Gouvernement Robert Bourassa (1)

Le premier gouvernement de Robert Bourassa, devenu premier ministre du Québec à la suite de la victoire du Parti libéral du Québec aux élections générales du 29 avril 1970, s'est étendu du au . Il obtint plus tard un second mandat, de 1985 à 1994.

Pour l’article homonyme, voir Gouvernement Robert Bourassa (2).

Gouvernement Bertrand Gouvernement Bourassa (1er) Gouvernement Lévesque
28e législature 29e législature 30e législature 31e législature
1969 1970 1971 1972 1973 1974 1975 1976 1977

Caractéristiques

Dès ses débuts, la priorité du gouvernement Bourassa est le développement économique. Durant la campagne électorale de 1970, le premier ministre s'était engagé à créer 100 000 emplois. En 1971, il annonce la construction des complexes hydroélectriques de la Baie James. Il fait construire des autoroutes et des édifices publics et aide à l'érection des installations olympiques pour les Jeux de 1976.

Le domaine social n'est pas oublié. Il instaure l'assurance-maladie, fait adopter les lois sur la Protection du Consommateur et le Conseil du statut de la femme. Il crée également l'aide juridique et la Division des petites créances de la Cour du Québec, communément appelée Cour des petites créances.

Bien que fédéraliste, ses relations avec Ottawa ne sont pas très cordiales. En 1971, il refuse de signer la Charte de Victoria sur le renouvellement de la Constitution, ce que le premier ministre canadien Trudeau ne semble pas lui pardonner. Dans les années suivantes, Ottawa et Québec s'opposent sur la juridiction de la câblovision et sur la protection de la culture.

Les relations avec les syndicats ne sont guère plus cordiales. Au cours des deux rondes de négociations de 1972 et de 1976, le gouvernement Bourassa doit affronter un Front commun qui n'hésite pas à déclencher des grèves illégales dans la fonction publique. Les conflits de travail sont également très durs sur les chantiers de la Baie James et sur ceux des installations olympiques.

Au cours des dernières années, le mécontentement de la population se fait de plus en plus sentir vis-à-vis le régime. Déjà, lors de la Crise d'Octobre, il apparaissait comme étant à la remorque du gouvernement Trudeau. En 1974, la loi 22 lui met à dos les allophones, déçus des tests linguistiques, ainsi que les nationalistes francophones, qui trouvent que la loi ne va pas assez loin. Les grèves syndicales et les tensions sociales semblent démontrer son incapacité à gérer les crises. À l'automne 1976, il n'a plus la cote du public, tenté par un Parti québécois qui promet maintenant un référendum avant d'accéder à la souveraineté.

Chronologie

Composition

Composition initiale ()

Fonctions[1] Titulaire
Premier ministre Robert Bourassa
Vice-premier ministre
Ministre des Finances Robert Bourassa
Président du Conseil du Trésor
Vice-président du Conseil du Trésor
Ministre des Affaires culturelles François Cloutier
Ministre des Affaires intergouvernementales Gérard D. Lévesque
Ministre des Affaires municipales Maurice Tessier
Ministre de l'Agriculture et la Colonisation Normand Toupin
Ministre des Communications Jean-Paul L'Allier
Ministre des Institutions financières, compagnies et coopératives Jérôme Choquette
Ministre de l'Éducation Guy Saint-Pierre
Ministre de la Famille et du Bien-Être social Claude Castonguay
Ministre de la Fonction publique Raymond Garneau
Ministre de l'Immigration Pierre Laporte
Ministre de l'Industrie et du Commerce Gérard D. Lévesque
Ministre de la Justice Jérôme Choquette
Ministre du Revenu William Tetley
Ministre des Richesses naturelles Gilles Massé
Ministre de la Santé Claude Castonguay
Ministre des Terres et Forêts Kevin Drummond
Ministre du Tourisme, de la Chasse et de la Pêche Claire Kirkland-Casgrain
Ministre des Transports Georges-Émery Tremblay
Ministre du Travail et de la Main d'œuvre Pierre Laporte
Ministre des Travaux publics Maurice Tessier
Ministre de la Voirie Bernard Pinard
Ministre responsable du Haut-Commissariat à la Jeunesse, aux Loisirs et aux Sports Jean-Paul L'Allier
Ministre responsable de l'Office Franco-Québécois Jean-Paul L'Allier
Ministres d'État
Ministre d'État Oswald Parent
Ministre d'État à la Famille et au Bien-Être social Gérald Harvey
Ministre d'État Victor Goldbloom
Ministre d'État à l'Industrie et au Commerce Claude Simard
Ministre d'État à la Santé Robert Quenneville
Fonctions parlementaires
Leader parlementaire
Whip en chef du gouvernement
Whip adjoint
Remaniement en
Nomination le
  • Roy Fournier : ministre d'État (sans portefeuille)
Remaniement en
Nomination le
Nomination le
  • Georges-Émery Tremblay : ministre d'État (sans portefeuille)
Remaniement en
Remaniement en
Nomination le
  • Raymond Mailloux : ministre d'État (sans portefeuille)
Nomination le

1973 à 1976

Composition en
Remaniement en
  • François Cloutier : ministre de l'Éducation
  • Denis Hardy : ministre des Affaires culturelles
  • Claude Forget : ministre des Affaires sociales
  • Raymond Mailloux : ministre des Travaux publics et Approvisionnements, ministre des Transports
Remaniement en
Nomination le
  • Julien Giasson : ministre d'État (sans portefeuille)
Remaniement en
Remaniement en
  • Jean Bienvenue : ministre de l'Éducation
  • Lise Bacon : ministre de l'Immigration, ministre des Consommateurs, Compagnies et Coopératives

Voir aussi

Sources

  • Paul-André Linteau, René Durocher, Jean-Claude Robert et François Ricard, Histoire du Québec contemporain, t. 2, Boréal Express, .
  • Louis La Rochelle, En flagrant délit de pouvoir, Boréal Express, .
  • Don Murray et Vera Murray, De Bourassa à Lévesque, Quinze, .

Notes et références

  • Portail de la politique québécoise
  • Portail des années 1970
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