Jarzé

Jarzé est une ancienne commune française située dans le département de Maine-et-Loire, en région Pays de la Loire, devenue le , une commune déléguée de la commune nouvelle de Jarzé-Villages[1].

Jarzé

Clocher de l'église Saint-Cyr-et-Sainte-Julitte.
Administration
Pays France
Région Pays de la Loire
Département Maine-et-Loire
Arrondissement Angers
Commune Jarzé Villages
Statut Commune déléguée
Maire délégué Élisabeth Marquet
2016-2020
Code postal 49140
Code commune 49163
Démographie
Gentilé Jarzéen
Population 1 839 hab. (2013)
Densité 56 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 33′ 22″ nord, 0° 13′ 55″ ouest
Altitude 63 m
Min. 34 m
Max. 101 m
Superficie 33,12 km2
Élections
Départementales Angers-6
Historique
Date de fusion 1er janvier 2016
Commune(s) d'intégration Jarzé Villages
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Maine-et-Loire
Jarzé
Géolocalisation sur la carte : Maine-et-Loire
Jarzé
Géolocalisation sur la carte : France
Jarzé
Géolocalisation sur la carte : France
Jarzé

    Géographie

    Commune angevine du Baugeois, Jarzé se situe à l'ouest d'Échemiré, sur les routes D 766, Seiches sur le Loir - Échemiré, D 59, Sermaise, et D 82, Cheviré le Rouge - Chaumont d'Anjou[2].

    Son territoire se situe sur l'unité paysagère du Plateau du Baugeois[3].

    Toponymie et héraldique

    Toponymie

    Durant la Révolution, la commune porte le nom de Jarzé-Marat[4].

    Héraldique

    Blason
    Écartelé : au 1er de gueules au massacre de cerf d'argent surmonté de deux croissants du même, l'un au-dessus de l'autre, au 2e d’argent à la bande fuselée de gueules et à la bordure de sable chargée de huit besants d’or, au 3e d’azur au sanglier passant d’argent, au 4e de sinople au phénix d'argent allumé de gueules sur son immortalité du même.
    Détails
    Le statut officiel du blason reste à déterminer.

    Histoire

    Au Moyen Âge, selon Célestin Port[5], une première famille seigneuriale locale (fl. dès les Xe-XIe siècles) s'allie vers 1080 aux Montrevault (comme d'ailleurs — s'il s'agit bien des Petit-Montrevault, non des Grand-Montrevault — les Candé et les Lion d'Angers, les Chemillé...), puis se fond au XIIIe siècle dans la famille des Roches, châtelains de Longué (sans doute la branche aînée de la maison dont le fameux sénéchal Guillaume des Roches représentait la branche cadette). Le Plessis-le-Vent relevait aussi de cette famille des Roches, comme Corzé. Puis Jarzé, la châtellenie de Longué, Corzé et le Plessis sont hérités au XVe siècle par les Sainte-Maure de Montgauger, car Jean Ier de Ste-Maure, baron de Montgog(i)er et de Nesle († 1425), prend pour femme l'héritière Jeanne des Roches, aussi dame de La Faigne et de La Haye-Jouslain/La Haie-Joulain). Mais leur petit-fils Charles Ier de Ste-Maure, 1er comte de Nesle en 1466, vend le tout à Jean Bourré entre 1461/1462 et 1473 (le Plessis-le-Vent, cédé en novembre 1462, prend alors le nom du Plessis-Bourré).

    Jean Bourré (1424-1506), un fidèle de Louis XI, élève les châteaux actuels du Plessis-Bourré, de Vaux et de Jarzé. Ses descendants, issus de son dernier fils Charles Bourré le Jeune (1483-1534), sont moins brillants et parfois dilapidateurs : ce sont notamment les du Plessis de la Roche-Pichemer (Renée Bourré, fille de René et petite-fille de Charles le Jeune, épouse en 1572 René du Plessis de La Roche-Pichemer, né en 1551 et † en 1607), devenus les du Plessis de Jarzé, comtes du Plessis-Bourré, marquis de Jarzé depuis 1615 (confirmation en 1694, le marquisat étant alors augmenté des Pins en Baugé et de la châtellenie de Cheviré) ; le plus célèbre est le Beau Jarzé, René du Plessis de Jarzé (1613-† le 21 janvier 1676), fils de François du Plessis de Jarzé (1588-1642), le 1er marquis.

