Claude-François de Thiollaz

Claude-François de Thiollaz, né le au château de Thiollaz (Chaumont) et mort le à Annecy (alors Division de Savoie du Royaume de Sardaigne). Il fut le 1er évêque d'Annecy de 1822 à 1832.

Claude-François de Thiollaz
Biographie
Naissance
Château de Thiollaz
(Chaumont)
Ordination sacerdotale
Décès
Annecy
Évêque de l’Église catholique
Consécration épiscopale
Dernier titre ou fonction Évêque d'Annecy
Prévôt du Chapitre de Genève
Vicaire Général du diocèse de Genève

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Biographie

Origines

Il est le fils de Joseph François, dit Jean-Baptiste, de Thiollaz (1696-1774) et de Louise-Françoise de La Faverge, fille de feu Jacques-François de La Faverge, seigneur de Cormand et de Marie-Anne d'Anthon[1]. Il a six frères et sœurs :

  • Péronne-Rosalie de Thiollaz, (1743-…), religieuse de la Visitation, émigrée à Verceil à la Révolution.
  • Jean-Joseph-Marie-Emmanuel de Thiollaz, (1748-1818), officier au service du royaume de Saxe, sans alliance, il fut aide de camp et ambassadeur du roi de Saxe Frédéric-Auguste Ier[2].
  • Marie-Joséphine de Thiollaz, (1749-1841), religieuse à Bonlieu, réfugiée dans sa famille au château de Montpon, à la Révolution.
  • Jeanne-Reine de Thiollaz, (4/1753-11/1753).
  • Joseph-Marie de Thiollaz, (1759-1822), sénateur au Sénat de Savoie le 6 septembre 1814. Il épouse Jeanne-Pauline de Livet, fille de Philippe-François, baron de Monthouz et de Françoise Angot de Bonnières. De cette union sont issus quatre enfants, dont Joseph-André-Marie, comte de Thiollaz, (1816-1890) qui épouse le 29 septembre 1846, Noémie de Seyssel, fille de Charles-Henri-Philibert de Seyssel-Cressieu et de Clotilde Marie Costa de Beauregard. De cette union est issue la famille subsistante de Thiollaz.
  • Louise-Péronne de Thiollaz, (1760-…). Elle épouse le 16 novembre 1781, Joseph-Marie Collomb, seigneur d'Arcine, capitaine au Régiment de Tarentaise, incarcéré dans les cachots du Palais de l'Îsle d'Annecy, à la Révolution. Elle a caché de nombreux prêtres réfractaires dans son château de Sougey pendant la Révolution. Elle est veuve le 13 germinal an XIII (2 avril 1805).. (dont postérité).

Avant la Révolution

Claude-François de Thiollaz termine ses études secondaires au Collège Chappuisien d'Annecy, à 14 ans. Puis il est envoyé à la Sorbonne, à Paris. Il est reçu docteur en théologie et droit civil ecclésiastique. En 1776, il est ordonné prêtre. En 1778, il est nommé chanoine de Genève, en fonction à Annecy et prévôt du chapitre[3]. Il devient vicaire général à 27 ans.

Claude-François de Thiollaz est le cousin germain de monseigneur Jean-Pierre Biord (1719-1785), évêque de Genève, résidant à Annecy. Le dernier évêque savoyard de Genève-Annecy sera monseigneur Joseph-Marie Paget (1727-1810), qui devra s'exiler en Piémont lors de l'invasion de la Savoie par les troupes révolutionnaires françaises en septembre 1792.

La Contre-Révolution (1792-1801)

Le , les troupes révolutionnaires françaises aux ordres du marquis de Montesquiou, envahissent la Savoie. Le 27 novembre 1792, après le vote majoritaire des communes savoyardes, la Convention décrète la réunion de la Savoie à la République Française. La seule réserve proclamée par les communes savoyardes de maintenir le libre exercice du culte et de l'indépendance des prêtres ne fut pas respectée : le 8 février 1793, les commissaires suppriment les sièges épiscopaux de la Savoie, les remplacent par l'unique évêché d'Annecy et ordonnent aux prêtres, sous peine d'exil, de prêter serment à la Constitution civile du clergé. Le chanoine de Thiollaz est incarcéré à Chambéry, sur l'intervention de Philibert Simond. Il avait été arrêté le 13 février 1793, à Alby, dans le château de Montpon, résidence de sa famille où il s'était réfugié. Après avoir courageusement protesté contre la nomination par les révolutionnaires du prêtre jureur, François Panisset, comme évêque constitutionnel du nouveau département du Mont-Blanc à Annecy, il échappe à la peine de mort, mais il est condamné à la déportation en Guyane le 6 mars. Il va être traîné, les fers aux pieds. Il s'évade de sa prison de Lyon, mais il est repris près de Belley et ramené à Chambéry[3],[4].

