Greenpeace

Greenpeace (litt. « paix verte ») est une organisation non gouvernementale internationale (ONGI) de protection de l'environnement présente dans plus de 55 pays à travers le monde[1]. Fondée en 1971, par Jim Bohlen et Irving Stowe, après le mouvement Don't Make a Wave Committee visant à s'opposer aux essais nucléaires aux États-Unis, l’organisation Greenpeace est un groupe de plaidoyer luttant contre ce qu'elle estime être les plus grandes menaces pour l'environnement et la biodiversité sur la planète.

Historique

Action de Greenpeace contre le siège britannique d'Esso le 6 mars 2003.

Greenpeace naît à Vancouver en 1971 quand un groupe de quatorze militants pacifistes et écologistes (David McTaggart, John Cormack, Jim Bohlen, Paul Watson, Bill Darnell, Patrick Moore, Lyle Thurston, Dave Birmingham, Terry Simmons, Richard Fineberg, Bob Hunter, Ben Metcalfe, Bob Cummings et Bob Keziere) renomment leur association « Don't Make a Wave Committee » fondée à Vancouver en 1969. Cherchant un nom évocateur de sa double préoccupation, environnement et pacifisme[2], ces hommes issus du monde des quakers, des hippies, des journalistes et des déserteurs de la guerre du Vietnam[3], choisissent les termes green (vert) et peace (paix) qui selon eux résument le mieux leur démarche. En , ils embarquent à bord d'un vieux chalutier, le Phyllis Cormack (avec inscrit en grande lettre sur la voile le mot « GREENPEACE »)[4], pour empêcher les essais nucléaires américains sur le site d'Amchitka en Alaska[5]. Dès 1972, les États-Unis cessent leurs essais nucléaires atmosphériques[6].

Le bureau provincial des sociétés à Victoria enregistre le le nom de Greenpeace Foundation[7].

En 1979, Greenpeace devient une organisation internationale quand les bureaux d’Europe, du Pacifique et d’Amérique se réunissent pour constituer Greenpeace International[8]. Depuis 1989, l'organisation a son siège à Amsterdam (Pays-Bas)[9], d'où sont définies et coordonnées les campagnes de l'ONG.

Adhérents

Au début des années 2000, Greenpeace International dispose de trente-huit antennes dans le monde entier, 1 400 employés (deux cents en Asie comme en Amérique du Nord, cent en Amérique latine, six cents en Europe, dont deux cents à son siège à Amsterdam) et dix mille volontaires. Son financement (150 millions d'euros) est assuré par 2,8 millions de membres donateurs[10]. À la même époque, le WWF, autre organisation non gouvernementale internationale vouée à la protection de l'environnement, est fort de cinq millions de membres, mais son budget est quatre fois moindre[10]. En 2014, l'ONG internationale emploie plus de 2 000 personnes, réparties dans des bureaux dispersés dans une trentaine de pays. À son apogée, elle rassemblait environ trois millions d'adhérents, à travers le monde[11],[12]. La branche allemande, l'une des plus actives et des plus importantes, comptait 120 membres salariés à plein temps et disposait de plus d'un tiers du budget de l'organisation (55 M$)[11].

Financement

Ses recettes, pour un budget global d'environ 342 millions d'euros, proviennent exclusivement des dons de ses adhérents (notamment à travers des campagnes dites de street fundraising)[13].

Méthodes

La méthode de Greenpeace repose en partie sur des actions directes[14] parfois très médiatisées, qui ont fait sa renommée. S'appuyant sur les retombées de ces actions pour informer les médias et le public, l'organisation agit aussi en tant que lobby auprès des autorités politiques et des dirigeants d'entreprises afin de promouvoir les changements appropriés. L'organisation s'est également spécialisée dans l'expertise écologique[15].

Greenpeace utilise plusieurs méthodes, afin de mener à bien ses campagnes. Il est possible de déconstruire la façon dont elle les conçoit en quatre étapes.

