Grandvals

Grandvals [ɡʁɑ̃val] est une commune française située dans le département de la Lozère en région Occitanie, sur le plateau de l'Aubrac. Elle est traversée par la rivière le Bès.

Pour les articles homonymes, voir Grandval.

Grandvals

L'église de la Nativité-de-la-Sainte-Vierge.

Blason
Administration
Pays France
Région Occitanie
Département Lozère
Arrondissement Mende
Intercommunalité Communauté de communes des Hautes Terres de l'Aubrac
Maire
Mandat
Laurent Prat
2020-2026
Code postal 48260
Code commune 48071
Démographie
Gentilé Grandvaliens
Population
municipale
69 hab. (2018 )
Densité 5,4 hab./km2
Géographie
Coordonnées 44° 44′ 26″ nord, 3° 02′ 16″ est
Altitude Min. 1 018 m
Max. 1 235 m
Superficie 12,84 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Peyre en Aubrac
Législatives Circonscription de la Lozère
Localisation
Géolocalisation sur la carte : région Occitanie
Grandvals
Géolocalisation sur la carte : Lozère
Grandvals
Géolocalisation sur la carte : France
Grandvals
Géolocalisation sur la carte : France
Grandvals

    Géographie

    Localisation

    La commune de Grandvals est située dans le Massif central sur le plateau de l'Aubrac. Elle est traversée par la principale rivière de ce plateau, le Bès. Grandvals est l'une des communes du parc naturel régional de l'Aubrac[1].

    Le village de Grandvals est limitrophe du département du Cantal.

    Communes limitrophes

    Géologie

    Le territoire de Grandvals s'étend sur d'épaisses accumulations fluvio-glaciaires qui recouvrent, dans la vallée du Bès, des formations granitiques.

    Malgré l'acidité des sols et leur pauvreté en nutriments, l'arénisation importante et l'épaisseur des dépôts fluviaux les rendent particulièrement aptes à la rétention d'eau en donnant des prairies "grasses" où les graminées se développent de manière favorable[3].

    Hydrographie

    Le Bès non loin de sa source

    Les quatre principaux cours d'eau qui traversent la commune de Grandvals sont :

    et les ruisseaux :

    • Las Chantagues ;
    • des Gafettes ;
    • des Roustières.

    Les ruisseaux Las Chantagues, des Gafettes et des Roustières sont des affluents de la rivière le Bès[1].

    Climat

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000

    • Moyenne annuelle de température : 7,6 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 8,8 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 1,7 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 1] : 15,6 °C
    • Cumuls annuels de précipitation : 1 108 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 10,7 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 7,1 j

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat de montagne », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[4]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Pour ce type de climat, la température décroît rapidement en fonction de l'altitude. On observe une nébulosité minimale en hiver et maximale en été. Les vents et les précipitations varient notablement selon le lieu[5].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[6]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-contre[4].

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[7] complétée par des études régionales[8] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Deux-Verg », sur la commune de Deux-Verges, mise en service en 1980[9]et qui se trouve à km à vol d'oiseau[10],[Note 2], où la température moyenne annuelle est de 7,4 °C et la hauteur de précipitations de 1 036,1 mm pour la période 1981-2010[11]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Aurillac », sur la commune d'Aurillac, dans le département du Cantal, mise en service en 1945 et à 51 km[12], la température moyenne annuelle évolue de 10,2 °C pour la période 1971-2000[13], à 10,2 °C pour 1981-2010[14], puis à 10,8 °C pour 1991-2020[15].

    Voies de communication et transports

    Autoroute proche de Grandvals : A75.

    Gares proches :

    Urbanisme

    Typologie

    Grandvals est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 3],[16],[17],[18]. La commune est en outre hors attraction des villes[19],[20].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    Forêts, prairies et zones agricoles couvrent 64,9 % des sols de Grandvals.

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (64,9 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (65,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (64,9 %), prairies (23,7 %), zones agricoles hétérogènes (11,4 %)[21].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    Toponymie

    Grandvals, nom qui provient de "grande vallée" en référence à la vallée de la rivière le Bès, et étymologiquement de l'occitan grand (grand) et val (vallée), a changé une seule fois d'appellation, ou plus précisément d'orthographe, s'écrivant Grandval avant 1801[1].

    Adolphe Laurent Joanne, dans le Dictionnaire géographique, administratif, postal de la France, de l'Algérie et des colonies paru en 1869, indique bien la graphie Grandvals[22].

    Politique et administration

    Depuis 1901, ont été élus maires de Grandvals[1] :

    Liste des maires de Grandvals
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    1901   Jean Dominge    
    1904   Jean-Pierre Sainrau    
    1908   Jean Alinc    
    1912   Jean-Pierre Sainrau    
    1916   Auguste Vaissade    
    1918   Jean Alinc    
    1919   Pierre-Jean Pelat    
    1935   Raymond Vaissade   cultivateur
    1977   Pierre Prunières    
    1983   Théophile Moisset    
    2001   Marie-Louise Valla-Vaissade (décès en 2019)   retraitée des Impôts
    2020   Laurent Prat   exploitant agricole

    Population et société

    Démographie

    Les habitants de Grandvals, appelés Grandvaliens, étaient au nombre de 550 en 1806. En 2019, 75 personnes vivent dans cette commune.


    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[23]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[24].

