Jean-Baptiste Le Carpentier

Jean-Baptiste Le Carpentier, né le à Helleville (Manche) et mort au Mont-Saint-Michel le , est une personnalité politique normande.

Pour les articles homonymes, voir Le Carpentier.

Jean-Baptiste Le Carpentier
Fonctions
Député de la Manche

(3 ans, 1 mois et 19 jours)
Gouvernement Convention nationale
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Helleville (Manche)
Date de décès
Lieu de décès Mont-Saint-Michel (Manche)
Nationalité Française
Parti politique Montagne
Profession Huissier
Agent d'affaires
députés de la Manche

Biographie

Avant la Révolution

Jean-Baptiste Lecarpentier naît dans une famille de laboureurs du Cotentin. Ses parents l'envoient au petit séminaire à Valognes. Il entre à 17 ans comme clerc chez un notaire valognais.

Sous la Révolution

En 1789, ayant acheté un cabinet d'affaires, Jean-Baptiste Le Carpentier est huissier à Valognes. Enthousiaste pour les idées révolutionnaires, il crée une société populaire, Les Amis de la Constitution. En 1790, il entre au conseil municipal et est désigné comme chef de la garde nationale locale. En 1792, il est élu membre du Conseil de la Manche et député de la Convention. Il siège aux côtés des Montagnards, hostile aux Girondins. Lors du procès de Louis XVI, il vote la mort du roi. En , la Convention l'envoie en mission afin d'activer la conscription dans les départements de la Manche et de l'Orne. Chargé de la défense de Granville contre l'armée vendéenne, il exhorte la population à la résistance lors du siège de la ville en novembre. Il organise également la défense de Cherbourg et de Saint-Lô.

Envoyé à Saint-Malo, il met en place la chasse aux suspects, informant la Convention que dans cette ville, au moyen de purgatifs[1] révolutionnaires, l'aristocratie, le fédéralisme et la superstition ont été replongés dans le néant. Après la chute de Maximilien de Robespierre après le 9 thermidor an II (), Jean-Baptiste Le Carpentier est rappelé à Paris : on lui reproche ses excès à Saint-Malo. Pour sa défense, il invoque la défense de Granville. Il est arrêté, mais gracié à la séparation de la Convention le . Il est de retour à Valognes où il ouvre un cabinet de consultations juridiques.

Sous la Restauration

Au retour des Bourbons, il est exilé comme régicide, en 1816 : il trouve refuge à l'île de Guernesey, mais en est chassé par les autorités britanniques et revient de façon clandestine dans la Manche, se cachant dans le canton des Pieux. Après trois années de recherches, il est de nouveau arrêté, le 6 novembre 1819, sur dénonciation. Condamné à la prison à perpétuité, il meurt dans la prison du Mont-Saint-Michel, où il chantait les louanges de la famille royale et répondait comme servant à la messe tous les matins. Sa dépouille est décapitée et enterrée dans le cimetière d'Ardevon.

Notes et références

  1. Le 1er pluviôse, Jean-Baptiste Volcler, accusateur public utilise les mêmes mots pour le district de la Mayenne.

Voir aussi

Bibliographie

  • Histoire et dictionnaire de la Révolution française 1789-1799 de Jean Tulard, Jean-François Fayard, Alfred Fierro.
  • La Terreur à Port-Malo d'Étienne Maignen, Bulletin et mémoires de la Société archéologique et historique d'Ille-et-Vilaine, t.CVIII, 2004.
  • La poignée de main du bourreau, de G. Lenotre, chapitre XIV ("Un paria").

Liens externes

  • Portail de la Révolution française
  • Portail de la politique française
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.