Grand Prix automobile du Canada 1995

Le Grand Prix automobile du Canada 1995 (Grand Prix Molson du Canada), disputé sur le Circuit Gilles-Villeneuve sur l'île Notre-Dame au Canada le , est la trente-troisième édition du Grand Prix, le 570e Grand Prix de Formule 1 couru depuis 1950 et la sixième manche du championnat 1995.

Grand Prix du Canada 1995
Données de course
Nombre de tours 68
Longueur du circuit 4,430 km
Distance de course 301,240 km
Conditions de course
Résultats
Vainqueur Jean Alesi,
Ferrari,
1 h 46 min 31 s 333
(vitesse moyenne : 172,172 km/h)
Pole position Michael Schumacher,
Benetton-Renault,
1 min 27 s 661
(vitesse moyenne : 181,928 km/h)
Record du tour en course Michael Schumacher,
Benetton-Renault,
1 min 29 s 174
(vitesse moyenne : 178,841 km/h)

Contexte avant le Grand Prix

Classements avant l'épreuve

À l'approche du Grand Prix du Canada, le pilote Benetton Michael Schumacher, vainqueur de trois des cinq Grands Prix disputés jusqu'ici, mène le championnat des pilotes avec 34 points. Son principal rival pour le titre, le pilote Williams Damon Hill a inscrit 29 points, signé deux victoires et possède quatre points de retard sur l'Allemand. Les pilotes de la Scuderia Ferrari, Gerhard Berger et Jean Alesi, sont relégués aux troisième et quatrième rangs, avec 19 et 17 points[1],[2].

Chez les constructeurs, à l'issue du Grand Prix de Monaco, Benetton occupe la première place avec 36 points, suivie par Williams et Ferrari avec 32 et 31 points. Ces écuries distancent nettement McLaren, quatrième avec huit points, Sauber, cinquième avec quatre points, Jordan, sixième avec deux points, et Ligier, septième avec un point[1].

La réintégration du Grand Prix d'Italie

Une dizaine de jours avant le Grand Prix du Canada, la Fédération internationale de l'automobile et l'Automobile Club d'Italia, le promoteur du Grand Prix d'Italie concluent un accord quant à la tenue de la manche italienne, prévue du 8 au . En effet, celle-ci était sur le point d'être annulée, dès le début du mois de mai, car l'Automobile Club d'Italia rechignait à effectuer des travaux afin d'améliorer la sécurité du circuit de Monza : il faut ainsi construire de nouvelles zones de dégagement, ce qui nécessite d'abattre de nombreux arbres aux abords du circuit, suscitant le courroux des militants écologistes. En outre, Max Mosley, le président de la Fédération internationale de l'automobile, fait pression sur le gouvernement italien pour faire changer la loi afin que les écuries de course ne soient plus poursuivies en cas d'accident mortel et puissent avoir accès aux monoplaces impliquées pour constituer une défense. Enfin, Bernie Ecclestone n'est toujours pas parvenu à récupérer la promotion de cette épreuve, qui est la seule, avec le Grand Prix de Monaco, à ne pas être organisée par la Formula One Constructors Association[3],[4].

Finalement, Mosley comprend que la loi italienne ne pourra être modifiée (Williams n'a alors toujours pas récupéré la FW16 d'Ayrton Senna pilotée lors de son accident mortel survenu lors du Grand Prix de Saint-Marin 1994, disputé sur circuit d'Imola, au nord-est de l'Italie). Néanmoins, l'Automobile Club d'Italia, en partie sous la pression du groupe Fiat et de sa filiale, la Scuderia Ferrari, consent à réaliser les travaux d’aménagement demandés par la FIA et abat 125 arbres aux abords du virage Curva Grande afin de construire de larges zones de dégagement. Enfin, Bernie Ecclestone convainc les écuries à disputer dix-sept courses cette saison, bien que les accords de la Concorde prévoient que les équipes de Formule sont tenues de ne disputer que seize épreuves par an[5].

