Gare de Vitry-en-Artois

La gare de Vitry-en-Artois est une gare ferroviaire française de la ligne de Paris-Nord à Lille, située sur le territoire de la commune de Vitry-en-Artois, dans le département du Pas-de-Calais, en région Hauts-de-France.

Ne doit pas être confondu avec Gare de Vitry-le-François ou Gare de Vitry-sur-Seine.

Vitry-en-Artois

Ancien bâtiment voyageurs,
près de l'entrée de la halte.
Localisation
Pays France
Commune Vitry-en-Artois
Adresse Rue de la Gare
62490 Vitry-en-Artois
Coordonnées géographiques 50° 19′ 38″ nord, 2° 58′ 52″ est
Gestion et exploitation
Propriétaire SNCF
Exploitant SNCF
Code UIC 87342113
Service TER Hauts-de-France
Caractéristiques
Ligne(s) Paris-Nord à Lille
Voies 2
Quais 2
Altitude 50 m
Historique
Mise en service
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
Géolocalisation sur la carte : Pas-de-Calais

Elle est mise en service en 1846 par la Compagnie des chemins de fer du Nord.

C'est une halte voyageurs de la Société nationale des chemins de fer français (SNCF), desservie par des trains TER Hauts-de-France.

Situation ferroviaire

Établie à 50 mètres d'altitude, la gare de Vitry-en-Artois est située au point kilométrique (PK) 207,406 de la ligne de Paris-Nord à Lille, entre les gares de Biache-Saint-Vaast et de Brebières-Sud[1].

Histoire

La « station de Vitry » est mise en service le par la Compagnie des chemins de fer du Nord, lorsqu'elle ouvre la section d'Arras à la frontière de sa ligne de Paris à Lille et à la frontière belge. Elle dispose d'installations provisoires[2]. Elle est établie à 231 kilomètres de Paris et dessert le bourg important de Vitry[3],[4].

En 1852, la station, classée 61e sur les 71 que comporte la ligne, a été utilisée par 5 900 voyageurs pour une recette s'élevant à 3 699 francs. Cette faible fréquentation ne permet pas à l'administration de l'État de faire pression sur la Compagnie pour qu'il y ait des arrêts de trains plus fréquents[5].

En 1883, on construit un bâtiment voyageurs, une lampisterie, des cabinets d'aisance, et on rallonge une marquise[6]. En , une locomobile est mise en service pour mettre en mouvement la pompe d'alimentation[7].

Le , un décret modifie le nom de la commune de Vitry (Pas-de-Calais) qui devient Vitry-en-Artois[8].

En 1908, la voie de garage de droite est allongée[9].

Lors de la Première Guerre mondiale, le village est bombardé dès le mois d'. Le , il est presque totalement détruit, seules cinq maisons étant « encore debout »[10]. Les installations de la gare sont détruites, notamment le bâtiment voyageurs ; il est remplacé par un bâtiment provisoire en bois (voir photo).

Un nouveau bâtiment voyageurs est reconstruit sans doute vers 1920, puis il est fermé à la fin du XXe siècle ou au début du XXIe siècle.

En 1930, le Conseil général adopte un vœu pour la reconstruction de l'abri voyageurs établi le long du quai détruit pendant la guerre. Cette demande a déjà été exprimée mais la Compagnie du Nord n'a pas daigné y répondre[11].

En , la municipalité annonce qu'un « hall d'attente » a été aménagé dans l'ancien bâtiment voyageurs rénové. Depuis le , un volet automatique s'ouvre au passage du premier train desservant la gare le matin. L'utilisation de ce hall est gratuite, mais il faut se procurer, en mairie, un badge électronique pour ouvrir la porte. À cette fin, il est demandé le paiement d'une caution de 3,5 euros et de fournir un justificatif de domicile et un titre de transport pour permettre l'identification de l'utilisateur[12].

Service des voyageurs

Accueil

Halte SNCF, c'est un point d'arrêt non géré (PANG), à entrée libre. Elle est équipée d'un automate pour l'achat de titres de transport[13]. Un hall d'attente est ouvert, dans l'ancien bâtiment voyageurs, aux personnes disposant du badge électronique gratuit (demande à faire en mairie)[12].

La traversée des voies et le passage d'un quai à l'autre se font par le passage à niveau routier.

Desserte

Vitry-en-Artois est desservie[13] par des trains TER Hauts-de-France, qui effectuent des missions entre les gares de Douai et d'Arras.

Intermodalité

Un parc de stationnement pour les véhicules est aménagé[13].

