Vaugirard (Seine)

Vaugirard est une ancienne commune française du département de la Seine faisant partie des quatre communes dont le territoire a été entièrement annexé à Paris par la loi du (avec Belleville, Grenelle, et La Villette) lors de l'extension des limites communales de Paris à l'enceinte de Thiers. Elle est aujourd'hui intégrée pour sa majeure partie au 15e arrondissement de Paris qui a d'ailleurs repris son nom[1].

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Vaugirard

L'église Saint-Lambert de Vaugirard.
Administration
Pays France
Département Seine
Arrondissement Sceaux
Statut Ancienne commune
Démographie
Population 26 223 hab. (1856)
Géographie
Coordonnées 48° 50′ 13″ nord, 2° 17′ 45″ est
Élections
Départementales Sceaux
Historique
Date de fusion 1860
Commune(s) d'intégration Paris (15e)
Localisation

Vaugirard dans le département de la Seine avant la réorganisation administrative de 1859.
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Vaugirard
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Vaugirard

    Historique

    Plan de l'agglomération de Vaugirard en 1805,

    Sous l'Ancien Régime

    Au XIIIe siècle, 300 habitants s'étaient rapprochés des terres cultivées par les moines. En mémoire de l'abbé Gérard de Moret, prieur de l'abbaye de Saint-Germain-des-Prés sous saint Louis, cet endroit jusqu'alors dénommé « Valboistron » où « Vauboitron » devient le « Val Gérard » puis « Vaugirard[2],[3] ».

    Alléguant la distance qui les séparait de leur église paroissiale située à Issy, les habitants obtinrent en 1341 la construction d'une chapelle publique dans leur village. La première église, dédiée à Notre Dame, fut donc érigée le . Elle se trouvait à l'emplacement de la place Henri-Rollet.

    L'ancienne rue principale du village de Vaugirard a donné son nom à la rue de Vaugirard, la plus longue de Paris, qui s'étend du boulevard Saint-Michel à la Place de la Porte-de-Versailles.

    À la fin des années 1660, c'est à Vaugirard que s'installe la veuve Scarron à qui le roi Louis XIV a confié les enfants que lui donne sa favorite la marquise de Montespan afin qu'ils soient élevés discrètement[réf. nécessaire].

    Jusqu’à la Restauration, Vaugirard est un village avec ses fermes, ses terres de labours, son maraîchage autour du village et vers Paris, vignes sur les pentes au sud de la Grande Rue. Vaugirard comprend également quelques exploitations de sable et d’argile (brique de Vaugirard) en plaine, et, au sud-est du village des carrières de calcaire à ciel ouvert mais aussi des moulins, des auberges et des relais de poste. Vers 1777, une manufacture de produits chimiques s’installe au moulin de Javel, en bord de Seine où, à côté d’une guinguette, un bac permettait d’aller à Auteuil[4] .

    Le village de Vaugirard qui croît de 700 habitants à près de 2 000 au cours du XVIIIe siècle, est surtout marqué par de belles résidences avec jardins : maisons de campagne des Théatins, des prêtres de Saint-Sulpice, des petits Augustins, du séminaire des Trente-Trois, château des marquis de Feuquières[3].

    À partir des années 1780

    Dans les années 1780, le village est séparé de Paris par le mur des Fermiers généraux. Plusieurs barrières permettent de rentrer dans Paris depuis Vaugirard. Les principales sont : la barrière de Vaugirard, sur la grande rue de Vaugirard, la barrière de Sèvres, sur la route de Sèvres (rue Lecourbe) et la barrière de Grenelle sur la route d'Issy (rue de Lourmel).

    La commune de Vaugirard est officiellement créée en 1789. Au cours de la Révolution française, la commune porte provisoirement le nom de « Jean-Jacques-Rousseau[5] ».

    En 1824, Jean-Léonard Violet et Alphonse Letellier, alors conseillers municipaux de Vaugirard, font l'acquisition sur le territoire de la commune de près de 105 ha de terrain dans la plaine de Grenelle, en vue de les lotir. Nommé non sans ambition « Beaugrenelle » par ses fondateurs, puis rebaptisé plus modestement par la suite de son nom d'origine « Grenelle », le lotissement Violet, d'une ampleur exceptionnelle, se construit entre la Seine et la rue de la Croix-Nivert, et au nord jusqu'à l'enceinte des Fermiers généraux.

    En 1830, Grenelle fait sécession de la commune de Vaugirard et se constitue en commune indépendante.

    En 1836, malgré la scission de Grenelle, Vaugirard compte 2 000 habitants de plus qu'en 1825 (8 842 habitants en 1836 contre 6 500 habitants en 1825), ce qui témoigne d'un fort dynamisme démographique (+ 36 %).

    En 1860, elle est l'une des quatre communes entièrement annexées par Paris (les trois autres étant Belleville, Grenelle et La Villette) et a été incorporée pour l'essentiel au sein du 15e arrondissement de la capitale. La partie du hameau de Plaisance, comprise dans l'ancienne commune, située entre la voie ferrée Paris-Versailles-Rive Gauche et la rue de Vanves qui s'était urbanisée depuis la fin des années 1830, a été rattachée au 14e arrondissement. L'autre partie de ce quartier comprise dans la commune de Montrouge a été annexée en même temps à cet arrondissement. La mairie de Vaugirard a cédé la place à la mairie du 15e arrondissement.

    Évolution démographique

    Population de l'ancienne commune de Vaugirard
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851 1856
    2 7622 0232 6004 3986 6958 8429 81713 68615 51526 223
    (Source : Ldh/EHESS/Cassini[5])

    Personnalités liées à Vaugirard avant 1860

    Références

    1. « Vaugirard, des origines à la Révolution. Six siècles de la vie d'un village aux portes de Paris », résumé d'un article de Michel Périn, Bull. Soc. hist. & arch. du XVe arrdt de Paris, no 27, www.paris15histoire.com."
    2. Lucien Lambeau, « Études sur le Vieux Paris, Histoire des Communes annexées à Paris en 1859 publiée sous les auspices du Conseil général », Vaugirard, www.persee.fr.
    3. « Vaugirard », Atlas historique de Paris, paris-atlas-historique.fr.
    4. Jacques Hillairet Connaissance du vieux Paris ; le village de Vaugirard
    5. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, « Notice communale : Vaugirard », sur ehess.fr, École des hautes études en sciences sociales (consulté le ).

    Voir aussi

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