François Bonvin

François Bonvin né le à Vaugirard et mort le à Saint-Germain-en-Laye est un peintre et graveur français.

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Biographie

Bonvin connaît une enfance malheureuse et sans fortune. Il apprend le dessin aux cours gratuits de l'école municipale de dessin de Paris. Pour gagner sa vie, il devient compositeur d'imprimerie puis employé à la préfecture de police. Il profite de son temps libre pour courir les musées dont le Louvre, où il étudie les maîtres flamands et hollandais. Il étudie le soir à l'atelier des Gobelins et à l'Académie Suisse.

À partir de 1848, il se spécialise dans la peinture de paysage. Il envoie trois tableaux au Salon de 1849 qui lui valent une médaille de troisième classe. Ce succès, qui lui apporte une commande officielle, le décide à se consacrer uniquement à la peinture. Ses toiles sont bien accueillies au Salon et par le public. Il participe au Salon des Refusés (1863) avec Gustave Courbet qu'il compte parmi ses amis. Il effectue de nombreux voyages en Flandres et en Hollande, terre de ses peintres préférés.

Son frère, Léon Bonvin jeune, également peintre et dessinateur, se suicida dans le bois de Meudon, en , de désespoir devant sa misère et ses difficultés à vendre ses dessins[1]. Ce suicide est décrit dans La rue de Jules Vallès.

Il est nommé chevalier de la Légion d'honneur en 1870. Membre de la commission fédérale de la Fédération des artistes, fondée le à l'appel du sculpteur Hippolyte Moulin, du peintre Gustave Courbet et d'Eugène Pottier, dessinateur sur tissu, il rejoint ce mouvement avec près de 400 artistes réunis dans le grand amphithéâtre de l'École de médecine de Paris pour adopter un programme révolutionnaire. Il est élu à bulletin secret, par 290 membres, réunis à cette occasion au Louvre quelques jours plus tard pour faire partie de la commission fédérale qui comptera 47 membres et dont Courbet sera le président. La Commune leur déléguant la gestion des affaires artistiques du pays. En , il part en exil à Londres. Pendant ce temps-là, Alfred Cadart publie de lui une suite de dix eaux-fortes, qui seront ses derniers travaux gravés, tant sa vue lui pose problème[2].

Il subit une opération en 1881 qui ne rétablit pourtant pas sa santé, et il perd la vue. Ses amis lui apportent leur soutien en organisant une exposition rétrospective en 1886, puis une vente à son bénéfice en 1887. Il meurt le de cette année à Saint-Germain-en-Laye[3]. Il est inhumé dans le département des Yvelines, au cimetière du Pecq. Sa sépulture est ornée de son buste en bronze[4].

Considéré comme l'un des meilleurs peintres de genre et de nature morte du XIXe siècle, sa description des milieux modestes dont il est issu est accueillie favorablement à partir de la fin des années 1860. François Bonvin est d'abord influencé par les artistes flamands comme Pieter de Hooch. Son style réaliste connaît, par la suite, des réminiscences de l'art de Chardin.

Collections publiques

France

Pays-Bas

Expositions

  • 1886 : exposition rétrospective.
  • 1887 : vente à son bénéfice organisée par ses amis.

Hommages

Notes et références

  1. Le Temps, .
  2. J. Bailly-Herzberg, Dictionnaire de l'estampe en France 1830-1950, Paris, AMG-Flammarion, 1985, p. 39.
  3. Archives des Yvelines, acte de décès no 559 dressé le 20/12/1887, vue 97 / 106.
  4. Buste par Édouard Pépin, selon landrucimetieres (cf. landrucimetieres.fr/spip/spip.php?article1909 landrucimetieres.fr).
  5. « Le Guitariste », notice no 01610000243, base Joconde, ministère français de la Culture.
  6. « Le Réfectoire », notice no 06550000010, base Joconde, ministère français de la Culture.
  7. « La lettre de recommandation », notice no M0332000296, base Joconde, ministère français de la Culture.
  8. « Petite fille assise », notice no 10480001112, base Joconde, ministère français de la Culture.
  9. « Les Sonneurs de cor », notice no 01370000444, base Joconde, ministère français de la Culture.
  10. « Nature morte au violon », notice no 01370035097, base Joconde, ministère français de la Culture.
  11. « La Lecture », notice no M0347000632, base Joconde, ministère français de la Culture.
  12. « Le Verre d'eau », notice no 09940004926, base Joconde, ministère français de la Culture.
  13. « Le Lapin », notice no 06650001195, base Joconde, ministère français de la Culture.
  14. « Quatre Études de paysages », notice no 01720004307, base Joconde, ministère français de la Culture.
  15. « Nature morte », notice no 00000055178, base Joconde, ministère français de la Culture.
  16. « Ave Maria », notice no 000PE000174, base Joconde, ministère français de la Culture.
  17. « La Fontaine en cuivre », notice no 000PE000175, base Joconde, ministère français de la Culture.
  18. « La Nature morte au brie », notice no 000PE000173, base Joconde, ministère français de la Culture.
  19. « La Nature morte au canard », notice no 000PE000178, base Joconde, ministère français de la Culture.
  20. « La Nature morte au lièvre », notice no 000PE000176, base Joconde, ministère français de la Culture.
  21. « Port-Marly », notice no 000PE000177, base Joconde, ministère français de la Culture.
  22. « Les Souliers d'un réserviste », notice no 09860001397, base Joconde, ministère français de la Culture.
  23. « Nature morte », notice no 00000056228, base Joconde, ministère français de la Culture.
  24. « Les Forgerons », notice no 05620000025, base Joconde, ministère français de la Culture.
  25. « Femme à la tapisserie », notice no 000PE028414, base Joconde, ministère français de la Culture.
  26. « La Cheminée », notice no 000PE028413, base Joconde, ministère français de la Culture.

Annexes

Bibliographie

  • Anisabelle Berès et Michel Arveiller (dir.), François Bonvin, 1817-1887, Paris, Galerie Berès, 1998, 192 p. (ISBN 2-902868-10-3). — Catalogue d'exposition.
  • Gustave Geffroy, La vie artistique, vol. 8, Paris, H. Floury, 1903, pp. 173-176.

Liens externes

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