David Nataf

David Nataf, né le à Paris , est un entrepreneur français spécialiste de la cryptographie [1].

Pour les articles homonymes, voir Nataf.

David Nataf
Naissance
(Paris) (France)
Domicile Porto (Porto, Portugal)
Nationalité  Français
Domaines Cryptographie, Blockchain, Cryptomonnaie, Gemmologie
Diplôme Faculté de droit de Sceaux, GIA GG
Renommé pour Plainte contre Echelon, Création du recommandé digital, Création de la première cryptomonnaie panafricaine, l’AFRO

Il est diplômé de la faculté de droit de Sceaux, avec une spécialisation en droit pénal informatique [2], et est un gemmologue agréé GIA GG [3]par le Gemological Institute of America (GIA) et Gem-A par la Gemmological Association of Great Britain[4]. En 2004, passionné par la transparence et l’ éternité que les pierres précieuses partagent avec les codes cryptographiques, il réalise avec Christophe Doré un grand reportage sur « Les trésors cachés de Ramat Gan »[5].

Il est marié à Esther Nataf [6] et le père de quatre filles.

Expert en cryptographie

David Nataf est l’auteur d’ouvrages sur la guerre informatique : un ouvrage écrit avec trois jeunes spécialistes opérationnels en cybersécurité, « Chevaliers d’Internet et pirates informatiques »[7], puis « La guerre informatique » [8],[9],[10],[11] qui pose notamment la question : « Serons-nous bandits ou américains ? » [12]. Pour Nataf, mettre en lumière une faille de sécurité dans un système d’information devrait être considéré en France et en Europe comme un acte patriotique tout comme c'est le cas en Chine : les “pirates” ne seraient-ils pas en réalité les “nouveaux corsaires”, agissant pour leur pays [13] ?

Il participe, en tant expert de la sécurité des systèmes d’information (SSI), aux missions parlementaires confiées par Henri Plagnol, ministre de la fonction publique, sur l’Hyper-République [14] et par Jean-Pierre Raffarin, Premier ministre, sur l’intelligence économique[15]. Il est conférencier devant des auditeurs de l’Institut des hautes études de Défense nationale (IHEDN) sur le thème des “opérations d’influence” dans le cadre d’une formation sur les investigations étrangères[16].

Lutte contre l’espionnage électronique massif d’Echelon

Il est l’un des premiers experts avec Salamandre, dont il est un des associés connus, à avoir dénoncé, en 2001, le système d’espionnage massif « Echelon»[17]des Etats-Unis et de ses alliés du traité UKUSA[18],[19].

Il organise la contre-offensive [20]et dépose plainte contre Echelon, première mondiale[21]. Nataf établit le lien entre espionnage électronique massif, guerre technologique et fuite organisée des cerveaux[22].

Dans un article du Sunday Times[23], Spy Station F83, il met en cause la responsabilité du Royaume-Uni au sein de l’Union Européenne.

David Nataf est auditionné par la commission Echelon 1998-2002 du Parlement européen [24],[25], soulignant qu’Echelon révèle l’incohérence juridique européenne [26],[27].

Dans une interview au quotidien israelien Yediot Aharonot par Ronen Bergman, David Nataf met également en garde Israël : les mêmes méthodes d’espionnage que les États-Unis utilisent contre la France et l’Europe, Big Brother les utilise aussi contre Israël[28].

Nataf prend, à cet égard, l’exemple d’un logiciel antivirus français équipant la Défense française inventé par un informaticien franco-israélien de 17 ans qui avait temporairement implanté sa société dans la Silicon Valley et s’était vu rapidement disputer la propriété intellectuelle du logiciel français par des associés américains , ce que rapporte également « Le Figaro »[29]. La tentative de captation a échoué quand une plainte pour espionnage contre les associés américains a été introduite, Nataf soulevant à l’audience du président du tribunal de commerce, le 8 octobre 1999, l’ exception « le criminel tient le civil en l’état ».

