Festival du bout du monde

Le Festival du bout du monde (surnommé « le Boudu »[2]) est un festival de musiques métissées / musiques du monde se déroulant le premier week-end d'août en presqu'île de Crozon dans le Finistère en Bretagne.

Pour les articles homonymes, voir bout du monde.

Festival du bout du monde

La scène Landaoudec en 2016.

Genre Musiques du monde / World music, pop, reggae, ska
Lieu Crozon, prairie de Landaoudec
Coordonnées 48° 14′ 47″ nord, 4° 29′ 22″ ouest
Période août
Scènes Scène Landaoudec, Scène François Kermarrec et le Cabaret de Seb'
Capacité environ 60 000, 20 000 par jour
Date de création 2000
Fondateurs Jacques Guérin, Sébastien Panou, Marc Ribette, Loïc Quéro[1]
Organisateurs Quai Ouest Musiques
Direction Jacques Guérin
Médias associés France Bleu Breizh Izel, France Inter, Ouest-France, Le Télégramme, Les Inrockuptibles, Tébéo
Site web festivalduboutdumonde.com
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Bretagne
Géolocalisation sur la carte : Finistère

Né en 2000, grâce à l'implication du tissu associatif local, le festival accueille chaque année 60 000 personnes sur la prairie de Landaoudec, et est aujourd'hui l'un des rendez-vous majeurs[3] des musiques du monde en France.

La programmation musicale cherche à concilier artistes reconnus et découvertes, et c'est en tout environ 35 formations musicales du monde entier qui se succèdent sur l'une des trois scènes du festival.

Outre sa programmation, le Festival du bout du monde est réputé pour l'ambiance chaleureuse et familiale qui y règne[3], la beauté du site[3] en plein cœur du parc naturel régional d'Armorique, à 300 mètres de l'océan et proche du parc naturel marin d'Iroise, la qualité de l'accueil[3] (camping et parking gratuits, village des cuisines du monde, espace enfants, dispositifs de transports en commun, etc.).

L'édition 2020, initialement prévue du 31 juillet au 2 août, est finalement annulée fin avril, par le comité d'organisation, en raison de la pandémie de coronavirus. Par ailleurs, l'édition 2021 est confirmée : elle doit se dérouler du 6 au 8 août[4].

Présentation

Bénévolat

Les bénévoles de l'édition 2015.

Créé, dès le début, grâce à l'implication des associations presqu'îliennes[réf. souhaitée], le festival s'appuie aujourd'hui sur 80 associations partenaires et leurs 1630 bénévoles, encadrés par les 120 membres de l'équipe organisatrice[réf. nécessaire].

Financement

Le Festival du bout du monde, avec un budget de deux millions d'euros, s'autofinance à plus de 98 %[réf. nécessaire].

Le site

Le festival se déroule sur un site de 70 hectares situé dans le bocage de la presqu'île de Crozon, à quelques centaines de mètres de l'océan. Le lieu-dit Landaoudec est un ancien lieu mégalithique remarquable de Bretagne, dont il reste aujourd'hui moins d'une vingtaine de pierres sur plus de 300 à l'origine[5]. Le fort de Landaoudec est construit entre 1885 et 1887 pour défendre l'accès terrestre aux fortifications de la presqu'île de Crozon protégeant la rade de Brest. Ce fort, racheté par la communauté de communes de la Presqu'île de Crozon, est rénové en 2010 et utilisé chaque été comme quartier général par l'organisation du festival du bout du monde[6],[7].

Les espaces scéniques

Depuis 2004, le festival du bout du monde dispose de trois scènes. Les artistes se produisent sur la scène principale pour des concerts d'une durée d'environ une heure quinze, entrecoupés par deux concerts simultanés d'environ quarante minutes sur les deux plus petites scènes (où les artistes se produisent deux fois dans la journée).

  • la scène Landaoudec : La plus grande scène du festival est nommée ainsi en 2006[8]. Plus globalement, Landaoudec est le nom de la prairie dans laquelle se déroule le festival. Cette scène vient du festival des Vieilles Charrues, qui a lieu vers la mi-juillet, où elle porte le nom de Xavier Grall[9].
  • le Cabaret de Seb' : Présent dès la première édition en 2000 sous le nom de "Chapiteau Cabaret", il est renommé "Chapiteau de Seb'" en 2014, puis "Cabaret de Seb'", en hommage à Sébastien Panou, co-fondateur du festival, décédé quelques semaines plus tôt[10].
  • la scène François Kermarrec : La troisième scène est ajouté en 2004 et porte d'abord le nom de "Scène Découverte". Lors de l'édition 2006 du festival, cette scène est renommée "François Kermarrec" en hommage au responsable de la régie électrique du festival, décédé trois semaines auparavant[8].

Transports

Le dispositif « Transportez-vous au bout du monde » permet chaque année à plus de 18 000 personnes de se rendre au festival en train, bateau ou car, pour une somme minime[C'est-à-dire ?][réf. nécessaire].