Vers un Grand Prix à Las Vegas et en Afrique du Sud en 1996

En marge de l'épreuve canadienne, la Fédération internationale de l'automobile et Bernie Ecclestone, le directeur des droits commerciaux de la Formule 1, esquissent le calendrier du championnat 1996, qui doit connaître des modifications à la faveur de l'intérêt croissant porté par de nouveaux pays extra-européens. Ainsi, le Grand Prix d'Australie, organisé sur le circuit d'Adélaïde en novembre, doit désormais se tenir en mars sur le circuit de l'Albert Park, à Melbourne, en manche d'ouverture de la saison. Afin d'économiser des frais de transports, les écuries souhaitent que cette épreuve précède le Grand Prix du Pacifique, à Aïda au Japon, bien que les conditions climatiques y sont difficiles en début de printemps. La Formule 1 devrait ensuite se rendre au Brésil et en Argentine fin mars et début avril, ces deux manches étant organisées à une semaine d'intervalle. En mai débuterait la saison européenne, à Saint-Marin, en Espagne et à Monaco. Puis, la Formule 1 se rendrait au Canada avant de faire escale aux États-Unis, où Ecclestone pourrait donner son accord à la tenue d'un Grand Prix de Las Vegas  déjà organisé sur le parking de l'hôtel-casino Caesars Palace en 1981 et 1982 , dans les rues situées en périphérie de la ville américaine[6],[7].

La discipline reviendrait ensuite en Europe pour les manches estivales, en France, en Grande-Bretagne, en Allemagne, en Belgique et en Italie. Le contrat liant la Formule 1 au Grand Prix de France a en effet été prolongé d'un an, soit jusqu'en 1996. La Fédération française du sport automobile, qui organise la course, lance un appel d'offres pour la tenue de l'épreuve sur la période 1997-2001, pour laquelle devraient postuler le circuit de Nevers Magny-Cours, le pensionnaire du Grand Prix de France, mais aussi le circuit Paul-Ricard, le circuit Bugatti et le circuit de Montlhéry[6],[8].

Puis, fin septembre, deux épreuves doivent être organisées en Asie, l'une au Japon, l'autre soit en Chine, soit en Malaisie, soit en Indonésie. Enfin, le Grand Prix d'Afrique du Sud, en novembre, serait le théâtre de la fin de la saison : ayant quitté le calendrier de la Formule 1 en 1993 à cause de l’instabilité politique et des problèmes économiques de ce pays, le circuit de Kyalami pourrait profiter de l'embellie économique et de la fin des violences permises par la politique du président Nelson Mandela pour accueillir de nouveau la discipline-reine du sport automobile[6],[9].

Forfait de Simtek

L'écurie Simtek (ici la S951 de Domenico Schiattarella), alors en difficultés financières, déclare forfait pour le Grand Prix du Canada.

L'écurie Simtek est endettée à hauteur de six millions de livres sterling, notamment en raison de la défection des commanditaires d'Hideki Noda, dont Tenoras, qui devaient apporter un complément de budget dès le début de saison mais se sont brusquement retirés à la suite du séisme de Kōbe, et des impayés de la société de boisson énergisante XTC, qui a falsifié ses relevés de virement bancaire. La participation de l'écurie britannique à la manche canadienne est alors compromise. Le patron de Simtek, Nick Wirth, poursuit ses recherches de crédits et démarche d'éventuels commanditaires pour pouvoir participer au Grand Prix de France. Parallèlement, il reste en négociation avec un éventuel repreneur hollandais. En effet, si l'équipe était rachetée, le bol d'air financier encouragerait les commanditaires historiques que sont MTV, Korean Air et Russel Athletic à poursuivre avec Simtek ce qui permettrait d'assurer le développement d'une S951 qui n'a presque pas évolué depuis le début de la saison[10].

Le jeudi 1er juin, une semaine après le Grand Prix de Monaco, Nick Wirth tient une conférence de presse et confirme officiellement que Simtek déclare forfait pour le Grand Prix du Canada. « Aujourd'hui est un jour très triste pour toutes les personnes impliquées dans le projet Simtek Grand Prix. Vendredi dernier, à Monaco, j'ai expliqué aux journalistes des divers médias internationaux nos problèmes actuels liés à la défection d'un de nos partenaire qui n'a pas pu remplir ses obligations. Je me suis largement exprimé sur notre situation : si une solution de secours n'est pas trouvée pour remplacer les fonds manquants cette semaine, l'avenir de l'écurie est directement menacé. Tout au long du week-end à Monaco, lors de réunions interminables, nos sponsors, partenaires et créanciers nous ont demandé de continuer mais aucun d'entre eux n'a pour autant engagé les fonds pour nous permettre de le faire. Ces derniers mois, l'équipe a démontré son potentiel, lié en grande partie au travail de notre pilote hollandais. Jos, qui sortait d'une première saison difficile chez Benetton, a montré un engagement absolu envers Simtek Grand Prix. Inévitablement, nous avons tissé de forts liens avec la Hollande et beaucoup de nos discussions de partenariat récentes ont été menées avec des entreprises et des particuliers néerlandais. Pourtant, et cela est particulièrement décevant, nous n'avons pas su nous attirer le soutien que nous attendions de ce pays. Mes partenaires, Barbara Behlau et Konrad Schmidt, nos sponsors et nos fournisseurs ont fait preuve de dévouement et d'un grand soutien à l'équipe tout au long de notre brève aventure en Formule 1 ; ce sera une tragédie si ceux qui envisagent de soutenir l'écurie ne prennent pas une décision à temps. »[11],[12].

