Hallencourt
Hallencourt est une commune française située dans le département de la Somme en région Hauts-de-France.
Hallencourt | |||||
La mairie. | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Hauts-de-France | ||||
Département | Somme | ||||
Arrondissement | Abbeville | ||||
Intercommunalité | CA Baie de Somme | ||||
Maire Mandat |
Frédéric Delohen 2020-2026 |
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Code postal | 80490 | ||||
Code commune | 80406 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Hallencourtois | ||||
Population municipale |
1 306 hab. (2018 ) | ||||
Densité | 64 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 49° 59′ 32″ nord, 1° 52′ 40″ est | ||||
Altitude | Min. 35 m Max. 121 m |
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Superficie | 20,55 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Amiens (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Gamaches | ||||
Législatives | 3e circonscription de la Somme | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
Géolocalisation sur la carte : Somme
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
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Depuis le , la commune fait partie du parc naturel régional Baie de Somme - Picardie maritime.
Géographie
Bourg picard du Vimeu situé à l'ouest du département et à 13 km au sud d'Abbeville, au croisement de l'axe nord-sud reliant Fontaine-sur-Somme et Mérélessart par la route départementale RD 21 et de l'axe est-ouest reliant Bettencourt-Rivière et Frucourt, aisément accessible par l'ancien tracé de la RN 1 (actuelle RD 901) ou l'ancienne RN 336 (actuelle RD 936).
Les autoroutes A16 et A28 sont situées à faible distance.
Géographie administrative
Les anciennes communes d'Hocquincourt et de Wanel ont été fusionnées avec Hallencourt le [1],[2].
Communes limitrophes
Urbanisme
Typologie
Hallencourt est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[4],[5],[6].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Amiens, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 369 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[7],[8].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (90,2 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (90,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (71,8 %), prairies (16,8 %), zones urbanisées (6,6 %), forêts (3,2 %), zones agricoles hétérogènes (1,6 %)[9].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[10].
Toponymie
Dans les environs, on trouve : Saucourt, Vaudricourt, Woincourt, Béthencourt, Méréaucourt, Biencourt.
Tous ces noms de villages se terminent par -court. Ce sont le plus souvent des hameaux ou de petits villages ; l'appellatif toponymique -court (> français moderne cour) est issu du gallo-roman CŌRTE qui signifie « cour de ferme, ferme ». Cet appellatif est généralement précédé d'un nom de personne germanique. Ces formations toponymiques datent du Moyen Âge. Cette façon de nommer les lieux serait liée à l'apport germanique du VIe siècle[Note 3],[11]. En effet, les toponymes en -court typiques de l'extrême nord et nord-est de la France sont calqués sur les noms de lieux en -hof, -hov, -hoffen, -hoven « cour de ferme, ferme » des pays de langue germanique (Flandres, Alsace-Lorraine, Pays-Bas, Allemagne), ainsi aux Béthencourt, Bétancourt, etc. correspondent Bettenhof, Bettenhoffen, Bettenhoven, etc.
Histoire
On a retrouvé des traces d'occupation néolithique dans le village, avec des puits d'extraction du silex, ainsi que des traces d'une villa gallo-romaine.
Hallencourt, comme tous les villages des environs, connut une importante activité de tissage qui se terminera en 1954 avec la vente des anciens établissements Deneux[12].
Les anciennes communes d'Hocquincourt et Wanel fusionnent le avec la commune d'Hallencourt.
Politique et administration
Population et société
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[16]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[17].
En 2018, la commune comptait 1 306 habitants[Note 4], en diminution de 4,95 % par rapport à 2013 (Somme : −0,18 %, France hors Mayotte : +1,78 %).
Enseignement
En matière d'enseignement primaire, la commune administre une école maternelle et une école élémentaire situées dans l'académie d'Amiens, en zone B pour les vacances scolaires.
Animations
La fanfare locale effectue ses sorties avec le renfort des formations de Beaucamps-le-Vieux et Liomer[20].
Économie
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- Monument aux morts[23].
- Église Saint-Denis d'Hallencourt, XVe siècle.
- Église Saint-Firmin d'Hocquincourt des XVe et XVIe siècles, classée monument historique[24]. Ses clefs pendantes des voûtes d'ogives figurent parmi les plus remarquables du Vimeu[25].
- Église Saint-Fuscien de Wanel.
- Ancien bâtiment industriel de la fin du XIXe siècle (usine de tissage), 44, rue de la République[26].
- Château de Beauvoir (chambres d'hôtes) et son parc du XVIIIe siècle[27].
- Chapelle, route de Sorel. Elle a été construite sur l'emplacement d'une autre, ruinée. Édifiée en 1895, rénovée en 1992, son intérieur représente la grotte de Lourdes[28].
- Chapelle Saint-Marguerite, route de Moyenneville. Chapelle privée, elle a été restaurée vers 1980[28].
- Chapelle funéraire d'Hocquincourt. C'est le seul témoin de l'ancien cimetière, hébergeant les défunts de la famille Hecquet de Beaufort[28].
- La salle des fêtes.
- L'église Saint-Denis, côté sud.
- Le monument aux morts pour la patrie.
- L'école primaire, derrière la mairie.
