Ferrari 550 Maranello

La Ferrari 550 Maranello remplace la 512M, dernière évolution de la Ferrari Testarossa. Dessinée par Pininfarina, elle marque le retour de Ferrari au moteur V12 avant pour sa GT, architecture abandonnée après la Ferrari Daytona. Les deux générations intermédiaires, la Berlinetta Boxer (365 GT4 BB et 512 BB), et la Testarossa (Testarossa, 512TR et 512M) étaient construites autour d'un 12 cylindres à plat en position centrale arrière.

Ferrari 550 Maranello

Marque Ferrari
Années de production 1996 - 2002
Production 3 083 exemplaire(s)
Classe Voiture de sport Grand Tourisme
Moteur et transmission
Moteur(s) V12, 48 soupapes
Cylindrée 5 474 cm3
Puissance maximale à 7 000 tr/min : 485 ch (357 kW)
Couple maximal à 5 000 tr/min : 570 Nm
Transmission Propulsion
Boîte de vitesses manuelle à 6 rapports
Poids et performances
Poids à vide 1 825 kg
Vitesse maximale 312[1] km/h
Accélération 0 à 100 km/h en 4,4 s
Consommation mixte 22,9 L/100 km
Émission de CO2 538 g/km
Châssis - Carrosserie
Carrosserie(s) Coupé
Freins Freins Avant : Disques ventilés percés (330 mm) étriers 4 pistons
Freins Arrière : Disques ventilés percés (310 mm) étriers 4 pistons
Dimensions
Longueur 4 550 mm
Largeur 1 935 mm
Hauteur 1 277 mm
Empattement 2 500 mm
Voies  AV/AR 1 632 mm  / 1 586 mm
Chronologie des modèles

Présentation

Après plus de deux décennies de production Ferrari marquées par les performances d’un modèle à moteur central de la gamme classique, la marque a pris un virage important avec l’introduction de la 550 Maranello en 1996[2].

Le nouveau modèle était équipé d’un moteur avant, comme son compagnon d’écurie, la 456 GT, et s’inspirait des innovations et des avancées technologiques développées sur ce modèle.

La 550 Maranello a fait ses débuts en juillet 1996, et ce lors d’un important rassemblement Ferrari sur le circuit allemand du Nürburgring. La nouvelle voiture était alors au centre de l’événement. Les pilotes de l’équipe de F1 de l’époque, Michael Schumacher et Eddie Irvine, étaient au volant de cette voiture, ainsi que de nombreux anciens pilotes de l’équipe Ferrari, parmi lesquels les anciens Champions du monde Niki Lauda et Jody Scheckter.

Caractéristiques

Design

Sans surprise, les lignes de la carrosserie, créée par Pininfarina, rappelaient globalement celles du nouveau modèle 456 GT. Toutefois, le véhicule faisait également un clin d’œil rétro à d’anciens modèles classiques, avec, par exemple, ses doubles fentes d’air d’évacuation situées sur les ailes avant, semblables à celles des modèles 250 GTO et 275 GTB des années 60. Le traitement des feux arrière ressemblait encore plus à celui du modèle légendaire 365 GTB/4 Daytona que sur la 456 GT[3].

Ferrari 550 Maranello (1998)

Châssis

Les avancées technologiques de la période intermédiaire, notamment les systèmes de commandes électroniques de traction et de suspension, ont permis de rendre les véhicules à moteur avant aussi maniables que les modèles à moteur central. L’utilisation de phares haute densité de type homofocal était une caractéristique héritée du modèle F512M précédent. Elle a permis d’éviter le recours aux unités rétractables de la 456 GT, donnant ainsi au véhicule une ligne homogène, que les phares soient allumés ou non.

Les carrosseries étaient montées sur un châssis à empattement de 2 500 mm, soit 100 mm de moins que celui du modèle 2+2 de la 456 GT, avec une voie avant de 1 632 mm et une voie arrière de 1 586 mm. Le véhicule était construit selon la technique traditionnelle utilisant des tubes en acier et intégrant des structures secondaires, afin de supporter les composants mécaniques et de la carrosserie. Ce type de châssis portait la référence F 133 AB. Ce modèle était disponible en conduite à droite ou à gauche, avec direction assistée en série.

La carrosserie était fabriquée en alliage d’aluminium léger et soudée à la structure en acier à l’aide d’un matériau sandwich spécialement formulé, le Feran, qui permettait de souder les deux métaux différents. Les jupes avant et arrière, quant à elles, étaient des pièces moulées en matériau composite. La suspension était indépendante aux quatre roues, dotée de barres antiroulis avant et arrière et de plusieurs niveaux de réglage des amortisseurs commandés électroniquement par le conducteur, permettant d’opter pour un mode de conduite « normale » ou « sportive », associée à un système de contrôle anti-patinage (ASR).

En mode « normal », le cerveau est concentré sur la stabilité en fonction de l’état de la route, réduisant la puissance transmise aux roues via le système de gestion du moteur, ou faisant intervenir le système de freinage ABS pour optimiser la traction. En mode « sportif », le cerveau offre au pilote la possibilité de contrôler lui-même la situation, et ce par ses propres actions.