Jos Verstappen complète les déclarations de son patron en déclarant dans le même temps : « Je suis très en colère de ne pas courir au Canada. J'aime piloter la Simtek S951 et, grâce à mon poste d'essayeur chez Benetton, j'ai la possibilité de comparer les deux monoplaces. Je peux ainsi constater que Simtek travaille avec la bonne approche technique. Il est vraiment dommage qu'à cause de problèmes de sponsoring, Simtek ne puisse pas démontrer tout le potentiel de la voiture. »[12]

Bernie Ecclestone, le grand argentier de la Formule 1, n'inflige aucune amende à Simtek pour sa non-participation au Grand Prix du Canada, puisque les accords de la Concorde stipulent que les écuries sont tenues de prendre part à seize épreuves par an. Or, le championnat 1995 en compte dix-sept[13].

Journée du vendredi

Séance d'essais libres

Temps réalisés par les six premiers de la première séance d'essais libres[14]
Pos. Pilote Voiture Temps Écart
1 Michael Schumacher Benetton-Renault 1 min 28 s 145
2 Jean Alesi Ferrari 1 min 28 s 487 + 0 s 342
3 Damon Hill Williams-Renault 1 min 29 s 281 + 1 s 136
4 David Coulthard Williams-Renault 1 min 29 s 537 + 1 s 392
5 Mika Häkkinen McLaren-Mercedes 1 min 29 s 641 + 1 s 496
6 Rubens Barrichello Jordan-Peugeot 1 min 29 s 798 + 1 s 653

Séance de qualifications

Temps réalisés par les six premiers de la première séance d'essais qualificatifs[15]
Pos. Pilote Voiture Temps Écart
1 Michael Schumacher Benetton-Renault 1 min 27 s 661
2 Damon Hill Williams-Renault 1 min 28 s 039 + 0 s 378
3 Gerhard Berger Ferrari 1 min 28 s 247 + 0 s 586
4 Jean Alesi Ferrari 1 min 28 s 525 + 0 s 864
5 David Coulthard Williams-Renault 1 min 28 s 590 + 0 s 929
6 Eddie Irvine Jordan-Peugeot 1 min 29 s 021 + 1 s 360

Journée du samedi

Séance d'essais libres

Temps réalisés par les six premiers de la seconde séance d'essais libres[16]
Pos. Pilote Voiture Temps Écart
1 Damon Hill Williams-Renault 1 min 28 s 691
2 Jean Alesi Ferrari 1 min 28 s 812 + 0 s 121
3 Gerhard Berger Ferrari 1 min 28 s 887 + 1 s 196
4 Michael Schumacher Benetton-Renault 1 min 29 s 068 + 0 s 377
5 Mika Häkkinen McLaren-Mercedes 1 min 29 s 070 + 0 s 379
6 Johnny Herbert Benetton-Renault 1 min 29 s 097 + 0 s 406

Séance de qualifications

Temps réalisés par les six premiers de la seconde séance d'essais qualificatifs[17]
Pos. Pilote Voiture Temps Écart
1 Michael Schumacher Benetton-Renault 1 min 27 s 708
2 David Coulthard Williams-Renault 1 min 28 s 091 + 0 s 389
3 Gerhard Berger Ferrari 1 min 28 s 189 + 0 s 481
4 Jean Alesi Ferrari 1 min 28 s 474 + 0 s 766
5 Johnny Herbert Benetton-Renault 1 min 28 s 498 + 0 s 790
6 Damon Hill Williams-Renault 1 min 28 s 552 + 0 s 844