Premièrement, elle procède à une « cueillette d’infos » pour se procurer des informations sur une cause, étudier le marché qu’elle veut attaquer, faire de la recherche et écouter ce que les communautés ont à lui dire[16]. Parfois, les témoignages des différentes communautés peuvent être à l’origine d’une campagne. Par exemple, lors de la campagne sur la forêt du Grand Ours[17], les communautés amérindiennes de la région sont elles-mêmes venues contacter Greenpeace, en 1994, pour lui demander de les soutenir dans la lutte contre les compagnies forestières qui pratiquent de la déforestation massive sur leur territoire traditionnel[18]. En plus, pour mener à bien ses campagnes, Greenpeace possède de nombreux spécialistes dans plusieurs domaines tels que des environnementalistes, des chimistes, des biologistes, etc. Donc elle peut effectuer ses propres recherches et se fonder sur les informations que ses chercheurs recueillent. Par exemple, à la suite des témoignages des communautés amérindiennes, elle a investi 100 000 dollars canadiens dans une étude qui a duré plus de deux ans[19].

Deuxièmement, Greenpeace effectue de « l’éducation et de la sensibilisation auprès des citoyens », afin de faire comprendre à ceux-ci qu’un problème existe bel et bien, et que les revendications de Greenpeace sont essentielles[20]. Afin de sensibiliser la population, cette organisation utilise des images choquantes montrant des coupes rases des forêts et des images de la fonte de glaciers, etc. Par exemple, lors de sa campagne pour la protection de la forêt du Grand Ours[17] et contre l'exploitation arboricole de celle-ci, Greenpeace Canada a utilisé des images de différentes espèces d’ours, de loups et de caribous qui seraient menacées si la forêt devait être rasée, afin de montrer que la déforestation affecte l’écosystème tout entier[21]. Donc, Greenpeace utilise les médias afin de faire prendre conscience à la population des enjeux environnementaux en montrant des images qui vont l'atteindre aux sentiments[22].

Ainsi, Greenpeace se doit de bien manier les médias, dont la télévision, afin de diffuser ses idées et une des manières dont elle les diffuse est en créant des « stunts », qui peuvent être définis comme étant une action qui est préparée à l’avance et créée de toutes pièces[23]. Par exemple, des blocages de rues vont être préparés à l’avance avec un message qui est fait pour respecter les contraintes que la télévision impose, telles que la durée d’une présentation[23]. De plus, elle a compris que les médias aimaient les touches de drame, ainsi parfois, des arrestations de manifestants de l’ONG sont organisées avec la police et filmées avec une durée adéquate permettant de rentrer dans le cadre télévisuel[23]. Aussi, elle travaille avec des chaines télévisées en filmant elle-même, grâce à ses propres caméras et à ses studios, toutes les actions qui se sont déroulées lors des manifestations et en les apportant à des chaines télévisées qui ne pouvaient pas être présentes à l’évènement, afin qu’elles diffusent leurs vidéos[23]. De plus, elle a su utiliser la télévision, afin de diffuser des images qui suscitaient des émotions et ainsi rallier plus de gens à sa cause. Par exemple, pour récolter des fonds pour ses campagnes, elle a publié des images de bébés phoques tués, tandis qu’elle n’a pas diffusé de l’information sur les dermaptères, qui sont des insectes qui risquaient de disparaitre de l’île de Sainte Hélène[24]. Ainsi, en diffusant des scénarios et ce genre d’images, Greenpeace a pu augmenter le financement qu’elle recevait de la population, notamment celle qui est plus passive et qui ne souhaite pas prendre part à des manifestations, mais qui souhaite quand même faire des donations depuis son téléviseur[24].

