Georges Feray

Georges Feray, né le à Dieppe (Seine-Inférieure) et mort le à Dieppe (Seine-Maritime) est un architecte français.

Biographie

Il est le fils de Frumence Théophile Feray, professeur au collège dieppois Jehan-Ango.

En 1920, il sort diplômé de l’école d’architecture des beaux-arts de Paris où il fut l’élève de Gustave Umbdenstock, architecte de la reconstruction dans le Nord–Pas-de-Calais. La même année, il obtient une médaille de bronze et d’une bourse d’étude au salon des artistes français et le premier prix au concours d'architecture Achille Leclère.

Les insignes d'officier de l'instruction publique lui sont remis en 1923.

L'église du Sacré-Cœur de Janval à peine livrée, il s'y marie le avec Henriette Hélène Marie Gilbert, mannequin de profession. Elle resta en retrait de la vie mouvementée de son mari et le couple n'a aucune descendance.

En 1937, il est nommé directeur de l'école des beaux-arts de Rouen.

En 1938, Les Informations Dieppoises relatent sa nomination au grade de chevalier de la Légion d'honneur.

En 1945, il est nommé au poste d'architecte en chef de la reconstruction de la Seine-Inférieure. En cette qualité, il coordonne les chantiers de réédification de Dieppe, Le Tréport, Eu et Londinières. La même année, il devient membre du conseil régional de l'Ordre des architectes.

Le musée de l'Horlogerie de Saint-Nicolas-d'Aliermont a consacré une exposition à l'architecte [1]. La plaquette éditée à cette occasion comporte un assez complet recensement de ses œuvres et comporte des illustrations, inaccessibles par d'autres moyens légaux.

Réalisations

  • Église du Sacré-Cœur de Janval à Dieppe (1924-1926), édifice  Inscrit MH (2002) [2] : Georges Feray s'est adjoint,comme pour la Villa Perrotte, son confrère Louis Filliol pour élaborer cette église construite par l’entrepreneur rouennais Georges Lanfry. Le sociologue et philanthrope Paul de Laborde-Noguez est à l'initiative du projet, comme complément de l’expansion du quartier ouvrier de Janval. L’architecture de l’église adopte un parti régionaliste. Le motif en damier en petit appareil de brique dissimule l’ossature en béton. Elle comporte un clocher-porche, trois vaisseaux donnant sur une abside avec déambulatoire, un transept saillant et une crypte sous le chœur. Un petit cloître intérieur dessert la sacristie. L’ensemble est complété par un presbytère de même style. Cette église est traitée sur un mode plus traditionnel que l'église Saint-Jean-Eudes de Rouen, construite à la même époque et dans un contexte similaire, aussi bien dans le plan, le parti formel que dans l'emploi réduit et dissimulé du béton.
  • Villa Perrotte à Dieppe (Seine-Maritime) (1928), édifice  Inscrit MH (2012) [3],[4] : Georges Feray s'est adjoint son confrère Louis Filliol pour élaborer cette villa moderne et fonctionnelle, bâtie dans le style Art Déco. L'architecture extérieure se caractérise par des volumes géométriques et asymétriques. L'intérieur est pourvu d'un décor raffiné (mobilier encastré, cheminées en marbre, grand vitrail rouge et argent…). Une cour minérale d'entrée et un jardin clos de murs au sud composent l'espace extérieur au tracé très structuré, élaboré en association étroite avec l'architecture.
  • Café des tribunaux à Dieppe (1928)
  • Villas jumelées L'Ailly (1929)[5], avenue de l'Esplanade (divers ajouts extérieurs, surélévations et toit-terrasse d'origine modifié depuis)
  • Tombe du maire Bénoni Ropert, Ernest Henri Dubois sculpteur (1929)
  • Quincaillerie Leveau (1930)[5],[6]
  • Villa Aramys (1931)[5], avenue des Belges (détruite)
  • École de filles (1931) à Grandcourt (Seine-Maritime)[7]
  • Usine d'auto-curage (1932-1933) [5]
  • Hôtel des Douanes / Bâtiment des Ponts et Chaussées Maritimes à Dieppe (1935), mettant en œuvre la brique de verre Navada pour la tour-escalier
  • Mairie-École de Berneval-le-Grand (transformation) (1935-1936)
  • Immeuble, 8 rue de Port-Mahon à Paris (1936)
  • Pavillon de la Normandie, pour l'exposition universelle de 1937 à Paris, en collaboration avec Pierre Dureuil[8], Robert Dufour[9], Jean Hébert[10] et André Robinne
  • Société industrielle de décolletage automatique à Saint-Nicolas-d'Aliermont (1940)
  • La cabine de manœuvre du pont Ango (1950)[11]
  • Les Nouvelles Galeries à Rouen (1950-1953), avec André Robinne

Monuments commémoratifs

  • Monument de la Victoire, 1925[12], orné des sculptures en bronze réalisées par Ernest Henri Dubois
  • Monument de l'Amitié Franco-Canadienne, en collaboration avec Léon Ghiot
  • Monument funéraire en mémoire de l'explorateur huguenot dieppois Jean Ribault

Talents paysagers non éclos

De magnifiques projets d'aménagements paysagers ont été légués :

  • parc Jehan Ango sur le comblement du bassin de Bérigny
  • projet de réorganisation du front de mer, à la forme d’un paquebot de croisière

Distinctions

Chevalier de la Légion d'honneur en 1938

Officier de l'Instruction publique en 1950

Notes et références

  1.  : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article. : plaquette de l'exposition .
  2. « Église du Sacré-Cœur de Janval », notice no PA76000057, base Mérimée, ministère français de la Culture
  3. « Villa Perrotte », notice no PA76000093, base Mérimée, ministère français de la Culture
  4. Dieppe dans l’Entre-deux-guerres, des Années folles à la Crise, les métamorphoses d’une ville
  5. Dieppe dans l'Entre-deux-guerres, des Années folles à la Crise, les métamorphoses d'une ville, 21 pages
  6. Dossier de la quincaillerie Edmond Leveau sur Archiwebture .
  7. Dossier de l'école de filles de Grandcourt sur Archiwebture .
  8. Pierre Dureuil sur le site INHA.
  9. Robert Dufour sur le site INHA.
  10. Jean Hébert sur le site INHA.
  11. Raphaëlle Krummeich, Sylvain Laube, Jean-Bernard Cremnitzer. Sauvegarde du pont tournant de Dieppe : Repenser la fonction d’un pont en activité à forte valeur patrimoniale comme un outil porteur de projets de développement culturel, économique et social des paysages portuaires du territoire. Rapport de recherche IRIHS FED4137 - Université de Rouen Normandie; ENSA Normandie. 2016. <hal-01364861>.
  12. « Monument aux morts de 14-18 – Dieppe », notice sur e-monumen.net.

Références externes

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