Grille de départ

Grille de départ[18]
Pos. No  Pilote Écurie Temps Q1 Temps Q2 Écart
1 1 Michael Schumacher Benetton-Renault 1 min 27 s 661 1 min 27 s 708
2 5 Damon Hill Williams-Renault 1 min 28 s 039 1 min 28 s 552 + 0 s 378
3 6 David Coulthard Williams-Renault 1 min 28 s 590 1 min 28 s 091 + 0 s 430
4 28 Gerhard Berger Ferrari 1 min 28 s 247 1 min 28 s 189 + 0 s 528
5 27 Jean Alesi Ferrari 1 min 28 s 525 1 min 28 s 474 + 0 s 813
6 2 Johnny Herbert Benetton-Renault 1 min 29 s 406 1 min 28 s 498 + 0 s 837
7 8 Mika Häkkinen McLaren-Mercedes 1 min 29 s 406 1 min 28 s 910 + 1 s 249
8 15 Eddie Irvine Jordan-Peugeot 1 min 29 s 021 1 min 29 s 259 + 1 s 360
9 14 Rubens Barrichello Jordan-Peugeot 1 min 29 s 393 1 min 29 s 171 + 1 s 510
10 7 Mark Blundell McLaren-Mercedes 1 min 30 s 279 1 min 29 s 641 + 1 s 980
11 26 Olivier Panis Ligier-Mugen-Honda 1 min 29 s 809 1 min 30 s 345 + 2 s 148
12 30 Heinz-Harald Frentzen Sauber-Ford 1 min 30 s 285 1 min 30 s 017 + 2 s 356
13 9 Gianni Morbidelli Arrows-Hart 1 min 30 s 854 1 min 30 s 159 + 2 s 498
14 25 Martin Brundle Ligier-Mugen-Honda 1 min 30 s 880 1 min 30 s 255 + 2 s 694
15 4 Mika Salo Tyrrell-Yamaha 1 min 30 s 657 1 min 30 s 695 + 3 s 096
16 3 Ukyo Katayama Tyrrell-Yamaha 1 min 31 s 958 1 min 31 s 382 + 3 s 821
17 23 Pierluigi Martini Minardi-Ford 1 min 31 s 859 1 min 31 s 445 + 3 s 884
18 29 Jean-Christophe Boullion Sauber-Ford 1 min 31 s 925 1 min 31 s 838 + 4 s 177
19 24 Luca Badoer Minardi-Ford 1 min 32 s 453 1 min 31 s 853 + 4 s 192
20 17 Bertrand Gachot Pacific-Ford 1 min 33 s 866 1 min 32 s 841 + 5 s 180
21 16 Andrea Montermini Pacific-Ford 1 min 33 s 910 1 min 32 s 894 + 5 s 233
22 10 Taki Inoue Arrows-Hart 1 min 32 s 995 Pas de temps + 5 s 334
23 22 Roberto Moreno Forti-Ford 1 min 34 s 000 1 min 35 s 559 + 6 s 339
24 21 Pedro Diniz Forti-Ford 1 min 36 s 187 1 min 34 s 982 + 7 s 321

Warm up

Temps réalisés par les six premiers du warm up[19]
Pos. Pilote Voiture Temps Écart
1 Jean Alesi Ferrari 1 min 50 s 363
2 Rubens Barrichello Jordan-Peugeot 1 min 50 s 620 + 0 s 257
3 Gerhard Berger Ferrari 1 min 51 s 805 + 1 s 442
4 Michael Schumacher Benetton-Renault 1 min 51 s 844 + 1 s 481
5 Mika Häkkinen McLaren-Mercedes 1 min 52 s 370 + 2 s 007
6 Heinz-Harald Frentzen Sauber-Ford 1 min 53 s 202 + 2 s 839

Course

Jean Alesi filant vers son unique victoire en Formule 1 au Grand Prix du Canada.

