Glucagon-like peptide-1

Le glucagon-like peptide-1 (GLP-1) est une incrétine, c'est-à-dire une hormone intestinale, sécrétée par les cellules entéro-endocrines de l'estomac en réponse à un repas[1]. Le GLP-1 fait partie des hormones de satiété.

Pour les articles homonymes, voir GLP.
GLP-1 et diabète

Les formes biologiquement actives du GLP-1 sont le GLP-1 (7-37) et le GLP-1 (7-36) NH2 qui se lient tous deux au récepteur spécifique GLP-1r des cellules bêta du pancréas[2] et augmentent la sécrétion glucose-dépendante de l'insuline[1], inhibent la sécrétion de glucagon, la vidange gastrique et, par action hypothalamique, réduisent l'appétit et la prise alimentaire (effet anorexigène central)[3]. Ces molécules proviennent du clivage, par la prohormone convertase 2, du proglucagon lui-même encodé par le gène GCG[4],[5].

Une fois dans la circulation, la durée de vie du GLP-1 est de quelques minutes avant d'être inactivé par la dipeptidyl peptidase-4[6].

En médecine

Indicateur pronostique

Dans l'infarctus du myocarde à la phase aiguë, son taux sanguin est corrélé avec le risque de survenue d'une complication[7].

Cible thérapeutique

Les incrétines sont des analogues de synthèse du GLP1. Les gliptines sont des inhibiteurs de la dipeptidyl peptidase-4 augmentant le taux sanguin et l'activité du GLP1. Ces deux classes de médicaments sont utilisés dans le traitement du diabète de type 2.

Notes et références

  1. Drucker DJ, Mechanisms of action and therapeutic application of glucagon-like peptide-1, Cell Metab, 2018;27:740–756
  2. (en) Vahl TP, Paty BW, Fuller BD, Prigeon RL, D'Alessio DA, « Effects of GLP-1-(7-36)NH2, GLP-1-(7-37), and GLP-1- (9-36)NH2 on intravenous glucose tolerance and glucose-induced insulin secretion in healthy humans », The Journal of clinical endocrinology and metabolism, vol. 88, no 4, , p. 1772-1779 (PMID 12679472, lire en ligne [html], consulté le )
  3. A. J. Scheen, « Le glucagon-like peptide-1 (GLP-1), nouvelle cible dans le traitement du diabète de type 2 », Revue médicale de Liège, Liège, Belgique, Université de Liège, vol. 62, no 4, , p. 217-221 (ISSN 0370-629X, résumé)
  4. (en) Schroeder WT, Lopez LC, Harper ME, Saunders GF, « Localization of the human glucagon gene (GCG) to chromosome segment 2q36–37 », Cytogenetics and cell genetics, vol. 38, no 1, , p. 76–9 (PMID 6546710, DOI 10.1159/000132034)
  5. (en) White JW, Saunders GF, « Structure of the human glucagon gene », Nucleic acids research, vol. 14, no 12, , p. 4719–30 (PMID 3725587, PMCID 311486, DOI 10.1093/nar/14.12.4719)
  6. (en) Orskov C, Wettergren A, Holst JJ, « Biological effects and metabolic rates of glucagonlike peptide-1 7-36 amide and glucagonlike peptide-1 7-37 in healthy subjects are indistinguishable », Diabetes, vol. 42, no 5, , p. 658-661 (PMID 8482423, lire en ligne [html], consulté le )
  7. Kahles F, Rückbeil MV, Mertens RW, Foldenauer AC et al. Glucagon-like peptide 1 levels predict cardiovascular risk in patients with acute myocardial infarction, Eur Heart J, 2020;41:882--889

Voir aussi

Bibliographie

[PDF]Patrice D. Cani, Claude Knauf, Rémy Burcelin, « Les analogues du GLP-1 », (consulté le )

Articles connexes


  • Portail de la médecine
  • Portail de la biochimie
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.