Développement durable

Outre toutes les actions mises en œuvre sur les plans sociaux et écologiques, le Festival du bout du monde se démarque[réf. souhaitée] en 2007 en utilisant exclusivement des gobelets consignés et réutilisables, première française à cette échelle[réf. nécessaire].

En 2008, le festival voit apparaître les toilettes sèches sur son site.

Divers

En raison de la proximité de l'Ile Longue, principale base de la force nucléaire militaire en France, Greenpeace a mis en place des happenings lors des éditions 2005 et 2006 du festival[réf. nécessaire], l'organisation ne souhaitant pas accueillir leur stand sur le site du festival. En effet, le festival souhaite rester apolitique, et continuer à se concentrer sur ses objectifs, en proposant des choix artistiques poussés, riches et de qualité[réf. souhaitée].

Historique

Vue aérienne de l'édition 2006.
Joe Cocker lors de l'édition 2013.

Les débuts du festival

En 1999, les élus de la communauté de commune de Crozon font appel à l’agence Quai-Ouest Musiques de Brest (organisatrice des Mardis de Morgat depuis 1996[11]) pour organiser une grande fête estivale de passage en 2000. Jacques Guérin et ses associés proposent un festival de musiques du monde. Ce rassemblement d’artistes en provenance du monde entier doit se dérouler au mois d’août, en raison des nombreuses festivités déjà prévues dans le Finistère en juillet 2000 (fêtes maritimes de Brest et Douarnenez, festival des Vieilles Charrues). Le festival du bout du monde a vocation à devenir bisannuel en cas de succès[12]. Il doit avoir lieu au cœur de la presqu’île de Crozon, autour du fort de Landaoudec, récemment acheté par la communauté de communes[12].

La première édition du festival du bout du monde se déroule sur deux jours, du 12 au 13 août 2000, avec deux scènes réparties sur un site de 19 hectares. Une vingtaine de formations musicales issues de Bretagne, d’Europe, d’Afrique, d’Asie et d’Amérique latine partagent l’affiche, dont Johnny Clegg, Alan Stivell et Idir[13]. Bien que la prairie puisse accueillir 80 000 personnes, les responsables du festival décident, dès le départ, de limiter le nombre de festivaliers de manière à conserver « une ambiance conviviale »[14].

Le festival est reconduit en 2001, grâce au succès de la première édition ayant rassemblé environ 17 000 festivaliers[15].

En 2003, une troisième soirée est organisée le lundi, Manu Chao ayant proposé de venir se produire après un concert dans le Larzac[16].

En 2004, une troisième scène est mise en place.

En 2005, le festival passe à trois jours, avec une jauge limitée à 57 000 personnes, « afin d'assurer une bonne respiration et garantir une qualité d'accueil optimale »[17].

En 2009, pour les 10 ans du festival, les dates changent : le festival a lieu le 1er weekend d'août (31 juillet, 1er et 2 août).

L'édition 2013 accueille un orchestre symphonique dans le cadre d'une création entre Ray Lema et l'Orchestre Symphonique Universitaire de Brest.

L'édition 2014 affiche complet avant le début des festivités[18]. Le nombre d'entrées est à nouveau limité à 20 000 personnes par jour.

Le festival 2016 a lieu du vendredi 5 au dimanche 7 août et affiche complet dès le mois de juin[19] avec une jauge limitée à 20 000 festivaliers par jour. À la suite de l'actualité terroriste en France, la sécurité a été renforcée[20] : des bénévoles, quatre entreprises de sécurité, plus de 150 gendarmes dont des hommes de l'Opération Sentinelle ont été mobilisés. Cette 17e édition du festival a été endeuillée par le décès d'un campeur de 34 ans[21].

En 2017 la création Gangbé Breizh Band : le Gangbé Brass Band et le bagad de Plomodiern[22].

Fréquentation

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Année Fréquentation Notes
2000 17 000 Deux jours, sur deux scènes
2001 25 000
2002 32 000
2003 50 000 Le festival est prolongé sur le lundi, limité à 15 000 entrées[16]
2004 40 000 Deux jours, sur trois scènes
2005 57 000 Le festival a lieu à présent sur trois jours. À guichets fermés
2006 57 000 À guichets fermés
2007 60 000 À guichets fermés
2008 60 000 À guichets fermés
2009 60 000 À guichets fermés
2010 60 000 À guichets fermés
2011 60 000 À guichets fermés
2012 60 000 À guichets fermés
2013 60 000 À guichets fermés
2014 60 000 À guichets fermés
2015 60 000 À guichets fermés
2016 60 000 À guichets fermés
2017 60 000 À guichets fermés[23]
2018 60 000 À guichets fermés
2019 60 000 À guichets fermés[24]
2020 0 Édition reportée en 2021

Programmation du festival

Prochaine édition

La 21ème édition du festival devait avoir lieu du 31 juillet au 2 août 2020. Les principales formations annoncées pour cette édition étaient : Alain Souchon, accompagné par le bagad de Lann-Bihoué, Ben Harper & The Innocent Criminals, Jamie Cullum, Fatoumata Diawara[25]... En raison de l'épidémie liée au COVID-19, le festival est reporté du 6 au 8 août 2021. La programmation n'a pas encore été annoncée.

