Godefroy Brossay-Saint-Marc
Godefroy Brossay-Saint-Marc, né le [1] et mort le [2] à Rennes, fut le premier archevêque de Rennes.
Godefroy Brossay-Saint-Marc | ||||||||
Biographie | ||||||||
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Naissance | Rennes (France) |
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Ordination sacerdotale | ||||||||
Décès | Rennes |
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Cardinal de l’Église catholique | ||||||||
Créé cardinal |
par le pape Pie IX |
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Titre cardinalice | Cardinal-prêtre de S. Maria della Vittoria |
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Évêque de l’Église catholique | ||||||||
Consécration épiscopale | par Mgr de Lesquen | |||||||
Archevêque de Rennes | ||||||||
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Évêque de Rennes | ||||||||
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In omnibus Charitas | ||||||||
(en) Notice sur www.catholic-hierarchy.org | ||||||||
Carrière ecclésiastique
Fils de Godefroy Brossay-Saint-Marc, négociant, et d'Aimée Couarde, Godefroy Brossay-Saint-Marc est né à Rennes le , au sein d'une honorable famille de la bourgeoisie, par ailleurs propriétaire du château du Boschet à Bourg-des-Comptes.
Destiné dès son plus jeune âge à la carrière ecclésiastique, Godefroy Brossay-Saint-Marc fut ordonné prêtre pour le diocèse de Rennes le par Mgr de Lesquen. Ce dernier le prit pour vicaire général dès 1834 avant que de démissionner de sa charge pour raison de santé, obtenant que Godefroy Brossay-Saint-Marc lui succédât sur le siège épiscopal de Rennes.
Nommé par Louis-Philippe évêque de cette ville , il reçut ses bulles pontificales le . Il fut sacré le en la nouvelle cathédrale Saint-Pierre par son prédécesseur ainsi que Mgr Bouvier et Mgr de Hercé, évêques du Mans et de Nantes, en présence de l'archevêque de Calcédoine, de Mgr Paysant et Mgr Graveran, évêques d'Angers et de Quimper.
Ardent orléaniste, il joua localement un rôle politique à la suite de la révolution de 1848, contribuant notamment au rattachement des fidèles de son diocèse à l'Empire. Par là-même, il s'attira la reconnaissance de Napoléon III qui favorisa la fondation d'un archevêché à Rennes. La bulle Ubi Premium Placuerit fulminée le par Pie IX fit de lui le premier métropolitain de Bretagne avec pour évêques suffragants ceux des diocèses de Quimper-Léon, St-Brieuc-Tréguier et Vannes.
Père conciliaire lors de Vatican I, il fut élevé au cardinalat par le pape Pie IX lors du consistoire du , mais ne put participer au conclave des 18-.
Mort à Rennes le , Mgr Brossay-Saint-Marc est inhumé dans le chœur de la cathédrale Saint-Pierre, devant le maître-autel.
Œuvres
Il favorisa et contribua pécuniairement à la reconstruction ou à la restauration de nombreuses églises du diocèse, particulièrement la cathédrale de Rennes qu'il transforma en basilique romaine. Par ailleurs, son frère, Édouard Brossay-Saint-Marc, s'essayait à l'architecture, auteur notamment des églises de Campel, Sainte-Marie, Saint-Thual ou Bourg-des-Comptes, fief des Brossay-Saint-Marc.
En matière d'éducation, il fut à l'origine de l'ensemble scolaire Saint-Vincent Providence de Rennes, d'abord située à la Barre-Saint-Just dans les locaux de l'actuel lycée Jean-Macé, et sise actuellement rue de Paris, depuis la loi de séparation de l'Église et de l'État. Par ailleurs, il encouragea l'ouverture d'écoles primaires tenues par les religieuses de Rillé, Paramé et Saint-Méen, ordres enseignant dont les maisons-mères se situent toujours dans l'archidiocèse de Rennes. Il suscita également la création du grand-séminaire.
Dans le contexte du gallicanisme administratif français, il considère progressivement que l'unique voie de l'Église française est l'ultramontanisme, œuvrant pour que le pape retrouve son pouvoir temporel.
Mgr Brossay-Saint-Marc fut l'artisan du retour des Carmes et Carmélites à Rennes, et son épiscopat vit la fondation de l'ordre des Petites sœurs des Pauvres, ainsi que la congrégation des Soeurs de l'Immaculée à Saint Méen-Le-Grand qu'il reconnaît le .
- Statue de Mgr Brossay-Saint-Marc en la cathédrale Saint-Pierre de Rennes par Jean Marie Valentin[3]
- Intérieur de la cathédrale Saint-Pierre de Rennes.
En Bretagne, au moins cinq rues portent son nom[4].
Armes
D'azur au pélican avec sa pitié d'argent.
Il possédait à un degré rare ce don de gauloiserie, qui est si apprécié dans le peuple et dont les presbytères de Bretagne entretiennent encore le culte... Quelqu’un s’étant permis de lui faire observer qu’il avait pris pour devise : In omnibus caritas [« La charité pour tous. »], il répondit : « Je n’ai jamais promis de mettre tout le monde dans mon omnibus ! » (Souvenirs et observations de l’abbé François Duine https://books.openedition.org/pur/43133?lang=fr)
Décoration
Officier de la Légion d'honneur, le 14 juin 1857[5]
Source
- Chanoine Amédée Guillotin de Corson, Pouillé historique de l'archevêché de Rennes, Rennes, Fougeray et Paris, René Haton, 1880-1886, 6 vol. in-8° br., couv. impr. (disponible sur Gallica).
- Michel Lagrée Mentalités, religion et histoire en Haute-Bretagne au XIXe siècle : le diocèse de Rennes, 1815-1848, Paris, Klincksieck, 4e trimestre 1977, 492p.
- Jean Delumeau (Dir.), Le diocèse de Rennes, Paris, Éditions Beauchesne, Collection "Histoire des diocèses de France, 1979, 319p., p. 209-214.
- Jean Meyer (Dir.), Histoire de Rennes, Toulouse, Éditions Privat, Collection "Histoire des villes", 1984, 492p..
- Christophe Libeau, Godefroy, Cardinal Brossays-Saint-Marc. 1803-1878 : ambitions et limites de l’Église Catholique en Ille-et-Vilaine au XIXème siècle, Université Haute-Bretagne, Rennes II, Alpha societas, 1994.
- Jean-François Gicquel, Le juriste malgré lui ou Les Dix Commandements du Droit concordataire selon Monseigneur Godefroy Brossays Saint-Marc - Esquisse d'une biographie juridique, Ed. Presses universitaires de Nancy, 2011.
Liens externes
- Ressources relatives à la religion :
- Biographies et héraldique des évêques et archevêques de Rennes
Note
- Archives municipales de Rennes, 2E11, Registre des naissances, an XI de la République, acte daté du 16 Pluviose, p. 91.
- Archives municipales de Rennes, 4E87, Registre des décès, 1878, acte 388.
- Jean Marie Valentin, sculpteur, Art-et-Piete-Jean-Marie-Valentin
- Les Noms qui ont fait l'histoire de Bretagne, Coop Breizh et Institut culturel de Bretagne, 1997, notice de Michel Duval.
- « Cote LH/372/102 », base Léonore, ministère français de la Culture
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