Classement de la course

Classement de la course[20]
Pos. No  Pilote Écurie Tours Temps/Abandon Grille Points
1 27 Jean Alesi Ferrari 68 1 h 46 min 31 s 333
(172,172 km/h)
5 10
2 14 Rubens Barrichello Jordan-Peugeot 68 + 31 s 687 9 6
3 15 Eddie Irvine Jordan-Peugeot 68 + 33 s 270 8 4
4 26 Olivier Panis Ligier-Mugen-Honda 68 + 36 s 506 11 3
5 1 Michael Schumacher Benetton-Renault 68 + 37 s 060 1 2
6 9 Gianni Morbidelli Arrows-Hart 67 + 1 tour 13 1
7 4 Mika Salo Tyrrell-Yamaha 67 + 1 tour 15
8 24 Luca Badoer Minardi-Ford 67 + 1 tour 19
9 10 Taki Inoue Arrows-Hart 66 + 2 tours 22
10 25 Martin Brundle Ligier-Mugen-Honda 61 Collision 14
11 28 Gerhard Berger Ferrari 61 Collision 4
Abd. 23 Pierluigi Martini Minardi-Ford 60 Accélérateur 17
Abd. 22 Roberto Moreno Forti-Ford 54 Panne d'essence 23
Abd. 5 Damon Hill Williams-Renault 50 Boîte de vitesses 2
Abd. 7 Mark Blundell McLaren-Mercedes 47 Moteur 10
Abd. 3 Ukyo Katayama Tyrrell-Yamaha 42 Moteur 16
Abd. 16 Bertrand Gachot Pacific-Ford 36 Batterie 20
Abd. 30 Heinz-Harald Frentzen Sauber-Ford 26 Moteur 12
Abd. 21 Pedro Diniz Forti-Ford 26 Boîte de vitesses 24
Abd. 29 Jean-Christophe Boullion Sauber-Ford 19 Sortie de piste 18
Abd. 17 Andrea Montermini Pacific-Ford 5 Boîte de vitesses 21
Abd. 6 David Coulthard Williams-Renault 1 Sortie de piste 3
Abd. 2 Johnny Herbert Benetton-Renault 0 Collision 6
Abd. 8 Mika Häkkinen McLaren-Mercedes 0 Collision 7

Pole position et record du tour

Michael Schumacher signe au Canada la neuvième pole position de sa carrière[21], la neuvième pour le compte de l'écurie Benetton[22]. Cette pole position est la onzième de l'écurie Benetton Formula[23] et la centième pour Renault en tant que motoriste[24].

Michael Schumacher signe le dix-huitième meilleur tour en course de sa carrière, la dix-neuvième pour le compte de Benetton[25]. C'est le vingt-cinquième meilleur tour en course signé par Benetton[26] et le soixante-septième du motoriste Renault[27].

Tours en tête

Michael Schumacher, parti depuis la pole position, conserve la tête de l'épreuve jusqu'au cinquante-septième tour, avant de regagner son stand pour faire changer son volant, victime d'un court-circuit l'empêchant de sélectionner la vitesse souhaitée. Jean Alesi prend alors la première position et la conserve jusqu'au drapeau à damier[29].

Statistiques

Le Grand Prix du Canada 1995 représente :

Au cours de ce Grand Prix :

  • l'arrivée est donnée au 68e tour (au lieu de 69 tours habituellement) en raison de l'envahissement de la piste par la foule en réaction à la victoire de Jean Alesi[38] ;
  • Simtek, en cessation de paiements, déclare forfait et espère trouver des financements pour s'engager au Grand Prix de France[39].

Classements généraux à l'issue de la course

  • Note : Benetton et Williams ont été disqualifiés lors du Grand Prix inaugural du Brésil pour utilisation de carburant non conforme à la réglementation de la Formule 1[40]. L'échantillon d'essence prélevé à l'issue de la course ne correspondait pas aux spécifications de l'échantillon témoin fourni à la FIA[41]. Les écuries ont fait appel de cette décision, ce qui a conduit à une annulation de la sanction concernant les pilotes qui ont conservé leurs points, mais un maintien de la pénalité pour les écuries. Benetton a ainsi perdu les 10 points de la victoire de Michael Schumacher et Williams les 6 points de la seconde place de David Coulthard, d'où une différence entre les points obtenus par ces écuries et les totaux des résultats de leurs pilotes[42],[43].
Pilotes[44]
Pos. Pilote Écurie Points
1 Michael Schumacher Benetton-Renault 36
2 Damon Hill Williams-Renault 29
3 Jean Alesi Ferrari 24
4 Gerhard Berger Ferrari 17
5 Johnny Herbert Benetton-Renault 12
6 David Coulthard Williams-Renault 9
7 Rubens Barrichello Jordan-Peugeot 6
8 Eddie Irvine Jordan-Peugeot 6
9 Mika Häkkinen McLaren-Mercedes 5
10 Heinz-Harald Frentzen Sauber-Ford 4
11 Olivier Panis Ligier-Mugen-Honda 4
12 Mark Blundell McLaren-Mercedes 3
13 Gianni Morbidelli Arrows-Hart 1
Constructeurs[44]
Pos. Écurie Points
1 Ferrari 41
2 Benetton-Renault 38
3 Williams-Renault 32
4 Jordan-Peugeot 12
5 McLaren-Mercedes 8
6 Ligier-Mugen-Honda 4
7 Sauber-Ford 4
8 Arrows-Hart 1