Patrimoine ferroviaire

Le bâtiment voyageurs d’origine était un bâtiment standard Nord, avec un corps central de trois travées encadré par deux ailes symétriques d'une seule travée.

Un grand bâtiment voyageurs, du type Reconstruction, a été construit vers 1920 pour remplacer le bâtiment, détruit lors de la Première Guerre mondiale. Il possède une façade en briques et en parpaings[réf. nécessaire]. Le corps de logis est plus large que le reste du bâtiment. L’aile basse, dévolue à l’accueil des voyageurs, possède huit travées tandis que le corps de logis à étage, de même largeur que l’aile, en possède deux. Les bandeaux décoratifs et arcs bombés surplombant portes et fenêtres sont réalisés en briques rouges et blanches. Une marquise métallique est accolée à la façade, côté quais.

En , la municipalité annonce que l'ancien bâtiment voyageurs (construit vers 1920), désaffecté du service ferroviaire, fait l'objet d'un marché public en vue de sa réhabilitation, avec création d'« une salle d'attente, d'une salle associative, d'une tisanerie, de bureaux, de sanitaires, de locaux techniques et de parkings »[14]. Le bâtiment est rouvert pour ses nouvelles fonctions en [12].

Notes et références

  1. Reinhard Douté, Les 400 profils de lignes voyageurs du réseau français : lignes 001 à 600, vol. 1, Paris, La Vie du Rail, , 239 p. (ISBN 978-2-918758-34-1), « [272/4] Arras - Lille », p. 107.
  2. Administration générale des ponts et chaussées et des mines, Situation des travaux : au 31 décembre 1846, Paris, Imprimerie royale, (lire en ligne), Chemins de fer, « Travaux : Chemin de fer de Paris à la frontière de Belgique, par Amiens, Arras et Douai », p. 373-375.
  3. J.B. Richard (pseudo de Jean-Marie-Vincent Audin), Les Chemins de Fer par Richard : Chemin de fer du Nord. De Paris à la frontière de Belgique par Lille et Valenciennes ... Itinéraire, etc, Paris, L. Maison, éditeur, , 49 + annexes p. (lire en ligne), « Itinéraire », p. 36.
  4. François Palau et Maguy Palau, Le rail en France : Les 80 premières lignes, 1828-1851, F. et M. Palau (réimpr. 2003) (1re éd. 1995), 217 p. (ISBN 978-2-9509421-0-4 et 2-9509421-0-5, notice BnF no FRBNF35772084), « 3.11 Paris à Lille et Valenciennes », p. 119-120.
  5. Préfet, « Réponses aux vœux », Rapports et délibérations / Département du Pas-de-Calais, Conseil général, , p. 114 (lire en ligne, consulté le ).
  6. « Rapport de l'ingénieur en chef du contrôle de l'exploitation », Rapports et délibérations / Département du Pas-de-Calais, Conseil général, , p. 249 (lire en ligne, consulté le ).
  7. « Rapport de l'ingénieur en chef du contrôle de l'exploitation : Travaux terminés », Rapports et délibérations / Département du Pas-de-Calais, Conseil général, , p. 31 (lire en ligne, consulté le ).
  8. J. B. Duvergier, « Table chronologique : 3 août », Collection complète des lois, décrets, ordonnances, règlements, et avis du Conseil d'Etat, , p. 487 (lire en ligne, consulté le ).
  9. « Rapport de l'ingénieur en chef du contrôle de l'exploitation : travaux en cours d'exécution », Rapports et délibérations / Département du Pas-de-Calais, Conseil général, , p. 253 (lire en ligne, consulté le ).
  10. « Vitry-en-Artois », sur monumentsmorts.univ-lille3.fr (consulté le ).
  11. M. Détrez, « Séance du 29 avril 1930 : Chemins de fer du Nord », Rapports et délibérations / Département du Pas-de-Calais, Conseil général, , p. 101 (lire en ligne, consulté le ).
  12. Municipalité, « Info aux voyageurs de la SNCF », Vitry-en-Artois info Flash, no 133, , p. 3 (lire en ligne, consulté le ).
  13. « Services & Gares / Halte ferroviaire Vitry en Artois », sur SNCF TER Nord Pas de Calais (consulté le ).
  14. « 62 réhabilitation d'un corps de gare, rue de la gare à Vitry-en-Artois », sur centraledesmarches.com, (consulté le ).

Voir aussi

Articles connexes

Lien externe


Origine Arrêt précédent Train Arrêt suivant Destination
Arras Biache-Saint-Vaast TER Hauts-de-France
(Proxi)
Brebières-Sud Douai
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