HMS Collingwood (1908)

Le HMS Collingwood est un cuirassé dreadnought de classe St. Vincent de la Royal Navy. Sa conception est proche de celle des bâtiments de la classe précédente, de la classe Bellerophon. L’Admiralty perçoit la construction de dreadnoughts par l'Allemagne comme une menace pour la sécurité de la Grande-Bretagne, et voit la nécessité de construire une flotte de bataille moderne, aussi rapidement que possible. Réutiliser des plans existants était ainsi un moyen efficace de raccourcir les délais de conception et de gagner du temps. À l'origine, cette nouvelle flotte de bataille devait s'articuler autour de huit cuirassés similaires : le HMS Dreadnought, trois de classe Bellerophon, trois de classe St. Vincent et un dernier dont le nom restait à déterminer, il sera par la suite construit sous le nom de HMS Neptune[2].

Pour les autres navires du même nom, voir HMS Collingwood.

HMS Collingwood

Le HMS Collingwood en 1912.
Type Cuirassé
Classe St. Vincent
Histoire
A servi dans  Royal Navy
Chantier naval Devonport Dockyard
Quille posée [1]
Lancement
Armé
Statut  : vendu pour démolition
Équipage
Équipage 718 hommes
Caractéristiques techniques
Longueur 163,4 m
Maître-bau 25,6 m
Tirant d'eau 8,2 m
Déplacement 19 874 t
À pleine charge 23 400 t
Propulsion 4 turbines à vapeur Parsons
18 chaudières Babcock & Wilcox
Puissance 24 500 ch
Vitesse 21 nœuds (39 km/h)
Caractéristiques militaires
Blindage Ceinture : 180 à 250 mm
Barbettes : 130 à 230 mm
Tourelles : 280 mm
Pont : 20 à 75 mm
Château : 200 à 280 mm
Armement 5 × 2 canons de 12 pouces
20 canons de 4 pouces
4 canons de 47 mm
3 TLT de 450 mm
Rayon d'action 6 900 milles marins (12 800 km) à 10 nœuds (19 km/h)
2 800 tonnes de charbon
940 tonnes de mazout

Conception

Le Collingwood est très semblable aux cuirasés de la classe précédente, la classe Bellerophon. L'innovation majeure est le passage au calibre 50 pour l'armement principal, constitué de 10 canons de 12 pouces BL Mk XI répartis en 5 tourelles doubles. Néanmoins, ce changement n'apporte pas les améliorations escomptées, les canons Mk XI ayant une durée de vie réduite et une précision moindre que celle de leurs prédécesseurs Mk X[3]. L'armement secondaire est quant à lui porté de 16 à 20 canons de 4 pouces BL Mk XI, 4 canons de 47 mm sont installés ainsi que 3 tubes lance-torpilles de 450 mm. La puissance des machines est légèrement accrue, les navires sont rallongés et le tirant d'eau ainsi que la largeur sont réduits, afin de compenser l'excès de déplacement induits par les améliorations[1].

Ainsi, 18 chaudières Babcock & Wilcox fournissent de l'énergie à quatre turbines à vapeur Parsons qui développent 24 500 chevaux, propulsant les navires à une vitesse maximale de 21 nœuds (39 km/h). Déplaçant 19 873 tonnes, le Collingwood peuvent emporter jusqu'à 2 800 tonnes de charbon et 940 tonnes de mazout, leur permettant de parcourir jusqu'à 6 900 milles marins (12 800 km) à une vitesse de 10 nœuds (19 km/h). 718 hommes du rang et officiers forment l'équipage[1].

Histoire

Le Collingwood est lancé le et armé en . Il rejoint la 1re escadre de la Home Fleet. En , il s'échoue sur un rocher non répertorié sur les cartes au large de Ferrol. Il est désigné navire amiral de la 1re escadre en , avant de rejoindre la Grand Fleet en . Il participe ainsi à la bataille du Jutland, avec à son bord le Prince Albert, futur roi George VI[4] ; durant la bataille, il pilonne notamment le SMS Derfflinger[5], et évite de peu une torpille[6]. Il rejoint ensuite la 4e escadre (en) et est mis en réserve à Devonport dès la signature de l'armistice de 1918. Il sert lui aussi de navire-école d'artillerie, avant d'être vendu pour démolition à la John Cashmore Ltd le à cause du traité naval de Washington[1].

Notes et références

  1. Gardiner et Gray 1985, p. 23.
  2. Burt 1986, p. 75.
  3. Friedman 2011, p. 62.
  4. Massie 2007, p. 606-607.
  5. Massie 2007, p. 624.
  6. Massie 2007, p. 630.

Bibliographie

  • (en) R. A. Burt, British Battleships of World War One, Arms and Armour, , 320 p. (ISBN 978-0-85368-771-9)
  • (en) Andrew Gordon, The Rules of the Game : Jutland and British Naval Command, John Murray, , 720 p. (ISBN 978-0-7195-6131-3)
  • (en) Fred T. Jane, Janes Fighting Ships 1914, David & Charles Publishers, , 503 p. (ISBN 978-0-7153-4377-7)
  • (en) Oscar Parkes, British Battleships : "Warrior" 1860 to "Vanguard" 1950 : A History of Design, Construction and Armament, Cooper, (1re éd. 1966) (ISBN 978-0-85052-604-2)
  • (en) Norman Friedman, Naval Weapons of World War One : Guns, Torpedoes, Mines and ASW Weapons of All Nations, Seaforth Publishing, [détail de l’édition]
  • (en) Robert Gardiner et Randal Gray, Conway's All the World's Fighting Ships (1906-1921), [détail de l’édition]
  • (en) Robert Gardiner et Roger Chesneau, Conway's All the World's Fighting Ships (1922-1946), [détail de l’édition]
  • (en) John Jellicoe, vicomte de Scapa, The Grand Fleet 1914 - 1916 : Its Creation, Development and Work, Stowmarket, Ad Hoc Publications, (1re éd. 1919), 320 p. (ISBN 9780946958504, OCLC 258062367, lire en ligne)
  • (en) Robert K. Massie, Castles of Steel : Britain, Germany and the winning of the Great War at sea, Londres, Vintage Random House, (1re éd. 2003), 865 p. (ISBN 978-0-099-52378-9)

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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