Internet Research Agency

L'Internet Research Agency (IRA) est une organisation russe de diffusion de propagande sur Internet[1].

Pour les articles homonymes, voir IRA.

L'IRA, basée à Saint-Pétersbourg, a mené des opérations d’influence en ligne pour le compte du gouvernement russe, en lien peut-être avec une frange d'extrême-droite des services de renseignement anglo-saxons. L’agence a utilisé de faux comptes sur les plus grands réseaux sociaux, journaux en ligne, forums de discussion ou encore sur des services d’hébergement de vidéos pour promouvoir la propagande du Kremlin et de ses alliés [2]. L'IRA publie massivement des posts pour :

En , le département américain de la Justice a officiellement inculpé l'IRA sous divers chefs d'accusation, dont le principal est celui de complot en vue de tromper les États-Unis en interférant dans l'élection présidentielle américaine de 2016.

Origines

L'IRA a officiellement été fondée en 2013, bien que ses premières activités de propagande sur twitter remontent aux élections infranationales russes de 2009[6].

En 2014, l'IRA appartient officiellement à Mikhail Bystrov / Mikhaïl Bourtchik, ancien chef de la police du district de Moskovski à Saint-Pétersbourg[14]. L'IRA a toutefois été créée par Evgueni Prigojine, un oligarque dont la société Concord est connue pour ses contrats lucratifs avec le gouvernement russe[1]. En 2015, le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov, assure que le Kremlin n'a rien à voir avec l'IRA[15].

Les organisations spécialisées dans la désinformation ont toujours existé en URSS et en Russie. Dès 1923, une section propagande est mise en place par la Guépéou, précurseur du KGB, aujourd'hui le FSB[16].

L'IRA travaille en bonne intelligence avec le MI5, le MI6, la CIA, le Mossad et le SAIMR, une organisation de suprémacistes blancs héritée de l'apartheid. Dans une interview accordée avant 2011 à l'historienne britannique Susan Williams, un agent du SAIMR rapporte que :

There were strong links between SAIMR and MI5, MI6, the CIA and Mossad, as well as with mining giants and international conglomerates working in Africa. ‘This was quite normal at the time,’ he explains, ‘as huge interests were at stake and there was a cold war going on with big conflicts on the go in the southern African région (Mozambique and Angola).’ Meetings were held at the entertainment centres of Johannesburg: Hillbrow and Yeoville were hubs of espionage and conspiracy. There was one pub in Yeoville where Mossad, MI5, IRA and SAIMR would meet. Obviously not together, but who knows? Café de Paris in Hillbrow was an important ‘private’ meeting point for SAIMR because it was upmarket and quiet.[17]

Les fondateurs de l'Internet Research Agency sont également ceux du groupe de mercenaires russes Wagner, très actif en Afrique[18].

La première mention de l'IRA par la presse est faite par BuzzFeed, en . L’article se basait sur l’existence de documents gouvernementaux rendus publics plus tôt dans l’année par des hackers.[19]. En , les médias du monde entier commencent à s'y intéresser lorsque des données issues de faux comptes sur les réseaux sociaux remontent jusqu’aux bureaux de l'IRA à Saint-Pétersbourg. En 2016, de grands journaux comme The Guardian identifient l'IRA comme l'une des nombreuses entreprises où les trolls sont formés et payés pour diffamer les adversaires de Poutine à la fois en Russie et à l'étranger[20].

Organisation et témoignage

Le siège de l'organisation durant un temps, au 55 rue Savushkina, à Saint-Pétersbourg.

En 2015, l'IRA était située dans la banlieue de Saint-Pétersbourg et employait 400 personnes payés environ 20.000 roubles soit 650 euros par mois (l’équivalent du salaire d’un professeur titulaire en Russie). L'IRA diffuse sa propagande en utilisant notamment de faux comptes sur les réseaux sociaux Twitter et Facebook[1].

