Bénédictines de Notre-Dame du Calvaire

Les bénédictines de Notre-Dame du Calvaire ou filles du Calvaire sont un ordre monastique féminin de droit pontifical faisant partie de la congrégation de Subiaco. Leur nom vient du Calvaire, lieu où Jésus a été crucifié.

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Bénédictines de Notre-Dame du Calvaire
Ordre de droit pontifical
Approbation pontificale 21 février 1621
par Grégoire XV
Institut ordre monastique
Type vie contemplative
Spiritualité bénédictine
Règle règle de saint Benoît
But prière
Structure et histoire
Fondation 25 octobre 1617
Poitiers
Fondateur Antoinette d'Orléans-Longueville & François Leclerc du Tremblay
Abréviation O.S.B
Autres noms Filles du Calvaire, Calvairiennes
Site web site officiel
Liste des ordres religieux

Historique

Veuve en 1596, Antoinette d'Orléans-Longueville (1572-1618) décide d'embrasser la vie religieuse au monastère des Feuillantines de Toulouse où elle prend le nom d'Antoinette de sainte Scholastique ; mais par un bref du 4 juin 1605, le pape Paul V la nomme coadjutrice avec droit de succession, d'Éléonore de Bourbon, abbesse de Fontevraud[1]. Antoinette s'installe à l'abbaye Notre-Dame de Fontevraud Maison-mère de l’ Ordre de Fontevraud mais ne souhaitant pas y rester, elle demande au pape d'être démise de ses fonctions. Le 3 novembre 1609, le pape l'autorise à quitter l'abbaye, mais seulement après la mort d'Éléonore (survenue en 1611), permettant à Antoinette de rentrer au monastère de Lencloître, toujours de l'ordre de Fontevrault[2].

Après avoir rencontré le capucin Joseph de Paris (1577-1638), Antoinette pense à fonder un ordre bénédictin de stricte observance ; le 25 octobre 1617, avec le consentement de Paul V, elle quitte Lencloître et s'installe avec vingt-quatre autres religieuses dans un nouveau monastère à Poitiers, qui devient la maison-mère d'une nouvelle congrégation bénédictine dédiée à Notre-Dame du Calvaire[3]. L'ordre est canoniquement érigé le 21 février 1621 par le pape Grégoire XV[4] et confirmé par le pape Urbain VIII en 1637[5].

La congrégation est supprimée à la Révolution et une moniale, Rosalie Céleste de la Sorinière est guillotinée à Angers le 27 janvier 1794[6]. Au début du XIXe siècle, les bénédictines se regroupent dans des maisons souvent peu adaptées à la vie religieuse puis relevèrent 7 monastères : Orléans (1806), Landerneau (1813), Vendôme (1815), Paris (1817), Angers (1821), Poitiers (1824) et Machecoul (1828)[7]. En 1896, les bénédictines de Notre-Dame du Calvaire fondent un monastère à Jérusalem[8]. En 1987, l'ordre est associé à la congrégation de Subiaco et de nouvelles constitutions religieuses sont approuvées par le Saint-Siège en 2015[9].

Fondations

Les fondations de monastères calvairiens se sont succédé au XVIIe siècle :

Activités et diffusion

Chaque monastère est autonome et gouverné par une prieure, elles sont représentés par une présidente générale dont la fonction est de maintenir des liens entre elles. Elles observent la clôture religieuse avec une vie contemplative selon la règle de saint Benoît et prient spécialement pour l’unité des chrétiens.

L'église du monastère Notre-Dame de Bouzy-la-Forêt

En 2015, l'ordre compte 42 moniales et 4 monastères.

Anecdotes

Notes et références

  1. « Madame Antoinette d’Orléans » (consulté le )
  2. Augustin Calmet, Encyclopédie théologique, vol. 23, t. 4, Migne, (lire en ligne), p. 255
  3. « Histoire du Monastère » (consulté le )
  4. Bérault-Bercaste, Histoire de l'eglise, vol. 14, Van Der Schelden, , p. 198
  5. (de) Allgemeine encyklopädie der wissenschaften und künste, p. 202
  6. « Une martyre de la révolution française » (consulté le )
  7. « Les refondations » (consulté le )
  8. « Bénédictines de Notre Dame du Calvaire au Mont des oliviers à Jérusalem » (consulté le )
  9. « Vatican II et les reconfigurations » (consulté le )
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