Til-Châtel

Til-Châtel est une commune française située dans le département de la Côte-d'Or en région Bourgogne-Franche-Comté.

Pour les articles homonymes, voir Chatel.

Til-Châtel

Le village.

Héraldique
Administration
Pays France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Côte-d'Or
Arrondissement Dijon
Intercommunalité Communauté de communes des Vallées de la Tille et de l'Ignon
Maire
Mandat
Alain Gradelet
2020-2026
Code postal 21120
Code commune 21638
Démographie
Gentilé Til-Châtelois
Population
municipale
1 132 hab. (2018 )
Densité 43 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 31′ 07″ nord, 5° 10′ 31″ est
Altitude Min. 256 m
Max. 349 m
Superficie 26,37 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Dijon
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton d'Is-sur-Tille
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne-Franche-Comté
Til-Châtel
Géolocalisation sur la carte : Côte-d'Or
Til-Châtel
Géolocalisation sur la carte : France
Til-Châtel
Géolocalisation sur la carte : France
Til-Châtel
Liens
Site web www.til-chatel.fr

    Géographie

    Cette commune est située à la confluence de l'Ignon et de la Tille.

    Lieux-dits et écarts

    • Fontenotte,
    • la Maladière,
    • les Terrières,
    • Moulin de Rougemont.

    Communes limitrophes

    Urbanisme

    Typologie

    Til-Châtel est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Dijon, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 333 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[4],[5].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (82,7 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (83,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (76,2 %), forêts (8,6 %), prairies (4,1 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (3,5 %), zones urbanisées (3,1 %), zones agricoles hétérogènes (2,4 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (1 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (1 %), eaux continentales[Note 3] (0,1 %)[6].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].

    Histoire

    Lingons

    Til-Châtel était sans doute l'ancienne Tilena connue par la Table de Peutinger, une station routière qui a donné naissance à une agglomération gallo-romaine. Le site est cependant encore mal connu mais la quantité des trouvailles anciennes montre son importance. Seize inscriptions latines y ont été retrouvées dont plusieurs mentionnent la présence d'un détachement de soldats romains dans la première moitié du troisième siècle[8].

    Le « Monument du Marchand de vin » du Clos-Lieutet à Til-Châtel, détenu par le Musée archéologique de Dijon, témoigne des rites funéraires des Lingons gallo-romains et de leur commerce du vin[9],[Note 4].

    Moyen Âge

    La famille seigneuriale de Til-Châtel (Tréchâteau, Trichastel)[10] s'allie à celle de Rochefort du Puiset (pour cette famille, voir l'article Hugues IV du Puiset, comte de Bar-sur-Seine par son mariage, fin du XIIe siècle), par le mariage de Guy III de Til avec Isabelle, fille de Gaucher de Rochefort du Puiset, puis se fond dans la maison de Rougemont par un double mariage : ladite Isabelle de Rochefort, veuve, se remarie vers 1306 avec Humbert IV de Rougemont († 1331 ; sa 1° femme, Agnès de Durnes, descendait aussi d'Hugues IV du Puiset), puis leurs enfants respectifs, Jeanne de Til-Châtel (fille de Guy III) et Thiébaud V de Rougemont (fils d'Agnès de Durnes), convolent aussi.

    En 1323, le Duc, Eudes IV de Bourgogne, fait injonction au seigneur de Tréchâteau (alias Til-Châtel), de ne plus inquiéter les religieux de l'abbaye de Saint-Martin d'Autun, au sujet du pré sous l'étang d'Avallon[11].

    À la fin du XVe siècle, Catherine de Rougemoint, fille de Thiébaud VI, dame de Rougemont, Trichâtel et Russey, sans postérité, cède la seigneurie à Antoine de Baissey.

    En 1618, la dernière des Baissey, sans descendance, laissa la terre de Til-Châtel à son beau-frère utérin Erard du Châtelet, qui la donna à son fils Antoine. Puis le baron Claude du Housset l'acquiert en 1663 ; sa veuve Marie d'Aguesseau, fille d'Antoine d'Aguesseau, la possède en 1685, puis en dote en 1703 sa nièce Catherine d'Aguesseau, mariée à Charles-Marie de Saulx, comte de Tavannes (cf. l'article Antoine d'Aguesseau) : leurs descendants possèdent Til-Châtel jusqu'à la Révolution.

    En 1801, la commune avait pour nom Mont-sur-Tille. La société d'histoire des pays de Tille a publié un hors-série consacré au village et rédigé par l'historien Michel-Hilaire Clément-Janin (né en1831 à Til-Châtel-† 1885), neveu maternel de Jules et père de Noël.

    Époque contemporaine

    Au cours de la période révolutionnaire de la Convention nationale (1792-1795), la commune a porté le nom de Mont-sur-Tille[12].

    Héraldique

    Blasonnement :
    « D'or à la clé de gueules posée en pal. »

    Politique et administration

    Liste des maires

    La commune est membre de la Communauté de communes des Vallées de la Tille et de l'Ignon.

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    mars 2001 En cours Alain Gradelet    
    Les données manquantes sont à compléter.

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[13]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[14].

    En 2018, la commune comptait 1 132 habitants[Note 5], en augmentation de 7,3 % par rapport à 2013 (Côte-d'Or : +0,65 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1836 1841 1846 1851 1856
    939901962920990966963999925
    1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901
    905838822865906914803776746
    1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
    776786894872911821767740745
    1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2008 2013
    7317357557688199409579741 055
    2018 - - - - - - - -
    1 132--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[15] puis Insee à partir de 2006[16].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Lieux et monuments

    Personnalités liées à la commune

    Lieu de naissance du Edme Mariotte (1620).

    Voir aussi

    Liens externes

    Bibliographie

    • Jean-Marie Buquet:" Til-Châtel " & " Fontenotte " plusieurs études sur Til et Fontenotte, dans le journal municipal: Le Lien du
    • Henri de Faget de Casteljau: " Les sires de Til-Châtel féaux de Langres aux marches des deux Bourgognes Xe siècle - XVe siècle " dans les Cahiers Haut-Marnais no 143,144 & 146.
    • Clément Janins: " Histoire de Til-Châtel " manuscrit à lma mairie de Til-Châtel.
    • Yvonne Latour: " Livre de Famille, Darantière ". 1978.
    • Abbé Roussel: " Histoire des Évêques de Langres ". Langres 1844.
    • René Viar: " Mon village dans l'Histoire " manusrit.
    • A. HUuguenin: " Til-Châtel, les seigneurs, Saint-Florent et Saint-Honoré ". Imp de l'Union Typographique à Dijon.

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
    4. Monument funéraire du « Marchand de vin » du Clos-Lieutet à Til-Châtel
    5. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune rurale-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    7. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    8. J.Bénard et alii, Les agglomérations antiques de la Côte-d'Or, Paris et Besançon, 1994, p. 169-170
    9. S.Deyts & J.-C.Barçon - Un type de monument funéraire original : Le « Marchand de vin » du Musée archéologique de Dijon, Hommages à Lucien Lerat - les Belles Lettres à Paris, 1984, pp.241-247 (lire en ligne)
    10. « Culture et Patrimoine de Til-Châtel : Origines (suivies par : les Seigneurs ; le Village) », sur Site officiel de la commune de Til-Châtel.
    11. Cartulaire de l'Abbaye de Saint-Martin d'Autun, Charte N° CVI
    12. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, « Notice communale : Til-Châtel », sur ehess.fr, École des hautes études en sciences sociales (consulté le ).
    13. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    14. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    15. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    16. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    • Portail de la Côte-d’Or
    • Portail des communes de France
    Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.