Israël au Concours Eurovision de la chanson

Israël participe au Concours Eurovision de la chanson, depuis sa dix-huitième édition, en 1973, en tant que membre de l'UER, et l’a remporté à quatre reprises : en 1978, 1979, 1998 et 2018[1].

Israël au Concours Eurovision
Pays  Israël
Radio diffuseur KAN
Émission de présélection Hakochav HaBa L'Eurovizion (artiste)
HaShir Shelanu L'Eurovizion (chanson, depuis 2020)
Participations
1re participation Eurovision 1973
Participations 43 (en 2020)
Meilleure place 1er (en 1978, 1979, 1998 et 2018)
Moins bonne place 24e en demi-finale (en 2007)
Liens externes
Page officielle du diffuseur
Page sur Eurovision.tv

Pour la participation la plus récente, voir :
Israël au Concours Eurovision de la chanson 2021

Légitimité

L’Eurovision est le nom du réseau de diffusion de contenu qui permet d’assurer des retransmissions d'images entre des chaînes du monde entier et en dépit de cet intitulé, l’Eurovision ne se borne pas aux frontières européennes mais intègre tout pays membre actif de l’Union européenne de radio-télévision (UER) qui organise l’événement, qu'il se trouve en Europe ou ailleurs, ce qui est le cas d'Israël - comme d'autres pays du bassin méditerranéen[2],[3]. L'espace européen de la radiodiffusion s'étend de l'Atlantique au méridien à 40° E, et est délimité au sud par le 30e parallèle ; Jérusalem, siège officiel de la télévision israélienne, se situe à 35° E et sur le 32e parallèle[4].

Ce Règlement est issu des Actes de la Conférence européenne de radiodiffusion sur ondes métriques et décimétriques qui ont eu lieu à Stockholm en 1961 et qui définissent la zone européenne de radiodiffusion[5],[6].

La chaîne de radio télévision israélienne « Israel Broadcasting Authority » (IBA : Autorité de radiodiffusion d'Israël) est en outre membre de l’UER depuis 1957, qui est chargée de l'organisation de l'Eurovision de la chanson[7],[6].

Participation

Le pays participe donc depuis 1973 et a manqué cinq éditions du concours : en 1980, 1984, 1994, 1996 et 1997[1].

En 1980, 1984 et 1997, Israël se retira car la date du concours coïncidait avec celle de Yom Hazikaron, commémoration annuelle des victimes de guerre israéliennes[8]. En 1994, le pays fut relégué, à la suite des résultats obtenus l’année précédente[9]. Enfin, en 1996, l'UER instaura une épreuve de présélection, au terme de laquelle Israël fut éliminé[10].

Depuis l'instauration des demi-finales, en 2004, Israël a manqué six finales du concours : en 2004, 2007, 2011, 2012, 2013 et 2014[1].

À l'occasion de la 62e édition du Concours Eurovision de la chanson, en 2017, lors de l'annonce des points attribués par le jury national, le présentateur Ofer Nachshon annonce qu'il s'agit de la dernière participation d'Israël à ce concours, en raison de la décision du parlement de fermer la chaîne publique IBA diffusant le programme[11]. Cependant, l'année suivante, l'UER décide d'inviter un diffuseur non-membre (situation similaire à celle de la Grèce en 2014) et la participation d'Israël est prorogée - décision menant à sa victoire en 2018[12],[13].

Résultats

Israël a remporté le concours à quatre reprises.

Première victoire : 1978

La première fois, en 1978, avec la chanson A-Ba-Ni-Bi, interprétée par Izhar Cohen et The Alphabeta[14]. A-Ba-Ni-Bi s’inspirait d’un langage imaginaire, appelé Code B, et qui avait été inventé par des enfants hébreux pour communiquer entre eux, sans être compris de leurs parents. Son principe fondamental consiste à ajouter systématiquement un « B » après chaque syllabe, en répétant la voyelle de la syllabe[15].