Il est conduit de prison en prison, à Marseille, Toulouse, Bordeaux.

Puis il est libéré de sa prison du fort du Hâ, grâce à l'action conjuguée du fidèle Annecien Mathieu qui l'a suivi tout au long de son périple et de Bénigne-Augustine de La Rochefoucauld, duchesse de Doudeauville, (1764-1849) qui avait connu autrefois le chanoine de Thiollaz à Annecy en 1791 lors de son exil en Savoie. Elle obtient miraculeusement sa grâce devant le Tribunal révolutionnaire de Paris, en intervenant directement auprès du redoutable Fouquier-Tinville[Note 1], et elle finance son évasion. Il s'embarque pour la Hollande. D'Ostende, il rejoint Bruxelles et traverse à pied la Prusse, le Palatinat, le duché de Bade et la Suisse[3],[4].

Le , Claude-François de Thiollaz rejoint à Lausanne son ami, Mgr François-Marie Bigex, vicaire général d'Annecy et futur archevêque de Chambéry[4],[5]. Il se met en relation avec Joseph de Maistre, et il organise la contre-Révolution avec une infatigable énergie. Il ne cesse de correspondre avec les prêtres restés en Savoie. Le chanoine de Thiollaz est considéré comme l'âme de la Résistance ; Joseph de Maistre en est le conseil et l'orateur.

En janvier 1794, les clubs obtiennent le rappel du commissaire Philibert Simond, suspect de modérantisme. Il sera guillotiné à Paris le 13 avril 1794. Son successeur, Antoine Louis Albitte, surnommé le Robespierre Savoyard, impose le 30 janvier 1794 à tous les prêtres constitutionnels restés en Savoie, une nouvelle formule de serment correspondant à une véritable abjuration. Certains y souscrivent, mais la plupart se réfugient en Suisse ou en Piémont. Rares sont les prêtres réfractaires restés au service de leurs paroissiens: Ils sont protégés par le peuple savoyard et cités en exemple pour leur courage. À Lausanne, le chanoine de Thiollaz est empêché d'envoyer des prêtres missionnaires dans le département du Mont-Blanc, en raison des risques provoqués sous le régime de la Terreur. À Thonon, deux jeunes prêtres sont fusillés, M. Vernaz le 22 février 1794, M. Morand le 16 mai suivant, en application de l'article 6 du décret du 28 septembre 1793 qui punissait de mort les émigrés saisis sur le territoire de la République.

Dès la chute de Maximilien de Robespierre, le 10 Thermidor (26 juillet 1794), le retour des prêtres savoyards est toléré et au printemps 1795, une partie du clergé est revenue dans ses paroisses. Sous le Directoire, le chanoine de Thiollaz, dont l'indomptable énergie a fait, en Faucigny, le désespoir des révolutionnaires français, imagine d'arracher de son siège d'Annecy l'évêque constitutionnel, François Panisset. L'évêque, escorté de quelques prêtres réfractaires, se rend en grand secret à Lausanne. Il signe le 22 février 1796, en présence de Claude-François de Thiollaz, une rétractation solennelle dont l'annonce va faire sensation en Savoie [6]. Mais cet acte entraine la réaction des commissaires français qui reprennent la persécution du clergé : le 4 septembre 1797, quatre-vingts ecclésiastiques sont condamnés à la déportation sur l' Île de Ré[Note 2] et sur l'île d'Oléron et dix-neuf à la prison, en attendant leur déportation en Guyane.

Il faudra attendre le consulat et l'Empire pour retrouver la paix en Savoie. En 1800, le chanoine de Thiollaz assiste à l'intronisation du pape Pie VI à Rome.

Le régime du Concordat français (1801-1814)

En 1802, sous le Consulat et par application du Concordat de 1801, les prêtres exilés, emprisonnés ou déportés par les commissaires français sont en mesure de rejoindre la Savoie[Note 3].