Cependant, la télévision n’est pas la seule méthode que Greenpeace utilise pour ses campagnes. En effet, elle dispose d’un autobus et d’un bateau qui lui permettent d’effectuer des actions marines, telles que de mesurer la radioactivité dans les eaux, en plus de servir de point d’information et de propagande[25]. D’ailleurs, dans les pays non maritimes, c’est l’autobus de Greenpeace qui va servir de moyen de propagande[26]. Puis, en 1996, en Autriche, est créé un modèle nommé : « direct dialogue », qui a été implanté en 1998[27]. Celui-ci se traduit par l’embauche de professionnels du marketing qui sont rémunérés sur une base fixe et avec une commission s’ils atteignent le quota d’adhérents fixé. Ces professionnels ne sont pas recrutés par Greenpeace pour leur dévouement, mais pour leurs compétences communicationnelles et pour leurs compétences liées au marketing[27]. La nouveauté de ce modèle était que des recruteurs se rendent dans la rue et demandent aux passants de soutenir Greenpeace au moyen de contributions monétaires qui seront prélevées du compte du donneur suivant un montant fixe[27]. Ce nouveau programme était le synonyme d’un succès financier pour l’ONG, si bien, qu’elle a décidé d’abandonner tous ses autres moyens de collecte. Ainsi en 1998, Greenpeace France comptait sept salariés, un million d’euros de ressources et 1 800 adhérents, cependant à la fin de l’année 2004, elle avait un budget de 4,8 millions d’euros, 8 600 adhérents et 45 salariés permanents[28]. Ce programme avait été créé dans le but d’amener plus d’adhérents, mais surtout de toucher les jeunes, car il avait été observé que la population ciblée par les ONG en général, était de 60 ans et plus, et Greenpeace souhaitait obtenir le soutien financier d’une autre tranche d’âge qui n’avait pas encore été sollicitée[28].

Pour ce qui est du budget, puisque Greenpeace se veut être une ONG neutre, elle refuse les subventions gouvernementales, ainsi que les dons des entreprises, donc elle a besoin de trouver du financement dans d’autres domaines[29]. Ainsi, elle dépensait en 1997, 22% de son budget en communication[29]. Ainsi, Greenpeace userait de ses qualités en communication pour créer des liens avec des partenaires et des alliés, comme Ikea[29] ne faisant d'elle une association indépendante. De plus, elle s’est aussi associée avec un constructeur allemand afin de vendre un réfrigérateur qui serait écologique, nommé « Greenfreeze »[29]. Elle possède aussi des fermes sans engrais chimiques[29]. Elle présente aussi en 1995, dans un palace de Berlin, une voiture écologique nommée : la Gringo[29]. Son implication dans le marché a mené à de la controverse à l’intérieur même de l’organisation entre ceux qui prônaient les valeurs de base de Greenpeace qui étaient anti-productivistes, et ceux qui voulaient lui rapporter plus de profits grâce au marketing communicationnel[30].

Ensuite, la troisième étape du modèle est celle où elle effectue « des revendications par la pression envers les cibles » en utilisant des moyens de pression tels que le boycott des produits par les clients, le lobbying ou en attaquant l’image des cibles avec des actions directes et avec l’aide d’alliés puissants tels que des actionnaires[31]. En effet, si les groupes ne veulent pas changer leurs pratiques, Greenpeace s’attaquera à leur image de marque en montrant leur manque de collaboration, afin de gagner des alliés tels que des clients ou des actionnaires, qui vont eux-aussi mettre de la pression sur les cibles, ce qui leur causera des pertes financières[32].  

La dernière étape représente les « négociations ». Cette étape n’a lieu que lorsque les pressions de l’ONG ont fait effet. Le but de cette étape est de trouver des solutions qui vont faire un consensus entre les communautés, les entreprises et le gouvernement afin de protéger les écosystèmes[31].

Greenpeace est très connue pour l'utilisation de bateaux lors de ses campagnes de protestation et d'intervention directe. L'un d'entre eux, le Rainbow Warrior I, est devenu célèbre en 1985 dans ce qui a été appelé en France « l'affaire du Rainbow Warrior » ou « l'affaire Greenpeace » : les services secrets français l'ont fait couler avec deux mines magnétiques placées sous sa coque par des plongeurs de l'armée française dans le port d'Auckland alors que le bateau se préparait à une croisière de protestation contre les essais nucléaires français de Mururoa. Au cours de cet attentat organisé par le gouvernement français, le photographe Fernando Pereira a été tué par l'explosion de la seconde mine magnétique.

