Foussemagne

Foussemagne est une commune française située dans le département du Territoire de Belfort en région Bourgogne-Franche-Comté. Ses habitants sont appelés les Foussemagniens.

Ne doit pas être confondu avec Fossemagne.

Foussemagne

Photo de la mairie.

Blason
Administration
Pays France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Territoire de Belfort
Arrondissement Belfort
Intercommunalité Grand Belfort
Maire
Mandat
Arnaud Miotte
2020-2026
Code postal 90150
Code commune 90049
Démographie
Gentilé Foussemagniens
Population
municipale
919 hab. (2018 )
Densité 180 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 38′ 08″ nord, 7° 00′ 20″ est
Altitude Min. 338 m
Max. 376 m
Superficie 5,10 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Belfort
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Grandvillars
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne-Franche-Comté
Foussemagne
Géolocalisation sur la carte : Territoire de Belfort
Foussemagne
Géolocalisation sur la carte : France
Foussemagne
Géolocalisation sur la carte : France
Foussemagne
Liens
Site web foussemagne.com

    Géographie

    Le village de Foussemagne est situé près de l’Aéroparc, ancien aérodrome de Fontaine transformé en parc d’activité industrielle, sur la route RD 419 reliant Belfort à Altkirch. Situé à 13 kilomètres de Belfort, chef-lieu du département, son altitude moyenne est de 350 m. Son territoire, couvrant 510 ha, est arrosé par la rivière de Saint-Nicolas qui prend sa source près de Rougemont-le-Château, dans le massif des Vosges.

    Communes limitrophes

    Urbanisme

    Typologie

    Foussemagne est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Belfort, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 91 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[4],[5].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (57,1 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (60,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (29,1 %), forêts (23,7 %), prairies (17,6 %), zones urbanisées (10,7 %), zones agricoles hétérogènes (10,4 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (8,5 %)[6].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].

    Toponymie

    • Fuszmengin (1533), Fuchsmeng (1576), Fuchsmanien (1627)[8], Foussemagne (1793).

    Histoire

    Faits historiques

    Du Moyen Âge jusqu’à 1790, Foussemagne fait partie du fief de Montreux-Château et en devient même le chef-lieu à partir du XVIe siècle. Avant d’être rattaché définitivement à la France en 1648, le nom du village figure sur des cartes sous la forme Fuchsmeng[9]. Le village dépend alors de la paroisse de Fontaine. La chapelle Sainte-Anne, fondée à la fin du XVIIe siècle, est reconstruite au XIXe siècle. Au début du XIXe siècle, une synagogue est construite, destinée à la communauté juive, la plus importante du département qui comprend 132 personnes cohabitant avec 300 catholiques. Cette particularité est due en partie aux seigneurs du lieu, la famille Reinach, qui a favorisé leur installation. Le , le 8e corps du général Lecourbe affronte des fantassins autrichiens du général comte de Colloredo. Les combats font des centaines de morts et de blessés. De 1871 à 1914, la frontière franco-allemande passe en bordure du territoire du village.

    Synagogue aujourd'hui abandonnée de Foussemagne.

    « Foussemagne est le seul village en France où il y a une synagogue et pas d'église ». Ces propos, tout à fait exacts, ont été écrits par l'académicien André Frossard dans Dieu existe, je l'ai rencontré. Il est le fils de Louis Oscar Frossard, né à Foussemagne, ministre sous le Front populaire de Léon Blum et le neveu de Gaston Frossard, maire de Foussemagne.

    En effet, de nombreuses familles juives s'établissent en Alsace à partir du rattachement de cette dernière à la France en 1648. Foussemagne est connue pour avoir abrité une communauté israélite très vivante, du début du XVIIIe siècle jusqu'au début du XXe siècle. Une synagogue fut construite au XIXe siècle, en 1850 et sert au culte israélite jusqu'en 1940, année noire où elle est fermée, pillée et saccagée par les nazis[10]. Les quelques Juifs qui restent à Foussemagne disparaissent durant la guerre dans la Shoah.

