Georges Joseph Rasetti

Georges Joseph Rasetti né en 1851 à Paris où il est mort le 22 juillet 1938, est un artiste peintre, céramiste et graveur français.

Biographie

Fils du sculpteur ornemaniste Victor Auguste Rasetti (1824-1898) qui possédait un atelier au 18 de la rue Pierre-Charron. Élève de Léon Bonnat et Florent Willems, Rasetti expose au Salon de Paris à partir de 1877, une grande toile intitulée David poursuivi par Séméï[1], puis l'année suivante, il y présente La Fagotière de Samois, d'une exécution plus sûre, et en 1879, avec Le Chapelet, il décroche une mention. En 1880 et 1881, Rasetti présente à ce même salon, des portraits, en même temps qu'il se lance dans la production d'eaux-fortes, dont une, publiée dans L'Union littéraire des poètes et des prosateurs[2]. Devenu membre de la Société du Salon des artistes français, il y expose en 1883, 1885 et 1887[3].

En février 1888, il épouse Céline (1863-1941), la sœur du peintre Georges Alfred Chaudet, dont il aura un fils, Georges (1889-1957), également peintre, qui signa certains de ses travaux « Estrel ».

Durant l'automne 1888, il rencontre Paul Gauguin, ce qui lui permet de rompre avec le réalisme et d'entrer en contact avec les futurs Nabis. Durant l'été 1891, Chaudet et Rasetti prennent le chemin de la Bretagne. Ils s'installent à Huelgoat, y retrouvant Paul Sérusier, Jan Verkade et Mogens Ballin, que Rasetti initie à la peinture sur céramique. Plus tard, il installe un four de cuisson à Bois-Colombes, et travaille également avec Maurice Denis, Armand Seguin, Georges Rouault, Édouard Vuillard, leur demandant des projets d'ornementations qu'il met en forme en compagnie de son fils[4]. Les peintures de Rasetti expriment alors un style bien particulier, ayant assimilé la théorie du synthétisme[5],[6]. Il expose désormais aux Indépendants[7].

En 1928, il participe, dans le cadre des épreuves artistiques, aux jeux olympiques d'Amsterdam.

La veille de sa mort, il se serait endormi en laissant allumé un appareil électrique, un court-circuit provoqua durant la nuit un incendie qui détruisit une grande partie de son travail[4].

Notes et références

  1. Fiche exposant Salon 1877, base salons du musée d'Orsay.
  2. « Georges Rasetti », par Roger Miles, in: L'Union littéraire, Paris, 25 juillet 1881, p. 209-210 — sur Gallica.
  3. Fiche exposant SAF 1887, base salons du musée d'Orsay.
  4. Maurice Malingre, La Vie prodigieuse de Gauguin, Buchet-Chastel, pp. 239extraits sur Gallica.
  5. « La modernité commence à Pont-Aven », par Caroline Legrand, in: La Gazette Drouot, Paris, 24 juin 2020.
  6. « Rasetti, Georges », in: Gérard Schurr, Les petits maîtres de la peinture, Les éditions de l'Amateur, 2014, p. 853.
  7. Journal des artistes, Paris, 3 avril 1892, pp. 101-102sur Gallica.

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