Groupe écologiste (Assemblée nationale)

Le groupe écologiste est un groupe parlementaire français de l'Assemblée nationale qui existe entre et au cours de la XIVe législature de la Cinquième République.

Pour les articles homonymes, voir groupe écologiste.
Ne doit pas être confondu avec Groupe Écologie démocratie solidarité.

Groupe écologiste
Chambre Assemblée nationale
Législature(s) XIVe (Cinquième République)
Fondation
Disparition
Partis membres Europe Écologie Les Verts
Génération écologie
Front démocrate
Écologistes !
Divers gauche
Présidente Cécile Duflot
Députée de Paris (6e)
Idéologie Écologie politique
Site Web ecolodepute-e-s.fr

XIVe législature

Premier groupe parlementaire écologiste de l'Assemblée nationale, il comprend les 17 députés élus lors des élections législatives de juin 2012, grâce à l'accord électoral passé avec le Parti socialiste ; ils obtiennent leurs mandats sous l'étiquette Europe Écologie Les Verts, ainsi qu'un proche de l'Union démocratique bretonne, Paul Molac  d'où 18 députés dans le groupe. C'est la première fois que les députés écologistes jouissent d'un groupe parlementaire réservé à leur famille politique.

Lors de sa création le , le groupe déclare vouloir instaurer une co-présidence entre François de Rugy et Barbara Pompili, mais cette possibilité n'est pas offerte par le règlement de l'Assemblée nationale[1],[2]. Finalement, ils décident d’alterner la présidence officielle du groupe tous les six mois.

Le groupe vote blanc à l'élection du président de l'Assemblée nationale afin de protester contre le refus du PS de lui accorder la présidence de la commission du Développement durable et de l'Aménagement du territoire[3].

Les dissensions au sein d'EELV et du groupe écologiste se dessinent dans le sillage de la démission de Cécile Duflot et Pascal Canfin le , avec l'arrivée de Manuel Valls au poste de Premier ministre[4].

Au fil des mois se précisent d'une part une aile prônant la collaboration avec le gouvernement socialiste, et d'autre part une aile prônant la distance vis-à-vis du gouvernement.

En , neuf députés du groupe demandent une assemblée générale en juin pour élire un nouveau bureau et donc une nouvelle co-présidence (assurée depuis par François De Rugy et Barbara Pompili, tous deux partisans de l'alliance avec la majorité socialiste). Les signataires sont Laurence Abeille, Isabelle Attard, Danielle Auroi, Michele Bonneton, Sergio Coronado, Cécile Duflot, Noël Mamère, Jean-Louis Roumegas et Éva Sas[5].

En , le journaliste Laurent de Boissieu suggère de distinguer « cinq tendances internes » au groupe écologiste en s'appuyant sur « l'analyse de treize choix (dont onze votes dans l'hémicycle) » : « une droite pro-gouvernementale » ; « un centre droit pro-gouvernemental » ; « un centre » ; « un centre gauche anti-gouvernemental » ; « une gauche anti-gouvernementale »[6].

Fin , François de Rugy annonce qu'il quitte EELV[7], et fin , Barbara Pompili fait de même[8].

Le , après de longues négociations[9], Cécile Duflot remplace François de Rugy à la co-présidence du groupe, Barbara Pompili restant l'autre co-présidente[10].

Le , les huit députés du groupe écologiste partisans de l'alliance avec les socialistes officialisent la création d’une composante dotée de sa propre organisation, qui veut se distinguer du parti EELV tout en se définissant comme « réformiste et non pas pro-gouvernement »[11],[12]. Ce sont Éric Alauzet, Denis Baupin, Christophe Cavard, François de Rugy, François-Michel Lambert, Paul Molac, Véronique Massonneau et la co-présidente Barbara Pompili. Parmi eux, seuls Denis Baupin et Éric Alauzet sont alors membres d’EELV.

La seule députée qui ne prend pas ouvertement parti dans cette dissension est Brigitte Allain, députée de la Dordogne.

Le , Barbara Pompili est nommée secrétaire d’État chargée de la Biodiversité auprès du ministère de l'Environnement. Son suppléant à l'Assemblée nationale, Roman Joron, rejoint le groupe SRC. Elle est remplacée le à la co-présidence du groupe écologiste par François de Rugy.