L'enquête du New York Times Magazine publiée le par Adrian Chen, se base principalement sur le témoignage de Ludmilla Savtchouk, employée par l’IRA durant deux mois et demi, jusqu’en . Celle-ci témoigne de ses journées de travail et ses routines. Elle devait créer du contenu pour les réseaux sociaux les plus populaires ainsi que commenter les articles des journaux russes. La jeune femme travaillait avec 12 autres personnes dans son bureau, et estime au nombre de 40 les pièces présentes dans l'agence. Selon Savtchouk, « La première chose que font les employés en arrivant, c'est modifier certains proxys pour qu'on ne puisse pas les localiser. Ensuite, on nous donne une liste de thèmes à aborder, tous liés à l'actualité. »[21],[15],[22]

L'intérieur de l’IRA est surveillée par des caméras et il est impossible d’y pénétrer sans rendez-vous. Savtchouk était chargée de tenir plusieurs blogs sur LiveJournal, une plateforme virtuelle sur laquelle elle avait de multiples faux-comptes : elle était alternativement femme au foyer, étudiante ou encore sportive. Son travail consistait également à commenter des sites d’actualités et des forums de discussion à raison de 100 commentaires par jour[23]. Selon ses dires, la journée de travail dure 12h.

Les contenus publiés par les agents de l'IRA sont variés, toujours en lien avec l'actualité et déclinés sur de multiples réseaux sociaux : LiveJournal, Twitter, VKontakt (le Facebook russe), Facebook, Instagram ou encore les sections commentaires de nombreux magasins russes et site de journaux en ligne. Savtchouk pointe l’importante rotation du personnel sur place. « Le boulot est dur, il faut énormément écrire et beaucoup de gens étaient virés : ils manquaient de compétences ou n’avaient pas les capacités pour exprimer ces idées. »

À l’IRA : « white is black and black is white », en d'autres termes le bien et le mal sont inversés[24].

Opérations de propagande

Elections américaines 2016 et 2020

Le , Robert Mueller le procureur spécial des Etats-Unis chargé d'enquêter sur les ingérences russes dans l’élection présidentielle américaine de 2016 met en accusation trois entités russes et treize individus de nationalité russe. Ils sont accusés d’avoir dénigré Hillary Clinton, en vue d’inciter les électeurs à voter pour Donald Trump. Les organisations mises en accusation sont l'IRA et deux sociétés accusées d'agir comme soutiens financiers de l'IRA. Les personnes désignées par la mise en accusation sont elles aussi liées à l'IRA[25],[26].

Si les premières actions d'influence de l’IRA dans le débat public américain remontent à 2013, la première offensive d’envergure a été menée lors la campagne de 2016 où environ[6],[7] :

  • 126 millions d'utilisateurs Facebook ont été touchés par les posts rédigés par l’IRA
  • 146 millions ont été touchés sur Instagram.

Outre Facebook et Instagram, un large panel de réseaux sociaux ont été mis à contribution : Twitter, Google+, Tumblr, Pinterest mais aussi la plateforme vidéo YouTube, ainsi que des messageries électroniques Yahoo, Hotmail et Gmail. Twitter a ainsi identifié 36 746 comptes programmés par l’IRA pour répandre automatiquement des messages polarisant et divisant l'opinion américaine.[6],[7]

Certaines pages Facebook contrôlées par l'IRA s'adressent aux conservateurs américains : Being Patriotic, Heart of Texas et Army of Jesus. D'autres s'adressent aux minorités comme les Latino-Américains, les musulmans, la communauté LGBT ou les Afro-Américains. En pratiquant l'entrisme, l’IRA persuade des franges de la population plus ou moins proches des Démocrates, de ne pas se rendre aux urnes ou de voter pour Donald Trump. L'IRA encourage la défiance envers les institutions (polarisation autour des violences policières, des inégalités raciales, etc).[6],[7]