    Le petit-fils du Beau Jarzé, Marie-Urbain-René du Plessis de Jarzé dit Bras d'argent (1664-† le 28 août 1723 ; il avait perdu un bras en 1688 à Philipsbourg) meurt sans postérité de sa femme Anne-Thérèse de Goury. La succession passe donc en 1723 à Camille Savary de Brèves (1663-1732 ; petit-fils de Camille Savary de Brèves et Catherine du Plessis-Jarzé — sœur du Beau Jarzé — mariés en 1634).

    Mais entre 1730 et la mi-XVIIIe siècle, les biens des Jarzé sont aliénés (notamment, Le Plessis-Bourré est vendu en novembre 1751 aux La Planche de Ruillé ; la châtellenie de Longué était perdue depuis longtemps, acquise dès mars 1530 par Jehan Bernard seigneur d'Etiau sur Charles Bourré le Jeune). Le marquisat de Jarzé est quant à lui cédé à Jacques d'Escoubleau, comte de Sourdis (1715-1790 ; par adjudication judiciaire) ; puis en 1769 à Jean-François de Villoutreys (par acquêt), suivi de François-Joseph de Foucault (par héritage en 1780 ; maréchal des camps et armées du roi). Le domaine est enfin acquis en juillet 1792 par Pierre-Jean Deurbrouck (né en 1756-† en juin 1831 au château de Jarzé, sans postérité), déjà acquéreur de Goulaine en 1788, baron de l'Empire en 1809, président du Conseil général de Maine-et-Loire en 1806-1807 ; les 825 hectares du domaine constituèrent son majorat.

    Politique et administration

    Administration actuelle

    Depuis le , Jarzé constitue une commune déléguée au sein de la commune nouvelle de Jarzé Villages et dispose d'un maire délégué[1].

    Liste des maires délégués successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    janvier 2016 en cours Élisabeth Marquet[6]    
    Les données manquantes sont à compléter.

    Administration ancienne

    Liste des maires successifs[7]
    Période Identité Étiquette Qualité
    1945 1971 Norbert Pierre Davignon    
    1971 1983 Norbert Louis Davignon    
    1983 1995 René Gerfault    
    1995 décembre 2015 Élisabeth Marquet[8]    
    Les données manquantes sont à compléter.

    Ancienne situation administrative

    Jusqu'en 2015 la commune est membre de la communauté de communes du Loir[9], elle-même membre du syndicat mixte Pays Loire-Angers. La commune nouvelle de Jarzé Villages se substitue le aux anciennes communes dans les intercommunalités dont elles étaient membres[1].

    Population et société

    Évolution démographique

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir du , les populations légales des communes sont publiées annuellement dans le cadre d'un recensement qui repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[10]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[11],[Note 1].

    En 2013, la commune comptait 1 839 habitants, en augmentation de 14,08 % par rapport à 2008 (Maine-et-Loire : 3,2 %, France hors Mayotte : 2,49 %).

               Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    1 5771 2471 7041 7371 8001 7821 7921 7951 852
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    1 8291 8591 9271 7391 6591 6961 7511 7451 708
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    1 7051 6791 6661 5071 4651 4461 4191 5101 424
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2007 2012 2013
    1 3691 2701 3261 3641 4341 4011 5001 7951 839
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[4] puis Insee à partir de 2006[12].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Pyramide des âges

    La population de la commune est relativement âgée. Le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (27,1 %) est en effet supérieur au taux national (21,8 %) et au taux départemental (21,4 %). À l'instar des répartitions nationale et départementale, la population féminine de la commune est supérieure à la population masculine. Le taux (51,5 %) est du même ordre de grandeur que le taux national (51,9 %).