Le MV Arctic Sunrise, un navire de Greenpeace.

Dès sa création, l'organisation a utilisé des navires pour mener des campagnes à travers toutes les mers du globe. S'il lui arrive d'affréter des bateaux, elle en a également acheté qu'elle transforme pour mener à bien ses missions. Le plus emblématique est certainement le Rainbow Warrior coulé en 1985 lors d'un attentat, organisé dans le cadre des opérations des services secrets français visant à éviter la déstabilisation d'essais nucléaires.

La flotte de Greenpeace comprend actuellement trois navires[33] :

Anciens navires de la flotte :

Revendications

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Membres de Greenpeace.

Après avoir consacré ses premières années à la lutte contre les essais nucléaires et à la défense des espèces (en particulier contre l'extinction des baleines), Greenpeace se consacre à de nombreux thèmes. Elle demande :

Principales campagnes et actions

Action de protestation dénonçant l’impact du Barrage de Belo Monte.

Greenpeace soutient les énergies renouvelables et relaie les campagnes de sensibilisation sur l'application du protocole de Kyoto, en particulier aux États-Unis. Elle milite également pour la sauvegarde de la biodiversité, contre les rejets toxiques et les organismes génétiquement modifiés. Elle soutient le Chef Raoni dans son combat contre le Barrage de Belo Monte au Brésil. Elle s'est également opposé à la filière nucléaire des réacteurs à neutrons rapides : voir à ce sujet Superphénix, réacteur en démantèlement sur le site nucléaire de Creys-Malville.

