Achille Leclère

Achille-François-René Leclère est un architecte français, né à Paris le , et mort dans la même ville le .

Tombeau de Casimir Perier au cimetière du Père-Lachaise.

Biographie

Il commence à suivre les cours de Durand, professeur à l'École polytechnique, puis il entre à seize ans dans l'atelier de Charles Percier. En 1806, Achille Leclère entre en loge et gagne le Second prix d'architecture en 1807 sur le projet de concours : palais pour l'éducation de jeunes princes. En 1808, il remporte le Premier prix de Rome d'architecture sur le projet de concours : bains publics pour une grande capitale.

Il quitte Paris pour Rome en en compagnie de François Mazois. Il arrive à la villa Médicis le . En 1809, il parcourt Rome, en 1810, il est à Naples, l'année suivante en Toscane. Il passe les années 1812-1812 à son projet de restauration du Panthéon d'Agrippa qui constitue son envoi de cinquième année.

Il retourne à Paris en parcourant le Midi de la France et y arrive au moment de la première invasion. Il ouvre un atelier en 1815. L'installation de la Restauration lui permet de diriger ses premiers travaux dans les châteaux de Monthuchet, de Bandeville et de Verneuil, la restauration de l'hôtel du comte de Pourtalès à Paris. Le , il est désigné membre du jury de l'école d'architecture.

En 1820, il édifie le monument au général Bonchamps à Saint-Florent-le-Vieil. En 1821, il restaure le château du comte de Chastellux (pour lequel il dessine le portail de l'hôtel 25 rue de Varenne, représenté dans l'ouvrage Paris moderne, choix de maisons construites dans les nouveaux quartiers de la capitale et dans ses environs (rue des Grands-Augustins, 7), Paris, A. Bouillon, 1837). Il travaille à cette époque à Lausanne, à la campagne de Mon-Repos, où il reprend les plans de Louis Damesme pour la modification de la maison[1]; il est en revanche l'auteur de l'orangerie voisine. En 1822, il construit une première chapelle pour le couvent du Sacré-Cœur décorée de peintures murales par Abel de Pujol. Pour le même couvent, il fait une seconde chapelle et le cloître. Il construit une partir du château de M. d'Harcourt à Metz et la restauration du château de M. de Montesquiou, à Villebois. En 1823 il participe au concours pour la construction de l'église Notre-Dame-de-Lorette, à Paris. Louis-Hippolyte Lebas est sorti vainqueur du concours.

À partir de 1824, il va être pris par le projet d'aménagement du nouveau quartier Poissonnière construit dans l'enclos Saint-Lazare et de construction des immeubles autour de la place Lafayette (aujourd'hui place Franz-Liszt) dont il donne les plans[2]. La construction de l'église Saint-Vincent-de-Paul est confiée à l'architecte Jean-Baptiste Lepère. Il construit les maisons de Blondel et Abel de Pujol, rue Albouy (aujourd'hui rue Lucien-Sampaix), le château du comte de Nicolaï, à Montfort. Après 1828, il construit pour le marquis de Rougé le château de Moreuil (Somme), plusieurs maisons d'habitation à Paris, les grands magasins édifiés rue du Sentier pour Francœur et Boissaye. Il réalise le tombeau de Casimir Perier au cimetière du Père-Lachaise. Dans les années 1840, il conçoit à Neuchâtel (Suisse) une place librement inspirée de celle de la Concorde à Paris qui sert d'écrin à la statue du bienfaiteur local David de Pury, représenté en bronze par David d'Angers.

En 1831, il est désigné pour être membre de l'Académie des Beaux-Arts, section Architecture, au fauteuil no 7, après la mort de Jacques Molinos. En 1832, membre honoraire du Conseil des bâtiments civils, il en devient membre titulaire en 1832 et inspecteur général en 1840. Nommé en 1847 archiviste de l'École nationale supérieure des beaux-arts, il va entreprendre de faire le classement de tous les projets qui y sont déposés.

Iconographie

Sur commande des amis et élèves de Leclère, une médaille posthume à son effigie fut exécutée par le graveur Joseph Dantzell d'après David d'Angers. Un exemplaire en est conservé au musée Carnavalet (ND 0311).

Élèves

Notes et références

  1. Marcel Grandjean, Les monuments d'art et d'histoire du canton de Vaud, IV, Bâle, Société d'histoire de l'art en Suisse, , 425 p.
  2. Notice no PA75100001, base Mérimée, ministère français de la Culture

Annexes

Bibliographie

Liens externes

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