HMS Centurion (1911)

Le HMS Centurion est un cuirassé de la classe King George V, en service dans la Royal Navy entre 1913 et 1944. Le navire participe à la première guerre mondiale, est placé en réserve dans l'entre-deux-guerres, puis sert de leurre au début de la seconde guerre mondiale, avant d'être coulé au large d'Arromanches en 1944.

Pour les autres navires du même nom, voir HMS Centurion.

HMS Centurion

Le HMS Centurion en 1918.
Type Cuirassé
Classe King George V
Histoire
A servi dans  Royal Navy
Quille posée 16 janvier 1911
Lancement 18 novembre 1911
Commission mai 1913
Caractéristiques techniques
Longueur 182 m
Maître-bau 27 m
Tirant d'eau 8,7 m
Tonnage 25 900 tonnes

Conception et construction

Le HMS Centurion est le deuxième cuirassé de la classe King George V. Construit à partir du au chantier naval de Devonport, il est lancé le et admis au service actif en .

Service actif

Première guerre mondiale

Le HMS Centurion est incorporé à la deuxième escadre de bataille, menée par son sister-ship le HMS King George V. Il participe à la bataille du Jutland au sein du corps principal de la Grand Fleet, sous le commandement du capitaine Michael Culme-Seymour (en). Il tient la troisième place dans la ligne de bataille de la première division britannique, entre les HMS King George V et Ajax[1]. Le HMS Centurion ne tire que quatre salves sur le croiseur de bataille allemand Lützow avant que le HMS Orion ne bloque sa ligne de tir[2].

Après avoir servi en mer du Nord sous les ordres de Roger Keyes, le navire est envoyé en 1918 avec le HMS Superb en Méditerranée orientale pour recevoir la capitulation de l'Empire ottoman. En 1919, le HMS Centurion est déployé en mer Noire lors de l'intervention alliée pendant la guerre civile russe.

Entre-deux-guerres et Seconde Guerre mondiale

HMS Centurion « déguisé » en HMS Anson.

Après la signature du traité naval de Washington, le HMS Centurion est retiré du service actif et transformé en 1924 en navire-cible en remplacement du HMS Agamemnon. Durant cette période, il possède un équipage, qui en temps ordinaire, vit à bord, et qui, peu avant le début de l’école à feux, descend, à l’abri des ponts cuirassés, le matériel qui lui est propre, ses sacs et ses vêtements ; puis il débarque lui-même et embarque sur le destroyer d’escorte, le HMS Shiroko, qui, lui, radiocommande le cuirassé, le remet en marche, le fait évoluer ou changer de vitesse[3].

Il est maintenu dans ce rôle dans la baie de Portsmouth jusqu'en , où le navire est équipé d'une fausse superstructure pour ressembler au cuirassé HMS Anson, alors en construction dans les chantiers navals de Portsmouth.

En , le HMS Centurion participe à l'opération Vigorous, toujours en simulant un cuirassé moderne. De 1942 à 1944, le navire est stationné à Suez et sert de navire anti-aérien. Équipé de faux canons en bois, il parvient à maintenir à l'écart les cuirassés de la marine royale italienne.

Le HMS Centurion est finalement coulé après le jour J pour servir de brise-lames au large du port artificiel d'Omaha Beach au large de Saint-Laurent-sur-mer.

Notes et références

  1. Jellicoe 1919, p. 320 et 466
  2. Campbell 1998, p. 209
  3. Christian Brun, « Le « Queen-Bee », avion-but télécommandé », sur http://sous-les-cocardes.blogspot.fr/, (consulté le ).

Bibliographie

  • (en) John Campbell, Jutland : An Analysis of the Fighting, Londres, Conway Maritime Press, (ISBN 0-85177-750-3)
  • (en) Robert Gardiner et Randal Gray, Conway's All the World's Fighting Ships (1906-1921), [détail de l’édition]
  • (en) Robert Gardiner et Roger Chesneau, Conway's All the World's Fighting Ships (1922-1946), [détail de l’édition]
  • (en) John Jellicoe, The Grand Fleet 1914–1916: Its Creation, Development and Work, Londres, Cassell and Company,
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