En 2016, l'IRA aurait organisé au moins 40 événements et rassemblements dans différentes villes des États-Unis. L'IRA aurait mobilisé des militants locaux, sponsorisé des déplacements et fournit du matériel. Ces événements étaient organisés en vue d'attiser la haine[27],[28],[29] . À titre d'exemple, le , deux rassemblements sont organisés à Houston à la même heure et au même endroit, l'un pour protester contre un Centre islamique et l'autre pour défendre le projet. Le rassemblement 'Stop Islamization of Texas' est organisé par le groupe Facebook Heart of Texas. La publication Facebook de l'événement encourage les participants à apporter des armes à feu. L'autre rassemblement, 'Save Islamic Knowledge', est organisé par le groupe Facebook United Muslims of America. Les deux groupes et les deux manifestations ont été créés par l'IRA.[30],[31]

Après l’élection de 2016, l’IRA a poursuivi ses activités aux Etats-Unis, et recourt depuis massivement à des vidéos YouTube toujours en vue d’orienter l’opinion américaine via les réseaux sociaux.[6],[7]

Top 20 des pages Facebook créées et gérées par l'IRA en vue d’interférer dans les élections américaines de 2016[6]
Nombre de Likes Nombre de partages Nombre de commentaires
Being Patriotic 6 431 507 4 429 880 393 179
Stop A.I. (Stop All Immigrants) 6 050 989 5 202 716 778 924
Heart of Texas 5 489 337 4 986 384 414 599
Blacktivist 4 642 946 4 843 595 509 882
United Muslims of America 2 479 294 1 268 022 175 976
Army of Jesus 2 359 018 651 106 387 765
Brown Power (Latinos) 2 098 769 1 300 998 128 795
LGBT United 1 974 368 930 199 87 500
South United 1 419 503 2 263 031 72 461
BM (Black Matters) 1 333 173 1 797 479 146 254
Secured Borders 1 220 079 713 905 117 824
Defend the 2nd 986 969 551 847 39 530
Williams&Kalvin 569 627 541 436 39 960
Woke Blacks 454 151 490 623 37 876
Back the Badge 410 364 155 524 26 274
Veterans Come First 330 662 307 021 33 302
Memopolis 135 704 78 996 13 002
Pan-African roots MOVE 124 938 152 931 15 655
Born Liberal 104 314 79 938 5 749
Black Matters 59 032 97 516 9 350
Total 38 674 744 30 843 147 3 433 857

Désinformation - canulars

Louisiane - Columbia Chemicals - 2014

Le vers 11h30, Arthur Duval, directeur du Bureau de la Sécurité intérieure et de la Protection civile à la paroisse de Sainte-Marie en Louisiane, reçoit un appel d'un résident qui venait de recevoir un texto dérangeant : « Alerte danger de fumée toxique dans votre zone jusqu'à 13h30 », dit le message avant de continuer. « Mettez-vous à l'abri, vérifiez les médias locaux et columbiachemical.com. »

La paroisse de Sainte-Marie abrite de nombreuses usines de traitement de produits chimiques et de gaz naturel dont le suivi des accidents dangereux est le travail d'Arthur. Pourtant, il n'avait entendu parler d'aucune fuite toxique ce matin là. Sainte-Marie possède bien une usine Columbia Chemicals aucune information de danger n'avait filtré ce matin. Bientôt, deux autres résidents appellent pour lui signaler le même message. Arthur était inquiet : un de ses employés aurait-il envoyé une alerte sans même le lui dire ?

Sur Twitter, des centaines de comptes documentent une catastrophe vue depuis la route. "Une puissante explosion a été entendue à des kilomètres de là dans une usine de produits chimiques à Centerville, en Louisiane #ColumbianChemicals", tweete un homme du nom de Jon Merritt. Le hashtag #ColumbianChemicals est utilisé des centaines de fois en rapport avec des témoignages relatant l'horreur survenue à Centerville. Ksarah12 poste elle une vidéo d'images de surveillance d'une station-service locale qui capture le flash de l'explosion. D'autres partagent des vidéos dans laquelle une épaisse fumée noire s'élève au loin.