La responsable de la délégation israélienne Rivka Michaeli arriva sans grand espoir à Paris. Elle avait jugé la finale nationale israélienne désastreuse et les chansons qui avaient été présentées, mauvaises, A-Ba-Ni-Bi étant pour elle la moins mauvaise. La victoire de son pays lui causa donc une grande surprise[14]. Izhar Cohen, de son côté, demeura certain de sa victoire du début à la fin[16].

Cette victoire fut marquée par un record : l’attribution à cinq reprises consécutives de la note maximale[17]. Ce record fut égalé deux fois par la suite, en 1997 et en 2012.

À son retour, à Tel-Aviv, Izhar Cohen reçut un accueil triomphal. Ses admirateurs allèrent jusqu'à le porter sur leurs épaules, à travers tout l'aéroport[16]. Cependant, le déroulement et le résultat du concours posèrent problème à de nombreux télédiffuseurs d’Afrique du Nord et du Proche-Orient. Tous passèrent des spots publicitaires durant la prestation d’Israël. Puis, lorsque la victoire israélienne devint évidente, tous mirent fin prématurément à la retransmission. La Jordanie se fit particulièrement remarquer : la télévision jordanienne interrompit le déroulement du vote, pour faire un gros plan sur un bouquet de jonquilles. Le lendemain, les journaux jordaniens proclamèrent la victoire de la Belgique, qui avait en réalité terminé deuxième[18].

Deuxième victoire : 1979

La chanteuse Gali Atari en 1981

La deuxième fois, en 1979, avec la chanson Hallelujah, interprétée par Gali Atari et Milk and Honey[19].

Pour la deuxième année consécutive après sa première victoire, la chanson israélienne est lauréate du Concours de l'Eurovision.

Hallelujah remporta un énorme succès commercial partout en Europe et dans le monde[20]. Mais Gali Atari et Milk and Honey ne tardèrent pas à se séparer et à mener des carrières indépendantes[21].

Troisième victoire : 1998

Dana International en 1998

La troisième fois, en 1998, avec la chanson Diva, interprétée par Dana International[22]. Dana International était alors déjà très célèbre dans son pays.

Cette participation suscita immédiatement une très grande attention de la part des médias israéliens et internationaux[23]. En effet, Dana International, qui était née homme de sexe masculin, avait opéré un changement complet de genre en 1993. Elle devint ainsi la première artiste transsexuelle à participer au concours[22].

En Israël, les milieux politiques conservateurs et les groupements religieux orthodoxes protestèrent vivement contre ce choix. Ils le jugèrent inopportun, spécialement l’année du cinquantième anniversaire de la fondation du pays[24]. Dana International reçut dans la foulée de nombreuses menaces de mort, prises fort au sérieux par la délégation israélienne. Tous ses membres se déplacèrent donc sous la protection d’un service de sécurité pléthorique et logèrent dans le seul hôtel de Birmingham pourvu de vitres blindées. Même les robes de la chanteuse, créées par Jean-Paul Gaultier, bénéficièrent en permanence d’un garde du corps[23].

Ce fut la première victoire d’une chanson recourant entièrement à une bande-son à la place d'un orchestre et ce fut la première fois qu’un pays n’ayant pas participé l’année précédente remporta le grand prix[25].

En 2005, lors de l'émission spéciale Congratulations, Diva fut élue treizième meilleure chanson à jamais avoir été présentée au concours[26].

Quatrième victoire : 2018

Netta Barzilaï lors de l'Eurovision 2018

La quatrième fois, avec la chanson Toy interprétée par Netta Barzilai, le au Portugal devant Chypre et l'Autriche.

Autres

Le pays a en outre terminé à deux reprises, à la deuxième place (en finale en 1982 et 1983) et à trois reprises, à la troisième place (en finale en 1991 et en demi-finale en 2015 et 2017).

Israël n'a jamais obtenu de nul point, ni même terminé à la dernière place[1].

Pays hôte

Israël a organisé le concours à trois reprises : en 1979, 1999 et 2019.

En 1979

Le Centre de conventions internationales de Jérusalem accueille l'évènement à deux reprises, en 1979 et en 1999.

L’évènement se déroula le samedi , au Centre de conventions Binyanei Ha'Ooma, à Jérusalem. Les présentateurs de la soirée furent Yardena Arazi et Daniel Pe'er et le directeur musical, Izhak Graziani[19].