Denis Baupin ayant démissionné le de son poste de vice-président de l'Assemblée nationale[13], François de Rugy le remplace le [14], et laisse donc vacant la co-présidence du groupe écologiste. Denis Baupin se met également en retrait du groupe écologiste, pour siéger dorénavant en tant que député non inscrit à un groupe[15]. Le groupe ne comprend donc plus que 16 députés.

Le , à l'occasion des nouvelles tensions autour du remplacement de François de Rugy au poste de co-président du groupe, les six députés partisans de l'alliance avec la majorité socialiste annoncent qu'ils quittent le groupe écologiste pour rejoindre le groupe SRC (Éric Alauzet, Christophe Cavard, François-Michel Lambert, Véronique Massonneau, Paul Molac et François de Rugy)[16],[17]. Avec dix députés, le groupe écologiste n'atteignant plus le nombre de quinze prévu par le règlement de l'Assemblée nationale pour constituer un groupe politique, il est de facto dissous.

Parmi ces six députés partants, seul Éric Alauzet est encore membre d’EELV. Parmi les dix députés restants, huit font partie d'EELV (Noël Mamère l'ayant quitté en et Isabelle Attard en ).

Composition

Sièges des députés du groupe écologiste.
  • Divers écologistes (4 sur 18)

Notes et références

  1. « Ticket Rugy-Pompili à la tête du groupe EELV », Le Figaro, 20 juin 2012.
  2. « Composition du groupe écologiste au 22 octobre 2015 - 14ème législature - Assemblée nationale », sur www2.assemblee-nationale.fr (consulté le ).
  3. Le Monde.fr avec AFP, « Présidence de l'Assemblée : les députés EELV ont voté blanc », sur lemonde.fr, (consulté le ).
  4. AFP, « Canfin et Duflot ont démissionné faute de visibilité », Libération, .
  5. Charles Sapin, « Le groupe écolo à l'Assemblée au bord de la scission », L'Opinion, 7 juin 2015.
  6. Laurent de Boissieu, « Les députés Écologistes: combien de divisions internes? », (consulté le ).
  7. Raphaëlle Besse Desmoulières, entretien avec François de Rugy : « Pour moi, EELV, c’est fini », Le Monde, 27 août 2015.
  8. Raphaëlle Besse Desmoulières, entretien avec Barbara Pompili : « Je quitte Europe Écologie-Les Verts », Le Monde, 30 septembre 2015.
  9. Raphaëlle Besse Desmoulières, « Cécile Duflot bientôt coprésidente du groupe écologiste à l’Assemblée nationale », Le Monde, 6 octobre 3015.
  10. AFP, « Duflot et Pompili officiellement coprésidentes du groupe écologiste de l'Assemblée », 13 octobre 2015, sur le site de LCP.
  11. Élisa Bertholomey, « Groupe écolo : pour vivre heureux vivions séparés », 20 janvier 2016, sur le site de LCP.
  12. Corinne Laurent, « La rupture entre députés écologistes est consommée », La Croix, 20 janvier 2016.
  13. « Accusé d’agressions sexuelles, Denis Baupin renonce à la vice-présidence de l’Assemblée nationale », Le Monde, 9 mai 2016.
  14. « François de Rugy remplace Denis Baupin à la vice-présidence de l’Assemblée nationale », Le Monde, 17 mai 2016.
  15. Sébastien Tronche, « Après avoir démissionné de la vice-présidence de l’Assemblée, Denis Baupin siège avec les députés non inscrits », sur le site Le Lab Europe 1, 10 mai 2016.
  16. AFP, « Implosion du groupe écologiste à l’Assemblée, une partie rallie les socialistes », Libération, 19 mai 2016.
  17. Louis Hausalter, « Les députés écolos se font hara-kiri à l'Assemblée », Marianne, 19 mai 2016.
  18. Organigramme du parti sur leur site officiel, consulté en octobre 2015.
  19. « Nouvelle défection au sein d’Europe Ecologie-Les-Verts avec le départ de Véronique Massonneau », sur lemonde.fr, .
  20. Besse Desmoulières Raphaëlle, « Isabelle Attard, députée : « Pourquoi je quitte EELV », sur Rouges et verts, (consulté le ).
  21. Raphaëlle Besse Desmoulières, « Barbara Pompili : « Je quitte Europe Ecologie-Les Verts », Le Monde.fr, (ISSN 1950-6244, lire en ligne, consulté le ).

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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