Domvast

Domvast est une commune française située dans le département de la Somme en région Hauts-de-France.

Domvast

La mairie.

Blason
Administration
Pays France
Région Hauts-de-France
Département Somme
Arrondissement Abbeville
Intercommunalité Communauté de communes Ponthieu-Marquenterre
Maire
Mandat
Michel Gayet
2020-2026
Code postal 80150
Code commune 80250
Démographie
Gentilé Domvastiens
Population
municipale
350 hab. (2018 )
Densité 27 hab./km2
Géographie
Coordonnées 50° 11′ 59″ nord, 1° 55′ 20″ est
Altitude Min. 39 m
Max. 83 m
Superficie 12,85 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Abbeville
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton d'Abbeville-1
Législatives Troisième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
Domvast
Géolocalisation sur la carte : Somme
Domvast
Géolocalisation sur la carte : France
Domvast
Géolocalisation sur la carte : France
Domvast

    Depuis le , la commune fait partie du parc naturel régional Baie de Somme - Picardie maritime.

    Géographie

    Le village est à peu près à égale distance de Saint-Riquier et Crécy-en-Ponthieu, 7 km. Par la route, Abbeville est éloignée de 12 km. La mer se trouve à 30 km.

    Géologie, hydrographie, relief

    Le sol est léger, caillouteux, généralement calcaire. Il se dessèche vite et demande une pluie fréquente. Sous la terre végétale, on trouve une marne calcaire. Vers Marcheville, ce qu'on prenait pour du sable est du phosphate de chaux : une bénédiction pour les propriétaires concernés[1].

    Aucun cours d'eau ne coule sur le territoire dont les habitations sont groupées au fond et sur les pentes d'un vallon.

    Les puits vont chercher l'eau dans une nappe qui se trouve entre 15 m et 30 m de profondeur[1].

    Près du bois du Bût, se trouve une éminence qui permet de voir à 14 km le clocher d'Ailly-le-Haut-Clocher[1].

    Communes voisines

    Transports en commun routiers

    La localité est desservie par les autocars du réseau Trans'80 (axe Boufflers - Abbeville), chaque jour de la semaine, sauf le dimanche et les jours fériés[2].

    Urbanisme

    Typologie

    Domvast est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[3],[4],[5].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Abbeville, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 73 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[6],[7].

    Occupation des sols

    Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (65,5 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (65,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (56,6 %), forêts (26,9 %), prairies (8,9 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (4,7 %), zones urbanisées (3 %)[8].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[9].

    Toponymie

    Dominus Vitus en latin. Le nom du village viendrait de Vast, le seigneur du lieu ou de saint Vast. L'église renferme d'ailleurs une statue de saint Vast[1].

    Histoire

    Dans la carrière de phosphate, ouverte en 1897, on découvre une grande quantité de dents de poissons[1].

    La famille d'Abbeville possède la seigneurie de 1300 à 1486[10].

    Philippe le Bon, duc de Bourgogne et Henri V, roi d'Angleterre, séjournent à Domvast en 1421, lorsqu'ils viennent chasser en forêt de Crécy[1].

    La famille de Melun conservera ensuite la seigneurie jusqu'au XVIIIe siècle[10].

    Au Moyen Âge, le château féodal est situé à l'emplacement du château actuel[1].

    La commune a compté un ancien prieuré avec une chapelle. Cet établissement religieux possédait un bois : le bois des Prieurs[1].

    Domvast est brûlée en 1635 par les Espagnols[1].

    Des restes de souterrains qui ont servi de refuge pendant les périodes troubles, les muches, sont encore visibles[1].

    Le domaine communal a appartenu au comte de Melun qui portait d'azur à neuf besants d'or[1],[10].

    En 1793, l'église cesse d'être affectée au service religieux. On n'y laisse que la chaire, destinée à la lecture des lois[1]. L'église servira de magasin de salpêtre[1]. En 1838, le conseil municipal délibère pour la construction de l'école, la mairie et le logement de l'instituteur[1].

    En 1871, plusieurs jeunes prennent part à la défense de Paris ou Péronne. Domvast connaît l'occupation prussienne et les réquisitions[1].

    En 1951, à la suite de la demande de ses habitants, le hameau d'Hellencourt est rattaché à la commune de Domvast[11]. Auparavant, il était administré par la commune d'Agenvillers.

    Politique et administration

    Liste des maires successifs[11]
    Période Identité Étiquette Qualité
    1947 1959 Octave Jouy    
    1959 1977 Adolphe Delavier    
    1977 2008 Émile Monflier    
    mars 2008[12] 2020 Gérard Sagot[13]    
    2020[14] En cours
    (au 8 octobre 2020)
    Michel Gayet    

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[15]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[16].