Défense d'entreprises françaises contre le piratage et de hackers français

Consultant expert auprès du cabinet d’avocats Jean-Pierre Millet, spécialisé dans la délinquance et la criminalité informatique, Il est connu pour avoir participé à la défense d'entreprises françaises des secteurs de la défense, de l'aerospatial et des télécommunications[30], et même avoir voulu forcer France Télécom à sécuriser ses réseaux lors de la parution du décret d’application sur la signature électronique[31].

En France, il est le directeur juridique de Recherches et Études sur la Criminalité Informatique (RÉCIF) et y établit notamment les premières typologies des délits et crimes informatiques et des comportements délinquants et criminels en matière de cybercriminalité[32],[32],[33]. A Bruxelles, il est co-fondateur de l’Institut Européen de Sécurité des Systèmes d’Information (IESSI) spécialisé dans les bonnes pratiques en matière de SSI[34].

En même temps qu’il conseille les entreprises pour se défendre du piratage informatique, David Nataf est aussi connu pour avoir défendu différents « hackers»[1],[35], comme «Yoann», un jeune hacker de 16 ans ayant piraté la base de Kelly de l’US Air Force[36],[37] ou encore « Frantic », un hacker auteur de tests d’intrusion informatique s’étant un moment égaré dans le systême d'information du FBI [38]. Pour les défendre, Nataf explique comment ces idéalistes, parfois épris d’une curieuse culture chevaleresque, se lancent des défis et multiplient les exploits[39].

Nataf a également participé, avec un hacker vertueux, à l’identification d’une faille de sécurité sur les cartes bancaires françaises en 2001 [40]. La faille, qui portait sur la factorisation de la clef de 320 bytes sur la carte CP8B0, a été révélée au GIE Cartes bancaires[41].

Entrepreneur en cryptographie

David Nataf est le créateur en 2001[42] de l’entreprise NextAdvantage qui lance, avant La Poste[43],, la première lettre recommandée électronique en France[44],[45]. David Nataf est détenteur d’un brevet WIPO[46]. Il introduit, entre autres, l’innovation de la première signature électronique grand public, «lettrerecommandée.com», ainsi que le recommandé vocal [47].

NextAdvantage se spécialise plus tard sur une verticale maîtrisée de bout-en-bout, le désabonnement électronique[2],[6]. L’offre est connue sous la marque «résilier.com»[48],[49].

Créateur de blockchain et cryptomonnaie

Elyatel, monnaie digitale pour la recharge GSM900 et 4G

David Nataf crée en 2017 une monnaie digitale utilisant la blockchain , « Elya » [50]: premier jeton de téléphone digital utilisant la blockchain et permettant de recharger un mobile en communications GSM900 et 4G dans 100 pays [51]

Création de l’AFRO, première blockchain et cryptomonnaie panafricaines

Il co-fonde en 2018 la première blockchain et cryptomonnaie panafricaine, l’AFRO [52],.

Cette innovation[53]est lancée en 2017[54]et diffusée à petite échelle en 2018[55],[56].

L’AFRO, décrite comme une monnaie virtuelle et humaniste [57], vise à devenir le « Bitcoin » de l’ Afrique [58],[59].

La cryptomonnaie est promue par une organisation non gouvernementale, la fondation AFRO, dont le siège social est établi à Genève en Suisse [60].

Dans une perspective panafricaine[61],[62], les fondateurs du projet visent l'avènement d'une Union économique et monétaire africaine (UEMA), dont l’AFRO serait le support et qui regrouperait les pays actuellement membres de l'Union africaine, et qui serait administrée par une Banque centrale africaine, sur le modèle de la zone euro.

En 2020 et en Côte d’Ivoire, La Poste innove avec une solution de lettre recommandée digitale utilisant la blockchain de l’AFRO[63],[64].

