Erbrée

Erbrée est une commune française située dans le département d'Ille-et-Vilaine en région Bretagne, peuplée de 1 706 habitants[Note 1] (les Erbréens).

Erbrée

La façade sud de l'église Saint-Martin.

Blason
Administration
Pays France
Région Bretagne
Département Ille-et-Vilaine
Arrondissement Fougères-Vitré
Intercommunalité Vitré Communauté
Maire
Mandat
Michel Errard
2020-2026
Code postal 35500
Code commune 35105
Démographie
Gentilé Erbréens
Population
municipale
1 706 hab. (2018 )
Densité 48 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 05′ 59″ nord, 1° 07′ 24″ ouest
Altitude Min. 70 m
Max. 163 m
Superficie 35,52 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Vitré
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Vitré
Législatives Cinquième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Bretagne
Erbrée
Géolocalisation sur la carte : Ille-et-Vilaine
Erbrée
Géolocalisation sur la carte : France
Erbrée
Géolocalisation sur la carte : France
Erbrée
Liens
Site web www.erbree.fr

    Géographie

    Situation

    Carte de la commune d'Erbrée

    Erbrée se situe en Bretagne, dans l'est du département d'Ille-et-Vilaine plus précisément, à quelques kilomètres à l'est de Vitré, à la limite orientale de la Bretagne, faisant partie des Marches de Bretagne (un sentier piétonnier traversant la commune s'appelle d'ailleurs "GR Tour des Marches de Bretagne" . La commune se trouve à proximité de grandes villes comme Vitré, Rennes, Laval, ou Fougères.

    Hydrologie et relief

    La commune est située dans la partie amont (rive gauche) du bassin de la Vilaine, laquelle sert de limite nord à son finage, la séparant de la commune de Saint-M'Hervé, aux alentours du château des Nétumières, juste en aval de l'étang de Haute-Vilaine. Mais la commune est surtout traversée par la Valière, affluent de rive gauche de la Vilaine, qui traverse la partie nord du territoire communal, coulant d'est en ouest, qui sert aussi de limite ouest de la commune, la séparant de celle de Vitré, au niveau de l'étang de la Valière (un lac de barrage écrêteur de crue) et ses propres affluents, notamment le ruisseau de l'Andronnière, qui alimente l'étang de Paintourteau, le ruisseau de Moulin du Bois (qui porte aussi pour sa partie aval le nom de ruisseau de Geslin), le ruisseau du Passoir dont le cours sert de limite sud à la commune, la séparant de celle d'Argentré-du-Plessis.

    La commune, très vallonnée en raison de la densité de son réseau hydrographique, enregistre ses altitudes les plus élevées dans la partie orientale de son finage, presque à la limite avec le département de la Mayenne (162 mètres d'altitude au lieu-dit Petit Rocher) ; les altitudes les plus basses se rencontrent dans les vallées des cours d'eau précités encaissés généralement, du moins pour leurs parties aval, d'une cinquantaine de mètres par rapport aux interfluves (l'étang de Paintourteau est légèrement en dessous de 100 mètres d'altitude ; le plan d'eau de la Valière est vers 85 mètres d'altitude ; mais l'altitude la plus basse du territoire communal est située dans la vallée de la Vilaine, qui coule vers 75 mètres d'altitude à proximité du château des Nétumières.

    Paysages

    La commune présente traditionnellement un paysage de bocage (modifié et aéré par les remembrements intervenus) avec un habitat dispersé en de nombreux écarts (hameaux et fermes isolées). La commune abrite deux zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique :

    À noter aussi l'étang de la Valière, qui sert notamment à alimenter en eau potable tout le pays de Vitré.

    Transports

    La commune est desservie par la ligne de bus no 5 de Vitré Communauté.

    L'ancienne RN 12 jusqu'en 1952[3]), devenue par la suite RN 157 et désormais RD 857 traverse la partie nord du territoire communal. La voie express, actuelle RN 157, traverse la partie sud du territoire communal, un demi-échangeur desservant Erbrée en direction ou en provenance de Rennes ; par contre il faut se rendre à l'échangeur de La Gravelle, au début de l'autoroute A81 pour les communications routières en direction ou en provenance de Paris. Une aire de service dite d'Erbrée a été installée dans le sens Paris-Rennes sur la dite voie express RN 157[4].

