Daniel Ollivier

Daniel Ollivier a fait des études universitaires en gestion et sciences sociales. Après avoir envisagé de faire dans un premier temps de la recherche, il a choisi d'intégrer dès 1980 l'univers du conseil. Une expérience de quatre ans comme ingénieur conseil chez Bossard Consultants, dirigé à l'époque par Jean-René Fourtou, lui permet d'acquérir une méthodologie d'intervention et de participer auprès de Jean-Christian Fauvet au développement de la sociodynamique. Cette démarche, inspirée du jeu de go, propose une approche novatrice des relations sociales.

En 1984, il fait le choix de rejoindre le groupe FACEM, créé par Pierre Henri Giscard et dirigé par Pierre Lemaître pour une aventure professionnelle qui va durer plus d'une décennie avec le développement d'une expertise dans l'accompagnement des équipes dirigeantes du secteur bancaire. Dans ce laps de temps, il réalise des missions dans une douzaine de pays. Durant cette période, Daniel Ollivier vit des collaborations avec des experts tels que Yves Brian, Gérald Chamming's, Jean-François Begouën Demeaux, Claude Fluck, Louisa Mezreb, Henri Pierre Maders, Dominique Collet, Patrick Lansier. Il assure, dès 1990, le pilotage du "département Management" de Facem Management.

Lors de la décennie 80, la démarche qualité s'impose dans le management comme une stratégie innovante avec une méthodologie, des outils d'évaluation spécifiques, et la capacité à mobiliser le personnel à travers notamment les cercles de qualité. Daniel Ollivier participe à la mise en place de cette démarche dans des grands groupes tels que IBM, Shell ou le Crédit agricole et il co-écrit en 1989 avec Dominique Collet et Patrick Lansier l'ouvrage Objectif Zéro Défaut[1] consacré au secteur tertiaire et plus particulièrement à une question centrale : la mesure de la qualité.

Daniel Ollivier décide de fonder en 1996 son propre cabinet de conseil et de formation THERA Conseil[2] de manière à disposer d'une plus grande autonomie dans ses choix et modalités d'intervention. La volonté est de répondre aux objectifs stratégiques et opérationnels des entreprises et administrations en proposant des démarches d'accompagnement capables de faire évoluer la performance managériale et pas seulement les compétences des managers. Le métier de manager est une fonction en mutation permanente et l'enjeu est de pouvoir faire évoluer les pratiques en proposant un cadre stimulant et novateur.

Dans les années 90, Daniel Ollivier y contribue notamment en facilitant un rapprochement entre le monde de l'entreprise et l'univers du sport de haut niveau. Chacun peut apprendre de l'autre et certaines méthodes sont utilement transposables d'un environnement à l'autre. Dans cette période, il anime de nombreuses conventions au sein des entreprises pour mettre en relief les apports du coaching sportif dans le management d'entreprise. Il collabore notamment avec Jean Luc Sadik[3] fondateur de TPS Conseil[4] au développement des Clubs de la performance[5]. Le but est de créer au sein d'un réseau multi-acteurs les conditions d’un transfert des pratiques gagnantes entre ces deux univers.

Il va participer à partir de 1991 avec Jean-Marie Breillot et sous la houlette de Gérard Houllier (directeur technique national) à la refonte des formations diplômantes des entraîneurs professionnels de football tel que le DEPF[6](Diplôme d'entraîneur professionnel de football) devenu aujourd'hui BEPF. Cette collaboration qui vise à développer les compétences managériales des entraîneurs de haut niveau, va se poursuivre au sein de la Fédération française de football (FFF) pendant plus de deux décennies et lui permettre de travailler avec Aimé Jacquet, Raymond Domenech, François Blaquart. Il a participé pendant plusieurs années aux travaux de l'Unecatef[7] et publié des articles dans la revue L'Entraîneur français[8].

Cette approche va être formalisée dans l'ouvrage La Dynamique de la performance[9] paru en 1994 avec une préface de Gérard Houllier, année où la France fut éliminée de la Coupe du monde avec Gérard Houllier comme sélectionneur.

Le football de haut niveau va être l'opportunité pour Daniel Ollivier de s'ouvrir à la problématique intergénérationnelle et à la nécessité pour les éducateurs et entraîneurs de revoir leur vision du coaching. Les centres de formation des clubs professionnels représentent début 2000 un laboratoire privilégié pour analyser les évolutions de pratiques à conduire dans l'exercice de l'autorité et les méthodes d'apprentissage.

En France, il va être avec Catherine Tanguy[10] et Benjamin Chaminade[11] à l'origine de la mise en valeur de la problématique générationnelle à travers le décryptage de la Génération Y et les questions relatives à l'attractivité, l'engagement et la fidélisation. Il contribue à l'imposer comme une priorité stratégique des entreprises. En 2008, l'ouvrage Génération Y mode d'emploi[12] l'intégration des jeunes dans l'entreprise co-écrit avec Catherine Tanguy, est le premier ouvrage de management sur cette problématique et celui-ci rencontre un le succès. Il a ouvert, depuis, la voie à la publication d'une quinzaine de livres sur ce thème. Daniel Ollivier et Catherine Tanguy publient Générations Y & Z - le grand défi intergénérationnel -][13] publié en 2017 proposant une nouvelle réflexion critique sur le management des jeunes générations et un apport spécifique sur la collaboration entre les générations. Cette collaboration intergénérationnelle doit être capable de développer l'intelligence collective, clé de voûte de la performance dans cette nouvelle économie post-industrielle.

À travers la révolution numérique, le monde de l'entreprise vit en parallèle une transformation profonde de sa culture et de son organisation. Comment manager à l'ère du digital ? C'est la question à laquelle répond le livre Management 2.0 - performance économique et capital humain ![14]. Il met en valeur les 5 fondements qui modifient en profondeur l'ADN de l'entreprise : éthique, transversalité, interactivité, contractualisation et innovation. Cette publication reçoit, en 2012, le prix spécial du livre Qualité Performance[15]. Ce livre a fait l'objet de nombreuses présentations en France et auprès des instances européennes. Il a connu, en 2015, un prolongement avec Managez transversal ![16] qui scrute l'apport du pilotage en mode projet et l'obligation de combiner avec succès le management pyramidal et transversal.

Dans cette première décennie du XXI^e siècle, par le biais de la mondialisation des marchés et à travers les fusions d'entreprises, les organisations se sont adaptées en développant le travail à distance[17]. Cette pratique modifie tous les paramètres et oblige à repenser le positionnement du manager et sa valeur ajoutée. Par ailleurs, la nécessite de développer le bien-être au travail devient un levier essentiel de la transformation qui guide l'essor du télétravail. En 2017, l'ouvrage Manager le travail à distance et le télétravail capitalise l'expérience acquise par Daniel Ollivier sur ce mode d'organisation qui, ces prochaines années, va devenir dominant autant dans le secteur public que privé. En 2030, c'est 50 % des emplois qui seront télétravaillables et cette montée en puissance nécessite une transformation en profondeur des pratiques de pilotage et d'animation[18].