L'évêché provisoire d'Annecy, créé par les révolutionnaires français en 1793 en faveur de l'évêque constitutionnel François Panisset, a disparu. Le siège de l'ancien évêché de Genève, qui était transféré historiquement à Annecy depuis l'intrusion des protestants genevois en 1533, est supprimé depuis le 18 novembre 1801. Il est rattaché au diocèse de Chambéry, dont le Français, Mgr de Mérinville, ancien député de la noblesse française, est nommé évêque concordataire le 9 avril 1802.

Claude-François de Thiollaz rejoint le chapitre de Chambéry. Le 25 janvier 1803, il devient prévôt du Chapitre et il reçoit la charge de vicaire général . Il aura la charge des paroisses du département du Léman qui relèvent de l'ancien évêché de Genève-Annecy . Il fait preuve de fermeté et de ténacité pour restaurer les églises abandonnées et saccagées sous l'autorité d'Albitte, le Robespierre savoyard. C'est à lui que le diocèse d'Annecy doit la réorganisation de ses paroisses, démantelées au cours de la Révolution Française. Le 14 août 1803, il est nommé prieur de Lovagny et de Léaz. En 1807, il établit un petit séminaire dans le couvent des Bernardines de La Roche-sur-Foron. Monarchiste savoisien convaincu, il impose une ligne ferme, à la fois contre l'héritage révolutionnaire français et contre le protestantisme genevois.

Sous le régime du Premier Empire, Mgr de Mérinville est remplacé par un évêque bonapartiste français, Mgr Irénée-Yves Dessolle, nommé le 30 janvier 1805 au siège épiscopal de Chambéry. Lors du passage de Napoléon Ier en Savoie, le 16 avril 1805, c'est Claude-François de Thiollaz qui se substitue à son évêque, au château de Chambéry où se tenait la réunion des notables savoyards, pour réclamer de l'État une amélioration des subventions en faveur des curés du Léman et du Mont-Blanc. En 1814, au moment des Cent Jours, un conflit va opposer le prélat bonapartiste à son premier vicaire royaliste. Le chanoine de Thiollaz est obligé de se réfugier à Genève, tandis que certains prêtres savoyards, fidèles à la dynastie de Savoie, sont emprisonnés.

La Restauration en Savoie (1814-1815)

En 1814, le Premier Congrès de Paris décide de diviser le duché de Savoie entre le Piémont, la Suisse et la France, au grand dam de Joseph de Maistre qui écrit depuis Saint-Petersbourg : « Ma malheureuse patrie est dépecée et perdue... »[7]

Claude-François de Thiollaz, fidèle au souvenir de son vieil ami de la Résistance de Lausanne, milite pour le retour du duché à la maison de Savoie. Il préside une délégation royaliste savoyarde qui négocie la révision du Traité de Paris de 1814[Note 4] pour aboutir à sa rectification : Par le nouveau Traité de Paris du 20 novembre 1815, le duché de Savoie et le comté de Nice sont rendus au roi de Sardaigne, Victor-Emmanuel Ier de Savoie. La délégation était notamment composée du général Hippolyte Gerbaix de Sonnaz (1783-1871) , du comte François-Sébastien-Joseph de Chevron-Villette, (1775-1829), adjudant-général et chevalier des SS Maurice et Lazare, du comte Nicolas de Maistre (1756-1836), colonel au régiment de Savoie, chevalier des SS Maurice et Lazare[8].

C.F. de Thiollaz publie en 1816 un Essai sur la nature de l'autorité souveraine où il plaide en faveur de la monarchie[3].

L'évêché d'Annecy de 1822 à 1832

Depuis son retour en Savoie, C.F. de Thiollaz sollicite à Rome le rétablissement d'un siège épiscopal à Annecy. Malgré l'opposition de sa hiérarchie, l'évêché d'Annecy, extrait de celui de Chambéry, est finalement décidé par Rome et Turin le 15 février 1822. Mgr de Thiollaz est sacré évêque d'Annecy le 27 avril 1823 à Turin[3]. Il déploie ses talents d'organisateur dès son arrivée.