Publications

Ouvrages

  • Chevaliers de l’Internet et pirates informatiques, ouvrage collectif, J’ai lu, Poche, novembre 2001 (ISBN 978-2290303443)
  • La guerre informatique, Presses de la Renaissance, avril 2003 (ISBN 978-2856169124)

Articles

  • La cryptographie et le commerce électronique de demain, avec le professeur Christian Gavalda, Uniform Law Review - Revue de droit uniforme, 1998 - 2/3
  • La cryptologie, Juris PTT, 1er semestre 1999
  • Système Echelon, Espionnage électronique de l’Europe : Au titre d’un pacte de sécurité né pendant la guerre froide, la Grande-Bretagne et les États-Unis contrôleraient le renseignement électronique au détriment de l’Union européenne, Expertises, Mai 1998
  • Droit de l’informatique et des réseaux : audit sur le degré probatoire de la qualité d’un auteur d’un écrit électronique (C.Civ., art. 1316-1 nv , Lamy, Édition Mai 2001
  • Les trésors cachés de Ramat Gan, avec Christophe Doré, Figaro Magazine, 18 décembre 2004

Références

  1. « Un succès très Net », Jerusalem Post,
  2. « Consultant auprès du cabinet d'avocats Millet, spécialiste en droit pénal de l'informatique, David Nataf est le fondateur du logiciel www.lettrerecommandee.com », Dématérialiser, (lire en ligne)
  3. « Annuaire des anciens de la GIA », Gemological Institute of America (GIA), (lire en ligne)
  4. « Annuaire des anciens de la GEM-A », Gemmological Association of Great Britain, (lire en ligne)
  5. « Les trésors cachés de Ramat Gan », Le Figaro Magazine,
  6. « Next Advantage résilie vos abonnements », Journal du dimanche,
  7. « Books by David Nataf - ISBN », ISBN, (lire en ligne)
  8. « La guerre informatique », Les Echos, (lire en ligne)
  9. « La Guerre informatique », 01net (site web), (lire en ligne)
  10. « Informatique : nouveaux champs de batailles », La Tribune,
  11. « La guerre informatique », 01Informatique,
  12. « Informatique : Serons-nous bandits ou américains ? », Le Figaro,
  13. « Les nouveaux corsaires, La guerre informatique par David Nataf », Sciences et avenir,
  14. « L’Hyper-République, Bâtir l’administration en réseau autour du citoyen », Vie-publique.fr, (lire en ligne)
  15. « Intelligence économique, compétitivité et cohésion sociale », Vie-publique.fr, (lire en ligne)
  16. « Formation sur les investigations étrangères », Jerusalem Post,
  17. « Echelon : The evidence », ZDNet, (lire en ligne)
  18. « Big Ears and Big Secrets, European Officials Suspect the United States is Spying on its Allies », ABC News, (lire en ligne)
  19. « Echelon is for the children », ABC News,
  20. « Echelon: The French fight back », ZDNet, (lire en ligne)
  21. « Echelon : plainte contre X déposée en France », ZDNet, (lire en ligne)
  22. « Notre matière grise fiche le camp-interview de David Nataf », Le Figaro,
  23. « Spy Station F83 », Sunday Times, (lire en ligne)
  24. « L’affaire Échelon, Les travaux du Parlement européen sur le système global d’interception 1998-2002 », Parlement européen, (lire en ligne)
  25. « Report on the existence of a global system for the interception of private and commercial communications (ECHELON interception system) (2001/2098(INI)) », Parlement européen, (lire en ligne)
  26. « Echelon révèle l'incohérence juridique européenne », 01Net, (lire en ligne)
  27. « L’espionnage anglo-saxon dans le collimateur : les «grandes oreilles» agacent l’Europe », Le Figaro,
  28. « La France contre les oreilles de “Big Brother”, interview de David Nataf par Ronen Bergman », Yediot Aharonot,