Ce fut la première fois que le concours se tint dans une ville située en dehors du continent européen. En raison de l'hostilité à Israël des pays voisins, il était impossible de développer un réseau terrestre connecté à l'Europe ; l'édition 1979 fut donc la première de l'histoire du concours à être diffusée à tous les pays participants par satellite[27].

Ce fut la dernière fois que la finale eut lieu au mois de mars. Enfin, ce fut la première émission en couleur produite par la télévision publique israélienne.

Des groupes religieux orthodoxes manifestèrent à plusieurs reprises leur opposition à l’organisation du concours. En effet, celui-ci avait fixé un samedi, jour du shabbat, jour de repos consacré dans la religion juive[28]. Cela et le contexte international eurent pour conséquence un renforcement drastique des mesures de sécurité[29].

En 1980

Israël, qui avait organisé et remporté l'édition 1979, ne put se charger de l’organisation du concours en 1980. La télévision publique israélienne ne parvint en effet pas à rassembler les fonds nécessaires à la production d’un autre évènement international. Sollicité, le gouvernement israélien refusa toute rallonge au budget de l’IBA. L’UER se tourna alors vers l’Espagne, qui avait terminé deuxième, et le Royaume-Uni, qui avait déjà organisé le concours à six reprises. Mais tous deux refusèrent. Ce fut finalement la télévision publique néerlandaise qui accepta d’organiser le concours. Le temps étant compté, NOS réutilisa essentiellement le schéma de production de l’édition 1976, ce qui explique les nombreuses similitudes entre ces deux éditions[30]. Cependant NOS fixa la date du concours, au . Cela entraîna le désistement d’Israël, ce jour-là étant celui de Yom Hazikaron, commémoration nationale annuelle des victimes de guerre israéliennes.

Ce fut la seule fois de l’histoire du concours où un pays vainqueur ne revint pas défendre son titre l’année suivante[31].

En 1999

L’évènement se déroula le samedi , à l'International Convention Center de Jérusalem. Les présentateurs de la soirée furent Dafna Dekel, Sigal Shahamon et Yigal Ravid. Ce fut la toute première fois que le concours fut présenté par trois personnes[32].

Certains experts doutèrent initialement des capacités financières de la télévision publique israélienne d’organiser l’évènement, le gouvernement israélien hésitant avant d’accorder les subsides nécessaires. En effet, les groupes de pression conservateurs, politiques et religieux, s’opposèrent vivement à cette célébration, due à la victoire l’année précédente de la chanteuse transsexuelle Dana International. Le maire de Jérusalem lui-même exprima publiquement son opposition à la venue de l’Eurovision dans sa capitale[33]. Le demeure à ce jour la date la plus tardive à laquelle fut jamais organisée le concours[34].

Le recours à un orchestre étant devenu facultatif, la télévision publique israélienne se saisit de cette opportunité pour réduire le budget de l’organisation et ne fournit tout simplement aucun orchestre aux participants. Ce fut donc la première fois dans l’histoire du concours qu’aucune musique ne fut interprétée en direct durant la retransmission et que tous les interprètes furent accompagnés d’une bande-son[32]. Pour la toute première fois aussi, le déroulement de la retransmission intégra un intervalle permettant aux télédiffuseurs qui le souhaitaient de diffuser des publicités[34].

En 2019

Netta Barzilaï ouvrant la cérémonie de l'Eurovision en 2019
Tel Aviv est la ville hote du concours en 2019.

L’évènement se déroula les 14, 16 et , à l'Expo Tel Aviv de Tel Aviv-Jaffa. Les quatre présentateurs de la soirée furent le mannequin Bar Refaeli, les animateurs Erez Tal et Assi Azar, et la journaliste Lucy Ayoub.

Netta Barzilaï, la lauréate de la session précédente, chanta sa chanson victorieuse, Toy.

Pour la première fois depuis 2013, la Green room (pièce dans laquelle les artistes attendent les résultats des votes) est installée dans une salle annexe pour des raisons de sécurité.