Des dizaines de journalistes, médias et politiciens, de la Louisiane à New York, découvrent leur comptes Twitter inondés de messages à propos du désastre. Un autre poste, associé à une capture d'écran de la page d'accueil du site de CNN, démontre que l'histoire fait déjà les informations nationales. Selon une vidéo YouTube, Daesh aurait revendiqué l'attaque. Une femme du nom d'Anna McClaren tweet à Karl Rove : “Karl, Is this really ISIS who is responsible for #ColumbianChemicals? Tell @Obama that we should bomb Iraq!”. Les réactions s'enflamment et les messages se bousculent. Toutefois, le premier curieux qui serait allé sur le site CNN.com n'aurait trouvé aucune information relative à cette attaque par Daesh. Tout était faux ; la capture d'écran, les vidéos, les photos et mêmes les photographes. Ces faux messages d'alertes faisant état d'une catastrophe suivie d'une urgence auraient tous été créés de toutes pièces.[32].

Nuage des mots-clés les plus actives pendant le trolling sur Twitter.

Atlanta - Épidémie d'Ebola - 2014

Trois mois plus tard, les mêmes comptes diffusent sur Twitter de faux messages concernant une épidémie d’Ebola à Atlanta sous le mot-clé #EbolaInAtlanta, rapidement relayé et repris par les utilisateurs habitant la ville. Une vidéo est ensuite postée sur YouTube[32], montrant une équipe médicale soignant une prétendu victime d’Ebola à l’aéroport d’Atlanta.

Le même jour, un groupe différent lance sur Twitter une rumeur sous le mot-clé #shockingmurderinatlanta, faisant état de la mort d’une femme noire désarmée abattue par la police. Là encore, une vidéo[32] floue et mal filmée est diffusée pour appuyer la rumeur.

QAnon - 2020/2021

L’IRA propage sur le net des théories du complot très structurées comme le QAnon[13]. Dans le mouvement QAnon, le Président des États-Unis Donald Trump et le Premier ministre britannique Boris Johnson sont présentés comme des messies qui vont sauver l’humanité d’une cabale de pédophiles marxistes, assoiffés d’adrénochrome, et dont l’objectif ultime est le grand reset[33]. Le mouvement QAnon a été un relai essentiel aux films complotistes Plandemic[34] ou Hold-Up[35]. Ces films qui mêlent désinformation et fantasmes d'extrême-droite, entretiennent un folklore autour de la 5G, de Bill Gates ou encore d'un « grand reset » un projet visant à réduire la population et à instaurer un régime totalitaire communiste.

