Donna Strickland

Donna Theo Strickland, née le à Guelph au Canada, est une physicienne canadienne pionnière dans le domaine des lasers. Elle est professeure adjointe au département de physique et d'astronomie de l'Université de Waterloo depuis 1997 et a été promue professeure en 2018[1].

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En 2018, elle est lauréate du prix Nobel de physique avec le Français Gérard Mourou et l'Américain Arthur Ashkin.

Biographie

Donna Strickland est titulaire d'un master en génie physique de l'Université McMaster en 1981 et d'un doctorat avec une spécialisation en optique de l'université de Rochester en 1989. Sa thèse de doctorat porte sur le « Développement d'un laser ultra-lumineux et d'une application à l'ionisation multiphotonique ». Son directeur de thèse est le physicien français Gérard Mourou[1].

De 1988 à 1991, Donna Strickland est assistante de recherche au Conseil national de recherches Canada. Elle rejoint ensuite le département laser du laboratoire national de Lawrence Livermore de 1991 à 1992 puis devient technicienne au Centre de technologie avancée pour la photonique et les matériaux optoélectroniques de l'université de Princeton[2]. En 1997, elle est nommée professeure associée à l'Université de Waterloo au département de physique et d'astronomie. Elle y dirige un groupe de recherche sur les lasers ultra-rapides[3].

En 2018, elle reçoit le prix Nobel de physique avec Gérard Mourou pour ses travaux sur la technique d'amplification par dérive de fréquence commencés dans le cadre de son doctorat, tous deux partageant la récompense avec Arthur Ashkin[4]. Cette technique amplifie des impulsions laser femtoseconde vers une puissance crête très élevée équivalente au pétawatt. Son principe consiste à diffuser temporairement une impulsion ultra-courte au moyen d'un réseau optique afin de réduire son intensité réelle avant de l'amplifier. L'impulsion est ensuite recompressée pour atteindre des intensités qu'une amplification conventionnelle ne permettrait pas d'atteindre. Les applications se trouvent dans différentes branches de la physique notamment la physique nucléaire et la physique des particules. Adaptée au domaine médical, cette technique contribue à de nouvelles avancées dans la chirurgie réfractive de l'œil et le traitement de la cataracte.

C'est ainsi la troisième femme récompensée par ce prix après Marie Curie en 1903 et Maria Goeppert-Mayer en 1963.

Le , elle est nommée membre de l'Académie pontificale des sciences par le pape François[5].

Distinctions

Notes et références

  1. (en) « Donna Strickland - Physics and Astronomy », sur uwaterloo.ca, (consulté le ).
  2. (en) Beth Gallagher, « Nobel Prize-winning physics professor follows her gut | Waterloo Stories », Waterloo Stories, (lire en ligne, consulté le )
  3. (en) « People profiles | Ultrafast Laser Group », Ultrafast Laser Group, (lire en ligne, consulté le ).
  4. (en) « Press release - The Nobel Prize in Physics 2018 » [PDF], sur nobelprize.org, (consulté le ).
  5. (en) « Appointment of ordinary member of the Pontifical Academy of Sciences », sur press.vatican.va, (consulté le ).
  6. (en) « Past Fellows », sur sloan.org, Alfred P. Sloan Foundation (consulté le ).
  7. (en) The Optical Society, « Donna T. Strickland », sur osa.org (consulté le ).
  8. (en) « Donna Strickland », sur Education Program for Photonics Professionals, University of Waterloo, (consulté le ).
  9. « Cottrell Scholars », sur rescorp.org, Research Corporation For Science Advancement (consulté le ).
  10. David Larousserie, « Nobel de physique : trois chercheurs, dont un Français, récompensés pour leurs travaux sur les lasers », sur lemonde.fr, (consulté le ).
  11. (en-GB) « BBC 100 Women 2018: Who is on the list? », BBC News, (lire en ligne, consulté le )
  12. « La gouverneure générale annonce 120 nouvelles nominations au sein de l’Ordre du Canada », sur Gouverneur général du Canada (consulté le )

Liens externes

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