    Le bourg d'Erbrée est à l'écart de ces axes principaux de circulation routière et n'est directement desservi que par de modestes routes départementales (D 29, D 110).

    La voie ferrée traditionnelle allant de Paris à Brest via Rennes traverse aussi la partie nord du territoire communal, longeant la rive sud de l'étang de Paintourteau, mais Erbrée ne dispose pas de gare, la plus proche étant celle de Vitré. Par contre la LGV Bretagne-Pays de la Loire passe nettement plus au sud, ne traversant pas la commune d'Erbrée.

    Une ligne électrique à haute tension à 400 000 volts, allant de Beaulieu-sur-Oudon à Domloup, traverse aussi la partie nord du territoire communal. En janvier 2009, François de Rugy et Yannick Jadot étaient présents pour une pose symbolique de panneau "village hors tension" afin d'informer la population sur les risques potentiels des lignes à très haute tension[5].

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[6]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[7].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[8]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[6]

    • Moyenne annuelle de température : 11,1 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 2 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 2,6 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 2] : 13,5 °C
    • Cumuls annuels de précipitation[Note 3] : 807 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 13,3 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 7,4 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[10] complétée par des études régionales[11] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Launay-Villiers », sur la commune de Launay-Villiers, mise en service en 2001[12] et qui se trouve à km à vol d'oiseau[13],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 11,3 °C et la hauteur de précipitations de 858,5 mm pour la période 1981-2010[14]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Rennes-Saint-Jacques », sur la commune de Saint-Jacques-de-la-Lande, mise en service en 1945 et à 44 km[15], la température moyenne annuelle évolue de 11,7 °C pour la période 1971-2000[16], à 12,1 °C pour 1981-2010[17], puis à 12,4 °C pour 1991-2020[18].

    Urbanisme

    Typologie

    Erbrée est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5],[19],[20],[21].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Vitré, dont elle est une commune de la couronne[Note 6]. Cette aire, qui regroupe 30 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[22],[23].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (93 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (94,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (52,3 %), prairies (30,9 %), zones agricoles hétérogènes (9,8 %), eaux continentales[Note 7] (3,2 %), zones urbanisées (1,8 %), forêts (1,1 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (0,7 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (0,1 %)[24].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[25].

    Toponymie

    Le nom de la localité est attesté sous les formes Arbraio en 1049; Erbreacensis en 1104; Arbreia en 1197; Erbreia en 1210, Herbreia en 1590[26].

    Selon Albert Dauzat, il s'agit d'un type toponymique gallo-roman basée sur le mot arbor « arbre », suivi du suffixe collectif -ēta[27], qui sert notamment à désigner un ensemble d'arbre appartenant à la même espèce, d'où le suffixe français -aie (chênaie, peupleraie, etc.). Le sens global est donc celui de « lieu planté d'arbres ». Ce nom a dû désigner une plantation artificielle.

    Remarque : si la forme la plus ancienne est correcte, on peut penser à une formation initiale en -ētum qui a donné l'ancien suffixe masculin -ay de même sens (un chênay, etc.), féminisé par la suite. Dans ce cas, Erbrée est identique à Erbray (Loire-Atlantique, Arbreio 1160). Cependant, dans les deux exemples, le seul suffixe véritablement identifié dans les formes anciennes est le suffixe gaulois -acum qui pouvait être utilisé de la même manière, d'où la forme Erbreac[-ensis] en 1104 (et Erbray, Arbraiacum 1123). On peut donc se demander s'il ne s'agit pas de ce suffixe, plutôt que de -ētum.

    Histoire

    Moyen Âge

    L'église et le presbytère d'Erbrée furent fondés en 1104 par les seigneurs du lieu. En 1199, Jean, chevalier, seigneur d'Erbrée, donna au prieuré Sainte-Croix de Vitré (qui dépendait de l'abbaye de Marmoutier) le tiers de sa terre, située dans la lande Pierre[28].

    Le manoir de La Haie a été le berceau de la famille de la Hay, qui était originellement seigneurs d'Erbrée. Paul Hay, en 1633, réunit cette seigneurie à celle des Nétumières et obtint l'érection de celle-ci en baronnie[29].

    Un mémoire de Jean de Gennes du Mée indique que son frère Bodynais de Gennes du Mée est mort le , en son manoir de la Brosse, paroisse d'Erbrée[30].

    L'ancienne église paroissiale Saint-Martin, dédiée à saint Martin, datait en grande partie du XVe siècle, mais fut détruite au milieu du XIXe siècle.

