ferrière-La-Petite possédant moins de mines de fer que Ferrière-La-Grande, elle prit le surnom de "La-Petite" bien avant qu'il soit officialisé.

    Héraldique

    Les armes de Ferrière-la-Petite se blasonnent ainsi : De gueules à la fasce d’argent, chargée de trois brêmes au naturel.

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    1977 1989 Umberto Battist PS Instituteur
    Député (1981-1986, 1988-1993)
    mars 2014 André Marchand DVG  
    2020 Sonia Vaillant DVG  
    2020 En cours Thomas Piette PS Cadre
    Les données manquantes sont à compléter.

    Population et société

    Évolution démographique

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[22]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[23].

    En 2018, la commune comptait 1 064 habitants[Note 7], en diminution de 0,37 % par rapport à 2013 (Nord : +0,41 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    255423516613700718753755780
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    785836870828799871911848990
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    9991 0551 0629159881 0279491 0041 149
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
    1 1381 1019741 0101 1531 1181 0241 0111 051
    2017 2018 - - - - - - -
    1 0661 064-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[24] puis Insee à partir de 2006[25].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Pyramide des âges

    Pyramide des âges à Ferrière-la-Petite en 2007 en pourcentage[26].
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,2 
    90 ans ou +
    0,2 
    3,3 
    75 à 89 ans
    6,4 
    11,0 
    60 à 74 ans
    12,6 
    25,5 
    45 à 59 ans
    23,8 
    19,2 
    30 à 44 ans
    21,8 
    20,0 
    15 à 29 ans
    18,4 
    20,8 
    0 à 14 ans
    17,0 
    Pyramide des âges du département du Nord en 2007 en pourcentage[27].
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,2 
    90 ans ou +
    0,7 
    4,6 
    75 à 89 ans
    8,2 
    10,4 
    60 à 74 ans
    11,9 
    19,8 
    45 à 59 ans
    19,5 
    21,0 
    30 à 44 ans
    19,9 
    22,5 
    15 à 29 ans
    20,9 
    21,5 
    0 à 14 ans
    18,9 

    Lieux et monuments

    • Église Saint-Médard, du XVe siècle, remanié en 1843
    • Mairie du XVIIIe siècle.
    • La carrière au blanc, dont proviennent les pierres blanches pour la mairie.
    • Un calvaire datant de 1820 (dont des statues ont été volées), une statue du Sacré-Cœur, quelques chapelles-oratoires.
    • Le monument aux morts. Par rapport à ce monument, la commune a créé en 2011 un atelier sur les monuments aux morts de la région. Cet atelier étudie leur place dans la création artistique de leur temps, sur leur potentiel actuel de patrimoine méconnu.
    • La voie verte de l'Avesnois qui relie Ferrière-la-Grande à Glageon passe dans la commune.
    • Parc naturel régional de l'Avesnois.

    Musées

    Personnalités liées à la commune

    • Camille Sauvage : chef d'orchestre et compositeur (1910-1981)

    Pour approfondir

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    2. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[4].
    3. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    4. Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
    5. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    6. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    7. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
    2. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
    3. « Définition d’une normale climatologique », sur http://www.meteofrance.fr/ (consulté le )
    4. Glossaire – Précipitation, Météo-France
    5. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
    6. « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - », sur www.observatoireclimat-hautsdefrance.org (consulté le )
    7. « Station Météo-France Maubeuge - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
    8. « Orthodromie entre Ferrière-la-Petite et Maubeuge », sur fr.distance.to (consulté le ).
    9. « Station Météo-France Maubeuge - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
    10. « Orthodromie entre Ferrière-la-Petite et Fontaine-lès-Clercs », sur fr.distance.to (consulté le ).
    11. « Station météorologique de Saint-Quentin - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    12. « Station météorologique de Saint-Quentin - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    13. « Station météorologique de Saint-Quentin - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    14. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    15. « Commune urbaine - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    16. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    17. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Maubeuge (partie française) », sur insee.fr (consulté le ).
    18. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    19. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    20. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    21. http://www.ancestramil.fr/uploads/01_doc/terre/infanterie/1914-1918/2_rit_historique_1914-1918.pdf Ferrière-la-Petite sur le site www.ancestramil.fr
    22. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    23. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    24. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    25. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    26. « Évolution et structure de la population à Ferrière-la-Petite en 2007 », sur le site de l'Insee (consulté le ).
    27. « Résultats du recensement de la population du Nord en 2007 », sur le site de l'Insee (consulté le ).
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