Canchy (Somme)

Canchy est une commune française située dans le département de la Somme en région Hauts-de-France.

Pour les articles homonymes, voir Canchy.

Canchy

La chapelle Notre-Dame-de-Foy.
Administration
Pays France
Région Hauts-de-France
Département Somme
Arrondissement Abbeville
Intercommunalité Communauté de communes Ponthieu-Marquenterre
Maire
Mandat
Jean Grosbeau
2020-2026
Code postal 80150
Code commune 80167
Démographie
Gentilé Canchéens
Population
municipale
326 hab. (2018 )
Densité 50 hab./km2
Géographie
Coordonnées 50° 11′ 14″ nord, 1° 52′ 42″ est
Altitude Min. 32 m
Max. 79 m
Superficie 6,47 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Abbeville
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton d'Abbeville-1
Législatives Troisième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
Canchy
Géolocalisation sur la carte : Somme
Canchy
Géolocalisation sur la carte : France
Canchy
Géolocalisation sur la carte : France
Canchy

    Depuis le , la commune fait partie du parc naturel régional Baie de Somme - Picardie maritime.

    Géographie

    La commune est traversée par la route à grande circulation de Rouen à Saint-Omer (Pas-de-Calais).

    Géologie, relief

    Le sol de Canchy est partie crayeux, partie sableux. L'argile est moins présente. La marne est présente sous une faible couche de terre végétale. Dans la plaine du moulin Jean Bon, la couche de terre argileuse est plus épaisse et recouvre un très beau sable. Une carrière produit de la pierre tendre, de qualité médiocre[1].

    Hydrographie

    Une petite rivière, la Sautine, coulait au XVIIIe siècle, au fond de la vallée actuelle. Elle sourçait à Brailly et allait se jeter dans le Scardon, au nord d'Abbeville[1].

    Au Moyen Âge, la Drucat, affluent du Scardon, sourdait à Canchy, en bordure de la forêt de Crécy. Au XIXe siècle, des témoignages signalent que l'abaissement des eaux était déjà considérable[2].

    Situation

    Transports en commun routiers

    La commune est desservie par la ligne de bus n°15 du réseau Trans'80, Bouflers-Abbeville[3].

    Urbanisme

    Typologie

    Canchy est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[4],[5],[6].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Abbeville, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 73 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[7],[8].

    Occupation des sols

    Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (85,6 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (85,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (70,1 %), prairies (15,5 %), forêts (9,2 %), zones urbanisées (5,2 %)[9].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[10].

    Toponymie

    Le nom de la commune viendrait de Canyx ichi, à l'époque de la conquête de la Gaule par Jules César[1].

    La charte de l'abbaye de Saint-Acheul nous apporte Cancy en 1147. En 1152, nous avons Eustachio comite de Cancio dans une charte[11].

    Histoire

    Des armes en silex, des monnaies et des armes romaines ont été découvertes lors de fouilles.

    Un chemin dit « chemin de l'Armée » témoigne, dit-on, du passage des troupes de Philippe VI de Valois sur la route de la bataille de Crécy, en 1346[11].

    Dès 1550, la commune a son école[1].

    En 1554, des troupes espagnoles brûlent le village au temps de Charles Quint[11]. Elles détruisent le hameau du Mesnil qui a complètement disparu depuis. Le seigneur Nicolas du Hamel s'illustre dans la lutte contre les ravageurs[1].

    Peu avant la Révolution, la famille du Hamel possède encore le village[11]. Pierre du Maisniel, vicomte d'Applaincourt, seigneur de La Triquerie, leur achète la propriété en 1780 et devient seigneur de Canchy[12].

    La commune a eu plusieurs moulins à vent. L'un d'entre eux a servi de télégraphe avec le clocher d'Ailly[1].

    Le pays est dévasté par les Cosaques entre 1814 et 1815[11].

    Pendant la guerre 1870-1871, cinq jeunes du village trouvent la mort sur les quinze qui ont combattu[1].

    Politique et administration

    Liste des maires successifs[11].
    Période Identité Étiquette Qualité
    1925 1944 Raoul Porion    
    1944 1953 Maurice Flaquet    
    1953 1995 Ernest Lécuyer   Notaire
    1995 avril 2014 Anne-Marie Sagot UMP  
    avril 2014[13] En cours
    (au 18 juillet 2020)
    Jean Grosbeau   Réélu pour le mandat 2020 - 2026[14]

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[15]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[16].

