Jean et Joël Martel

Les jumeaux Jean et Joël Martel, nés le à Nantes et morts respectivement le 16 mars à Lille et le à Paris[1] - ils sont inhumés à Bois-de-Céné (Vendée)- , sont des sculpteurs et décorateurs français. Artistes parisiens, ils ont passé de longs moments en Vendée, dans leur propriété du Mollin (entre Challans et La Garnache), ou bien à Saint-Jean-de-Monts[2], ville dans laquelle on peut voir leur dernière œuvre monumentale : Les Oiseaux de mer.

Pour les articles homonymes, voir Joël Martel (musicien) et Martel.

Biographie

Leurs œuvres sont des sculptures, des monuments ou des fontaines d'inspiration Art déco ou cubiste, et ils ont réalisé des aménagements intérieurs dans des villas dans les années 1920. Ils partageaient le même atelier et leurs travaux au point de signer leurs compositions seulement par « Martel ». Les frères Martel participèrent à Paris à des expositions au Salon des indépendants, au Salon d'automne, au Salon des Tuileries et à l'Exposition des arts décoratifs de 1925, où ils présentent, en collaboration avec Robert Mallet-Stevens, des arbres cubistes en ciment armé qui défraieront la chronique. Dans la Villa Noailles, que l'architecte réalise à Hyères en 1923-1928, ils exécutent également un bas-relief sur la colonne centrale du hall et un miroir polyédrique.

Immeuble du 10 de la rue Mallet-Stevens.

En 1926-1927, Mallet-Stevens construit un hôtel particulier pour les deux frères au n°10 rue Mallet-Stevens à Paris dans le 16e arrondissement[3], dont la porte d'entrée principale est conçue par Jean Prouvé. Il est ensuite aménagé par Francis Jourdain, qui réalise en 1928 des meubles coulissants pouvant être déplacés sur deux tringles parallèles fixées au mur, par Gabriel Guevrekian, qui dessine une grande chambre à coucher-studio, puis en 1929-1930 par Charlotte Perriand qui exécute un studio-bar à portes également coulissantes[4]. Cette maison-atelier qui contient plusieurs de leurs œuvres est classée au titre des monuments historiques depuis le [5].

En 1932, ils réalisent un monument à Claude Debussy, Jardin Claude-Debussy dans le 16e arrondissement de Paris[Note 1].

Les jumeaux sont morts en 1966 à six mois d'intervalle, Joël victime de la maladie de Charcot (sclérose latérale amyotrophique), Jean des suites d'un accident de la route, dans la voiture de son ami Jean Bossu[6]. Ils sont enterrés au cimetière municipal de Bois-de-Céné en Vendée.

En 1958, l'architecte en chef des monuments historiques Renard leur passe commande d'un épi de faîtage à réaliser pour le chœur de la cathédrale de Metz. Ce sera l'Ange sonnant la trompette[7].

L'artiste-peintre Josette Briau[8] (1906-1998) fut l'épouse de Jean Martel.

Œuvres

Sculptures

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Buste de Robert Bigot (1960), par Jean Martel, Parthenay.
  • Les Danseurs du bocage, La Roche-sur-Yon, avenue Gambetta[13],[14]
  • La Belette modèle de 24 x 42 x 7 ou 25 x 44 x 8, créé en 1919, exécuté en 1929 pour le fumoir de la villa Cavrois[15] - Diverses matières et finitions (lakarmé rouge, p. ex.)
  • Nu de femme[réf. nécessaire] (1931)
  • Ange à la Trompette dessin sur la base duquel Robert Barriot réalise un exemplaire en cuivre forgé et doré pour l'ornement d'un faîtage de la cathédrale Saint-Étienne de Metz en 1959
  • Le Coq chantant[réf. nécessaire] (1927)
  • Moineau, Bec Ouvert[réf. nécessaire] (ca 1925)
  • Voiture de Course, plaque décorative en bronze ou en pierre, 14 x 44 - la calandre affiche le nombre 15 - Le modèle a servi pour le monument dédié au pilote de course Édouard Grammont à Grenoble (tué à bord d'une Bugatti Type 35C) pendant le grand prix du Dauphiné en 1930
  • Joueur de Polo[réf. nécessaire]
  • Saint Christophe portant l'enfant Jésus, plusieurs variantes dont une à destination des carrossiers Hibbard & Darrin.
  • Pigeon Mandarin[réf. nécessaire] (1924)
  • Oiseau perché[réf. nécessaire]
  • Miroir Polyédrique[16]
  • Femme à la Rose[réf. nécessaire]
  • L'Accordéoniste, terre cuite patinée, 1929.
  • Simone Séailles, ancien cimetière d'Antony, profil droit, plaque 10 x 15
  • Sculpture en façade de la basilique Notre-Dame de la Trinité de Blois[17].
  • Armes de la Ville de Paris, en façade de la caserne des pompiers[18], 8 rue Mesnil, Paris.
  • Sculptures du hall des guichets du bâtiment du ministère des Affaires sociales et de la Santé (1929-1930)
  • Sculpture de l'Ecole du Centre à Luçon, rue du Docteur Pabeuf[19]