    La répartition de la population de la commune par tranches d'âge est, en 2008, la suivante :

    • 48,5 % d’hommes (0 à 14 ans = 19,7 %, 15 à 29 ans = 14,3 %, 30 à 44 ans = 22,8 %, 45 à 59 ans = 19,8 %, plus de 60 ans = 23,4 %) ;
    • 51,5 % de femmes (0 à 14 ans = 17,7 %, 15 à 29 ans = 14,4 %, 30 à 44 ans = 18,4 %, 45 à 59 ans = 18,9 %, plus de 60 ans = 30,6 %).
    Pyramide des âges à Jarzé en 2008 en pourcentage[13]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,7 
    90  ans ou +
    4,0 
    11,0 
    75 à 89 ans
    14,6 
    11,7 
    60 à 74 ans
    12,0 
    19,8 
    45 à 59 ans
    18,9 
    22,8 
    30 à 44 ans
    18,4 
    14,3 
    15 à 29 ans
    14,4 
    19,7 
    0 à 14 ans
    17,7 
    Pyramide des âges du département de Maine-et-Loire en 2008 en pourcentage[14].
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,4 
    90  ans ou +
    1,1 
    6,3 
    75 à 89 ans
    9,5 
    12,1 
    60 à 74 ans
    13,1 
    20,0 
    45 à 59 ans
    19,4 
    20,3 
    30 à 44 ans
    19,3 
    20,2 
    15 à 29 ans
    18,9 
    20,7 
    0 à 14 ans
    18,7 

    Économie

    Sur 120 établissements présents sur la commune à fin 2010, 18 % relevaient du secteur de l'agriculture (pour une moyenne de 17 % sur le département), 5 % du secteur de l'industrie, 18 % du secteur de la construction, 46 % de celui du commerce et des services et 13 % du secteur de l'administration et de la santé[15].

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    Personnalités liées à la commune

    Voir aussi

    Bibliographie

    • Célestin Port, Dictionnaire historique, géographique et biographique de Maine-et-Loire et de l'ancienne province d'Anjou : D-M, t. 2, Angers, H. Siraudeau et Cie, , 2e éd. (notice BnF no FRBNF34649310, lire en ligne)

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.

    Références

    1. Arrêté DRCL/BCL no 2015-95 du 18 décembre 2015, création de la commune nouvelle de Jarzé-Villages, pages 21-22, consulté le 21 décembre 2015.
    2. IGN et BRGM, Géoportail Jarzé (49), consulté le 4 septembre 2012.
    3. Département de Maine-et-Loire - DIREN Pays de la Loire - DDE Maine-et-Loire, Atlas des paysages de Maine-et-Loire, Le Polygraphe, 2003, p. 57 - Données consultables sur WikiAnjou.
    4. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    5. « Jarzé, p. 304-306 », sur Dictionnaire historique, géographique et biographique de Maine-et-Loire, t. II, par Célestin Port, à Angers, 1876 ; mis en ligne par les Archives départementales de Maine-et-Loire
    6. « Paroles aux maires délégués », Quoi de neuf à Jarzé Villages ?, no 1, , p. 5-6 (lire en ligne, consulté le ).
    7. Présentation de la commune.
    8. Réélection 2014 : « Liste des maires élus en 2014 », sur le site de la préfecture du département de Maine-et-Loire (consulté le ).
    9. Insee, Composition de l'EPCI du Loir (244900924), consulté le 11 août 2013.
    10. L'organisation du recensement, sur le site de l'Insee.
    11. Calendrier départemental des recensements, sur le site de l'Insee.
    12. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 20062007 2008 2009 2010 201120122013 .
    13. « Évolution et structure de la population à Jarzé en 2008 », sur le site de l'Insee (consulté le ).
    14. « Résultats du recensement de la population de Maine-et-Loire en 2008 », sur le site de l'Insee (consulté le )
    15. Insee, Statistiques locales du territoire de Jarzé (49), consultées le 14 avril 2013.
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