    Les façades et toitures de la synagogue sont inscrites aux monuments historiques par arrêté du 21 décembre 1984[11]. En 2008, la commune la rachète afin d'en faire un lieu de mémoire de son histoire et des Juifs de Foussemagne et de ceux de la synagogue de Belfort en y créant un musée[12]. Trois personnages, originaires de Foussemagne, ont marqué l'histoire politique et culturelle de la France : Ludovic-Oscar Frossard, cofondateur du Parti communiste français, André Frossard, son fils, académicien et Tristan Bernard, humoriste, homme de théâtre, dont le père d'origine juive est né à Foussemagne.

    Héraldique

    Les armes peuvent se blasonner ainsi :

    de gueules à l'aigle bicéphale d'argent, becquée et membrée d'or.

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    1793 1797 Joseph Feltin    
    1797 1799 Jean-Pierre Feltin    
    1799 1808 Joseph Feltin    
    1808 1815 Nicolas Martin    
    1815 1816 Jean-Pierre Ferard    
    1816 1841 Nicolas Martin    
    1841 1848 François Voilliat    
    1848 1853 Célestin Charbonnier    
    1853 1858 Louis Blanchot    
    1858 1866 Xavier Choffat    
    1866 1867 Jean-Claude Feltin    
    1867 1871 Célestin Charbonnier    
    1871 1888 François Feltin    
    1888 1893 Théodore Lamy    
    1893 1912 Jacques Cayot    
    1912 1919 Gaston Grasser    
    1919 1928 François Raedersdorf    
    1928 1944 Jules Sarrieu    
    1945 1965 Gaston Frossard    
    1965 1977 Gilbert André    
    1977 1988 Jean Massias    
    1988 2012 Louis Massias EELV  
    2012 mai 2020 Serge Picard    
    mai 2020 En cours Arnaud Miotte[13]    

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[14]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[15].

    En 2018, la commune comptait 919 habitants[Note 3], en diminution de 0,76 % par rapport à 2013 (Territoire de Belfort : −1,71 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    318357394473442488425468521
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    514467458553526550566528476
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    466434452391397408284284423
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2008
    414465384517509602891932973
    2013 2018 - - - - - - -
    926919-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[16] puis Insee à partir de 2006[17].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    La population était de 342 habitants en 1803 ; elle est montée à 553 en 1872 à la suite de l’annexion de l’Alsace par l’Empire allemand.

    Personnalités liées à la commune

    Lieux et monuments

    La chapelle Sainte-Anne.

    Le pont au-dessus de la rivière Saint-Nicolas[19] est un vestige de ponton Whale, aussi appelé pont d'Arromanches, installé en 1952. L'ancien pont de pierres a été dynamité en novembre 1944 lors de la retraite allemande.

    pont d'Arromanches de Foussemagne.

    On trouve au centre du village la place et la maison des Arches.
    Ce bâtiment abrite la salle des fêtes et la médiathèque municipale.

    La synagogue de Foussemagne est classée monument historique depuis 1984[20].

    Pour approfondir

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Belfort », sur insee.fr (consulté le ).
    5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    7. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    8. Dictionnaire topographique du département du Haut-Rhin - Georges Stoffel (1868)
    9. rechercher sujet: sundgau. Bibliothèque nationale universitaire
    10. « Synagogue de Foussemagne », Site de la mairie de Foussemagne (consulté le ).
    11. Notice no PA00101148, base Mérimée, ministère français de la Culture Synagogue (ancienne)
    12. Synagogue de Foussemagne, 1865 (architecte : Aristide Ratte)
    13. élu en mai 2020 selon l'Est Républicain du 2 juin 2020.
    14. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    15. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    16. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    17. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    18. Fiche biographique sur le site de l'Ordre de la Libération
    19. « Synagogue (ancienne) », notice no PA00101148, base Mérimée, ministère français de la Culture.
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