Controverse sur le bœuf aux hormones

La controverse sur le bœuf aux hormones, ou « guerre du bœuf » dans les médias, est le nom donné à la controverse entre les États-Unis et le Canada d'une part et l'Union européenne d'autre part sur les dangers hypothétiques que représenterait la consommation de bovins qui ont absorbé des hormones de croissance artificielles. L'importation de viande de bœuf est interdite par la Communauté économique européenne depuis 1989 pour des questions sanitaires, englobant tout type de viande bovine. Les administrations du Canada et des États-Unis qui ont légiféré en autorisant la pratique des hormones contestent les arguments sanitaires de la commission européenne qui justifie cette interdiction et conteste cette décision en la portant devant l'Organisation mondiale du commerce (OMC).

Historique

Initialement, l'interdiction couvrait six de ces hormones (estradiol, progestérone, testostérone, zeranol, acétate de melengestrol et acétate de trenbolone, mais elle a été modifiée en 2003 pour interdire définitivement une hormone - l'œstradiol-17β - tout en interdisant provisoirement l'utilisation des cinq autres. Les règles de l'OMC permettent de telles interdictions, mais seulement lorsqu'un signataire présente des preuves scientifiques valables que l'interdiction est une mesure de santé et de sécurité. En 1997, l'Organe de règlement des différends de l'OMC s'est prononcé contre l'UE, mais les européens refusent toujours l'importation, soutenu par leurs opinions publiques. Les nord-américains mettent alors des barrières douanières sur l'importation de plusieurs produits agricoles européens, visant particulièrement plusieurs produits français comme le fromage roquefort[1].

En 2011, un compromis est signé entre l'UE et les États-Unis, permettant l'importation de viande bovine américaine si elle n'est pas aux hormones et, en contrepartie, les sanctions américaines sont en partie levées[1]. Le désaccord sur l'utilisation de l'acide lactique sur les carcasses restant en suspens[1].

Cette controverse a eu une conséquence inattendue en Amérique du Nord, l'opinion publique prend conscience que la pratique n'est peut être pas sans risque, sans que toutefois la législation n'ait pu changer.[réf. nécessaire][Quand ?]

Effet du bœuf aux hormones sur la santé des consommateurs

Aucunes preuve scientifique n'a été apportée montrant un effet nocif sur la santé. Actuellement, aucune preuve n’est nécessaire, car le principe de précaution appliqué à l’Ue Implique que la charge de la preuve de non-nocivité repose sur le fabricant.

Notes et références

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