Jean-Baptiste Descroix-Vernier

Jean-Baptiste Descroix-Vernier (né en 1970) est un homme d'affaires français, également philanthrope.

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Biographie

Né le dans le 4e arrondissement de Lyon, fils d'un apiculteur et d'une institutrice, Jean-Baptiste Descroix-Vernier, dit JBDV, grandit dans une habitation à loyer modéré (HLM) à Vénissieux[1] et renonce à la prêtrise à 18 ans[1].

Diplômes et formation

Jean-Baptiste Descroix-Vernier obtient son bac à 16 ans et débute ensuite ses études en droit[2]. Envisageant de se tourner vers la prêtrise, il suit au même moment des cours d’exégèse de textes religieux. Il renonce à cette orientation à ses 18 ans, préférant poursuivre ses études en droit et devient titulaire d’une licence de droit privé, d’une maîtrise en droit des affaires, suivis d’un diplôme d’études supérieures spécialisées (DESS) de droit des affaires et fiscalité à l’université Lyon 3[3]. Il obtient aussi le diplôme de juriste conseil d’entreprise (DJCE), puis intègre l’Institut de droit et d’économie des affaires (IDEA)[4], où il obtient un certificat d’aptitude à l’administration d’entreprise[2].

Il réussit le CAPA (certificat d’aptitude à la profession d’avocat) et intègre le barreau de Lyon en 1993[2].

Carrière

En 1993, il ouvre son propre cabinet, spécialisé dans le droit des affaires, et qui prend rapidement une dimension internationale (Lyon, Washington DC, Bangkok)[5]. Il se fait connaitre du milieu du multimédia en gérant plusieurs dossiers d'entreprises cotées en Bourse.

En 1999, il quitte le barreau et devient administrateur de Newtech Interactive, société numérique cotée en Bourse[3]. En parallèle, il lance la revue d’actualité boursière Bourse Magazine, qu’il revend un an plus tard au groupe Robert Lafont[6].

En 2002, il fonde Rentabiliweb, entreprise exploitant des sites pornographiques, site de rencontre ou d'astrologie et spécialisée dans la mise en place de solutions en micropaiement (numéros surtaxés)[7] à une époque où le modèle gratuit est prépondérant sur Internet. Après une croissance rapide, le groupe fait son entrée en Bourse en 2006. On le retrouve notamment dans le capital de l’entreprise des personnalités comme François-Henri Pinault, Bernard Arnault, Stéphane Courbit, Jean-Marie Messier, Pierre Bergé, et des groupes comme Natixis et AXA, ce qui participe au développement de sa notoriété[2],[8].

En 2011, Nicolas Sarkozy, alors président de la République, le charge de former le premier Conseil national du numérique[9],[10]. Il en devient vice-président, chargé de la commission des libertés et de la protection de l’enfance[11]. Il se retire un mois plus tard, après qu'on lui eut prêté des propos polémiques sur Fleur Pellerin et surtout François Hollande[6].

En 2014, il est classé au 452e rang des plus grandes fortunes de France par le magazine Challenges[2].

Sa société faîtière s'est appelée Golden Glaouis (« Couilles en or »), puis Saint-Georges Finances[1].

En , Jean-Baptiste Descroix-Vernier quitte la présidence de Dalenys. Il demeure président du conseil d'administration jusqu’en , date à laquelle le groupe est cédé à Natixis (Groupe BPCE)[12],[13]. En juin 2019, la société Saint-Georges Finance et Jean-Baptiste Descroix-Vernier portent plainte contre Natixis et la société Dalenys pour abus de confiance et complicité, s'estimant floués lors de la revente[8].

Communication

Sa communication est gérée par Anne Méaux et sa société Image 7[10].

Vie personnelle

Jean Baptiste Descroix-Vernier crée en 2007 une fondation qui porte son nom et qui vise à agir contre la pauvreté, en France et en Afrique[14]. Il est actif en Afrique notamment au Togo, Burkina Faso, en Guinée, au Bénin et au Congo[15],[16], participé au financement de bagageries pour SDF[11],[17]. Début 2016, il est nommé Togbui du canton de Tomety Kondji, par le gouvernement du Togo[18].

Passionné de théologie[3], il a vécu plusieurs années expatrié et isolé sur une péniche à Amsterdam, d'où il dirigait ses entreprises et dont il ne sortait qu'« une à deux fois l'an[9],[19] ». Il est un ami de Bernard-Henri Lévy, dont il a fait réaliser par ses équipes le site internet[20],[10].

À 21 ans, il est « le plus jeune franc-maçon de France » ; il le restera neuf ans[6].

On[Qui ?] lui prête un rôle essentiel dans l’élection d’Irina Bokova à la tête de l’UNESCO[19], ou encore dans la libération de Sakineh Mohammadi Ashtiani, une Iranienne qui avait été condamnée à être lapidée par le régime[source insuffisante][21].

Il est également propriétaire de 600 hectares dans la Dombes dont 400 hectares d'étangs, où il pratique la pisciculture et l’agriculture traditionnelle[1].

Références

  1. Mathieu Deslandes, « Millionnaire d'un nouveau genre », sur lejdd.fr, .
  2. « Jean-Baptiste Descroix-Vernier, l'anticonformiste du Web », sur journaldunet.com, .
  3. « Jean-Baptiste Descroix-Vernier », sur lepoint.fr,
  4. « Liste admissions IDEA », sur Univ-Lyon3, .
  5. « Un avocat fait il un bon manager », sur lenouveleconomiste.fr, .
  6. Aude Fredouelle, « Jean-Baptiste Descroix-Vernier, l'anticonformiste du Web », sur journaldunet.com, .
  7. « Rentabiliweb : après le porno, place à la fintech », sur capital.fr,
  8. « Rentabiliweb contre Natixis: dans la jungle du capitalisme parisien », sur mediapart.fr,
  9. Julien Hatier, « Descroix-Vernier, arme de construction massive », sur economiematin.fr, .
  10. Olivier Tesquet, « JBDV, l'entrepreneur qui intrigue le Web », sur telerama.fr, .
  11. « Nous avons moins le droit a l’erreur avec des dreadlocks », sur lenouveleconomiste.fr,
  12. « Dalenys : scission des fonctions de président et de DG », sur zonebourse.com, .
  13. « Hebdo Brèves Monétique 2017 Semaine 43 », sur moneticien.com, .
  14. « Jean Baptiste Descroix Vernier », sur zonebourse.com
  15. Jean Baptiste Descroix-Vernier, « L'eau doit devenir un droit de l'Homme », sur huffingtonpost.fr, .
  16. « Jean Baptiste Descroix Vernier « Je ne cherche pas les honneurs je cherche l’honneur », sur www.francetvinfo.fr,
  17. , est impliquée dans la protection animale, etc« Nous avons moins le droit a l’erreur avec des dreadlocks », sur lenouveleconomiste.fr,
  18. « Biographie - Jean Baptiste Descroix Vernier », sur whoswho.fr
  19. Jérôme Béglé, « Jean-Baptiste Descroix-Vernier is watching you », sur lefigaro.fr,
  20. François Krug, « Rentabiliweb : BHL défend son ami distributeur de billets », sur rue89.nouvelobs.com, .
  21. « Jean-Baptiste Descroix-Vernier: «N’humiliez pas votre pays, sauvez cette femme» », sur liberation.fr, .

Liens externes

  • Site de la fondation Descroix-Vernier.
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