Démographie de La Réunion

La démographie de La Réunion, département d'outre-mer français dans l'océan Indien, est caractérisée par une très forte densité et par la jeunesse de la population.

Évolution de la démographie entre 1961 et 2014 selon les chiffres de la FAO et de l'INSEE

Malgré un solde migratoire négatif, la population de l'île de La Réunion continue d'augmenter en raison du maintien d'un fort taux de natalité. Ainsi en 2020 le taux de fécondité s'élève à 2,41 enfants par femme, le même niveau qu'en 2002[1].

Historique

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L'île Bourbon était une terre vierge au XVIe siècle. Les premiers habitants sont quelques Européens et Malgaches. La population augmente très fortement dès lors. D'une trentaine de personnes en 1665, la population passe à plus de 730 en 1704. Cette population est dès lors largement métissée, puisque l'essentiel des mères présentes dans l'île étaient des Malgaches. L'esclavage démarre également rapidement, des femmes principalement, sont emmenées avec les premiers colons. Ce phénomène se développe ensuite du fait même des autorités qui attribue aux épouses malgaches des colons français tués dans la révolte de Fort-Dauphin. Dès l'origine la population de l'île est donc catégorisée en personnes libres et esclaves, mais outre le traitement légal, la population se reconnait en groupe sociaux indépendants. La traite est autorisée contre redevance à partir de 1725, dès lors le nombre d'esclaves, tous d'origine africaine, va très rapidement croitre puisqu'il atteint 45 000 esclaves en 1768 contre un peu plus d'26 000 habitants libres, blancs, noirs ou métis plus ou moins clairs. La première famine due aux cyclones touche l'île en 1793. Si l'abolition de 1793 ne porte pas d'effet, la traite diminue mais elle se poursuit même après que les Britanniques qui ont pris le contrôle de Bourbon l'ont interdite en 1810.

Les autorités comptabilisaient alors la population en deux groupes, les noirs ou nègres pouvant être libres ou non, et les Blancs, dont : les fonctionnaires ou autres nouveaux arrivés appelé localement Zoreilles, les petits Blancs ou yab, personnes d'origine principalement européenne mais largement métissées, les grands propriétaires terriens non métissés appelés localement gros Blancs.

L'esclavage est aboli en 1848. Pour pallier un manque de main d'œuvre bon marché débute l'engagisme. Des Indiens du sud de l'Inde, des Indiens du nord de l'Inde, des Chinois vont donc immigrer sur l'île, en principe pour une durée courte. En fait 46 000 engagés vont rester sur l'île. Dès lors trois autres communautés vont se former respectivement, les Malbars, les Zarabes, les Chinois. Ces communautés ne sont pas étanches, de très nombreux mariages mixtes vont avoir lieu, et de ce fait le caractère de ces groupes n'est pas strictement ethnique ou strictement religieux. Seuls les Zarabes continuent à privilégier les mariages endogamiques, quitte à se marier avec une personne venant de l'île Maurice ou de plus loin encore.

Les premiers du petit groupe des Karanes arrivent dans les années 1960, puis d'une manière plus importante avec les difficultés économiques et politiques dues aux indépendances des pays francophones de la Région, d'abord Madagascar puis de l'Union des Comores. Les Comoriens, de l'Union ou de Mayotte, arrivés également en grand nombre, semblent depuis formés des nouvelles communautés appelées localement « Comor ». Si les ressortissants des quatre îles ne se mélangent que peu, ils sont vus comme un groupe à part entière par le reste de la population. Des Malgaches, des Mauriciens ont également continué à arriver. A contrario l'émigration des personnes nées à la Réunion, essentiellement vers la métropole, est très importante depuis les années 1960. Depuis les années 1990, ils ont été deux fois plus nombreux à s'y installer qu’à en revenir[2].

Depuis les années 2000, la préfecture de la Réunion est décisionnaire pour toute demande de visa, en effet quel que soit l'endroit où un ressortissant d'un pays tiers à l'Union européenne, cette demande est transmise à la préfecture de la Réunion qui prend souverainement sa décision, autrement dit indépendamment de l'acceptation d'un visa par la Métropole et sans avoir l'obligation de justifier d'un refus.

Principaux chiffres

Population et croissance

  • Population (1er janvier 2021) : 857 809[3]
  • Moins de 20 ans : 276 691 (33,0 %)
  • 20 - 59 ans : 454 766 (54,3 %)
  • 60 ans et plus : 106 411 (12,7 %)
  • Variation de population : 0,5 % par an sur la période 2013-2018 dont : 1,1 % par solde naturel et - 0,6 % par solde des entrées-sorties

Natalité

  • Indice conjoncturel de fécondité (2020) : 2,41 enfants par femme[1]
  • Taux de natalité (2015) : 16,5 pour mille[4]

Mortalité

  • Taux de mortalité (2015) : 5,3 pour mille[4]
  • Taux de mortalité infantile (2011) : 7,3 pour mille
  • Espérance de vie (2011) : 76,5 ans pour les hommes et 82,9 ans pour les femmes

La croissance de la population

Couverture du magazine 2512 soulignant que le cap du million de Réunionnais a été franchi.

Le nombre d'habitants de La Réunion a dépassé le cap des 800 000 unités fin 2008[5], pour atteindre 837 868 habitants en janvier 2012[6]. Le taux de fécondité est de 2,41 enfants par femme en 2020 et le solde migratoire est négatif. On estime que la population pourrait atteindre le million d'habitants dans les années 2030. En attendant, si l'on ajoute aux résidents les membres de la diaspora établie hors de l'île, on obtient déjà ce chiffre élevé : il y aurait d'ores et déjà un million de Réunionnais de par le monde[7]. Cette diaspora conserve souvent un contact avec l'ile grâce aux nouveaux moyens de télécommunication[8].

La ventilation par âge

En 2003, d'après l'Insee, près de 37 % de la population réunionnaise avait moins de vingt ans. Il faut dire que la croissance naturelle de la population est beaucoup plus rapide qu'en métropole. En 2002, l'Insee a annoncé un indice synthétique de fécondité de 2,43 enfants par femme.

Répartition de la population par tranche d'âge au recensement de 2012
moins de 20 ans de 20 ans à 59 ans 60 ans ou plus Total
276 691 454 766 106 411 837 868
33,0 % 54,3 % 12,7 % 100 %

La population étrangère

9 050 habitants de La Réunion n'ont pas la nationalité française. Sur cet ensemble, on compte 2 800 Malgaches, 2 360 Mauriciens et 1 270 Comoriens.[réf. nécessaire]

Références

  1. Indicateur conjoncturel de fécondité des femmes - Ensemble - La Réunion, Insee
  2. http://profil.univ-reunion.fr/photographie-statistique-des.html
  3. Insee - Estimation de la population au 1ᵉʳ janvier 2021
  4. La situation démographique en 2015, Insee
  5. (fr)« 200 000 habitants de plus en vingt ans », Le Quotidien de La Réunion, (lire en ligne)
  6. « 808 250 habitants à la Réunion », sur Linfo.re (consulté le ).
  7. (fr) « Pourquoi sommes nous un million ? », 2512, février 2007.
  8. Froment Baptiste et Bakis Henry, « Migrations, télécommunications et lien social : de nouveaux rapports aux territoires ? L'exemple de la communauté réunionnaise » ; Annales de Géographie, n° 645, 2005, Paris. pp. 564-574
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