  • 1971 : à la suite de la première action de Greenpeace, les États-Unis mettent fin à leur campagne d'essais nucléaires à Amchitka, en Alaska[37].
  • 1978 : les actions de Greenpeace mettent fin au massacre des phoques, chassés pour leurs peaux, dans les Orcades, en Écosse[réf. nécessaire].
  • 1982 : à la suite des actions directes menées en mer contre les baleiniers, la Commission Baleinière Internationale adopte un moratoire sur la chasse commerciale[réf. nécessaire].
  • 1983 : Moratoire sur le rejet en mer de déchets radioactifs voté par la convention de Londres[réf. nécessaire].
  • 1989 : Adoption par les Nations unies d’un moratoire sur l'utilisation des filets dérivants. Greenpeace avait révélé le caractère destructif de cette méthode de pêche[réf. nécessaire].
  • 1991 : Signature du traité de l'Antarctique interdisant l'exploitation minière pour cinquante ans[réf. nécessaire].
  • 1994 : la convention de Bâle interdit l’exportation de déchets toxiques, des pays OCDE vers des pays non OCDE[réf. nécessaire].
  • 1995 : Shell se résigne à ne pas couler la plateforme pétrolière de Brent Spar en Atlantique après les actions de Greenpeace[réf. nécessaire].
  • 1997 : après une longue campagne initiée en 1988 avec d'autres ONG, les ministres des pays industrialisés adoptent le Protocole de Kyoto qui doit permettre de limiter les émissions de gaz à effet de serre[réf. nécessaire].
  • 2000 : après plusieurs années de pression, le groupe Lapeyre s’approvisionnera à 100 % fin 2005 en produits certifiés FSC[38],[10].
  • 2002 : à la suite de dix années de campagne en Amazonie, l'exploitation de l'acajou fait enfin l'objet d'un moratoire, et est inscrit à la CITES (la convention sur le commerce international des espèces menacées d'extinction). Cette inscription permettra d'assurer la survie de cet arbre, son commerce étant mieux contrôlé[10].
  • 2001-2006 : en , à la suite des actions de Greenpeace, un accord est conclu avec le gouvernement de Colombie-Britannique et les exploitants forestiers pour protéger 20 vallées de forêts primaires et suspendre temporairement les coupes dans 68 autres vallées. Début 2006, ce sont plus de 2 millions d’hectares de forêts primaires qui sont enfin protégées.
  • 2006 :
    • première publication du Guide pour une électronique plus verte, destiné à évaluer les impacts environnementaux des principales entreprises des secteurs de l'électronique et de l'informatique[réf. nécessaire] ;
    • les multinationales du soja ont adopté un moratoire de deux ans sur l’achat de soja provenant de zones nouvellement déforestées en Amazonie[39].
  • 2007 : Apple accepte de retirer la plupart des substances toxiques contenues dans ses ordinateurs[réf. nécessaire].
  • 2010 :
    • la multinationale suisse Nestlé rompt son partenariat avec PT Smart, auprès duquel il s'approvisionnait en huile de palme[40] ;
    • l'association des produits forestiers du Canada (FPAC) et neuf organisations environnementales, dont Greenpeace, ont annoncé la signature d’un accord sans précédent sur la conservation de la forêt boréale canadienne. Cet accord porte sur 72 millions d’hectares de forêts publiques, actuellement sous concession des membres de la FPAC. Une fois pleinement mis en œuvre, il permettra de préserver une grande partie de l’immense forêt boréale canadienne, de protéger le caribou des bois (espèce en voie d’extinction) et de fournir un avantage compétitif aux entreprises signataires[41]. Mais en 2012, Greenpeace Canada se retire de l'Entente sur la Forêt Boréale Canadienne, mettant en cause les Produits forestiers Résolu (ex-Abitibi Bowater) d'avoir violé l'accord[42]. Ce sera le point de départ à un conflit juridique de 2013 à 2017.
  • 2013 : le , de nombreuses ONG dont Greenpeace et le WWF annoncent qu'elles quittent la conférence sur le changement climatique de Varsovie, au motif que celle-ci ne « débouche sur rien »[43].
  • 2014 : le Greenpeace crée une micronation au Chili, la République glaciaire (de son nom officiel República Glaciar en espagnol)[44], en prétendant que l'appropriation des glaciers est possible car la constitution chilienne ne les mentionne pas comme bien public devant être protégé[45].
  • 2019 : Production d'un film d'animation en partenariat avec les studios Aardman, réalisateur de Wallace & Gromit - Portant sur les océans, " Le voyage des Tortues " retrace le voyage d'une famille de tortues cherchant à rentrer chez elle dans un océan tant menacé que dévasté[46].
  • 2020 : Dénonciation de l'inaction climatique. Le , des militants de l'ONG escaladent la grue de rénovation de Notre-Dame de Paris afin de mettre en avant l'inaction climatique des États et appeler à agir dans la lutte contre le réchauffement climatique[47].
  • 2021 : En mars, des militants de Greenpeace sont entrés à l'intérieur de l'aéroport Charles de Gaulle en escaladant une clôture au bord du tarmac et en peignant sur un côté d'un Boeing 777 d'Air France avec un rouleau à peinture extensible[48].

Réseaux

Greenpeace est membre du collectif « Stop EPR » qui s'oppose à la construction de réacteurs pressurisés européens à Olkiluoto en Finlande et à Flamanville en France.

Greenpeace Europe

Greenpeace International dispose d’un réseau d’organisations nationales (une seule par pays) dont certaines créées avant la création du regroupement international. L'unité européenne, Greenpeace European Unit, est créée en 1989, la même année que la création du bureau européen des politiques publiques de WWF. Cette unité est étroitement reliée à Greenpeace international (unité politique et scientifique), qui au lancement a délocalisé une partie de son équipe de lobbyistes à Bruxelles[49].

Depuis 1991, le bureau européen de Greenpeace est membre d’une coalition avec neuf autres ONG, nommée le Green 10 ou G 10, pour représenter les intérêts environnementaux et peser sur le processus européen de décision[49],[50].

La dotation financière du bureau relève de Greenpeace international. Cette dotation a une influence directe sur les effectifs des salariés du bureau à Bruxelles : ils étaient 10 au départ, pour descendre à deux fin 2002 et remonter à 10 l’année suivante[49].

Au-delà de l’union européenne au sens strict, son champ d’action recouvre l’ensemble des pays scandinaves ainsi que la Turquie[49].