    Époque moderne

    Le manoir des Bretonnières fut détruit pendant les guerres de la Ligue, mais il fut reconstruit en 1600 par la famille Morel, ainsi que sa chapelle, qui porte la date de 1598 sur sa pierre de fondation[31]. En 1618, Jean Bonet, recteur de la paroisse, obtint, à la suite d'un procès qu'il intenta au seigneur des Bretonnières, le droit de percevoir les offrandes qui se faisaient dans cette chapelle. Les autres maisons nobles de la paroisse étaient la Ramerie, les Landes, la Huperie, la Tournelière, les Mottes et le Chardronet[28]. Il faut y ajouter les Nétumières et Breilmanfany[32], cette dernière constituant une enclave de la paroisse d'Erbrée au sein de celle d'Argentré, qui fut annexée en 1790 par la commune d'Argentré.

    Aux XVIIe siècle et XVIIIe siècle, les dîmes d'Erbrée, étaient partagées entre le recteur et le prieur de Sainte-Croix de Vitré. Il existait alors à Erbrée une confrérie, la confrérie du Rosaire, fondée de 36 livres de rentes. Six chapelles existaient dans la paroisse : la chapelle Saint-Jérôme du Boisblin (annexée en 1686 par la paroisse de Bréal ; elle fut reconstruite en 1771), la chapelle Saint-André des Bretonnières, la chapelle Notre-Dame des Nétumières (qui datait du XVe siècle), la chapelle Sainte-Magdeleine de Mondevert (devenue par la suite l'église paroissiale de Mondevert), la chapelle de la Picotière et la chapelle de la Haute-Maison (ces deux dernières déjà abandonnées depuis longtemps)[29].

    Une épidémie de dysenterie fit des ravages en 1756 : « les paroisses les plus affligées sont celles de Balazé, Châtillon-en-Vendelais, Étrelles, Erbrée, Teillé [en fait Taillis), Saint-Christophe-des-Bois, Saint-Jean-sur-Vilaine et les environs de Saint-Martin de Vitré. Il y a, à ce qu'on m'a assuré, dans ces paroisses, quatre, cinq ou six enterrements par jour et, ce qu'il y a de plus touchant dans une pareille désolation, c'est que la plupart des gens de campagne s'abandonnent, et qu'ne quelques endroits on n'a pas pu faire la récolte de blé noir faute de monde » écrit le subdélégué Charil[33].

    Jean-Baptiste Ogée décrit ainsi Erbrée en 1778 :

    « Erbrée (...) ; à 9 lieues à l'est de Rennes, son évêché et son ressort et à une lieue et demie de Vitré, sa subdélégation. La cure est à l'Ordinaire [ce qui fut démenti par A. Marteville et P. Varin, continuateurs d'Ogée, qui précisent qu'elle dépendait de l'abbaye de Marmoutier]. On y compte, y compris ceux de Mondevert, sa trève, 1800 communiants[34]. (...) La rivière de Vilaine tire une partie de sa source de l'étang de Paintourteau, qui se trouve à un quart de lieue de ce bourg, et sur son territoire, qui est coupé de ruisseaux qui vont se jeter dans cette rivière, où sont plusieurs étangs avec des moulins. Ce pays est environné de coteaux et forme un pays plat, où l'on voit des terres fertiles, des pâturages abondants, beaucoup de fruits, du lin et peu de landes[28] »

    Révolution française

    Dans un rapport daté du , les autorités d'Ernée écrivent que des paysans d'Argentré, Le Pertre, Mondevert, Erbrée, La Chapelle-Erbrée, Bréal, Saint-M'Hervé, Montautour et Balazé avaient « porté leurs grain aux insurgés pendant leur séjour à Laval »[35].

    Erbrée fait partie des communes déclarées totalement insurgées en 1793-1794[36].