Notes et références

  1. « Monaco 1995 - Championnat », sur statsf1.com (consulté le )
  2. « Bilan 1995 », sur statsf1.com (consulté le )
  3. (en) « Will Monza happen? », sur grandprix.com, (consulté le )
  4. (en) « Kiss goodbye to Monza », sur grandprix.com, (consulté le )
  5. (en) « Monza is on! », sur grandprix.com, (consulté le )
  6. (en) « Bernie's 1996 diary », sur grandprix.com, (consulté le )
  7. (en) « Las Vegas gambling on a GP again! », sur grandprix.com, (consulté le )
  8. (en) « Magny-Cours gets another year », sur grandprix.com, (consulté le )
  9. (en) « Don't forget South Africa », sur grandprix.com, (consulté le )
  10. (en) « Simtek in crisis », sur grandprix.com, (consulté le )
  11. Alain Pernot, « Actualités, le mois Sport-Auto », Sport Auto, no 402, , p. 6
  12. (en) « Simtek to miss Canadian GP », sur motorsport.com (consulté le )
  13. (en) « Forrest Gump to save Simtek ? », sur grandprix.com, (consulté le )
  14. (en) « Grand Prix Molson du Canada - PRACTICE 1 », sur formula1.com (consulté le )
  15. (en) « Grand Prix Molson du Canada - QUALIFYING 1 », sur formula1.com (consulté le )
  16. (en) « Grand Prix Molson du Canada - PRACTICE 2 », sur formula1.com (consulté le )
  17. (en) « Grand Prix Molson du Canada - QUALIFYING 2 », sur formula1.com (consulté le )
  18. « Canada 1995 Grille de départ », sur statsf1.com (consulté le )
  19. (en) « Grand Prix Molson du Canada - WARM UP », sur formula1.com (consulté le )
  20. « Monaco 1995 Classement », sur statsf1.com (consulté le )
  21. « Canada 1995 - Grille », sur statsf1.com (consulté le )
  22. « Michael Schumacher - Pole positions », sur statsf1.com (consulté le )
  23. « Benetton - Pole positions », sur statsf1.com (consulté le )
  24. « Moteur Renault - Pole positions », sur statsf1.com (consulté le )
  25. « Michael Schumacher - Meilleurs tours », sur statsf1.com (consulté le )
  26. « Benetton - Meilleurs tours », sur statsf1.com (consulté le )
  27. « Moteur Renault - Meilleurs tours », sur statsf1.com (consulté le )
  28. « Canada 1995 - Meilleurs tours », sur statsf1.com (consulté le )
  29. « Canada 1995 - Tours en tête », sur statsf1.com (consulté le )
  30. « Jean Alesi - Victoires », sur statsf1.com (consulté le )
  31. « Eddie Irvine - Podiums », sur statsf1.com (consulté le )
  32. « Ferrari - Victoires », sur statsf1.com (consulté le )
  33. « Moteur Ferrari - Victoires », sur statsf1.com (consulté le )
  34. « Peugeot - Podiums », sur statsf1.com (consulté le )
  35. « Mark Blundell - Grands Prix disputés », sur statsf1.com (consulté le )
  36. « Benetton - Grands Prix disputés », sur statsf1.com (consulté le )
  37. « Moteur Hart - Victoires », sur statsf1.com (consulté le )
  38. « Grand Prix du Canada 1995 », sur stats.f1.com (consulté le )
  39. (en) « Simtek in crisis », sur grandprix.com, (consulté le )
  40. Les écuries Williams et Benetton sont disqualifiés au Grand Prix du Brésil 1995, sur statsf1.com, consulté le 3 octobre 2010
  41. « Williams et Benetton sont disqualifiés pour essence non conforme », dans Sport Auto n°400, mai 1995, encart pp.74-75
  42. Les pilotes Williams et Benetton conservent leurs points acquis au Grand Prix du Brésil 1995, sur statsf1.com, consulté le 3 octobre 2010
  43. « Les pilotes Williams et Benetton conservent leurs points acquis au Grand Prix du Brésil 1995 », dans Sport Auto n°400, mai 1995, encart pp.74-75
  44. « Canada 1995 Championnat », sur statsf1.com (consulté le )
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