    En 2018, la commune comptait 326 habitants[Note 3], en augmentation de 2,84 % par rapport à 2013 (Somme : −0,18 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    403366486455520514502512506
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    501490496474486455448407379
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    412415400354337317307321377
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2010 2015
    384380346327313307290316323
    2018 - - - - - - - -
    326--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[17] puis Insee à partir de 2006[18].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Enseignement

    Les communes de Canchy, Neuilly-l'Hôpital et Agenvillers sont associées au sein du syndicat à vocation scolaire de la Vallée de l'Épine (SIVOS), pour la gestion de l'enseignement primaire : élémentaire et maternel[19]. L'école est située en zone B, dans l'académie d'Amiens. Au , la compétence scolaire est assurée par la communauté de communes, le regroupement compte alors cinq classes[20].

    Pour l'année scolaire 2018-2019, le regroupement pédagogique intercommunal de la vallée de l'Épine compte trois écoles situées à Agenvillers, Canchy et Millencourt-en-Ponthieu, accueillant 123 élèves. Les écoliers sont originaires d'Agenvillers, Canchy, Gapennes, Millencourt-en-Ponthieu, Domvast et Neuilly-l'Hôpital[21].

    En juin 2019, l'école d'Agenvillers ferme. Les élèves sont orientés vers l'école intercommunale de Gueschart[22].

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    La commune de Canchy comporte une église vouée à saint Pierre. Cet édifice est classé au titre des monuments Historiques. Il est répertorié dans la base Mérimée, base de données sur le patrimoine architectural français du ministère de la Culture, sous la référence PA00116159.

    S'y trouvent également une chapelle dédiée à Notre-Dame de Foy et 10 calvaires. L'origine de la chapelle daterait de Charlemagne. Détruite à plusieurs reprises, son renouveau serait dû au dépôt, par un révérend père jésuite, un peu avant 1629, d'une statue dans une niche faite au creux d'un arbre du bois du Rondel. Le placement de cette statue dans la chapelle reconstruite par le seigneur du village a ensuite donné lieu à un pèlerinage. Un ermite en a assuré le gardiennage jusqu'en 1793. C'est encore un lieu de sépulture pour les propriétaires du château[23],[24].

    Les ruines du moulin Jean Bon témoignent d'une activité meunière ancienne.

    Un oratoire en brique subsiste entre Agenvillers et Canchy[11].

    Cinq pigeonniers sont répertoriés en 2000 sur la commune[11]. L'un d'entre eux, sur pilotis, réalisé vers 1880 par le charron du village, se situe au milieu d'une cour de ferme[25].

    Personnalités liées à la commune

    Annexes

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. Notice historique et géographique réalisée par M. Dumont, instituteur, 1899, Archives départementales, Amiens
    2. Philippe Lefebvre d'Hellencourt, L'eau à Saint-Riquier, Société d'émulation d'Abbeville, bulletin 2015, tome XXXIII, fascicule 5, p. 645, ISSN 0081-0819.
    3. « La ligne Bouflers-Abbeville sur le site Trans'80, Hauts-de-France ».
    4. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    5. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    6. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    7. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Abbeville », sur insee.fr (consulté le ).
    8. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    9. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    10. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    11. L'écho du canton, communauté de communes du canton de Nouvion, 4e trim. 2000, édit. Norsud S.A. Saleux - 80480, 20 p., p. 3.
    12. Jacques Dulphy, Les loups dans la Somme, janvier 1988, imp. Colombel, Amiens, p. 320.
    13. Le Courrier picard, édition d'Abbeville, 10 avril 2014, p. 12.
    14. Johann Rausch, « Focus sur le nouveau conseil », Journal d'Abbeville, (lire en ligne).
    15. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    16. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    17. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    18. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    19. Le Courrier picard, édition Picardie maritime, , p. 9.
    20. Courrier picard, édition Picardie maritime, 22 juin 2017, p. 4.
    21. Magali Mustioli-Hercé, « Grogne autour de la réorganisation des écoles », Courrier picard, édition Picardie maritime, , p. 8 (lire en ligne).
    22. « La petite école rurale tire sa révérence », Courrier picard, , p. 8.
    23. Rémi Dimpre, Histoire de Saint-Blimont et des villages alentour, p. 100, Woignarue, La Vague verte, coll. « Jusant », , 115 p. (ISBN 2-913924-29-8, présentation en ligne).
    24. Marie-Reine Doligez/Belpaume,, dossier,, « Notre-Dame de Foy », Lucioles, no 48, , p. 7 (ISSN 1953-342X).
    25. André Guerville, Pigeonniers et girouettes en pays de Somme, F. Paillart, éditeur, Abbeville, 2007, 311 p., p. 123.
    26. Jacques Dulphy, Les loups dans la Somme, 1998, imp. Colombel, Amiens
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