Dorlisheim

Dorlisheim [dɔʁlisaim] (Dorelse en alsacien) est une commune française située dans la circonscription administrative du Bas-Rhin et, depuis le , dans le territoire de la Collectivité européenne d'Alsace, en région Grand Est qui compte 2 647 habitants en 2017. Avec sa voisine Molsheim, Dorlisheim est le siège historique de la marque automobile Bugatti.

Dorlisheim

Puits dans la Grand'Rue.

Blason
Administration
Pays France
Région Grand Est
Collectivité territoriale Collectivité européenne d'Alsace
Circonscription départementale Bas-Rhin
Arrondissement Molsheim
Intercommunalité Communauté de communes de la Région de Molsheim-Mutzig
Maire
Mandat
Gilbert Roth
2020-2026
Code postal 67120
Code commune 67101
Démographie
Gentilé Dorlisheimois [1]
Population
municipale
2 633 hab. (2018 )
Densité 228 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 31′ 33″ nord, 7° 29′ 12″ est
Altitude Min. 172 m
Max. 373 m
Superficie 11,53 km2
Type Commune urbaine
Unité urbaine Molsheim
(banlieue)
Aire d'attraction Strasbourg (partie française)
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Molsheim
Législatives Sixième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Grand Est
Dorlisheim
Géolocalisation sur la carte : Bas-Rhin
Dorlisheim
Géolocalisation sur la carte : France
Dorlisheim
Géolocalisation sur la carte : France
Dorlisheim
Liens
Site web https://www.dorlisheim.fr/

    Cette commune se situe dans la région historique et culturelle d'Alsace.

    Géographie

    Dorlisheim est située à l'entrée de la vallée de la Bruche, à la croisée des axes reliant Sélestat à Saverne et Strasbourg à Saint-Dié. Commune de la route des vins d'Alsace, elle est traversée par la Véloroute du vignoble d'Alsace (EuroVelo 5).

    Communes limitrophes

    Cours d'eau

    Contrairement aux autres communes du début de la vallée de la Bruche (Molsheim, Mutzig, Gresswiller et Dinsheim-sur-Bruche), la Bruche ne passe pas dans Dorlisheim mais c'est juste un bras, le Schiffbach, qui délimite Dorlisheim de Molsheim. Mais autrefois, il y avait un ruisseau qui s'appelle « la Blieth » qui passait dans le village.

    Urbanisme

    Typologie

    Dorlisheim est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[2],[3],[4]. Elle appartient à l'unité urbaine de Molsheim, une agglomération intra-départementale regroupant 10 communes[5] et 26 925 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[6],[7].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Strasbourg (partie française) dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 268 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[8],[9].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (75,5 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (79 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (44,3 %), cultures permanentes (21,3 %), forêts (11,3 %), zones urbanisées (9,8 %), prairies (6,2 %), zones agricoles hétérogènes (3,7 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (3,3 %)[10].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[11].

    Histoire

    Toponymie

    Une des origines possible du nom de Dorlisheim provient du lac qui se trouvait sur la route en allant à Mutzig. Il s'appelait « Dorros ». Dorlisheim serait donc « le lieu près du lac ». L'analyse étymologique fait également ressortir l'origine de Thorohoze, le nom de Thor, dieu germanique de la guerre et Holz le bois. Ceci pourrait conduire à lire « lieu près de la forêt de Thor ».

    • Dorlosheim, 736
    • Torolvesheim, 1120
    • Dorrotzheim, 1779

    Moyen Âge

    En l'an 735, le village se nomme « Dorolshaim » et se trouve sous la dépendance de l'abbaye de Murbach. Il y restera jusqu'en 1054. Dorlisheim passe ensuite la même année à l'abbaye de Hohenbourg sur recommandation du pape Léon IX. Possédé par l'évêque de Metz en 1268, il fit partie plus tard des domaines de l'évêché de Strasbourg, qui le perdit par suite des guerres. Il devint ensuite la propriété de plusieurs familles qui vendirent leurs biens à la ville de Strasbourg entre 1495 et 1727. En 1262, pendant la guerre de la ville de Strasbourg avec son évêque Walther de Gérolseck, Dorlisheim eut beaucoup à souffrir. En 1424, une nouvelle guerre avec l'évêque fut pour ce bourg une occasion de nouveaux malheurs.

    Les Hospitaliers

    Le château Saint-Jean a été construit en 1857 à l'emplacement d'une ancienne Commanderie d'Hospitaliers de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem dont il subsiste encore un portail.

    Depuis la fin du Moyen Âge

    Pendant la guerre qui survint après la mort de l'évêque Manderscheit, en 1592, Dorlisheim fut pris et incendié par les troupes du cardinal de Lorraine qui venait d'être nommé évêque par les catholiques.

