Douvaine

Douvaine est une commune française de la Haute-Savoie en région Auvergne-Rhône-Alpes, dans le Chablais. Elle fait partie de l'agglomération transfrontalière du Grand Genève.

Douvaine

La mairie (février 2009).

Blason
Administration
Pays France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Haute-Savoie
Arrondissement Thonon-les-Bains
Intercommunalité Thonon Agglomération
Maire
Mandat
Claire Chuinard (DVC)
2020-2026
Code postal 74140
Code commune 74105
Démographie
Gentilé Douvainois
Population
municipale
6 077 hab. (2018 )
Densité 576 hab./km2
Géographie
Coordonnées 46° 18′ 21″ nord, 6° 18′ 16″ est
Altitude Min. 421 m
Max. 520 m
Superficie 10,55 km2
Type Commune urbaine
Unité urbaine Douvaine
(ville isolée)
Aire d'attraction Genève - Annemasse (partie française)
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Sciez
Législatives Cinquième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
Douvaine
Géolocalisation sur la carte : Haute-Savoie
Douvaine
Géolocalisation sur la carte : France
Douvaine
Géolocalisation sur la carte : France
Douvaine
Liens
Site web douvaine.fr

    Géographie

    Situation

    Douvaine et les communes voisines.

    Située sur l'ancienne voie romaine, aujourd'hui RN 5, Douvaine fait partie du canton de Sciez, regroupant 25 communes dans le Bas Chablais et la Vallée Verte.

    Communes limitrophes

    Massongy
    Chens-sur-Léman N Ballaison
    O    Douvaine    E
    S
    Loisin

    Ce sont plus de 40 000 véhicules qui traversent Douvaine chaque jour.[réf. nécessaire]

    Voies de communication et transports

    Elle est le carrefour de routes stratégiques. La RN 5  appelée autrefois la voie impériale  menant de Genève à Thonon croise la RN 206 en direction d’Annemasse. Douvaine est située près de la frontière suisse, en partant de la place de la mairie, moins de km sont à parcourir sur la RN 5 en direction de Genève, pour passer de Haute-Savoie au canton de Genève.

    Urbanisme

    Typologie

    Douvaine est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3]. Elle appartient à l'unité urbaine de Douvaine, une unité urbaine monocommunale[4] de 5 948 habitants en 2017, constituant une ville isolée[5],[6].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Genève - Annemasse (partie française), dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 158 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[7],[8].

    Occupation des sols

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (50 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (56,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (36,6 %), zones urbanisées (22,2 %), forêts (22 %), zones agricoles hétérogènes (6,9 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (3,5 %), prairies (3,5 %), cultures permanentes (3 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (2,1 %), zones humides intérieures (0,2 %)[9].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    Toponymie

    Douvaine possède plusieurs interprétations :

    • Thiu – Venna : terre marécageuse ;
    • Dir – Venna : vivier ;
    • Dovain : fosse.

    La commune ou la paroisse sont mentionnées avec les noms suivants : Dovenum, Dovenoz, Dognevoz, Dovaine.

    En francoprovençal, le nom de la commune s'écrit Dovan-na (graphie de Conflans) ou Dovêno / Dovênno (ORB)[10].

    Histoire

    « Douvaine est occupé dès l'âge de bronze […]. À l'époque gallo romaine, c’est vraisemblablement un bourg d’une certaine importance. »

    Douvaine a su se développer au fil des années pour devenir une ville moderne (ville Internet en 2000) et dynamique.

    Politique et administration

    Situation administrative

    La commune de Douvaine, au lendemain de l'Annexion de la Savoie à la France de 1860, devient le chef-lieu d'un canton, le canton de Douvaine[11]. Elle appartient, depuis 2015, au canton de Sciez, qui compte selon le redécoupage cantonal de 2014 25 communes[12].

    La commune est membre, avec dix-sept autres, de la communauté de communes du Bas-Chablais.

    Douvaine relève de l'arrondissement de Thonon-les-Bains et de la cinquième circonscription de la Haute-Savoie, dont la députée est Marion Lenne (LREM) depuis les élections de 2017.

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    mars 1971 mars 1977 Jacques Miguet CDP puis DVD Médecin
    Conseiller général du canton de Douvaine (1972 → 1985)
    Conseiller régional de Rhône-Alpes (1973 → ?)
    Initiateur des collections d'art contemporain du Conservatoire d'Art et d'Histoire d'Annecy
    mars 1977 mars 1989 Jean Gurliat    
    mars 1989 mars 2008 Marcel Hauteville DVD[13]  
    mars 2008 juillet 2020 Jean-François Baud DVD Retraité de l'enseignement[14]
    juillet 2020 en cours Claire Chuinard DVC Kinésithérapeute retraitée [15]

    Population et société

    Démographie

    Ses habitants sont appelés les Douvainois[16].

