Gouvernement Jules Ferry (2)

Le deuxième gouvernement Jules Ferry est le gouvernement de la Troisième République en France du au .

Pour les articles homonymes, voir Gouvernement Jules Ferry.

Jules Ferry constitue un cabinet centré sur l'Union républicaine et la Gauche républicaine (Centre droit). Dans la lignée de Léon Gambetta, il rassemble les républicains opportunistes (républicains de gouvernement) auxquels s'opposent les radicaux.

Composition

Ministres nommés le 21 février 1883

Fonction Image Nom Parti politique
  Président du Conseil des ministres Jules Ferry Gauche républicaine
  Ministre des Affaires étrangères Paul-Amand Challemel-Lacour[1] Union républicaine
  Ministre de l'Intérieur et des Cultes Pierre Waldeck-Rousseau[2] Union républicaine
  Ministre de l'Instruction publique, des Beaux-arts Jules Ferry[2] Gauche républicaine
Ministre de la Guerre Jean Thibaudin[3]
  Ministre de la Justice Félix Martin-Feuillée[2] Union républicaine
  Ministre des Finances Pierre Tirard[3] Union républicaine
  Ministre de la Marine et des Colonies Charles Brun[1] Gauche républicaine
  Ministre de l'Agriculture Jules Méline Gauche républicaine
Ministre du Commerce Anne-Charles Hérisson[4]
  Ministre des Travaux publics David Raynal Gauche républicaine
  Ministre des Postes et Télégraphes Adolphe Cochery[3] Gauche républicaine
  Sous-secrétaire d'État aux Finances Justin Labuze[3] Gauche républicaine
  Sous-secrétaire d'État aux Travaux publics Charles Baïhaut[3] Union républicaine

Remaniement du 27 février 1883

Fonction Image Nom Parti politique Ancien ministère
  Ministre de l'Intérieur Pierre Waldeck-Rousseau Union républicaine Ministre de l'Intérieur et des Cultes
  Ministre de la Justice et des Cultes Félix Martin-Feuillée[2] Union républicaine Ministre de la Justice
  Sous-secrétaire d'État à la Présidence du Conseil, à l'Instruction publique et aux Beaux-Arts Eugène Durand[1] Gauche républicaine Nouveau
  Sous-secrétaire d'État à la Justice et aux Cultes Alphonse Noirot Union démocratique Nouveau
  Sous-secrétaire d'État à l'Intérieur Guillaume Margue[1] Union républicaine Nouveau

Remaniement du 9 août 1883

Fonction Image Nom Parti politique Ancien ministre
Ministre de la Marine et des Colonies Alexandre Peyron

Cessation des fonctions de Charles Brun

Nomination du 22 septembre 1883

Fonction Image Nom Parti politique Ancien ministère
  Sous-secrétaire d'État à la Marine et aux Colonies Félix Faure Union républicaine Nouveau

Remaniement du 9 octobre 1883

Fonction Image Nom Parti politique Ancien ministre
Ministre de la Guerre Jean-Baptiste-Marie Campenon Cessation des fonctions de Jean Thibaudin

Nomination du 17 octobre 1883

Fonction Image Nom Parti politique Ancien ministère
  Sous-secrétaire d'État à la Guerre Jean Casimir-Perier Gauche républicaine Nouveau

Remaniement du 20 novembre 1883

Fonction Image Nom Parti politique Ancien ministre
  Président du Conseil des ministres, ministre des Affaires étrangères Jules Ferry Gauche républicaine Cessation des fonctions de Paul-Amand Challemel-Lacour
  Ministre de l'Instruction publique, des Beaux-arts Armand Fallières Union démocratique En remplacement de Jules Ferry, président du Conseil et ministre de l'Instruction publique et des Beaux-Arts

Remaniement du 17 mai 1884

Fonction Image Nom Parti politique Ancien ministre
  Sous-secrétaire d'État à l'Intérieur Alfred Laroze Union républicaine Cessation des fonctions de Guillaume Margue

Remaniement du 14 octobre 1884

Fonction Image Nom Parti politique Ancien ministre
  Ministre du Commerce Maurice Rouvier Union républicaine Cessation des fonctions de Anne-Charles Hérisson

Remaniement du 3 janvier 1885

Fonction Image Nom Parti politique Ancien ministre
Ministre de la Guerre Jules Lewal Cessation des fonctions de Jean-Baptiste-Marie Campenon

Bilan

Le gouvernement s'installe dans la durée avec un chef qui exerce une véritable autorité. Ainsi Jules Ferry qui doit remanier plusieurs fois son gouvernement ne soumettra pas ceux-ci à l'approbation de la chambre des députés.

Malgré la crise économique de 1882, de nombreuses réformes sont entreprises : réforme de la magistrature, relance du plan Freycinet sur le réseau ferré, loi Waldeck-Rousseau autorisant les syndicats instaurant le divorce (loi Naquet)et diverses mesures sociales, mesures protectionnistes en faveur de l'agriculture sur l'insistance de Méline. Ferry engage également une politique coloniale volontariste, à l'époque très décriée par la droite et l'extrême-gauche. Enfin sur le plan des institutions, il permet une révision de la constitution dans un sens plus démocratique (suppression de l'inamovibilité des sénateurs et élargissement de leur collège électoral) et fait passer au scrutin de liste les élections à la chambre des députés.

À la fin de son mandat, Ferry est violemment attaqué par les radicaux dans un climat de haine féroce[non neutre].

Fin du gouvernement et passation des pouvoirs

Le , à la suite de l'affaire du Tonkin, Jules Ferry doit remettre la démission du Gouvernement au président de la République, Jules Grévy[5].

Le , Jules Grévy nomme Henri Brisson à la présidence du Conseil des ministres.

Articles connexes

Notes et références

  1. Cessation des fonctions lors des remaniements suivants.
  2. Changement de fonctions lors des remaniements suivants.
  3. Membre du précédent gouvernement ayant conservé son poste
  4. Membre du précédent gouvernement ayant changé de poste
  5. Christophe Bertrand, Caroline Herbelin, Jean-François Klein, Indochine. Des territoires et des hommes, 1856-1956, Gallimard, , p. 304
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