    Le XIXe siècle

    A. Marteville et P. Varin, continuateurs d'Ogée, décrivent ainsi Erbrée en 1843 :

    « Erbrée (sous l'invocation de saint Martin), commune formée par l'ancienne paroisse de ce nom, moins son ancienne trève, Mondevert, qui est devenue commune. (...) Principaux villages : la Goderie, Mont-de-Bœuf, la Noé-Besnier, la Jouavrie, l'Orière, la Boufardière, les Échampis, la Huberdière, la Haute et Basse-Ente, le Pâtis-Morin, le Bois-de-la-Lande, les Poiriers, le Mézard, Poncéard, la Bourgonnerie, le Brey-Marie, le Bois-Jary, la Harlière, la Vieuville, Boufort. Châtaux et maisons remarquables : les Nétumières, le Bois-Blin, les Bretonnières, le Bois-de-Beau, la Picotière. Superficie totale : 3552 hectares (...) dont terres labourables 2197 ha, prés et pâtures 575 ha, bois 282 ha, jardins et vergers 44 ha, canaux et étangs 71 ha (...). Moulins : 5 (de Rideux, de Paintourteau, de Libaret, de la Haie, de Geslin). (...) Le terrain de cette commune est généralement accidenté, et l'on doit citer les vues dont l'on jouit au Petit-Rocher, au Bois-Blin, etc. La commune est traversée de l'est à l'ouest par la route nationale n°12, de Paris à Brest. Elle est limitée à l'ouest en partie, puis traversée de l'est à l'ouest, par l'une des branches de la rivière de Vilaine [en fait la Valière], et enfin limitée vers le nord-ouest par l'autre branche de cette rivière [la Vilaine proprement dite]. Les écrevisses sont rares en Bretagne ; on en trouve dans la partie du cours de la Vilaine [La Valière en fait] qui est la plus proche de sa source. Il y a plusieurs fours à chaux ; le calcaire qu'ils emploient n'est pas extrait dans la commune, mais dans les communes limitrophes du département de la Mayenne ; il en est de même pour le charbon de terre. L'avoine est l'un des principaux produits du sol : elle est renommée et s'exporte à Laval. Géologie : schiste argileux. On parle le français [en fait le gallo][37] »

    Ces auteurs précisent aussi qu'il y avait à Erbrée quatre chapelles, qui n'étaient plus desservies en 1843.

    La Belle Époque

    Le Journal officiel du indique que Louis Félix Ollivier, député des Côtes-du-Nord, a déposé sur le bureau de l'Assemblée nationale une pétition hostile à la politique menée par le gouvernement d'Émile Combes signée entre autres par 249 habitants d'Erbrée[38].

    La Première Guerre mondiale

    Le monument aux morts d'Erbrée

    Le monument aux morts d'Erbrée porte les noms de 74 soldats morts pour la France pendant la Première Guerre mondiale ; parmi eux, deux (Alexis Fougères, Pierre Lemeslif) ont été décorés de la Médaille militaire et de la Croix de guerre et cinq (Léon Diard, Louis Dufeu, Amand Hervagault, Pierre Pannetier, Ferdinand Renoux) de la Croix de guerre. Cinq soldats (Pierre Bouthemy, Alexis Fougères, Pierre Gallon, Léon Guais, Jules Roulin) sont morts en Belgique dès 1914; deux sont morts dans les Balkans (Jean Desbois à Salonique (Grèce) et Joseph Guyon en Serbie, tous les deux en 1916 ; tous les autres sont décédés sur le sol français[39].

    L'Entre-deux-guerres

    En 1922, la "Société de distribution d'électricité de l'Ouest" mena une enquête publique sur la commune et quelques communes voisines envisageant la création d'un réseau électrique desservant la commune[40].

    La Seconde Guerre mondiale

    Le monument aux morts d'Erbrée porte les noms de huit personnes mortes pour la France pendant la Seconde Guerre mondiale[39].

    L'après Seconde Guerre mondiale

    Deux soldats originaires d'Erbrée (Michel Hervagault, Joseph Trotin) sont morts pour la France pendant la Guerre d'Algérie[39].

    Héraldique

    Blasonnement :
    De sable aux deux lions affrontés d’argent soutenant un écusson du même chargé de trois molettes d’éperon du champ.

    Politique et administration

    La mairie.
    Liste des maires
    Période Identité Étiquette Qualité
             
    1800 1811 Julien Coueffé    
    1812 1835 René Hervagault[41]   Propriétaire agriculteur
    1835 1846 Joseph Piette[42]   Meunier au moulin de Libault
    1846 1848 René Batteux[43]   Cultivateur
    1848 1860 René Hervagault   Déjà maire entre 1812 et 1835
    1860 1871 François Louaisil[44]   Propriétaire cultivateur
    1871 1892 Julien Hervagault[45]   Cultivateur. Fils de René Hervagault, maire entre
    1892 après 1900 Julien Hervagault[46]   Cultivateur. Fils de Julien Hervagault, maire précédent.
             
    mars 1977  ? Guy de Montcuit    
    juin 1995 mars 2008 René Blandeau[47]   Menuisier
    mars 2008 mars 2014 Jacques Lévêque   Comptable
    mars 2014 mai 2020 Pierre Billot[48] DVD Retraité
    mai 2020 En cours Michel Errard   Chargé d’affaires
    Les données manquantes sont à compléter.