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[17]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[18].

    En 2018, la commune comptait 6 077 habitants[Note 3], en augmentation de 14,62 % par rapport à 2013 (Haute-Savoie : +6,11 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1822 1838 1848 1858 1861 1866
    6968238399831 1401 1991 1471 2901 250
    1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901 1906 1911
    1 1021 1341 2571 2891 2941 2951 3801 3501 377
    1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968 1975
    1 2221 3161 3281 3131 2881 3051 2371 4402 202
    1982 1990 1999 2006 2011 2016 2018 - -
    2 7243 3543 8594 4945 0695 9226 077--
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[11] puis Insee à partir de 2006[19].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Radios et télévisions

    La commune est couverte par des antennes locales de radios dont France Bleu Pays de Savoie, ODS Radio, Radio Chablais… Enfin, la chaîne de télévision locale TV8 Mont-Blanc diffuse des émissions sur les pays de Savoie. Régulièrement, l'émission La Place du village expose la vie locale. France 3 et sa station régionale France 3 Alpes peuvent parfois relater les faits de vie de la commune.

    Presse et magazines

    La presse écrite locale est représentée par des titres comme Le Dauphiné libéré, L'Essor savoyard, Le Messager - édition Chablais, le Courrier savoyard.

    Internet

    La ville de Douvaine a été récompensée pour sa politique Internet par le label « Ville Internet @@@@ » en 2000, puis trois l'année suivante[Note 4].

    Culture et patrimoine

    Lieux et monuments

    Douvaine comporte plusieurs monuments à découvrir :

    • Le château de Troche(s), possession de la famille noble de ce nom, toutefois le château et le fief ont appartenu, avant 1354, aux comtes de Genève[21],[22].
    • Le manoir Chapuis, inscrit au titre des monuments historiques depuis 1995.
    • La maison forte de Chilly. Elle a dû appartenir à l'apanage d'une famille noble de Chilly. Ce manoir date du XVe siècle. Il abrite aujourd'hui le restaurant étoilé « Ô Flaveurs ». Ex-voto classé monument historique en 1912[23].
    • Le musée des Granges de Servette. Le musée des Granges de Servette (Douvaine-Chens-sur-Léman) expose une collection permanente de peintures et sculptures, s'enrichissant chaque année à la faveur d'une exposition temporaire (ouverture en juillet et août) [24]
    • Le clocher de l'église de Douvaine. Il s'agit d'un clocher fortifié du XIIe siècle[23].
    • L'ensemble urbain Haüsermann-Costy, construit de 1971 à 1978 par Haüsermann Pascal (architecte) ; Le Merdy Patrick (architecte) et Haüsermann-Costy Claude (architecte). Labellisé  Patrimoine XXe s.[25] le 10 mars 2003 L'ensemble de constructions publiques de forme rondes et bâties suivant la méthode du béton projeté sans coffrage est unique au monde[26]. Voulu en 1971 par le maire de l'époque, Jacques Miguet, le projet initial de « Ville évolutive » comprenait d'autres bâtiments publics, un restaurant et une piscine olympique, autour de ces bâtiments, le nouveau quartier conçu pour densifier la ville, devait accueillir de nombreuses habitations préfabriquées, en plastique, modulaires, évolutives, appelées Domobiles[27].
      • La Bulle, salle polyvalente construite entre 1973 et 1976, créée par l'architecte suisse Pascal Haüsermann et Patrick Le Merdy répondant au style de l'architecture prospective. Son nom, né de l'usage des Douvainois, lui vient de son dôme d'origine de couleur bleue, remplacé en 1983 par un toit en zinc.
      • l'école maternelle publique, construite entre 1976 et 1978, elle est l’œuvre intégrale de l'architecte Claude Costy.
      • le préau de l’école primaire publique, construit en 1976 par l'architecte Pascal Haüsermann, dernier vestige de ce qui devait être la place publique. Deux à l'origine, ils devaient servir d'arcades pour des commerces, s'inspirant de la vieille ville d'Annecy.
      • « nouveau centre urbain », la salle polyvalente ( la Bulle ), l'école maternelle (à l'exclusion des adjonctions récentes), les arcades de la place publique et le transformateur, inscription partielle en 2017.

    Espaces verts et fleurissement

    En 2014, la commune a obtenu le niveau « une fleur » au concours des villes et villages fleuris[28].