Greenpeace France

Greenpeace France est une association loi 1901. Elle est issue de la fondation en 1977 d'un bureau français de Greenpeace, qui avait dû fermer entre 1987 et 1989[51], après la polémique consécutive à l'affaire du Rainbow Warrior. Elle compte plus de 220 000 adhérents en 2018 et une centaine de salariés. Son budget annuel est d'environ 23 millions d'euros en 2018, et ses ressources proviennent intégralement et exclusivement de donateurs privés. Elle ne perçoit donc aucune subvention ni de l'État, ni d'entreprise.

Un rapport de la Cour des comptes consacré à l’emploi des fonds collectés par l’association Greenpeace France rapporte que 35 % des fonds collectés sont consacrés à la collecte des fonds. Ce rapport indique également que 20 % des fonds collectés sont reversés à Greenpeace international, sans imputation des fonds versés ce qui ne permet pas un contrôle par la Cour des comptes[52].

Greenpeace France indique que le nombre de ses donateurs privés est passé de 23 000 en 1998 à 140 000 en 2011, à 180 000 en 2016 et à 220 000 en 2018.

Actions

En , Greenpeace s'introduit dans l'enceinte de l'Assemblée nationale pour peser sur les débats des députés à quelques jours du lancement du sommet de Copenhague[53].

Prise de position

Dans l'entre-deux-tours de l'élection présidentielle de 2017 qui oppose Marine Le Pen et Emmanuel Macron, Greenpeace appelle implicitement dans une tribune avec soixante autres associations à faire barrage à la candidate FN[54].

Présidence et direction

Robert Lion a succédé en à Katia Kanas à la présidence de l'association. Il quitte ses fonctions un an plus tard pour rejoindre Europe Écologie. Greenpeace France est présidée par Céline Rodriguez, puis par Sylvain Breuzard depuis début 2012. Le poste de directeur général est occupé par Pascal Husting de 2005 à 2011, puis par Jean-François Julliard depuis le [55].

Année Nom
1997-2003Bruno Rebelle
2003-2004Michèle Rivasi
2005-2011Pascal Husting
Depuis 2012Jean-Francois Julliard

Représentation d'intérêts

Pour le deuxième semestre de l’année 2017, Greenpeace France déclare à la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique exercer des actions de représentation d'intérêts pour un montant compris entre 700 000 et 800 000 euros et avoir employé dix personnes dans ce cadre[56].

Groupes locaux

Greenpeace est présent dans les grandes villes françaises à travers ses trente groupes locaux. Leur objectif est d'informer et sensibiliser les citoyens au niveau local en relayant les campagnes nationales et internationales de l'ONG[57],[58].

Fournisseur d'énergie

Greenpeace est membre fondateur et partenaire associé du fournisseur d'énergie Enercoop[59].

Greenpeace Suisse

La section suisse de Greenpeace a été fondée en 1984 ; elle compte 145 000 donateurs, soixante-dix collaborateurs et un budget de 23 millions de francs en 2018[60].

Critiques

Dans son livre Qui a tué l’écologie ?[61], Fabrice Nicolino dénonce l'évolution de Greenpeace vers une organisation capitaliste dirigée essentiellement par des professionnels et non plus par des militants. Il donne l'exemple de l'ancien directeur général de Greenpeace France, Pascal Husting[62], qui a longtemps travaillé dans le monde de la finance.

Dissimulation d'informations

À la suite de la sortie du documentaire Bulb fiction de Christoph Mayr en 2012, la presse relaye les contradictions de Greenpeace concernant les ampoules basse consommation. L'association aurait enterré un rapport mettant en lumière les risques de ces ampoules, notamment dus à la présence de mercure[63].

Fausse information

Greenpeace a lancé dans les années 1990 « cette étonnante histoire des moutons aveugles de Patagonie », selon laquelle les bergers de Patagonie et leurs moutons perdaient la vue en raison du fameux « trou » de la couche d’ozone. Un reporter américain mena alors son enquête en 1992 et ne trouva qu’un seul et unique ranch où se trouvaient des moutons aveugles. En outre, seuls 2 % du troupeau étaient touchés et non pas en raison de la couche d’ozone mais d’une maladie parasitaire[64].