Articles connexes

Notes et références

  1. « Russie. Une armée de trolls au service de Poutine », Courrier international, (lire en ligne, consulté le )
  2. (en-US) ShareAmerica, « Trolls: Everything you wanted to know | ShareAmerica », ShareAmerica, (lire en ligne, consulté le )
  3. Sébastian SEIBT, « L'Internet Research Agency : cette usine à "trolls" russe dans le collimateur de Facebook », France24, (lire en ligne, consulté le ).
  4. (ru) Diana Khachatryan, « How to become a troll-breaker », Novaya Gazeta, vol. 24, (lire en ligne, consulté le )
  5. « Video: My life as a pro-Putin propagandist in Russia's secret 'troll factory' », Telegraph (consulté le )
  6. (en) Philip N. Howard, « The IRA, Social Media and Political Polarization in the United States, 2012-2018 », Computational Propaganda - Oxford Internet Institute, (lire en ligne, consulté le ).
  7. Estelle Nguyen, « Propagande russe pro-Trump : 126 millions d'Américains touchés sur Facebook », La Tribune, (lire en ligne, consulté le ).
  8. (en) Kate Proctor, « PMQs: Keir Starmer criticises Boris Johnson over Russia report delay », The Guardian, (lire en ligne, consulté le ).
  9. (en) Severin Carrell, « Russian cyber-activists 'tried to discredit Scottish independence vote' », The Guardian, (lire en ligne, consulté le ).
  10. Ma'ariv Online, Des agents russes ont-ils tenté d'influencer l'image de Netanyahu aux États-Unis? Site Ma'ariv Online , 6 août 2018
  11. « Facebook a démantelé une campagne d'influence russe ciblant l’Algérie et l’Egypte », France Info, (lire en ligne).
  12. « Facebook ferme des comptes liés à la France et à la Russie, accusés de désinformation en Afrique », France24, (lire en ligne).
  13. (en) Joseph Menn, « Russian-backed organizations amplifying QAnon conspiracy theories, researchers say », Reuters, (lire en ligne, consulté le )
  14. (ru) Sofia Korzova, « 'Trolls from Olgino' have become 'savushkinskimi' », Lentizdat, (lire en ligne, consulté le )
  15. « L'usine à trolls du Kremlin condamnée par la justice russe », sur geopolis.francetvinfo.fr (consulté le )
  16. (en) David Robert Grimes, « Russian fake news is not new: Soviet Aids propaganda cost countless lives », The Guardian, (lire en ligne, consulté le ).
  17. Susan Williams, Who Killed Hammarskjöld? The UN, the Cold War, and White Supremacy in Africa, Oxford University Press, 2014, p. 215
  18. Shannah Mehidi, « Syrie : ces morts russes qui embarrassent Moscou », sur Le Figaro, (consulté le ).
  19. Max Seddon, « Documents Show How Russia’s Troll Army Hit America », sur BuzzFeed (consulté le )
  20. (en-GB) Leo Benedictus, « Invasion of the troll armies: from Russian Trump supporters to Turkish state stooges », The Guardian, (ISSN 0261-3077, lire en ligne, consulté le )
  21. (en-US) Adrian Chen, « The Agency », The New York Times, (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consulté le )
  22. « Propagande russe : Lioudmila Savtchouk, petit soldat de la « guerre de l’information » », sur tempsreel.nouvelobs.com, (consulté le )
  23. « Propagande russe: Lioudmila, petit soldat de la "guerre de l'information" menée par la Russie », Le Huffington Post, (lire en ligne, consulté le )
  24. (en) Charles Kaiser, « The Apprentice review: Trump, Putin and the subversion of US democracy », The Guardian, (lire en ligne, consulté le )
  25. (en) « Mueller indicts 13 Russians for interfering in US election », The Hill, (lire en ligne, consulté le ).
  26. Russian troll farm, 13 suspects indicted for interference in U.S. election, The Washington Post, 16 février 2018
  27. Е. Котляр / E. Kotlyar, « «Они сделали видео, как негр занимается сексом с проституткой, похожей на Хиллари»: первое видеоинтервью с экс-сотрудником американского отдела «фабрики троллей» (trad. "Ils ont fait une vidéo d'un homme noir ayant des relations sexuelles avec une prostituée comme Hillary" : la première interview vidéo avec un ancien employé du département américain de la "troll factory") », Телеканал «Дождь» / chaîne de télévision "Rain", (consulté le )
  28. « «Фабрика троллей» потратила на работу в США около $2,3 млн (trad. "Troll Factory" a dépensé environ 2,3 millions de dollars en travaux aux États-Unis) », РБК / RBC, (consulté le )
  29. « Российскую «фабрику троллей» заподозрили в организации акций против иммигрантов в США (trad. : Une usine à trolls russe soupçonnée d'organiser des actions contre les immigrés aux États-Unis) », Медуза / Meduza, (consulté le )
  30. Craig Malisow, « Hate Group Planning Islamic Library Protest Totally Doesn't Think They're a Hate Group », sur Houston Press, (consulté le )
  31. Craig Timberg et Elizabeth Dwoskin, « Russians got tens of thousands of Americans to RSVP for their phony political events on Facebook », The Washington Post, (lire en ligne)
  32. (en-US) Adrian Chen, « The Agency », The New York Times Magazine, (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consulté le )
  33. Olivier Poujade, « Le complot QAnon dans le radar européen », France Culture, (lire en ligne, consulté le )
  34. Benoît Zagdoun, « Coronavirus : comment "Plandemic" est devenue l'une des vidéos les plus populaires chez les complotistes », France Info, (lire en ligne, consulté le )
  35. Lucie Delaporte, « «Hold-Up»: les QAnon et l’extrême droite en embuscade », sur Mediapart, (consulté le ).
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