Scaevola taccada

Description

Le Scaevola taccada[1] est un arbuste buissonnant atteignant 2 m de haut.

Les feuilles persistantes sont charnues, sessiles, spatulées-obovées, grossièrement dentées à l'extrémité, de 6-10(18) cm de long sur 7-8 cm de large.

Les fleurs sont groupées en cymes bipares régulières, de couleur blanches ou jaune très pâle. La corolle comporte un long tube (0.5-1 cm), fendu dorsalement et densément pubescent à l'intérieur, terminé par 5 lobes de 4-5 mm disposés en demi cercle.

Le fruit est une drupe, conservant les lobes du calice, blanc nacré à maturité, légèrement côtelé sur le frais, fortement sur le sec. Le noyau de 6-8 mm contient 2 graines.

Écologie

C'est une espèce des milieux riches en sel (halophiles), très typique des plages tropicales.

À La Réunion, on le trouve dans la frange externe du fourré littoral, sur sable, roches ou coraux où il peut vivre en colonies importantes. Il remonte à l'intérieur des terres dans la végétation pionnière d'arbustes et de fougères sur les récentes coulées de lave.

Répartition

Cette plante peut être trouvée dans le bassin Indo-Pacifique. Elle est abondante sur les côtes rocheuses du sud et du sud-est de La Réunion.

On la trouve aussi en Nouvelle-Calédonie.

Synonymes

  • Lobelia taccada Gaertn.
  • Scaevola frutescens K.Krause
  • Scaevola koenigii Vahl
  • Scaevola sericea Vahl

La plante et l'homme

Noms locaux

Cette plante porte de nombreux noms vernaculaires, dont : veveda en fidjien, nanasu à Guam, nauaka-kahakai aux îles Hawaii, mao aux Kiribati, emet en nauruan, naupata en Polynésie française, manioc marron bord de mer en créole réunionnais, veloutier vert à l'île Maurice, to'ito'i en samoan, vouloutye en créole seychellois, ngahu en tongan et gasu aux Tuvalu.

Philatélie

  • Figurée sur un timbre de Polynésie française (émission le , 130 f.) faisant partie d'une série de trois (Les fleurs de sel) consacrée aux plantes halophiles de l'archipel. Ce timbre a la particularité de comporter une erreur, qui porte sur le nom de genre (Scaveola au lieu de Scaevola).

Références

  1. Antoine, Heslop-Harrison, Mangenot, Flore des Mascareignes, MSIRI, RBG Kew, ORSTOM Paris,
    N° 110

Liens externes

  • Portail de la botanique
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.