Accusations

Greenpeace est aussi accusée d'exagérer et de manipuler des chiffres qu'elle utilise pour dénoncer des faits. Ainsi le communiqué de presse du dans lequel elle annonce que la calotte glaciaire aura disparu en 2030, ce qui fut critiqué et mis en doute. Devant l'indignation de certains scientifiques, Gerd Leipold, dirigeant de Greenpeace, a été obligé d'admettre qu'il s'était peut-être trompé[65].

Une autre affaire est celle de Brent Spar où le groupe de pression avait affirmé que près de 5 500 tonnes d'huiles restaient dans les soutes de cette station offshore que le groupe Shell envisageait de couler. Démenti par les faits, Greenpeace s'est s'excusé publiquement auprès de Shell dans un communiqué le [66].

Sur l'énergie nucléaire

En 1976, l’écologiste canadien Patrick Moore, un des membres fondateurs de Greenpeace, se prononça en faveur de l’emploi de l’énergie nucléaire[67] après s’y être opposé[68],[69]. Selon lui, elle est indispensable pour réduire l’utilisation des combustibles fossiles et l’émission des gaz à effet de serre[70],[68]. Greenpeace est par ailleurs régulièrement décriée par journalistes et scientifiques comme se faisant le vecteur d'une désinformation systématique sur le sujet de l'énergie nucléaire [71],[72],[73].

Greenpeace est accusé d'avoir sur-estimé le nombre de mort de la catastrophe nucléaire de Tchernobyl en affirmant que 90 000 personnes ont perdu la vie au cours de l'accident[74] tandis que l'OMS planche sur 4 000 morts soit plus de 20 fois moins[75],[76]. De son côté, la catastrophe de Fukushima n'a pas causé de mort, ni au moment de l'accident, ni à cause de cancer par la suite[77],[78]. Cette version est confirmée dans un rapport de l'UNSCEAR[79],[80].

Opération coup de poing à Nazca

En décembre 2014, alors que se tenait la conférence de Lima sur les changements climatiques, des activistes de Greenpeace se sont introduits illégalement sur le site archéologique de Nazca pour y déployer une banderole visant à sensibiliser à l'impact du réchauffement climatique[81].

Selon les autorités locales, les activistes de Greenpeace auraient commis des dégradations sur le site en y entrant en simples chaussures de sport alors que des chaussures spéciales doivent être normalement utilisées pour ne pas endommager le site, très fragile[81]. Ils auraient notamment détruit en partie un animal gravé vieux de 2 000 ans[82]. Le ministère de la culture péruvien a parlé d'un « attentat » contre le patrimoine culturel[81]. Face au tollé, Greenpeace a finalement présenté ses excuses[83].

Le gouvernement péruvien a déclaré que des poursuites judiciaires seraient engagées contre l'ONG[84]. En février 2015, le Pérou a fait auprès de l'Argentine une première demande d'extradition d'un des activistes impliqués pour qu'il y soit jugé[85].

Polémique sur ses dirigeants

En juin 2014, le journal The Guardian révèle qu'un haut responsable de Greenpeace prend l'avion pour faire le trajet entre son domicile au Luxembourg et son lieu de travail à Amsterdam[86], alors même que l'ONG estime que la réduction des émissions de CO2 passe par une baisse des voyages en avion. L'intéressé a reconnu qu'il avait fait « une erreur »[87].

En 2016, le directeur Arctique Jon Burgwald s’exhibait en fourrure de phoque et s’exprimait sur ses comptes Twitter et Facebook depuis un défilé de mode organisé par l’entreprise danoise The Great Greenland Fur Tannery comme suit « La fourrure de phoque, c’est cool ! ». Face à la polémique, Greenpeace a expliqué que l'objet de la visite était de soutenir les communautés locales, qui se nourrissent de la chasse aux phoques traditionnelle, et a réitéré son opposition farouche à toute forme de commercialisation et d'industrialisation de la chasse aux phoques. De plus, en 2013, les États-Unis et la Russie proposent de faire passer l’ours polaire, espèce menacée en Annexe I de la CITES (ce qui aurait tout juste permis de rendre illégale la chasse au trophée). Greenpeace a refusé de soutenir la proposition pour des raisons de cohérence avec les activités commerciales de ces deux pays[88].