Faits notables

En 1973, à la suite des débuts d'Israël et de l'attentat de Munich l'année précédente, les mesures de sécurité furent considérablement renforcées. Selon le commentateur britannique Terry Wogan, le responsable de la sécurité recommanda aux spectateurs de demeurer assis durant tout le spectacle, spécialement durant les applaudissements. Cela afin d'éviter d'être abattus par les services de sécurité présents dans la salle[35].

En 1974, un an après la guerre du Kippour, la chanson Natati la haiai (I Gave Her My Life) appela à une coexistence pacifique entre Juifs et Arabes, et critiqua implicitement le Premier ministre Golda Meir pour ne pas avoir trouvé d'accord de paix avec l'Egypte. Il s'agit d'un premier exemple de chanson évoquant le conflit israélo-arabe et essayant de donner d'Israël une image plus pacifique. Il y en eut d'autres, par la suite, dans l'histoire de la participation d'Israël au concours[27].

En 1976, les participantes israéliennes, Yardena Arazi, Ruthie Holzman et Leah Lupatin, s'étaient rencontrées lors de leur service militaire, obligatoire en Israël. Après leur démobilisation, elles décidèrent de se lancer dans la chanson et formèrent le groupe Chocolat Menta Mastik (Chocolat, Menthe, Chewing-Gum)[36]. La chanson qu'elles interprétèrent au concours appela à une amélioration des relations entre Israël et ses voisins[27].

En 1982, lors de la prestation israélienne, une des danseuses accompagnant Avi Toledano heurta un micro, qui chuta dans le parterre, sans autre conséquence.

En 1983, le pays fut représenté par la chanson Hi (Alive). La chanson raconte l'histoire du peuple d'Israël en expliquant qu'il a survécu à plusieurs tentatives de le détruire[37]. Le concours avait lieu cette année-là à Munich, ce qui rendit son message encore plus puissant. Lieu de fondation du parti nazi en 1920, Munich avait également été la ville-hôte des Jeux olympiques d'été de 1972, marqués par la mort de onze athlètes israéliens, assassinés par le groupe terroriste palestinien Septembre noir.

En 1987, le ministre de la culture israélien n'apprécia que fort peu la chanson sélectionnée pour représenter son pays. Il s'agissait d'un morceau parodique, moquant l'absurdité de la vie, interprété par le duo satirique Datner & Kushnir. Le ministre menaça publiquement de démissionner, si la chanson était présentée à Bruxelles. Il ne tint cependant pas parole et Israël termina huitième[38].

En 1988, la représentante israélienne, Yardena Arazi, n'avait décidé de représenter son pays, qu'à condition d'être certaine de remporter la victoire. Après que le tirage au sort des ordres de passage eut lieu et qu'Israël eut reçu la neuvième place, Arazi alla consulter une voyante. Celle-ci lui assura que la chanson qui passerait en neuvième position remporterait à coup sûr le concours. Arazi accepta l'offre de la télévision publique israélienne et se choisit la chanson Ben Adam. Mais quelques semaines avant la finale, la chanson chypriote fut disqualifiée et Chypre, qui avait tiré la deuxième place, dut se retirer. Par conséquent, les ordres de passage furent tous avancés. Israël obtint alors la huitième place. Yardena Arazi termina finalement, septième. Quant à la fameuse neuvième place, elle échut à la Suisse et à Céline Dion, qui remportèrent la victoire, comme l'avait prédit la voyante[39].

En 1989, deux participants suscitèrent une vive controverse dans les médias, en raison de leur jeune âge. Le représentant israélien, Gili, était en effet âgé de douze ans. Quant à la représentante française, Nathalie Pâque, elle en avait à peine onze. L'UER décida alors de modifier le règlement de l'Eurovision. Dès l'année suivante, il fut imposé aux candidats d'avoir seize ans révolus, le jour du concours[40].

