Gyé-sur-Seine

Gyé-sur-Seine est une commune française, située dans le département de l'Aube en région Grand Est.

« Gyé » redirige ici. Ne pas confondre avec Gye.

Pour les articles homonymes, voir Gyé.

Gyé-sur-Seine

Carte postale ancienne représentant le château avant la guerre.

Héraldique
Administration
Pays France
Région Grand Est
Département Aube
Arrondissement Troyes
Intercommunalité Communauté de communes du Barséquanais en Champagne
Maire
Mandat
Christian Brément
2020-2026
Code postal 10250
Code commune 10170
Démographie
Population
municipale
493 hab. (2018 )
Densité 21 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 01′ 48″ nord, 4° 25′ 47″ est
Altitude Min. 169 m
Max. 333 m
Superficie 23,66 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Bar-sur-Seine
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Grand Est
Gyé-sur-Seine
Géolocalisation sur la carte : Aube
Gyé-sur-Seine
Géolocalisation sur la carte : France
Gyé-sur-Seine
Géolocalisation sur la carte : France
Gyé-sur-Seine

    Géographie

    Située à 171 mètres d'altitude, sur le cours de la Seine Gyé-sur-Seine s'étend sur 23,7 km2. La commune appartient à l'arrondissement de Troyes, distante de 40 kilomètres au sud-est et au canton de Bar-sur-Seine. Les agglomérations voisines sont Courteron, Neuville-sur-Seine, Buxeuil, Celles-sur-Ource, Plaines-Saint-Lange, la ville la plus proche Bar-sur-Seine

    Communes limitrophes

    Urbanisme

    Typologie

    Gyé-sur-Seine est une commune rurale[Note 1],[1]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[2],[3]. La commune est en outre hors attraction des villes[4],[5].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (57,5 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (57,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (55 %), terres arables (14,9 %), cultures permanentes (14,8 %), prairies (5,6 %), zones agricoles hétérogènes (3,5 %), zones urbanisées (2,6 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (2,5 %), mines, décharges et chantiers (1,1 %)[6].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].

    Toponymie

    Du nom de personne latin Gaius + acum.

    Histoire

    Relevant du comté de Champagne, la seigneurie-châtellenie de Gyé (ou Gié) appartient aux seigneurs de Chappes. Béatrice de Chappes épouse vers 1270 Jean de Til-Châtel seigneur de Coublanc : mais ils ont de gros problèmes d'argent et doivent céder de nombreux biens : ainsi Gyé est engagé (1277, 1278, 1293) puis vendu (vers 1296-99) au duc Robert II de Bourgogne. Ensuite, Gyé passe aux Capétiens par le mariage de Marguerite de Bourgogne fille de Robert II avec Louis X le Hutin, puis à la branche capétienne cadette d'Evreux-Navarre, Jeanne, fille de Marguerite, ayant épousé son cousin Philippe comte d'Evreux (le tuteur de Jeanne était son oncle maternel le duc de Bourgogne Eudes). Leur fille Jeanne de Navarre transmet Gyé aux Rohan-Guéméné par son mariage avec le vicomte Jean Ier de Rohan, avec succession dans la branche cadette des Rohan-Guéméné.

    (Mais avec une interruption à la fin du Moyen Âge pendant la guerre de Cent Ans : le chancelier Rollin, fidèle à sa politique d'acquisitions avides pas toujours très honnêtes avec l'appui du duc de Bourgogne son protecteur, maître de fait d'une bonne part de la Champagne, spolie Charles Ier de Rohan-Guéméné et reçoit Gyé confisqué, avec la forteresse. Nicolas Rolin eut aussi Ricey-le-Bas dans le voisinage. Puis les Rolin doivent restituer Gyé aux Rohan-Guéméné sous Louis XI).