Monuments

  • Amiens : Monument au Maréchal Leclerc, 1950 ;
  • Antony (Hauts-de-Seine) : Monument au maréchal Leclerc, inauguré le . Antony fut la première ville de France à rendre hommage à son libérateur en donnant le nom de Division-Leclerc dès avant la fin de la guerre, le , à l'une de ses rues. Érigé à l'initiative de la fédération des Œuvres d'après-guerre d'Antony et à la suite de l'approbation du conseil municipal, le monument Leclerc fit tout d'abord l'objet d'un concours d'esquisses. Les frères Jean et Joël Martel, sculpteurs connus pour leurs réalisations de monuments commémoratifs, furent choisis. Leurs créations, influencées par le cubisme et l'essor industriel des années folles, conservent la sobriété des œuvres antiques qu'ils admiraient. Pour ce monument, ils se sont inspirés d'une photographie prise à Antony le . La statue, à la fois figurative et stylisée, représente le héros en position de marche placé devant un mur écran sur lequel figure l'itinéraire du militaire, de 1941 jusqu'à son entrée dans Paris[20].
  • Aubigny-Les Clouzeaux (Vendée) : Monument aux morts des Clouzeaux ;
  • Guise (Aisne) :
    • Monument aux morts du Familistère ;
    • Bas-relief du Monument à la Cinquième Armée, 1929, , rue du Général-de-Gaulle[21] ;
Vue arrière du monument à Claude Debussy.

Bibliographie

  • Ouvrage collectif d'Emmanuel Bréon, Philippe Camin, Bruno Foucart, Bruno Gaudichon, Michèle Lefrançois, Jean-Christophe Moncys Martel, Jean-François Pinchon, Philippe Rivoirard, Valérie Veillot et de Christophe Vital, Joël et Jean Martel, sculpteurs, 1896-1966, Gallimard /Electra Éditeur, Paris, 1996 (ISBN 2-07-015032-1)

Notes et références

Notes

  1. Œuvre dont un exemplaire en Lap a orné le fronton de la propriété des Séailles à Antony.

Références

  1. Jean et Joël, des jumeaux qui signent J. Martel ; site:freresmartel.blogspot.com.
  2. Villa des frères Martel, 10 rue Mallet-Stevens à Paris, base Mémoire de la Médiathèque de l'Architecture et du Patrimoine, site www.médiathèque-patrimoine.culture.gouv.fr
  3. Studio-bar, Charlotte Perriand, site www.centrepompidou.fr
  4. Notice no PA00086692, base Mérimée, ministère français de la Culture
  5. (en)Alastair Duncan, Art deco Complete - The Definitive Guide to the Decorative Arts of the 1920's & 30's, Thames & Hudson, 2009. p. 118, (ISBN 978-0-500-23855-4).
  6. Voltz, architecte des bâtiments de France, 35 années de travaux à la cathédrale, in Bulletin de l'Oeuvre, 1979, p. 12-15.
  7. Josette Briau-Martel sur Data.bnf.fr.
  8. Notice no IM02001963.
  9. Notice no IA02000898.
  10. Notice no IM46000568.
  11. {https://www.petit-patrimoine.com/fiche-petit-patrimoine.php?id_pp=85234_3}.
  12. « Les frères Jan et Joël Martel: Bustes », sur Les frères Jan et Joël Martel (consulté le )
  13. 1960 « Joël et Jan Martel sculpteur 1896-1966 », ouvrage collectif, Gallimard/Electra éditeur Paris, modèle référencé sous le n°101, page 180
  14. La belette du fumoir de la villa Cavrois.
  15. Plusieurs modèles du miroir polyédrique ont été produits : villa Noailles et hôtels Mallet-Stevens et Martel.
  16. Notice no IA41000038, Notice no PA00132568
  17. « Caserne de la rue Mesnil », notice no PA00086666.
  18. https://freresmartel.blogspot.com/2000/02/ecole-du-centre-de-lucon.html?m=1/
  19. Bulletin municipal officiel de la ville d'Antony, no 112, mai 1997, p. 31.
  20. Notice no IM02001968
  21. « Monument au Commandant Guilbaud », notice no PA85000051.
  22. Notice no PA02000027.
  23. L'Architecture d'aujourd'hui, no 9, 1933, chapitre 10, p. 95.

Liens externes

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