Notes et références

  1. (en)Site officiel Greenpeace
  2. (en) Marc Montgomery, « History: Sept 15, 1971, the Canadian origins of Greenpeace », Radio Canada International, (lire en ligne).
  3. Dominique Bourg, Alain Papaux, Dictionnaire de la pensée écologique, Presses Universitaires de France, , p. 368.
  4. (en) Paul Watson, « What I learned the day a dying whale spared my life », The Guardian, (lire en ligne).
  5. (en) Alex Hannaford, « Greenpeace turns 40: The story of its beginnings is one of idealism, in-fighting and drama on the high seas », Independant, (lire en ligne).
  6. (en) Char Miller, The Atlas of U.S. and Canadian Environmental History, Routledge, , p. 121.
  7. (en) Rex Weyler, Greenpeace. How a Group of Ecologists, Journalists, and Visionaries Changed the World, Rodale, , p. 137.
  8. Dominique Lapointe, « Greenpeace conquiert le monde grâce à David McTaggart (Vidéo) 6 min », Radio Canada, (lire en ligne).
  9. (en-US) Clark Norton, « Green giant », The Washington Post, (ISSN 0190-8286, lire en ligne, consulté le ).
  10. Antoine de Ravignan, « Greenpeace, entre contestation et négociation », L'Économie politique, Alternatives économiques, vol. 2, no 18, , p. 86-96 (lire en ligne, consulté le ).
  11. (en) Mark L. Robinson, Marketing big oil : brand lessons from the world's largest companies, New York, Palgrave Macmillan, (1re éd. 2014), 153 p. (ISBN 978-1-349-48226-9, OCLC 951521494), p. 58.
  12. (en) Adam Vaughan, « Greenpeace losses: leaked documents reveal extent of financial disarray », The Guardian, (consulté le ).
  13. [PDF] Sylvain Lefèvre, Mobiliser les gens, mobiliser l’argent: les ONG auprisme du modèle entrepreneurial, université Lille-II, mars 2009.
  14. (en) The Britannica Guide to Political Science and Social Movements - That Changed the Modern World, Britannica Educational Publishing, 2009, p. 361.
  15. Rémi Barroux et Pierre Le Hir, « Greenpeace présente sa contre-expertise sur le nucléaire français », Le Monde, (consulté le ).
  16. Jacinthe Lauzon, « Les réseaux, les stratégies et les tactiques des organisations transnationales non gouvernementales : le cas des campagnes de Greenpeace, Université de Montréal, , 261 p. (lire en ligne), p. 105.
  17. « Un accord historique pour la protection des forêts canadienne », Radio-Canada, .
  18. Lauzon 2004, p. 110.
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  23. Greg Martin, Understanding Social Movements, London, 1st edition, , 322 p. (lire en ligne), p. 196.
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Annexes

Bibliographie

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  • Pierre Kohler, Greenpeace - Le vrai visage des guerriers verts, Presses de la Cité, 2008, 336 pages (ISBN 978-2-258-07354-8).
  • Philippe Lequenne, Dans les coulisses de Greenpeace, L'Harmattan, 1997, 204 pages (ISBN 978-2-7384-5358-7).
  • Olivier Vermont, La face cachée de Greenpeace, Albin Michel, 1997, 368 pages (ISBN 978-2-226-08775-1).
  • (en) Rex Weyler, Greenpeace : How a Group of Ecologists, Journalists, and Visionaries Changed the World, Rodale Books, 2004, 432 pages (ISBN 978-1-59486-106-2).
  • Thibault Kerlirzin, Greenpeace, une ONG à double fond(s), Va Press, Versailles, 2018,224 pages

Articles connexes

Liens externes

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