Edmond Adam

Edmond Adam, né au Bec-Hellouin (Eure) le , mort à Paris le , est haut fonctionnaire et homme politique français républicain du XIXe siècle.

Pour les personnes ayant le même patronyme, voir Adam (homonymie) et Edmond Adam (écrivain).

Conseiller d'État, il démissionne et s'oppose au Second Empire. Sous la Troisième République, d'abord préfet de police en 1870, il est ensuite député puis sénateur inamovible.

Biographie

Né dans une famille de cultivateurs, il fait ses études secondaires au Lycée de Rouen puis à l'École de droit de Paris. Il devient journaliste et exerce la fonction de rédacteur en chef dans un journal à Angers (le Précurseur d'Angers), avant de participer au National. Il fréquente alors des républicains, comme Alexandre Ledru-Rollin et Louis Blanc. Après la révolution de février 1848, il devient adjoint du maire de Paris, Armand Marrast, en mars 1848, puis membre du Conseil d'État, en avril 1849. Il démissionne de cette fonction après le coup d'État du 2 décembre 1851. Edmond Adam se retire alors de la vie politique et, sous la pression de Bixio, Pagnerre et Garnier-Pages, il entre au Comptoir d'escompte en 1853. Il en est le secrétaire général jusqu'en 1866.

Il rencontre Juliette Lambert, protégée de Madame d'Agoult, lors d'une audition de Wagner chez Madame de Charnacé et l'épouse en 1868. Vers 1866, il se réfugie à Golfe-Juan, où il fait construire une propriété. Edmond Adam ne renonce pas complètement à l'activité politique. Vers la fin du Second Empire, il aide financièrement Alphonse Peyrat à créer L'Avenir national. Le salon de Juliette Adam, à Paris, devient un « centre d'influence » républicain, fréquenté notamment par Léon Gambetta.

Après la proclamation de la République, il est nommé à la tête de la préfecture de police de Paris, le . Il doit faire face au soulèvement de Gustave Flourens, le , mais préfère démissionner le . Il se présente dans la Seine et dans le Var lors des élections législatives du . Élu dans la Seine, il siège à l'assemblée au groupe l'Union républicaine, qu'il préside un certain temps.

Edmond et Juliette Adam contribuent à la création du journal de Léon Gambetta, La République française. À l'Assemblée, Edmond Adam se rallie à Thiers, vote contre de Broglie et pour les lois constitutionnelles de 1875. En décembre de la même année, il est élu sénateur inamovible et siège à l'Union républicaine. Il compte parmi ses amis Thiers, Gambetta, Eugène Spuller, Challemel-Lacour et Eugène Pelletan. Le couple entretient des relations avec George Sand. Edmond Adam meurt d'un anthrax à la nuque, le , à Paris. Il est inhumé au cimetière du Père-Lachaise (54e division)[1], lors d'obsèques civiles auxquelles assistent Emmanuel Arago et Victor Hugo.

Mandats et responsabilités

  • Adjoint du maire de Paris (-)
  • Membre du Conseil d'État (-)
  • Préfet de police de Paris (octobre-)
  • Député de la Seine (-1875)
  • Sénateur inamovible (1875-1877)

Notes et références

  1. Paul Bauer, Deux siècles d'histoire au Père Lachaise, Mémoire et Documents, , 867 p. (ISBN 978-2-914611-48-0), p. 41-42

Voir aussi

Bibliographie

  • René Bargeton, Dictionnaire biographique des préfets (-). Inventaire analytique (F/1a, F/4, LH), Archives nationales, 1994, p. 29.
  • Jean-Marie Mayeur, Alain Corbin, Arlette Schweitz (dir.), Les immortels du Sénat, 1875-1918. Les cent seize inamovibles de la Troisième République, Publications de la Sorbonne, Paris, 1995, 512 p.
  • « Edmond Adam », dans Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, Edgar Bourloton, 1889-1891 [détail de l’édition]

Articles connexes

Liens externes

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