En 2000, la prestation des représentants israéliens, le groupe Ping Pong, suscita une vive controverse dans leur pays et ailleurs. Arrivés au refrain, les deux membres masculins du groupe s'embrassèrent sur la bouche[41]. Puis, au dernier couplet, ils brandirent des drapeaux syriens et israéliens. En fait, la chanson qui parle d'une histoire d'amour entre un Syrien et une Israélienne, n'est pas comprise car ses paroles sont en hébreu ; le groupe souhaitait promouvoir la paix entre Israël et la Syrie[42],[43].

En 2002, la représentante israélienne, Sarit Hadad interprète Light a Candle (Allume une bougie), un message d'espoir délivré quelques mois après le début de la deuxième Intifada. Certains commentateurs furent accusés d'avoir recommandé aux téléspectateurs de ne pas voter pour Israël. Cet appel au boycott aurait été lié à la situation politique au Proche-Orient et l’Opération Rempart[44]. Il s'agissait en réalité d'une mauvaise interprétation de leurs propos. Le commentateur belge, Jean-Pierre Hautier, se retrouva ainsi pris dans la controverse. Pour le disculper, la télévision publique belge francophone dut fournir les enregistrements de la retransmission au ministère belge des affaires étrangères[45].

En 2007, Israël fut représenté par la chanson Push the Button (Appuie sur le bouton), qui pouvait être interprété comme une protestation contre le programme nucléaire iranien menaçant l'Etat hébreu[27].

En 2009, les représentantes israéliennes étaient les chanteuses Noa et Mira Awad. La première avait déjà remporté de grands succès commerciaux auparavant. Quant à la seconde, elle devint la toute première arabe israélienne à représenter son pays. Leur chanson, There Must Be Another Way, était un appel à la paix entre Israéliens et Palestiniens[46]. Ce fut la deuxième fois dans l'histoire du concours qu'une chanson fut interprétée en arabe, après celle ayant représenté le Maroc, en 1980. Awad fit l'objet de critiques l'accusant de trahir ses origines arabes en représentant Israël an concours[27].

En 2018, alors que des manifestants ayant amené des bannières pro-palestiniennes sur le lieu du concours de chansons à Lisbonne essayaient vainement de les déployer pour boycotter la participation israélienne, un journaliste publie la liste détaillant les capitales de tous les pays avec le nom, le sexe et la profession de la personne présentant les votes de chaque pays, alors que pour Israël, le document précise que « seul Israël doit être mentionné » et non sa capitale. Partant, la ministre israélienne de la Culture et des Sports, Miri Regev, a protesté contre le fait que la présentatrice israélienne Lucy Ayoub[47]se soit exprimée en arabe lors de la retransmission en direct alors que la langue officielle d'Israël est l'hébreu, et n'ait effectivement pas mentionné sa capitale Jérusalem, contrairement à la présentation de tous les autres pays en lice[48],[49].

En 2019, pour éviter l'aggravation de la polémique[50],[51],[52] et malgré le fait que Jérusalem avait déjà été la capitale d'accueil de l'Eurovision de 1979[53] et celui de 1999[54], c'est Tel Aviv et non Jérusalem qui est désignée l'année suivante comme la ville hôtesse du concours de l'Eurovision 2019 pour sa 64e édition[55]. À cette occasion, parmi les signes de protestation contre la tenue en Israël du concours, l'Islande envoie Hatari, un groupe électro-punk qui, vêtu de tenues évoquant le sado-masochisme, chante une chanson intitulée La haine va triompher[43].

