foodwatch

Foodwatch (de l'anglais food : aliment et watch : garde) est une organisation non gouvernementale de défense des consommateurs. Fondée en 2002 en Allemagne par l'ancien directeur international de Greenpeace Thilo Bode, l'organisation existe depuis 2010 aux Pays-Bas et depuis 2013 en France.

foodwatch
Situation
Création
Type Organisation non gouvernementale internationale
Organisation
Fondateur Thilo Bode
Directrice de foodwatch France Karine Jacquemart
Personnes clés Ingrid Kragl

Site web Foodwatch.fr

Organisation

Foodwatch France est une association régie par la loi du 1er juillet 1901. L’organisation milite pour le droit des consommateurs de se voir proposer des aliments de qualité, sans risques pour la santé et comportant un étiquetage fiable et transparent. Elle joue un rôle de lanceur d'alerte[1]. Foodwatch France est une organisation financée par des dons privés[2].

Foodwatch a été fondée en 2002 en Allemagne en réponse au scandale de la crise dite « de la vache folle » (ESB, Encéphalopathie spongiforme bovine), puis 2009[réf. nécessaire] aux Pays-Bas et 2013 en France. Foodwatch a annoncé le lancement de sa première campagne française, à Paris, le [3].

Campagnes

À l’échelle européenne, l’organisation a critiqué fortement les règles d’étiquetage des aliments, accusant l’industrie alimentaire d'« arnaques »[4]. Après l’accident nucléaire de Fukushima, Foodwatch a demandé un embargo sur les importations alimentaires en provenance du Japon [5]. Avec d’autres organisations, comme Oxfam, Foodwatch a fait campagne contre la spéculation sur les denrées alimentaires sur les marchés financiers, qui pourrait causer une hausse des prix des aliments[6].

Depuis son implantation en France, les thèmes de prédilection de l'association sont l'information nutritionnelle[7] et la lutte contre les fraudes alimentaires. Elle a été particulièrement active lors du scandale des œufs contaminés au fipronil[8],[9]. Elle fait également partie de plusieurs coalitions d'organisations, notamment sur les sujets du glyphosate[10][source secondaire nécessaire] et des traités de libre-échange[11] (CETA, TTIP). Foodwatch considère que le traité entre l’UE et le Canada est anti-démocratique et appelle à sa renégociation[12].

Foodwatch alerte également sur la contamination. L’ONG a porté ces sujets aux états généraux de l’alimentation, organisés à l’automne 2017 par le Ministère de l’Agriculture français[13].

Foodwatch alerte également sur la contamination des aliments. À la suite des résultats de tests réalisés en laboratoire sur des aliments de grande consommation et publiés en octobre 2015, Foodwatch a révélé que 60 % des produits testés étaient contaminés aux huiles minérales toxiques[14]. Un an plus tard, six grands distributeurs se sont engagés à réduire cette contamination[15].

Le mode opératoire de Foodwatch consiste à cibler des personnalités politiques et des marques, souvent par des pétitions en leur demandant de changer leurs pratiques. Foodwatch ainsi déjà fait reculer plusieurs grandes marques comme Leclerc, Danone, Vrai, Maggi (Nestlé)[16].

Foodwatch dénonce aussi les conflits d’intérêt qui nuisent aux consommateurs. Elle a plusieurs fois épinglé Coca-Cola et de grands groupes comme Nestlé, Unilever, PepsiCo, Mars et Mondelez[17].

À l’occasion de la fête nationale, le 14 juillet 2017, Foodwatch a montré que plusieurs fabricants d’aliments faisaient croire que leurs produits étaient 100 % « made in France » alors que ce n’était pas le cas[18].

Dans l'entre-deux-tours de l'élection présidentielle française de 2017 qui oppose Marine Le Pen et Emmanuel Macron, Foodwatch appelle implicitement dans une tribune avec soixante autres associations à faire barrage à la candidate FN[19].

Notes et références

  1. « Ces huiles minérales qui contaminent nos assiettes », sur www.europe1.fr (consulté le )
  2. « L’offensive de l’ONG FOODWATCH contre une douzaine de grandes marques de l’industrie agroalimentaire », sur Infoguerre, (consulté le )
  3. Le Monde : L’ONG Foodwatch dénonce les « ruses légales » de l’industrie agroalimentaire française
  4. « Pétition contre l'étiquette jugée "trompeuse" des petits-suisses Danonino », LExpress.fr, (lire en ligne, consulté le ).
  5. Mediapart : Rapidité de réaction de la Commission Européenne
  6. Le Monde : La spéculation coupable de la flambée des prix des aliments ?
  7. Mégane Ghorbani, de Foodwatch France, in : Claire Lefebvre, « Sucre : comment déjouer les ruses des étiquettes », Le Point, (lire en ligne, consulté le ).
  8. « Fipronil : l'ONG Foodwatch "pas du tout" rassurée par les premiers retraits », Franceinfo, (lire en ligne, consulté le ).
  9. Laurence Girard, « La fraude aux œufs contaminés s’étend », Le Monde.fr, (ISSN 1950-6244, lire en ligne, consulté le ).
  10. foodwatch, « L'UE doit appliquer le principe de précaution : non au glyphosate ! », sur www.foodwatch.org (consulté le ).
  11. Marie Charrel, « Le Conseil constitutionnel juge le CETA compatible avec la Constitution française », Le Monde.fr, (ISSN 1950-6244, lire en ligne, consulté le ).
  12. « Des associations appellent à renégocier le Ceta », Alternatives Economiques, (lire en ligne, consulté le ).
  13. « 24/11/2017 Confrontation et frustration dans l’atelier 8 des États généraux de l’alimentation », sur www.agrapresse.fr (consulté le ).
  14. « Des aliments contaminés par leurs emballages, selon une ONG », Franceinfo, (lire en ligne, consulté le ).
  15. « Emballages cancérigènes : Foodwatch demande une loi pour protéger la nourriture », RTL.fr, (lire en ligne, consulté le ).
  16. « Comment l'ONG FoodWatch a fait plier Leclerc », Challenges, (lire en ligne, consulté le ).
  17. Pascale Santi, « Nutrition : la guerre de l’étiquetage continue », Le Monde.fr, (ISSN 1950-6244, lire en ligne, consulté le ).
  18. « Made in France : attention aux abus », Franceinfo, (lire en ligne, consulté le ).
  19. « "Le pire est malheureusement possible!" : l’appel de 61 associations et ONG avant le second tour », lejdd.fr, 29 avril 2017.

Liens externes

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