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[49]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[50].

    En 2018, la commune comptait 1 706 habitants[Note 8], en augmentation de 2,03 % par rapport à 2013 (Ille-et-Vilaine : +4,83 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    2 0611 3871 4101 5901 6671 4551 4881 4981 562
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    1 5761 5901 5801 5441 6111 5541 5471 4651 450
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    1 4001 3941 3741 3061 3141 3021 2821 3851 297
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
    1 2171 1971 1471 3231 4081 4981 6511 6721 667
    2017 2018 - - - - - - -
    1 7021 706-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[51] puis Insee à partir de 2006[52].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Économie

    le mézard

    Dans la commune de Mondevert, se trouve au Passoir un GAEC de 2 agriculteurs produisant en mode d'agriculture biologique et au Mézard, commune d'Erbrée, la fromagerie qui lui est attachée où est transformé le lait de vache pour l'obtention de 3 types de fromages fermiers portant les marques commerciales Mondevert, Bleu d'Erbrée et Mézard. Ces fromages sont à base de lait cru[53],[54].

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    La commune compte un monument historique :

    • Le château des Nétumières, édifié au XVIe siècle à l’emplacement d’un château médiéval et restauré au XIXe. Le château et ses dépendances, ainsi qu’un pont probablement gallo-romain situé à proximité, sont inscrits par arrêté du 22 mars 1973[55]. Le château est une propriété privée, fermée aux visites.

    Autres lieux et monuments :

    • L'église paroissiale Saint-Martin, construite en 1857 par l'architecte vitréen Audrouin ; seule la tour, construite en 1810 par l'architecte Gelly pour compléter l'église précédente, lui est plus ancienne, car elle fut conservée. L'église est en forme de croix latine, de style néogothique et est ornée d'autels, chaires et stalles sculptés en bois par M. Hérault. La flèche qui devait surmonter la tour-clocher n'a jamais été construite[56].
    • Le château des Bretonnières (XVIIe et XIXe siècles)[57].
    • À noter aussi le bois de la Huperie, qui est traversé, depuis 2007, par le contournement du bourg voisin de Mondevert. La présence de batraciens avaient conduit le conseil général d'Ille-et-Vilaine à déplacer le tracé de la route[58].

    Réseaux

    Erbrée est traversée par la voie ferrée reliant Rennes à Paris.

    Un point de suivi de la qualité des eaux de la Vilaine est effectué sur Erbrée[59].

    Sports et loisirs

    Dans cette commune, plusieurs associations sont présentes.

    Pour le sport: U.S.E.M (foot), ASB (Basket), tennis de table, club de la 2e jeunesse, badminton, hand-ball[60]

    Voir aussi

    Articles connexes

    Bibliographie

    • Valérie Faucheux, Erbrée, commune blanche en pays vitréen, 1830-1914, Rennes, 1997, (Archives d'I&V - Mémoire 2 J 711).
    • Gauthier Stéphane, Marie-Paul (1753-1821) et Émilie Olympe (1761-1842). Le marquis et la marquise des Nétumières en famille et en société, DEA d'histoire, Rennes, 2001, (Archives d'I&V - Mémoire 2 J 808).
    • Christine Blain, Les paysans dans la juridiction des Nétumières à la veille de la Révolution (1705-1789). La vie quotidienne d'une communauté rurale sous l'Ancien Régime, Rennes, 1992, (Archives d'I&V - Mémoire 2 J 893).

    Notes et références

    Notes

    1. Population municipale 2018.
    2. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    3. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[9].
    4. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    5. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    6. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    7. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
    8. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. Louis Diard, La flore d'Ille-et-Vilaine, Atlas floristique de Bretagne, Rennes, Siloë, 2005, p. 64.
    2. « Réserve associative des Petits prés ».
    3. En 1952, c'est l'itinéraire par Dreux, Alençon et Fougères qui devint la RN 12
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