Représentants

Année Artiste(s) Langue(s) Chanson Traduction française Finale Demi-finale
Place Points Place Points
1973 IlanitHébreuEy shamQuelque part 0497
1974 KaveretHébreuNatati la khayayJe lui ai donné ma vie 0711
1975 Shlomo ArtziHébreuAt va'aniToi et moi 1140
1976 Chocolate Menta MastikHébreuEmor shalomDis bonjour 0677
1977 IlanitHébreuAhava he shir leshnayimL'amour est une chanson pour deux11 49
1978 Izhar Cohen & The AlphabetaHébreuA-Ba-Ni-BiJe t'aime01 157
1979 Gali Atari & Milk and HoneyHébreuHallelujahAlléluia 01125
Retrait en 1980.
1981 HabibiHébreuHalaylaCe soir07 56
1982 Avi ToledanoHébreuHoraHora 02100
1983 Ofra HazaHébreuHayEn vie02 136
Retrait en 1984.
1985 Izhar CohenHébreuOlé olé-05 93
1986 Moti Giladi & Sarai TzurielHébreuYavoh yomUn jour viendra 1907
1987 Datner & KushnirHébreuShir habatlanimLa chanson des fainéants 0873
1988 Yardena AraziHébreu Ben adamL'être humain07 85
1989 Gili & GalitHébreuDerech hamelechLa voie du roi12 50
1990 RitaHébreu Shara barkhovotEn chantant dans les rues1816
1991 Duo DatzHébreuKanIci 03139
1992 Dafna DekelHébreuZe rak sportCe n'est que du sport 0685
1993 Lakahat ShiruHébreu, anglaisShiruChante 2404
Relégation en 1994.
1995 LioraHébreuAmen-08 81
1996 Galit BellHébreuShalom olamSalut, monde 2812
Retrait en 1997.
1998 Dana InternationalHébreuDiva- 01172
1999 EdenHébreu, anglaisYom huledet (Happy Birthday)Joyeux anniversaire 0593
2000 Ping PongHébreuSameyakhSois heureux 2207
2001 Tal SondakHébreuEn davarPeu importe 1625
2002 Sarit HadadHébreu, anglaisLight a CandleAllume une bougie 1237
2003 Lior NarkisHébreu, anglaisWords for LoveDes mots pour l'amour 1917
2004 David D'OrHébreu, anglaisLeha'aminCroire1157
2005 Shiri MaymonAnglais, hébreuHasheket shenish'arLe silence qui demeure0415407158
2006 Eddie ButlerAnglais, hébreuTogether We Are OneEnsemble, nous ne sommes qu'un2304
2007 TeapacksAnglais, français, hébreuPush The ButtonPousse le bouton2417
2008 Boaz MaudaHébreu, anglaisThe Fire in Your EyesLe feu dans tes yeux0912405104
2009 Noa & Mira AwadAnglais, hébreu, arabeThere Must Be Another WayIl doit y avoir une autre façon16530775
2010 Harel SkaatHébreuMillimDes mots14710871
2011 Dana InternationalHébreu, anglaisDing Dong-15 38
2012 IzaboAnglais, hébreuTimeTemps13 33
2013 Moran MazorHébreuRak bishviloRien que pour lui14 40
2014 Mei FeingoldAnglais, hébreuSame HeartMême cœur14 19
2015 Nadav GuedjAnglaisGolden BoyGarçon en or099703 151
2016 Hovi StarAnglais Made of StarsFaits d'étoiles 14 135 07 147
2017 Imri ZivAnglais I Feel AliveJe me sens en vie 23 39 03 207
2018 Netta Barzilai Anglais, hébreu Toy Jouet 01 529 01 283
2019 Kobi Marimi Anglais Home Maison 23 35
2020 Eden Alene Anglais, amharique, arabe, hébreu Feker Libi
(ፍቅር ልቤ)
Aime mon cœur Concours annulé à la suite de la pandémie de Covid-19.
2021 Anglais, hébreu Set Me Free Délivre-moi 17 93 05 192
  • Première place
  • Deuxième place
  • Troisième place
  • Dernière place

