Guillaume de Cerisay

Guillaume de Cerisay, personnalité du XVe siècle, seigneur, vicomte, baron, bailli, écuyer, magistrat, protonotaire, greffier au Parlement, procureur général, maire, gouverneur, ambassadeur, conseiller du roi, secrétaire du roi, trésorier de France.

Blason de Guillaume de Cerisay
Pour les articles ayant des titres homophones, voir Cerisay et Cerizay.

Les premières dates connues de la biographie de Guillaume de Cerisay, débutent après la guerre de Cent Ans.

Titres

Guillaume de Cerisay, écuyer, baron du Hommet et de la Haye-du-Puy, seigneur de Cerisay, de Fierville, de Vesly, de La Rivière et de Soulle en Normandie, du Chastellet-en-Anjou, vicomte de Fauguernon et vicomte de Carentan[1].

Actions politiques en Normandie

L'église de Carentan reconstruite en 1466

En 1460, Guillaume de Cerisay devient grand bailli du Cotentin[2].

En 1462 Guillaume de Cerisay achète le château du Hommet, devenu le château de La Rivière, et devient seigneur de la chatellenie du Hommet puis baron du Hommet dans le Cotentin.

En 1464, Guillaume de Cerisay est nommé procureur de l'Échiquier de Normandie[2].

En 1466, Guillaume de Cerisay, vicomte de Carentan depuis 1454, devenu bailli du Cotentin, et sa femme Jacqueline de Rantot, font réédifier l'église de Carentan détruite par les Anglais durant la guerre de Cent Ans. Il dote richement l'église. Sa superficie est doublée par la construction du chœur, des déambulatoires et de la nef nord. La dédicace est célébrée en 1470[3]. Le blason de Guillaume de Cerisay : d’azur au chevron d’or, accompagné de trois croissants d’or, apparaît dans les chœurs des églises de Carentan entre 1466 et 1490[4].

En tant que magistrat, il devient le nouveau procureur général du Tréport.

Actions politiques à Paris

Devenu secrétaire du roi, il est nommé général de la justice des aides en 1467. Il devient conseiller du roi de France Louis XI de 1467 à 1477[5].

En 1469, il devient protonotaire de la cour du Parlement de Paris. La même année, à Mende, éclate un conflit entre l'évêque Antoine de la Panouse et le roi Louis XI. Pour le contrer, le roi soustrait à La Panouse l'autorité sur la ville qui devient alors autonome. Guillaume de Cerisay soutient les Mendois qui demandent au roi le privilège d’ériger leur syndicat en consulat, ce qu’ils obtiennent[6].

En 1470, Il est désigné secrétaire de la mission envoyée en Angleterre[7]. Il reçoit plus tard des instructions pour une autre ambassade en Catalogne[8].

En 1472, il est de nouveau procureur de l'Échiquier de Normandie[2].

En 1473, il est désigné trésorier de France[6]. La même année, le roi Louis XI lui confie des missions policières en Normandie[9].

En 1476, Guillaume de Cerisay, reçoit la seigneurie de feu Monseigneur d'Armagnac, située à Monestier-en-Albigeois, confisquée par le roi, par arrêt du Parlement et donnée à Guillaume de Cerisay pour le prix de 300 écus courant[10].

En 1477, Guillaume de Cerisay, est nommé gouverneur d'Arras, capitale de l'Artois et du Lude en Anjou. Il est nommé lieutenant général en Artois.

En 1479, il assiste à l'exécution d'un certain nombre d'habitants d'Arras.

En 1483, Guillaume de Cerisay assume la charge de greffier civil du parlement de Paris jusqu'à ses derniers jours. Il transmettra sa charge à son fils Pierre II de Cerisay en 1492.

Actions politiques en Anjou

Remise de la charte aux bourgeois de la ville d'Angers par le roi de France Louis XI en 1474, par Jules Dauban (1901).
Le château d'Angers

En 1474, Louis XI manœuvre contre le « bon roi » René d'Anjou, dont il désire annexer le domaine angevin. Louis XI se rend à Angers avec son armée, sous couvert d'une visite de courtoisie. René d'Anjou voit arriver son neveu, le roi de France, sans se douter qu'une fois dans la cité angevine, le roi demandera les clefs de la capitale de l'Anjou. La surprise et la stupéfaction sont énormes. Louis XI installe une garnison dans le château d'Angers et en confie le commandement à Guillaume de Cerisay[11]. À 65 ans, le roi René ne voulut point commencer une guerre avec son neveu le roi de France. René céda l'Anjou sans combat et se tourna vers la Provence dont il était le souverain et qu’il rejoignit aussitôt[12]. Louis XI nomme Guillaume de Cerisay, gouverneur de l'Anjou, ainsi que maire de la cité d'Angers[13].

En 1483, Louis XI meurt le au château de Plessis-lez-Tours. Le nouveau roi Charles VIII de France succède à son père. Guillaume de Cerisay tombe en disgrâce.

Le , les lettres patentes de Charles VIII mettent un terme au mandat à vie de Guillaume de Cerisay comme maire d'Angers. Les Angevins et leurs échevins, vont pouvoir élire librement leur nouveau maire[14].

Guillaume de Cerisay meurt le .

Guillaume avait un frère : Pierre de Cerisay dit l'Aîné ou encore Pierre Ier de Cerisay.

Guillaume eut deux fils : Pierre II de Cerisay qui reprend la charge de son père comme greffier au Parlement et Christophe de Cerisay.

Homonymie

Au XVIIe siècle, messire Guillaume de Cerisay de la Guériniere fut bailli du Loudenois, conseiller du roi, bailli juge ordinaire du présidial de Loudun, sénéchaussée de l'Anjou.

Notes et références

  1. (Bibl. nat., Pièc. orig., vol. 635, dossier Cerisay, 14985 passim)
  2. Le Tenneur René, Carentan à travers les siècles, Éditions OCEP, Coutances : 1970
  3. (fr) ot-carentan.fr
  4. (fr) voir sur Google Books
  5. Pierre Roger Gaussin, « Les conseillers de Louis XI (1461-1483), dans La France de la fin du XVe siècle, Paris, 1985, p. 112)
  6. (fr) [PDF] lozere-histoire-genealogie.com
  7. (fr) users.skynet.be/antoine.mechelynck
  8. Histoire des règnes de Charles VII et de Louis XI par Thomas Basin,... , publ... par J. Quicherat - T3
  9. (fr) archive.org
  10. (fr) bvh.univ-tours.fr
  11. Histoire de René d’Anjou, Louis François Villeneuve-Bargemont tome II (1446-1476) Editions J.J. Blaise, Paris : 1825
  12. voir sur Google Books
  13. (fr) angers.fr
  14. (fr) angers.fr
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