    En 2018, la commune comptait 350 habitants[Note 3], en augmentation de 1,16 % par rapport à 2013 (Somme : −0,18 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    521579646558574569550530489
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    462444426408409382369359331
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    381362292296278268242261260
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2009 2014
    240255220213205212276336347
    2018 - - - - - - - -
    350--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[17] puis Insee à partir de 2006[18].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    En 1899, deux habitations isolées sont recensées : la ferme de Wicquigny (6 habitants) et l'auberge des 4 Routes, à l'intersection de la route nationale 28 et du chemin no 10 (4 habitants)[1].

    Enseignement

    En matière d'enseignement primaire, les enfants du village sont accueillis au sein du regroupement pédagogique intercommunal de la vallée de l'Épine qui compte trois écoles : à Agenvillers, Canchy et Millencourt-en-Ponthieu, accueillant 123 élèves pour l'année scolaire 2018-2019. Les écoliers sont originaires d'Agenvillers, Canchy, Gapennes, Millencourt-en-Ponthieu, Domvast et Neuilly-l'Hôpital[19].

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    Église Sainte-Marie-Madeleine. Construite en brique pour la nef, en craie pour le chœur, elle possède des ouvertures de style roman et un clocher à élévation carrée.

    Près de la ferme de Wicquigny, les Allemands construisent des rampes de lancement de V1 au cours de la Seconde Guerre mondiale[11].

    Un pigeonnier rond, construit en 1850 au milieu d'un ancien corps de ferme baptisé « Le bien venant », est aussi à usage de puits[20].

    À côté des communs de l'ancien château, brûlé en 1907, le pigeonnier à colombages, coiffé d'une toiture en coupole, est fait de bois, brique et silex[21].

    Au lieu-dit le Monsuret, sur le chemin d'Airaines à Douriez, un souterrain a été creusé à 10 mètres de profondeur. Il possède une galerie de cent mètres environ, permettant d'accéder à 14 chambres[22].

    Dans le bois du Rondel, à proximité de Canchy, un arbre à chapelle supporte une statue de la Vierge Notre-Dame du Rondel[23],[24].

    La salle communale, appelée « salle du Picard », a été construite dans le parc Émile-Monflier.

    Héraldique

    Blason
    Coupé d'argent et d'azur au cerf passant, brochant de l'un en l'autre, accompagné en chef de deux écussons de gueules et en pointe d'un besant d'or[10].
    Détails
    Les deux écussons de gueules rappellent la famille D'Abbeville (D'argent à 3 écussons de gueules) dont sont issus les seigneurs de Domvast de 1300 à 1486. Le besant d'or est emprunté aux armes de la famille De Melun (D'azur à neuf besants d'or et au chef du même) qui hérita de la seigneurie par alliance et la conserva jusqu'au XVIIIe siècle et enfin le cerf rappelle les grandes chasses qui firent jadis la réputation de Domvast.
    Création de Jacques Dulphy avec l'aide de Daniel Juric adoptée par la municipalité le 26 mars 2019.

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. Notice historique et géographique rédigée par l'instituteur, M. Hautbout, , Archives départementales, Amiens
    2. « Trans80, Abbeville », sur trans80.hautsdefrance.fr.
    3. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    5. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    6. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Abbeville », sur insee.fr (consulté le ).
    7. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    8. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    9. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    10. « Domvast sur armorialdefrance.fr ».
    11. L'écho du canton, Communauté de communes du canton de Nouvion, édit. Norsud S.A., Saleux, 4e trim. 2000.
    12. « Liste des maires de la Somme », sur http://www.somme.pref.gouv.fr, (consulté le ).
    13. « Liste des maires de la Somme » [PDF], Liste des élus du département de la Somme, Préfecture de la Somme, (consulté le ).
    14. « Liste des élus de la Somme » [ods], Listes des élus, Préfecture de la Somme, (consulté le ).
    15. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    16. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    17. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    18. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    19. Magali Mustioli-Hercé, « Grogne autour de la réorganisation des écoles », Courrier picard, édition Picardie maritime, , p. 8 (lire en ligne).
    20. André Guerville, Pigeonniers et girouettes en pays de Somme, F. Paillart, éditeur, Abbeville, 2007, 311 p., p. 109.
    21. André Guerville, Pigeonniers et girouettes en pays de Somme, F. Paillart, éditeur, Abbeville, 2007, 311 p., p. 110.
    22. Gérard Bacquet, Le Ponthieu, 1992.
    23. André Guerville, Chapelles et oratoires en Pays de Somme, Abbeville, Frédéric Paillart, coll. « Richesses en Somme », 4e trimestre 2003, 302 p., p. 60 (ASIN B000WR15W8).
    24. Maurice Crampon, Le culte de l'arbre et de la forêt
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