Qualification automatique en finale
Élimination en demi-finale

Galerie

Chefs d'orchestre, commentateurs et porte-paroles

Année Chef d'orchestre Commentateur(s) Porte-parole
1973Nurit Hirsh--
1974Yonatan RechterYitzhak Shim'oni
1975Eldad Shrem
1976Matti Caspi
1977Eldad Shrem
1978Nurit Hirsh
1979Kobi OshratDan Kaner
1980retrait
1981Eldad Shrem-Dan Kaner
1982Silviu Nansi BrandesYitzhak Shim'oni
1983
1984retrait
1985Kobi Oshrat-Yitzhak Shim'oni
1986Yoram Zadok
1987Kobi Oshrat
1988Eldad Shrem
1989Shaike Paikov
1990Rami Levin
1991Kobi Oshrat
1992Daniel Pe'er
1993Amir FrohlichDanny Rup
1994relégationrelégation
1995Gadi GoldmanDaniel Pe'er
1996-non qualifié
1997retrait
1998--Yigal Ravid
1999Yoav Ginai
2000
2001
2002Michal Zoharetz
2003
2004Merav Miller
2005Dana Herman
2006
2007Jason Danino-Holt
2008Noa Barak-Weshler
2009Ofer Nachshon
2010
2011
2012
2013
2014
2015
2016
2017
2018Asaf Liberman et Shir Reuven (première demi-finale)
Itai Herman et Goel Pinto (seconde demi-finale)
Erez Tal et Idit Hershkowitz (finale)
Lucy Ayoub
2019Sharon Taicher et Eran ZarachowiczIzhar Cohen

Historique de vote

Depuis 1975, Israël a attribué en finale le plus de points à :

Rang Pays Points
1 France 173
2 Suède 164
3 Russie 151
4 Royaume-Uni 146
5 Espagne 117
= Pays-Bas 117

Depuis 1975, Israël a reçu en finale le plus de points de la part de :

Rang Pays Points
1 France 210
2 Finlande 154
3 Suisse 139
4 Allemagne 134
= Pays-Bas 134
= Royaume-Uni 134

Références

  1. http://www.eurovision.tv/page/history/by-country/country?country=18
  2. « «Je m'énerve pas, j'explique»... Pourquoi Israël participe à l'Eurovision », sur www.20minutes.fr (consulté le )
  3. François Coulaud, « Eurovision : mais au fait pourquoi Israël fait le concours de l'Eurovision - Télé Star », sur www.telestar.fr, (consulté le )
  4. (en) « Israel is not in Europe, so why is it allowed to enter the Eurovision Song Contest? », sur www.theguardian.com (consulté le )
  5. Conférence Européenne de Radiodiffusion sur ondes métriques et décimétriques, « Actes finals (Stockholm) » [PDF], sur itu.int, Genève, Union internationale des télécommunications,
  6. Service de référence en ligne des bibliothèques de la Ville de Genève, « Interroge - Pour quelle raison, Israël participe au concours de l'Eurovision de la chanson ainsi qu'aux compétitions sportives européennes, alors que ce pays ne se situe géographiquement pas en Europe ? », sur institutions.ville-geneve.ch, (consulté le )
  7. European Broadcasting Union (EBU), « Membres », sur www.ebu.ch, (consulté le )
  8. http://www.eurovision.tv/page/history/by-year/contest?event=312#About%20the%20show
  9. http://www.eurovision.tv/page/history/by-year/contest?event=309#About%20the%20show
  10. KENNEDY O’CONNOR John, The Eurovision Song Contest. 50 Years. The Official History, Londres, Carlton Books Limited, 2005, p.144.
  11. « Eurovision: Israël annonce ses adieux, pour des raisons politiques (VIDEO) », La Libre, (lire en ligne, consulté le )
  12. (en) Sanjay Jiandani, « Israel: IPBC confirms participation in Eurovision 2018 », sur esctoday.com, (consulté le )
  13. (en) Eleanor Welsh, « Israel: Netta reveals her Eurovision song Toy », sur esctoday.com, (consulté le )
  14. http://www.eurovision.tv/page/history/by-year/contest?event=294#About%20the%20show
  15. KENNEDY O'CONNOR John, op.cit., p.74.
  16. http://www.eurovision.tv/page/news?id=28723&_t=33_years_ago_today_-_izhar_cohen_and_alphabeta_seal_israels_maiden_win
  17. http://www.eurovision.tv/page/history/by-year/contest?event=294#Scoreboard
  18. KENNEDY O’CONNOR John, op.cit., p.75.
  19. http://www.eurovision.tv/page/history/by-year/contest?event=295#About%20the%20show
  20. KENNEDY O’CONNOR John, op.cit., p.79.
  21. KENNEDY O’CONNOR John, op.cit., p.78.
  22. http://www.eurovision.tv/page/history/by-year/contest?event=313#About%20the%20show
  23. KENNEDY O’CONNOR John, op.cit., p.153.
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