  29. « Spoliés par des intérêts américains : Bras de fer transatlantique pour un logiciel antivirus. Les Dotan père et fils, créateur de “vi Guard” croyaient qu’un crochet par les États-Unis les aiderait à conquérir le marché européen. Ils ont rapidement déchanté », Le Figaro,
  30. « Des pirates sur la mer du secret », Le Figaro,
  31. « La signature électronique pourrait empoisonner France Télécom », ZDNet, (lire en ligne)
  32. « Interview de David Nataf, spécialiste du cybercrime et membre du RECIF », CanalPlus.fr,
  33. « Crime informatique : les nouveaux détectives privés de la flibuste virtuelle », AFP,
  34. « L’espionnage électronique est partout, Les pourfendeurs de faille : interview de David Nataf, Co-fondateur de l’IESSI », CanalPlus.fr,
  35. « Devenir bandit ou américain », Sciences et avenir,
  36. « Yoann, 16 ans : « J´ai piraté l´US Air Force » Les Etats-Unis voudraient qu´il soit poursuivi en justice », Le Parisien, (lire en ligne)
  37. « L’Air Force contre Yoann, fou d’ordinateur », Journal du dimanche,
  38. « Les confessions d’un pirate repenti », Le Figaro,
  39. « Les pirates du Net à l’assaut des sites d’entreprises », Le Figaro,
  40. « La mauvaise crypto des cartes bleues », Intelligence Online, (lire en ligne)
  41. « Alerte sur les cartes à puce », Le Figaro,
  42. « “Lettrerecommandée.com, un service à améliorer - Le site Lettrerecommandée.com permet d'envoyer un mail assorti d'une attestation d'émission. Un double est conservé sur le site, et servira de référence en cas de litige entre l'expéditeur et le destinataire” », 01Net, (lire en ligne)
  43. « La Poste lance la lettre recommandée électronique », Usine Nouvelle, (lire en ligne)
  44. « L’e-mail aspire à se recommander », Libération, (lire en ligne)
  45. « L'e-mail peut s'envoyer en recommandé », Le Temps, (lire en ligne)
  46. « World International Property Organization - WO2009077806 - PROCEDE DE NOTIFICATION EN RECOMMANDE AVEC ACCUSE DE RECEPTION ET DEPOT SECURISE D'UN FICHIER ORIGINAL ELECTRONIQUE SIGNE », WIPO, (lire en ligne)
  47. « Le recommandé vocal de Résilier.com - A recommander », Challenges, (lire en ligne)
  48. « Résilier.com prospère à l’ombre de la loi Chatel », Stratégies, (lire en ligne)
  49. « Des solutions pour réussir à se désabonner sans s'énerver », Le Monde, (lire en ligne)
  50. https://www.elya.io
  51. « Elyatel and Metrix Coin », Metrix Coin, (lire en ligne)
  52. « L’Afro deviendra-t-il le « bitcoin africain » ? », Jeune Afrique, (lire en ligne)
  53. « Afrique: Le continent se dote de sa première monnaie numérique », sur All Africa,
  54. « Afro Foundation, la première monnaie panafricaine », sur Afro Foundation,
  55. « L’Afro, première monnaie virtuelle d’Afrique rêve d’enrichir le continent », sur France TV Info,
  56. « Afro, le Bitcoin africain », sur Pouvoirs d’Afrique,
  57. « LAfro, une monnaie virtuelle et humaniste », Paris Match, (lire en ligne)
  58. « Pourquoi l’Afro pourrait devenir le bitcoin de l’Afrique ? », fild, (lire en ligne)
  59. « Au coeur de l’actu, l’Afro », BBC, (lire en ligne)
  60. « L’Afro, tentative africaine de révolutionner les cryptomonnaies », RFI, (lire en ligne)
  61. « La première cryptomonnaie panafricaine accroît l’avance du continent », sur African Manager,
  62. « L’Afro coin, la monnaie virtuelle pour une meilleure intégration africaine », sur RFI,
  63. « La Poste en Côte d’Ivoire, utilise la blockchainl’AFRO », Aficanews, (lire en ligne)
  64. « La Poste de Côte d’Ivoire innove avec une solution de lettre recommandée digitale à partir de la cryptomonnaie Afro », Corporate Plus, (lire en ligne)

Articles connexes

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