Guy Vadepied

Guy Vadepied () est un homme politique et publicitaire français. Il fut maire de Méru et député de l'Oise de 1981 à 1988.

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Biographie

Guy Vadepied, homme politique et auteur, né le à Évron dans la Mayenne est le fils de Raoul Vadepied, ancien sénateur centriste et maire de cette ville de la Mayenne. En 1974, il fait partie de l'équipe de campagne de François Mitterrand. Une équipe de jeunes publicitaires et de militants issues de la commission communication du parti socialiste présidée par le secrétaire national Georges Sarre. Elle était composée notamment de Jean Pierre Audour, directeur d'une filiale de l'agence Havas, Georges Bauchamp, Yann Berriet (créateur audiovisuel à l'origine de l’emblème du PS "Le poing et la rose"), Joseph Daniel nommé plus tard au CSA, Francis Sorin, Evelyne Soum appartenant à l'entreprise Yves Rocher, et de Guy Vadepied.

La campagne de 1974

Le , au Congrès extraordinaire qui avait désigné quelques jours plus tôt François Mitterrand candidat des socialistes aux élections présidentielles, Guy Vadepied avait présenté les projets de campagne conçus par son agence. Il était accompagné du directeur de la création de l’agence Patricio Valenzuela, un ancien conseiller en communication du Président Allende exilé à Paris depuis le coup d'État de 1973. Informé, François Mitterrand invita les publicitaires à venir lui présenter leur travail à son domicile rue de Bièvre. Autour de François Mitterrand entre autres personnalités étaient présentes ce jour-là, Pierre Mauroy, Pierre Joxe, Claude Estier, Edith Cresson, Claude Manceron... François Mitterrand leur confia son portrait officiel de campagne et les affiches du parti socialiste. Pierre Mauroy les baptisa « les chiliennes ». Les maquettes de ce travail sont aujourd’hui archivées au siège à la Fondation Jean-Jaurès.

France Libertés

Membre de France Liberté, Guy Vadepied contribua à créer le comité relais de France Libertés dans l’Oise en 1987 présidé par Christian Abraham l’adjoint aux finances de la ville. L’association fut associée au jumelage coopération Méru-Kabou, petit village du Mali, mis en œuvre par la municipalité en . Danielle Mitterrand se rendit plusieurs fois dans « la capitale de la nacre ». En 1991, elle inaugura dans un quartier de la ville une bibliothèque qui porte son nom.

Mandats électifs

En , Guy Vadepied dans une élection partielle devient conseiller général de l'Oise. François Mitterrand se déplace dans l'Oise pour soutenir sa candidature. En , le nouveau conseiller général est élu maire de la ville de Méru. Puis, conseiller régional de Picardie de 1978. Il quittera ce mandat en 2004.

Maire de Méru 1977-1995

Méru une petite ville qui a vu sa population doubler en 20 ans (5 435 à 11 436 entre 1962 et 1982). En 1977, la ville ne dispose pas de réseau d’assainissement en centre ville. Guy Vadepied et la nouvelle municipalité en une dizaine d'années doit rattraper le manque d'équipements et mettent en œuvre : Foyer restaurant personne âgées, gériatrie, collège, école maternelle, école primaire, le lycée d'enseignement général Condorcet, le lycée d'enseignement professionnel Lavoisier. C'est dans celui-ci que François Mitterrand, en visite à Méru, le jeudi vint présider au lancement des travaux d'utilités collectives (les TUC).

L'histoire de Méru se confond avec l’industrie de la tabletterie. Méru "capital de la nacre" compte au début du vingtième siècle plus de 10 000 ouvriers tabletiers répartis dans quarante fabriques. Guy Vadepied et la municipalité décidèrent en 1990 l’acquisition d'une ancienne usine de boutons en centre ville pour y installer le musée de la tabletterie. Les travaux ont débuté en 1991. Il accueille aujourd'hui plus de 20 000 visiteurs par an.

La cité de la Nacre, qui abrite un tiers des 12 000 habitants, est désignée «zone urbaine sensible» dès 1996[1]. Depuis, la ville est régulièrement prise pour exemple pour des problèmes d'insécurité[2].

Guy Vadepied a été nommé, par le préfet de l'Oise, Emmanuel Berthier, maire honoraire de Méru en 2014.

Député de l'Oise 1981-1988

Élu député socialiste de l'Oise en 1981 et réélu en 1986, il siège pendant sept ans à la Commission des Affaires Étrangères. Il effectue à ce titre de nombreuses missions en Union soviétique, aux États-Unis et en Amérique latine. Il fut en 1985 et 1986 membre de la délégation parlementaire française à l’ONU. Il participe à une mission en Iran en 1985 et au Chili en 1986. Il contribue alors à la libération des prêtres (les pères Dubois, Lancelot et Caruette) emprisonnés par le général Pinochet. En 1981, il succède à Jean-François Deniau à la présidence du groupe développement à l'Assemblée nationale.

Rapporteur de la convention de Lomé III et rapporteur pour avis du budget de la coopération, il effectua des missions régulières sur le continent africain.

Il assuma par délégation de Louis Mermaz président de l'Assemblée nationale , la présidence de la section française de l'Association Internationale des Parlementaires de Langue française (AIPLF). Aujourd'hui dénommée Assemblée Parlementaire de la Francophonie (APF)

En 1988, Guy Vadepied est nommé secrétaire général de la Fédération nationale des élus socialistes et républicains auprès de son président Pierre Mauroy, puis vice-président de l'association en 1991. Membre du Comité directeur du Parti Socialiste, il fut nommé délégué national aux finances locales en 1991.

Proche de Lionel Jospin, il est son mandataire dans le département de l'Oise pour les élections présidentielles de 1995.

Depuis 2013, Guy Vadepied est membre de l'observatoire de la déontologie de l'information présidée par Patrick Eveno.

Distinctions

[réf. nécessaire][3]

Publications

  • Les Chants qui montent dans la ville, Médiance, 1990, de la Mayenne à l'Oise, quinze années d'action politique, , 187 p. 
  • Marcel Dassault ou Les ailes du pouvoir ; avec la collaboration de Pierre Péan, Fayard, 2003, 473 p. 
  • Émilien Amaury. La véritable histoire d'un patron de presse du XXe siècle, le Cherche Midi, 2009, 561 p. 
  • Ils ont fait la presse, Vuibert, 2010, 310 p. , ouvrage collectif dirigé par Yves Agnès et Patrick Eveno
  • Mary Cassatt, Les Impressionnistes et l'Amérique, Encrage édition, 2014, 207 p. 

Notes et références

  1. « Méru, zone très sensible », sur Libération.fr, (consulté le )
  2. « Un reportage de C8 sur Méru crée la colère des habitants »
  3. « Assemblée Nationale », sur Services des Archives de l'Assemblée Nationale,

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