    En 1632, les portes sont rasées par les troupes du général autrichien Montecuccoli. La protection de la ville de Strasbourg vint mettre un terme à ces malheurs. Durant la guerre de Trente Ans, les habitants de Dorlisheim, plus heureux que leurs voisins, purent jouir de la paix au milieu des déchirements de cette époque calamiteuse. Après 1648, une épidémie de peste ravage Dorlisheim. Seuls 30 habitants y survivent. Au moment de la Réforme, Dorlisheim passe au protestantisme dès 1523. Et en 1544, elle possède une école dirigée par un pasteur. Durant les guerres de religion, un pasteur fut pendu à l'endroit appelé « Gallie Platz », ce qui veut dire « place de la potence ».

    Vers le milieu du XIXe siècle, Dorlisheim possède un moulin, une brasserie, trois tuileries, une teinturerie, une huilerie (Ölmüller) (Frederick Heckman) et une vinaigrerie. Les habitants se livrent particulièrement à l'industrie agricole, la culture et la vigne qui est à cette époque assez florissante.

    Héraldique

    Les armes de Dorlisheim se blasonnent ainsi :
    « De gueules au fer à cheval d'argent »[12].

    Le blason porte un fer à cheval représenté sur un linteau de porte du XVIe siècle.

    Politique et administration

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Frédéric Jean Lindenlaub    
    Arthur Silberzahn    
    Bernard Higel   Directeur de l'ADIRA[13]
    En cours
    (au 31 mai 2020)
    Gilbert Roth[14],[15]
    Réélu pour le mandat 2020-2026
    DVD Cadre supérieur
    Président de la Communauté de communes de la Région de Molsheim-Mutzig (2017 → )
    Les données manquantes sont à compléter.

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[16]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[17].

    En 2018, la commune comptait 2 633 habitants[Note 3], en augmentation de 4,44 % par rapport à 2013 (Bas-Rhin : +2,17 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    1 5941 4731 4651 7411 8112 1431 8791 9041 907
    1856 1861 1866 1871 1875 1880 1885 1890 1895
    2 0061 9161 9331 8891 8491 8891 8361 7931 710
    1900 1905 1910 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    1 7061 6871 7561 6531 7441 7301 7391 8181 781
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
    1 9022 0082 0782 1492 1282 1672 3782 4082 507
    2017 2018 - - - - - - -
    2 6472 633-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[18] puis Insee à partir de 2006[19].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Économie

    Bugatti Veyron.

    L'Atelier des Veyron, des Chiron, la Vison GT, la Divo et la Voiture Noir atelier d'assemblage des automobiles Bugatti du groupe Volkswagen, est situé sur le territoire de la commune, à proximité du Château Saint-Jean, siège de la société.

    Personnalités liées à la commune

    La commune est fortement marquée par la marque automobile Bugatti. Une partie de la famille repose dans le cimetière de Dorlisheim :

    Lieux et monuments

    Le château Saint-Jean

    Le château Saint-Jean est le siège de l'entreprise Bugatti.

    Caveau de la famille Bugatti

    C'est en 1909 aux confins de Dorlisheim que la famille Bugatti s'installe, dans la villa de 'la Hardtmühle', attenante à l'usine Bugatti. La famille est restée très proche du village où reposent les principaux membres de la famille. Carlo Bugatti et sa femme Teresa, ainsi que leurs enfants Deanice, Jean.

    L'église protestante

    L'église, de style roman, date du XIIe siècle et est consacrée à saint Laurent. Elle fut fondée par les comtes d'Eguisheim et faisait partie à l'origine de la dotation de l'abbaye d'Altorf. Au XVIe siècle, la réforme s'introduit dans Dorlisheim et l'église devient protestante en 1523. Elle devient simultaneum, de son instauration par Louis XIV en 1685 jusqu'en 1889. Ses dimensions modestes n'empêchent pas que l'édifice soit construit en plusieurs étapes lui donnant sa structure particulièrement complexe. Il est constitué d'une triple nef et d'un chœur composé de deux chapelles carrées. L'église possède aussi un clocher-porche d'origine gothique qui a été ajouté au XIVe siècle masquant ainsi le portail occidental d'origine[20].

    Quelques maisons remarquables

    Voir aussi

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. https://www.habitants.fr/bas-rhin-67
    2. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    3. « Commune urbaine - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    4. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    5. « Unité urbaine 2020 de Molsheim », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
    6. « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
    7. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    8. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Strasbourg (partie française) », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques (consulté le ).
    9. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    10. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    11. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    12. Jean-Paul de Gassowski, « Blasonnement des communes du Bas-Rhin », sur http://www.labanquedublason2.com (consulté le ).
    13. Acronyme pour Agence de développement économique du Bas-Rhin.
    14. [PDF] Liste des maires au 1 avril 2008 sur le site de la préfecture du Bas-Rhin.
    15. « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
    16. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    17. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    18. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    19. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    20. Églises remarquables sur le chemin de Saint Jacques en Alsace

    Liens externes

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