Edmond Proust

Edmond Proust, né le à Chenay (Deux-Sèvres) et mort le , est un instituteur, un chef de la Résistance et l'un des fondateurs de la MAIF.

Pour les personnes ayant le même patronyme, voir Proust (homonymie).
Libération de Saint-Maixent : Edmond Proust (Colonel Chaumette) et le major Whitty, devant la mairie de Saint-Maixent

Biographie

Edmond Proust est né dans une famille protestante du Mellois. Son enfance est marquée par la mort précoce de son père. Il apprend son métier à l’école normale de Parthenay. En 1914, il a vingt ans et se trouve mobilisé au 32e R.I. : caporal (en décembre 1914) puis sergent (janvier 1915) et aspirant (mai 1916), enfin sous-lieutenant en octobre 1918. Blessé en juin 1915, il se bat aussi bien en Argonne qu'en Champagne ou à Verdun ; il obtient la croix de guerre avec palme. Il n'est démobilisé qu’en septembre 1919.

Laïque et républicain mais aussi franc-maçon, il balance entre le radicalisme anticlérical du début de siècle, le socialisme du Front populaire, voire l’influence de la Révolution soviétique. Il fonde la MAIF en 1934 et participe activement à son développement.

La Résistance

Mobilisé dès le début de la « drôle de guerre » (2 septembre 1939) : il est capitaine au 32e RI et participe aux combats déclenchés par l’offensive allemande de mai-juin 1940 et est fait prisonnier à Pargues (Aube) le 17 juin 1940. Enfermé à l’Oflag XII B de Nuremberg, il sera libéré en août 1941.

En 1942, il contribue à la création d’un petit groupe de résistants autonome recruté dans le monde enseignant et mutualiste dans le Sud des Deux-Sèvres : le Mouvement initial est anonyme. Le groupe se rapproche, en mai 1943, avec l’OCM (Organisation civile et militaire) et Proust devient rapidement le chef de toute la zone Sud des Deux-Sèvres de l’OCM puis au plan départemental. Par la suite, Edmond Proust devient le chef de l’AS (Armée secrète) des Deux-Sèvres (puis au niveau de la région B), lors de l’unification des états-majors de l’OCM et de Libé-Nord. Il deviendra ensuite chef des FFI (Forces françaises de l’intérieur) sur le secteur et participera à la libération des Deux-Sèvres, de la poche de La Rochelle puis à la capitulation allemande[1]. Il opère dans la Résistance sous le pseudonyme de Gapit puis de Chaumette.

« Message pour le tourteau fromagé : Chaumette est notre seul ami, vous devez lui faire tous confiance » : c'est par ce message diffusé à la mi-août 1944 que le général Koenig, responsable des opérations militaires de la France Libre à Londres, le nommait chef de la résistance unie dans les Deux-Sèvres[2],[3]?

Edmond Proust meurt le 27 novembre 1956 d’un arrêt cardiaque.

Distinctions et hommages

Notes et références

Annexes

Bibliographie

  • Collectif, Edmond Proust. 20 octobre 1894 - 27 novembre 1956, Imprimerie de la Loire Républicaine, 1er janvier 1957
  • Michel Chaumet, MAIF, l'histoire d’un défi, éd. Le Cherche-Midi, 1998 (ISBN 978-2862745770)
  • Michel Chaumet, Jean-Marie Pouplain, Occupation, résistance et libération en Deux-Sèvres, Geste, 2000, p. 37 (ISBN 9782910919979)
  • Irène Nouailhac, Marie-Anne Pirez, Les Proust, Les dictionnaires patronymiques, Archives & culture, 1995 p. 39 (ISBN 9782909530802)
  • Michel Chaumet, Edmond Proust, MAIF, Résistance : ses combats pour la liberté, Geste éditions, 2016

Articles connexes

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