Les amortisseurs réglables étaient dotés d’un « cerveau » électronique qui contrôlait différentes fonctions, telles que l’angle du volant, la vitesse, la puissance du freinage ou l’accélération, afin d’optimiser les paramètres des conditions de conduite.

Moteur

Moteur de la 550

Le véhicule était équipé d’une direction à assistance Servotronic sensible à la vitesse, dont le niveau d’assistance dépendait de la vitesse : plus important lors des manœuvres et de plus en plus réduit lors des accélérations. Les roues standard se caractérisaient par un design plus élégant que la version traditionnelle en alliage à cinq branches, dotées de rayons convexes élégants et de jantes 18 pouces à cinq fixations à boulons, d’une largeur de 216 mm à l’avant et de 267 mm à l’arrière. Des freins à disque ventilés équipaient les quatre roues, chaque disque disposant d’un étrier quatre pistons en alliage léger, sans oublier le système de freinage anti-dérapage ABS quatre canaux, intégré au système de contrôle ASR mentionné précédemment.

Le moteur était un dérivé de celui conçu pour la 456 T et présentait la même cylindrée totale, même si celle-ci avait été choisie pour figurer dans le nom du modèle (5,5 litres, d’où le 550), au détriment de la valeur de la cylindrée unitaire utilisée pour la 456 GT, portant la référence 133 A. Le moteur V12 65° avait une cylindrée réelle de 5 474 cm3, avec des dimensions de course/alésage de 88 × 75 mm, quatre soupapes par cylindre, double arbre à cames et lubrification par carter sec. Le bloc, les têtes de cylindre, le carter et les pièces diverses étaient fabriquées en alliage léger et comportaient des chemises de cylindre en alliage traitées au Nicasil et des bielles en alliage de titane. Un système de gestion de moteur à injection/allumage combiné Bosch Motronic 5.2 était présent, ainsi qu’un système d’échappement en acier inoxydable à contre-pression variable, qui devait permettre d’atteindre une puissance en sortie de 485 ch à 7 000 tr/min, pour une boîte-pont de six vitesses + marche arrière.

Ce moteur V12 est réputé très fiable et endurant.

Intérieur

Intérieur

L’habitacle, très ergonomique, était garni de cuir Nappa en série, doté de sièges équipés d’un système de réglage électronique et d’une plage arrière spacieuse. Le véhicule comprenait également des doubles airbags, la climatisation, des fenêtres et rétroviseurs latéraux électriques, ainsi qu’un système stéréo avec lecteur CD. Des sièges sport Daytona étaient proposés en option, ainsi qu’une gamme d’éléments, tels que les accessoires de personnalisation « Carrozzeria Scaglietti » introduits en 1997, et ce pour permettre aux clients d’apporter une touche personnelle à leur véhicule.

Production

La 550 Maranello a été fabriquée entre 1996 et 2001, et chaque véhicule a été immatriculé dans l’ordre de fabrication à l’aide d’un numéro compris entre 99928 et 126807. En 1999.

Avis de la presse

Dans le numéro du 27 novembre 1996 du magazine britannique « Autocar » figuraient les résultats d’un test sur route : avec une durée de 4,6 secondes entre 0 et 97 km/h, et de 10,1 secondes entre 0 et 161 km/h, la vitesse maximale des voitures du fabricant atteindrait 320 km/h. La voiture est également arrivée en tête du classement « Britain’s Best Driver’s Car 1998 » de ce même magazine, qui déclara en 1999 qu’elle « demeure la meilleure GT du marché ».

En 2004, le magazine britannique Evo, après un comparatif avec d'autres modèles de prestige, considère que la 550 Maranello est la meilleure voiture de sport de la décennie 1994-2004[4].

Série Spéciale World Speed Record (WSR)

En octobre 1998, alors que le modèle 550 Maranello s'illustre sur les circuits du monde entier dans les compétitions internationales, Ferrari décide d'envoyer sur l'anneau de Columbus, dans l'Ohio, une version légèrement modifiée de sa 550 Maranello de route, pour y signer trois records. Sur cet ovale de 12 km de long, la 550 Maranello va en effet couvrir 160 km à la vitesse moyenne de 306,09 km/h, 100 km à 304 km/h de moyenne, et enfin rouler une heure durant à la vitesse moyenne de 296,11 km/h.

Pour fêter cette pluie de records, le constructeur italien a ensuite décidé de produire 33 exemplaires de la 550 Maranello dans une édition « World Speed Record », reprenant les spécifications exactes du modèle en question.

Cinéma

La Ferrari 550 Maranello apparaît dans plusieurs films au cinéma[5] :

Galerie

Notes et références

  1. Alain Bernardet, essai-match entre la Ferrari 550 Maranello et la Chrysler Viper GTS dans Sport Auto, numéro 419, décembre 1996, page 38
  2. Alfieri, Bruno. et Pasini, Stefano., Ferrari 550 Maranello, Automobilia, (ISBN 8879600842, 9788879600842 et 8879601075, OCLC 38314779, lire en ligne)
  3. Alfieri, Bruno., L'histoire de Ferrari, Automibilia, (ISBN 9788879600385 et 8879600389, OCLC 718486809, lire en ligne)
  4. A-Z Supercars: Ferrari 550 Maranello, evo.co.uk, 2 juillet 2013
  5. (en) Ferrari 550 Maranello in movies and TV series - Internet Movie Cars Database

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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