    Le petit-fils de Charles Ier fut le célèbre maréchal de Gié Pierre de Rohan, vicomte de Fronsac puis comte de Guise par ses deux mariages. Françoise, l'arrière-petite-fille du maréchal, fit passer Gyé aux Balzac d'Entragues par son mariage avec François de Balzac († 1613, gouverneur d'Orléans, arrière-petit-fils de Robert (1440-1503) ; de son second mariage avec Marie Touchet, l'ancienne favorite de Charles IX, il eut ensuite Catherine-Henriette marquise de Verneuil, favorite d'Henri IV, et Marie-Charlotte maîtresse du maréchal de Bassompierre). César de Balzac d'Entragues, † vers 1629, fils de Françoise de Rohan-Gyé et François de Balzac, donc demi-frère de la marquise de Verneuil, légua Gyé à son neveu Léon d'Illiers de Balzac d'Entragues († 1664 ou 1669), fils de son autre sœur, germaine celle-ci, Catherine-Charlotte (femme de Jacques d'Illiers, de la Maison de Vendôme-Montoire). Les Illiers de Balzac d'Entragues sont faits marquis d'Illiers et de Gié, et souvent appelés marquis d'Entragues.

    Il y avait une maladrerie à Gyé en 1397[8], qui accueillait aussi les habitants de Courteron et Neuville. Avec les guerres en Champagne, elle est citée comme ruinée en 1609 et sa remise en état coûta 400 Livres ; elle fut réunie à l'hôpital de Bar-sur-Aube en 1695 et existait encore en 1830.

    Le château de Gyé : Il est difficile de dire ce qu'il en était ; il est cité une tour en la forteresse pour des réparations en 1278, 1293, qui furent autorisées par le duc de Bourgogne, et il possédait une chapelle où était dite journellement la messe. Il y avait un pont-levis sur des fossés. Le duc en acheta une partie à Jean et Renaud de Gyé avant d'en avoir toute la jouissance par l'abandon de la terre et seigneurie par Béatrice dame de Gyé et Coublant en 1299. Ladite forteresse fut occupée de 1358 à 1360 par les troupes anglo-navarraises qui durent l'évacuer après le traité de Brétigny. , il n'en subsiste plus qu'un pavillon carré en 1770 dans l'inventaire de la vente de M. de Montmort. Les habitants avaient l'entretien du pont car ils vivaient entre les deux enceintes de la forteresse et François Ier leur permit de relever les murs de la cité[9].

    En 1789, le village dépendait de l'intendance et de la généralité de Châlons, de l'élection de Bar-sur-Aube, et était le siège d'un bailliage seigneurial.

    Politique et administration

    Bailliage seigneurial

    Gyé relevait du bailliage de Sens et comprenait une partie de Courteron, Gyé, Neuville-sur-Seine, Vitry-le-Croisé.

    Le Nouveau régime

    Gyé devint chef-lieu de canton en l'an IX.

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    juin 1995 2014 Alain Deroin[10] UDF puis NC-UDI Conseiller général (1985-2011)
    mars 2014 En cours Christian Brément
    Réélu pour le mandat 2020-2026[11]
    DVG Retraité Fonction publique
    Les données manquantes sont à compléter.

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[12]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[13].

    En 2018, la commune comptait 493 habitants[Note 2], en diminution de 3,33 % par rapport à 2013 (Aube : +1,12 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    1 2121 2431 2931 2431 3241 2801 2371 2741 237
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    1 1231 1611 1891 1961 1161 0851 0961 0631 025
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    1 0561 014812818824695692553609
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
    576513470489485513520516495
    2018 - - - - - - - -
    493--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[14] puis Insee à partir de 2006[15].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Activités

    Lieux et monuments

    Personnalités liées à la commune

    Voir aussi

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    7. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    8. Henri d'Arbois de Jubainville, Voyag. paléograp., 178.
    9. abbé Paul Chauvet, Précis historique de la seigneurie de Gyé depuis le XIIIe siècle jusqu'à la Révolution de 1789, Dufour-Bouquot, Troyes, 1878, p. 1(.
    10. Site officiel de la préfecture de l‘Aube
    11. https://reader.cafeyn.co/fr/1927222/21599224
    12. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    13. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    14. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    15. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.

    Liens externes

    • Portail des communes de France
    • Portail de l’Aube
    Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.