- L'école maternelle.
- Le chevet de l'église.
Personnalités liées à la commune
- Roman Opałka, artiste franco-polonais né en 1931 à Hocquincourt.
- Charles de Monchy d'Hocquincourt, officier du XVIIe siècle et militaire de l'Ancien Régime.
- Edmond Cavillon (1875-1957), maire d'Hallencourt de 1913 à 1919, sénateur de la Somme.
- Édouard Louis (1992-), écrivain. Il brosse un portrait d'Hallencourt et de sa population dans son roman En finir avec Eddy Bellegueule[29].
- Tash Aw (1971-), romancier malaisien, y est souvent venu pour écrire[30]
- Jean-Marie Rückebusch, peintre aquarelliste français y est mort en 1984.
Héraldique
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Les armes de la commune se blasonnent ainsi : d'argent à la bande de sable, accostée de deux cotices du même : au chef d'azur chargé de 3 bandes d'or, à la bordure de gueules. Ces armes ont été reprises de celles des anciens seigneurs locaux. Le chef de Ponthieu a été ajouté dans les années 1960[31] |
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Annexes
Bibliographie
- Arthur Lecointe, À l'aube du XXe siècle, le tissage à Hallencourt et sa région, 1976, collection particulière.
- René Boyenval, René Debrie, René Vaillant, Répertoire des noms de famille de la Somme en 1849, 232 pages, éditions Éklitra, Amiens, 1972.
Articles connexes
Liens externes
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Proposition émise en 1976, par Maurice Lebègue, professeur de français à l'École Normale d'Amiens, à la suite d'un travail réalisé sur l'origine des noms des communes de la Somme.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
Références
- Anciennes communes de la Somme
- FranceGenWeb, « CommunesGenWeb » (consulté le ).
- « Le réseau Trans'80 en ligne ».
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction d'Amiens », sur insee.fr (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Jacques Chaurand et Maurice Lebègue, Noms de lieux de Picardie, éditions Bonneton, 232 p., novembre 2000, p. 71 à p. 80, (ISBN 978-2-862-53265-3).
- Jean-René Blin, Le tissage, à Hallencourt et sa proche région, extrait du bulletin de la Société d'émulation d'Abbeville, tome XXX, fascicule 5, 2010, p. 643.
- Source : mairie d'Hallencourt.
- Le Courrier picard, édition d'Abbeville, 2 avril 2014, p. 13..
- « Hallencourt: l’opposition privée de commissions : La majorité du maire sortant, Frédéric Delohen, s’est employée à évincer l’opposition des commissions. Problème, c’est contraire aux textes du Code général des collectivités territoriales », Le Courrier picard, (lire en ligne, consulté le ) « Ce samedi 23 mai, lors de l’installation du nouveau conseil municipal, l’opposition s’est vu priver de représentation dans toutes les commissions, par la nouvelle majorité issue des urnes. Pour le maire sortant, Frédéric Delohen, réélu avec 12 voix sur 15, sa majorité « a eu à cœur de faire payer » à l’opposition une campagne qu’il juge « particulièrement âpre » et six années de mandat précédent « très difficiles ».
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
- Jacques Dulphy, « Hallencourt La fanfare recherche des musiciens », Courrier picard, édition Picardie maritime, , p. 12.
- Florence Gillet-Goinard, Hugues Molet, Gaëlle Monteiller, Happy management. Osez manager par l'enthousiasme, Dunod, 2016, p. 95-98
- Caroline Racapé, « Favi, l'usine qui tourne sans chefs », Capital, 11 janvier 2013 http://www.capital.fr/enquetes/strategie/favi-l-usine-qui-tourne-sans-chefs-802390
- Jacques Fouré - site personnel, « Mémorial morts pour la France (80): nombres de morts » (consulté le ).
- « Eglise à Hallencourt (80) », sur le site de Patrimoine de France (consulté le ).
- Gérard Bacquet et Marie-Noé Hue, Le Vimeu, Imp. Paillart, Abbeville, G. Bacquet, Auxi-le-Château, , 366 p. (ISBN 978-2-902130-08-5, EAN 9782902130085), p. 266.
- Benoît Dufournier, « Tissage de linge de table dit tissage Deneux Frères ; puis fonderies et ateliers du Vimeu, puis FAVI le Laiton Injecté ; puis usine d'ouvrages en matière plastique Vimplast à Hallencourt (80) », sur le site de Patrimoine de France, (consulté le ).
- « Jardin d'agrément du château de Beauvoir à Hallencourt (80) », sur le site de Patrimoine de France (consulté le ).
- André Guerville, Chapelles et oratoires en Pays de Somme, Abbeville, imp. Frédéric Paillart, coll. « Richesses en Somme », 4e trimestre 2003, 302 p., p. 114 (ASIN B000WR15W8).
- Alexandre Fillon, "La rage d'Edouard Louis", www.lexpress.fr, 25/02/2014.
- Caroline Boinet, Les Inrockuptibles, 1 mai 2018 : Tash Aw : Quand je suis arrivé à Hallencourt, j'étais une sorte d'extraterrestre
- « Le blason dans l'Armorial de France » (consulté le ).
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