Dagobert II

Dagobert II est le fils du roi franc Sigebert III. Il régna sur le royaume d'Austrasie de 676 à 679. Il est reconnu comme saint par l'Eglise orthodoxe avec sa fille, Adèle.

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Dagobert II

Tiers de sou de Dagobert II.
Titre
Roi des Francs d'Austrasie
Prédécesseur Clovis III
Successeur Thierry III (Réunion de tous les royaumes francs)
Biographie
Titre complet Roi des Francs d'Austrasie
Dynastie Mérovingiens
Date de naissance vers 652
Date de décès
Nature du décès Assassinat
Père Sigebert III
Mère Chimnechilde (possible)

Biographie

Vers 650, le roi Sigebert, alors sans enfant, adopte le fils de son maire du palais Grimoald, Childebert[1] et en fait l'héritier de son royaume. Vers 652, à la naissance de Dagobert, Sigebert casse son testament et institue son fils comme seul héritier.

En 656, le roi Sigebert III est assassiné. Le maire du palais d'Austrasie, Grimoald, fait tonsurer le jeune Dagobert, ce qui le prive de ses droits à la succession royale, puis, il l'exile. Il charge l'évêque Didon de Poitiers de l'emmener dans un cloitre en Irlande. Grimoald répand alors le bruit de la mort de Dagobert, et fait monter son fils Childebert sur le trône.

Dagobert revient ensuite en Gaule et règne en Austrasie de 676 à 679. Selon la Vita Dagoberti écrite à la fin du IXe siècle, il serait mort assassiné en forêt de Woëvre[2].

Sources

« [...] Le susdit roi [Dagobert II] avait été traitreusement exilé pendant sa jeunesse par ses ennemis au pouvoir ; après une heureuse traversée, grâce à Dieu, il aborda en Irlande [...]. »

« [...] Plus tard, à la mort de Sigebert, Grimoald soumit son jeune fils Dagobert à la tonsure et le contraignit, avec l'évêque de la ville de Poitiers, Didon, à s'expatrier en Irlande, afin de placer son propre fils à sa place. »

« [...] Parce que Sigebert avait éprouvé en toutes circonstances la fidélité de son maire du palais Grimoald, il institue le fils de celui-ci, Childebert, héritier du royaume d’Austrasie, au cas où lui-même mourrait sans enfant. Mais ensuite, le roi engendra un fils qu’il appela Dagobert ; il cassa son testament antérieur, et confia le soin d’élever cet enfant au maire du palais, Grimoald pour que, protégé contre tous par la puissance de celui-ci, il pût monter sur le trône d’Austrasie [...]. »

Canonisation

Stèle du martyre de saint Dagobert, crypte de l'église Saint-Dagobert de Stenay.

Une tradition locale rapporte qu’en 872, un enfant découvre dans l’intérieur de l’autel de l’église Saint-Rémi de Stenay (Meuse) l’épigramme funéraire du roi Dagobert. Le roi Charles II le Chauve est informé de cette trouvaille. Il fait alors lever de terre le corps se trouvant près de l’inscription et l’expose à la vénération des fidèles sur l’autel de l’oratoire du palais de Douzy[3].

Le , en présence du roi Charles, Hincmar de Reims, Bernard de Verdun et d’autres évêques procèdent à la canonisation de Dagobert. L’église de Stenay est rebaptisée « église Saint-Dagobert »[3].

Il fait partie des Saints de l'Eglise, et est célébré le 23 décembre[4].

Roman

  • Nathalie Stalmans, La Conjuration des Fainéants, Terre de brume, 2008, (ISBN 978-2-84362-389-9).

Notes et références

  1. Ce fait est contesté par quelques historiens. Childebert pourrait être fils de Sigebert III et fils adoptif de Grimoald. Voir l'article sur Childebert III.
  2. La vie de saint Dagobert de Stenay : histoire et hagiographie
  3. Nicolas Roussel, Histoire ecclésiastique et civile de Verdun, 1863, pages 151-152 :
    « M. [Etienne] Henriquet, dans sa Géographie historique du département de la Meuse [1839], raconte, sans doute d’après une tradition locale, qu’en 872, un enfant découvrit dans l’intérieur de l’autel d’une église de Stenay, dédiée à saint Rémi, une feuille de métal sur laquelle était gravée une inscription latine dont voici la traduction : « Ici repose le corps de Dagobert, roi et martyr, dont l’âme triomphante jouit du céleste bonheur dans la patrie réservée aux Saints. » Informé de cette découverte, Charles le Chauve, qui séjournait alors dans son palais de Douzy, se rendit à Stenay, accompagné de sa cour et d’un grand nombre d’évêques, Hincmar de Reims, Bérard de Verdun et les autres prélats présents, firent sur les lieux les informations nécessaires pour, et le 10 septembre 872 le corps du monarque fut levé de terre et exposé à la vénération des fidèles sur l’autel de l’oratoire du palais. L’église de Saint-Rémi fut alors placée sous le vocable de Saint-Dagobert. Le tombeau du roi-martyr devint célèbre dans tout le pays ; une collégiale fut fondée et devint, dans la suite, sous le nom de Prieuré de Saint-Dagobert, une riche dépendance de l’abbaye de Gorze. En 1502, les calvinistes ayant pris Stenay, enlevèrent la châsse d’argent ornée de fleurs de lys d’or, et qui renfermait les reliques de saint Dagobert [...]. »
  4. BAILLET (Adrien) Les vies des saints (1739), t. 8, 15 nov-dec, 23 décembre p. 566.

Articles connexes

Liens externes

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