    Personnalités liées à la commune

    • Jules-Étienne Joseph (1834-1901), barnabite, aumônier militaire sous Mac-Mahon en 1870, puis curé de Saint-Joseph des Eaux-Vives (Genève), enfin fondateur et directeur de l'orphelinat de Douvaine (Haute-Savoie), chevalier de la Légion d'honneur. Né à Delle, il est mort à Douvaine.
    • Marc Tabazan, cuirassier à la "Charge de Reichshoffen" (6 août 1870).
    • Pierre-Louis Genoud (1860-1945), prélat catholique, évêque de Guadeloupe et Basse-Terre, né à Douvaine.
    • Jean Rosay (1902-1945), curé de la paroisse pendant la Seconde Guerre mondiale, passeur et résistant, Juste parmi les nations.

    Héraldique

    Les armes de Douvaine se blasonnent ainsi :

    D'or à une tête de loup de gueules, accompagnée en pointe d'un lac ondé d'argent, chaussé d'azur chargé à dextre d'une grappe de raisin du champ et à senestre d'une gerbe de blé du même.

    Voir aussi

    Bibliographie

    • Henri Baud et Jean-Yves Mariotte, Histoire des communes savoyardes : Le Chablais, Éditions Horvath, , 422 p. (ISBN 978-2-7171-0099-0), p. 283-285, « Canton de Douvaine », 286-293, « Douvaine ».
    • Laurent Neury, L'espoir au bout du pont: histoire et mémoire de la filière de Douvaine, Cabedita, 2019.
    • Trédicini de St-Séverin, Histoire de Douvaines, Paris, Res Universis, (1re éd. 1895), 214 p. (ISBN 2-87760-503-5)

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
    4. Le palmares des Villes Internet (1999 à aujourd'hui) sur le site officiel de l’association « Ville Internet » indique pour Douvaine[20] :
      • 2000 « @@@@ »
      • 2001 « @@@ »
      .
    • Cartes
    1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.

    Références

    1. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune urbaine - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Unité urbaine 2020 de Douvaine », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
    5. « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
    6. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur insee.fr, (consulté le ).
    7. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Genève - Annemasse (partie française) », sur insee.fr (consulté le ).
    8. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    9. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    10. Lexique Français - Francoprovençal du nom des communes de Savoie : Lé Kmoune in Savoué, Bruxelles, Parlement européen, , 43 p. (ISBN 978-2-7466-3902-7, lire en ligne), p. 17
      Préface de Louis Terreaux, membre de l'Académie de Savoie, publié au Parlement européen à l'initiative de la députée Malika Benarab-Attou.
      .
    11. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    12. « Décret no 2014-185 du 18 février 2014 portant délimitation des cantons dans le département de la Haute-Savoie », Légifrance, (consulté en ).
    13. Annuaire des mairies de Haute-Savoie (74)
    14. « Résultats municipales 2020 à Douvaine », sur lemonde.fr (consulté le ).
    15. « Résultats municipales 2020 à Douvaine », sur lemonde.fr (consulté le ).
    16. « Douvaine », sur le site de mutualisation des Archives départementales de la Savoie et de la Haute-Savoie - sabaudia.org (consulté le ), Ressources - Les communes.
    17. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    18. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    19. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    20. « Liste des Villes Internet » (consulté le ) (année à sélectionner)
    21. A. Rouget, A. Vachez, Monuments historiques de France publiés par départements : Haute-Savoie, Lyon, 1895, 61 planches, 24,5 × 31,5 cm, Archives départementales de la Savoie.
    22. Georges Chapier, Châteaux Savoyards : Faucigny, Chablais, Tarentaise, Maurienne, Savoie propre, Genevois, La Découvrance, coll. « L'amateur Averti », , 410 p. (ISBN 978-2-84265-326-2), p. 63.
    23. Patrimoine remarquable de la commune de Douvaine. Association de Développement Touristique du Pays du Léman.
    24. http://www.granges-de-servette.com
    25. « Liste des édifices labellisés Patrimoine du XXe siècle en Rhône-Alpes » (consulté le ).
    26. « Douvaine fait des bulles, l’épopée prospective de Claude et Pascal Häusermann en Bas-Chablais, Mémoire de Maïlis Favre Université de Genève », (consulté le ).
    27. « Domobiles d'Häusermann sur la base ressources du Frac Centre » (consulté le ).
    28. « Les villes et villages fleuris », sur le site officiel du « Concours des villes et villages fleuris » (consulté le ).
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