Agence Quai Ouest Musiques

Le Festival du bout du monde est organisé et produit par l’agence Quai Ouest Musiques qui organise, depuis 1994, des concerts en Bretagne[26]. La société gère notamment la programmation musicale des Jeudis du port, des fêtes maritimes de Brest (1992, 1996, 2000, 2012, 2016, 2020)[27] et apporte son aide à d'autres festivals comme le Chant de marin de Paimpol et le festival de Buguélès[28].

Notes et références

  1. « Quai Ouest. Vingt ans de défrichage musical », Le Télégramme, (lire en ligne, consulté le ).
  2. « Jacques Guérin : « Le Boudu, un catalyseur d'énergie » », sur L'Hebdo du Finistère - Le Courrier - Le Progrès (consulté le ).
  3. « Festivals de l'été : à Crozon, une nuit au Bout du monde », Le Parisien, (lire en ligne, consulté le ).
  4. Festival du Bout du Monde. La 21e édition annulée, entre « tristesse et soulagement », sur Ouest France, 28 avril 2020 (consulté le 1er mai 2020).
  5. Préhistoire et protohistoire en Presqu'île de Crozon, p. 36-37.
  6. Crozon Ultime Presqu'île, p. 66.
  7. « Fort de Landaoudec. Les travaux réceptionnés », Le Télégramme, (lire en ligne, consulté le ).
  8. « Festival : tout sur le bout du monde », Le Télégramme, (lire en ligne, consulté le ).
  9. « Bout du monde. La dernière ligne droite », Le Télégramme, (lire en ligne, consulté le ).
  10. « Festival du Bout du monde à Crozon. Le montage du chapiteau a débuté », Ouest-France, (lire en ligne, consulté le ).
  11. « Un festival musical à Landaoudec en août », Le Télégramme, (lire en ligne, consulté le )
  12. « En l’an 2000, premier festival du bout du monde », Le Télégramme, (lire en ligne, consulté le )
  13. « Le festival du bout du monde, rendez-vous du métissage musical », Le Télégramme, (lire en ligne, consulté le )
  14. « Bout du monde. La prairie en effervescence », Le Telegramme, (lire en ligne, consulté le )
  15. « Festival du bout du monde : une deuxième édition déjà en préparation », Le Télégramme, (lire en ligne, consulté le )
  16. Yves Pouchard, « Manu Chao se presse au bout du monde », Le Parisien, (lire en ligne, consulté le )
  17. Jean-Pierre Bruneau, « Crozon, presqu'île africaine », sur lesechos.fr, (consulté le ).
  18. « Festival du bout du monde 2014 - Festival en Bretagne », Festival en Bretagne, (lire en ligne, consulté le ).
  19. « Le festival du bout du monde à Crozon affiche complet », sur ouest-france.fr, (consulté le ).
  20. « bout du monde 2016. La sécurité renforcée au festival », sur ouest-france.fr, (consulté le ).
  21. « Décès au bout du monde. La victime avait une santé fragile », sur letelegramme.fr, (consulté le ).
  22. « bout du monde. La partition est à écrire », sur letelegramme.fr, (consulté le ).
  23. « Bout du Monde. C'est complet ! », Le Telegramme, (lire en ligne, consulté le ).
  24. « Festival du Bout du Monde : les forfaits trois jours épuisés », sur Le Telegramme, (consulté le )
  25. « Soir - Quelles sont les têtes d’affiches des festivals bretons en 2020 ? », sur Le Telegramme (consulté le )
  26. « Quai Ouest Musiques aime jouer en équipe », Ouest-France.fr, (lire en ligne, consulté le ).
  27. « Brest 2020 : les groupes et musiciens invités à s'inscrire pour participer au tremplin des jeunes talents », sur actu.fr (consulté le )
  28. « Quai Ouest - Brest Culture », Brest Culture, (lire en ligne, consulté le ).

Voir aussi

Bibliographie

  • Jean Mornand, Préhistoire et protohistoire en Presqu'île de Crozon : Tome 1 Crozon-Lanvéoc, Crozon, Ass. Etre daou vor, , 272 p. (ISBN 2-9509091-1-6), p. 32-40
  • Hervé Quéméner (photogr. Jean-Yves Guillaume), Crozon : Ultime presqu'île, Brest, Géorama, , 148 p. (ISBN 978-2-915002-55-3), p. 66-67
  • Yann Rivallain, « Un festival au Bout du monde », ArMen, no 171, Juillet-Août 2009, p. 6-11

Liens externes

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