    En 2018, la commune comptait 69 habitants[Note 4], en diminution de 12,66 % par rapport à 2013 (Lozère : −0,11 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    348319550313352398388281244
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    281290272264276241270271258
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    265274253241214207188197179
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2009 2014
    17117317512710392887877
    2018 - - - - - - - -
    69--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[25] puis Insee à partir de 2006[26].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    En 2019, Grandvals compte 75 habitants avec une proportion de 52,4 % de femmes et 47,6 % d'hommes[1].

    Cultes

    Église de Grandvals et aperçu du cimetière

    L'Église de la Nativité-de-la-Sainte-Vierge, église romane du XIIe siècle, anciennement siège d'un prieuré de la Chaise-Dieu, est le seul édifice religieux présent sur le territoire de la commune de Grandvals.

    La cure de l'église a été restaurée et transformée en gîtes qui longent le cimetière[27].

    Économie

    Sols

    Grandvals est une commune rurale de montagne. Elle comporte 64,9 % de forêts et de milieux semi-naturels. Elle est dominée par des terres à végétation arbustive et/ou herbacée, des prairies et des zones agricoles hétérogènes[1].

    Produits alimentaires traditionnels

    Sur le territoire de Grandvals, parmi les viandes cinq ont le label Indication géographique protégée (IGP) :

    Deux variétés de fromages ont le label Appellation d'origine contrôlée (AOC) :

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    Monument aux morts de Grandvals
    • Le monument aux morts de Grandvals, situé sur la place, devant l'Église de la Nativité-de-la-Sainte-Vierge, rend hommage aux morts pour la Patrie de la Première Guerre mondiale. Il repose sur un piédestal constitué par un socle carré à quatre niveaux. Un poilu avec son équipement, debout sur une sorte de rocher, brandit de son bras droit un drapeau. Trois palmes et une croix ornent le socle. Sur la face avant du monument est gravée l'inscription : "Grandvals à ses enfants morts pour la France 1914-1918". Une autre face porte les noms des victimes. À l'arrière du monument se trouvent dix plaques émaillées avec les photographies, les noms et les décorations des défunts[28].

    Héraldique

    Blason
    D'azur, à une coquille saint Jacques accompagnée de 3 fleurdelys, le tout d'or ; chaussé de sinople, à deux têtes de bœuf Aubrac d'argent, se mouvant des bords de l'écu en pointe.
    Détails
    Les vallées qui ont donné le nom à la commune sont représentées par le chaussé.

    La coquille saint Jacques rappelle que Grandvals est une des étapes du chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle.

    Le prieuré de Grandvals dépendait de l’abbaye de La-Chaise-Dieu, ce qui explique le fond azur et les trois fleurs de lys. Le blason de cette communauté religieuse est « Écartelé, au 1 et 4, d’argent à la bande d’azur, accompagnée en orle de six roses de gueules et d’azur à trois fleurs de lys d’or. La reprise intégrale des armes de famille étant interdite pour les municipalités, il suffit d’en emprunter un ou plusieurs éléments.

    Chacune des fleurdelys permet de représenter les hameaux de la commune : Le-Vialas, Bonnechare et La-Brugère ; la coquille saint Jacques représentant le bourg de Grandvals.

    L’azur indique aussi la présence du Bès qui limite le territoire communal à l'ouest et de La-Chantagne qui le traverse de part en part en son centre.

    La partie sinople symbolise les vastes étendues herbeuses de la commune propices à l'élevage de la race Aubrac figurée par les deux têtes de bœuf.

    Les ornements sont une gentiane de sinople, fleurie d’or, mise en sautoir par la pointe et liée d'or avec une gerbe de narcisses de sinople, fleurie d’argent, le cœur d’or, ces deux essences couvrant les prairies de Grandvals marquant ainsi la qualité de vie particulièrement agréable ici.

    Le listel d'argent porte le nom de la commune en lettres majuscules de sable.

    La couronne de tours, dite murale, indique que l'écu est celui d'une commune; elle n'a rien à voir avec d'éventuelles fortifications.
    Le statut officiel du blason reste à déterminer.

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    2. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    3. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Cartes

    1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.

    Références

    1. « Grandvals », sur annuaire-mairie.fr, mairie-grandvals (consulté le ).
    2. Carte IGN sous Géoportail
    3. Coriolis, « Grandvals carte communale », sur carto.developpement, gouv.fr (consulté le )[PDF].
    4. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
    5. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
    6. « Définition d’une normale climatologique », sur http://www.meteofrance.fr/ (consulté le )
    7. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
    8. « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (oracle) Occitanie », sur occitanie.chambre-agriculture.fr, (consulté le )
    9. « Station Météo-France Deux-Verg - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
    10. « Orthodromie entre Grandvals et Deux-Verges », sur fr.distance.to (consulté le ).
    11. « Station Météo-France Deux-Verg - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
    12. « Orthodromie entre Grandvals et Aurillac », sur fr.distance.to (consulté le ).
    13. « Station météorologique d'Aurillac - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    14. « Station météorologique d'Aurillac - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    15. « Station météorologique d'Aurillac - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    16. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    17. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    18. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    19. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    20. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    21. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    22. Adolphe Laurent Joanne, Dictionnaire géographique, administratif, postal de la France, de l'Algérie et des colonies, (lire en ligne).
    23. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    24. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    25. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    26. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    27. « Grandvals », sur otnasbinals.fr, découverte de l'Aubrac (consulté le ).
    28. Elisa Burlet, « France. Lozère. Grandvals (48260) », sur Les monuments aux morts, Université de Lille, (consulté le ).
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