Il rétablit le monastère de l'Ordre de la Visitation. Des 41 religieuses qui en avaient été chassées par la Révolution Française en 1793, il n'en restait que 8 en vie, dont 4 infirmes.Parmi elles, se retrouvait sœur Péronne-Rosalie de Thiollaz, sœur de monseigneur l'évêque. Le monastère de la Visitation conserve religieusement depuis cette époque les châsses de Saint François de Sales et de Sainte Jeanne de Chantal. En 1826, le monastère est transféré en périphérie d'Annecy. Les reliques de Saint-François de Sales et de Sainte Jeanne de Chantal sont translatées à l'occasion d'une grande cérémonie présidée par 4 cardinaux et 50 évêques lors des cérémonies des 21 et 23 août 1826. À cette occasion, Mgr de Thiollaz offre deux reliquaires à la duchesse de Doudeauville, en reconnaissance pour celle qui lui avait sauvé la vie pendant la Révolution, au péril de la sienne propre[9].

Monseigneur de Thiollaz fait acheter par le diocèse les bâtiments qui seront la fondation du grand séminaire d'Annecy. En 1823, il y nomme un premier supérieur savoyard, l'abbé Claude-Marie Magnin, qui sera plus tard le successeur de Mgr Rendu, en tant qu'évêque d'Annecy, entre 1861 et 1879. Le résultat est remarquable : 118 prêtres seront ordonnés entre 1826 et 1830. Parallèlement à cette action de recrutement, Mgr de Thiollaz organise des missions à travers toutes les paroisses du Diocèse d'Annecy qui regroupe 320 communautés. Il en confie la tâche à l'abbé Pierre-Marie Mermier, (1790-1862) qui, sur les traces de Saint-François de Sales, va prêcher de village en village. Le prélat fait lui-même la visite de l'ensemble de son diocèse de 1825 à 1831[3],[Note 5].

Mort et épilogue

Claude-François de Thiollaz meurt en fonction, à Annecy, le .

Il a incarné la Résistance face à l'occupant qui avait envahi la Savoie en 1792, en assistant depuis Lausanne les prêtres victimes de la Constitution Civile du clergé et des commissaires de la Convention. Puis, à son retour dans sa patrie en 1802, il a déployé toute son énergie pour obtenir le rétablissement de l'évêché d'Annecy qui avait été supprimé par le Concordat de 1801. Ce n'est qu'au bout de 20 ans d'efforts acharnés, malgré les oppositions de l'évêché de Chambéry, il obtint de Rome et de Turin la création du diocèse d'Annecy, tel qu'il existe encore aujourd'hui. Enfin, on doit lui reconnaître un rôle prépondérant dans la restitution du duché de Savoie et du comté de Nice en 1815 en faveur de la dynastie de Savoie. Par son action, il a contribué au maintien de l'unité savoyarde, pour le plus grand bienfait de sa patrie menacée d'être dépecée et partagée entre trois pays riverains, la France, le Piémont et la Suisse, en 1814.

Le premier mandement de l'évêché d'Annecy (Extrait)

« N'oubliez jamais, Nos Très Chers Frères, cette désastreuse époque. Que les pères la racontent soigneusement à leurs enfants, de génération en génération; qu'ils leur disent que les croix et les autels furent renversés, les temples démolis ou fermés; que les évêques et les prêtres furent poursuivis avec acharnement; que toutes les propriétés de l'Église que la charité chrétienne avait destinées pour le bonheur des générations futures, furent englouties; qu'on foula aux pieds la majesté royale, la sainteté des lois; que les familles et la société entière furent bouleversées, et que, dans cet effrayant délire, on applaudissait aux ruines et aux décombres de tout genre, comme à une gloire et un bonheur. Mais éloignons avec soin tout sentiment de haine contre les auteurs de tant de maux: souvenons-nous que les maux, comme les biens, viennent de Dieu, et que, s'Il a permis cette hideuse expérience, c'est pour nous rendre sensible toute la perversité des doctrines qui ont produit tant de malheurs » .

Donné à Annecy, le , C.F. de Thiollaz, Évêque d'Annecy.

Ouvrages de Mgr de Thiollaz

  • Harangue prononcée lors de l'intronisation de Mgr Paget sur le siège de Genève, dans la cathédrale d'Annecy, le 21 juin 1787
  • Mémoire des prêvot, chantre et chanoines de la cathédrale de St. Pierre à Genève, résidans à Annecy en Savoie, contre la République de Genève, Paris-1791.
  • Essai sur la nature de l'autorité souveraine, par un docteur de Sorbonne. Imprimerie de M.P. Rustand, SD, Lyon, 1816- 270p.
  • Petit catéchisme à l'usage du diocèse d'Annecy, par Mgr de Thiollaz, avec quelques arrangements par Mgr Rey. Burdet, Annecy, 1865.

Les honneurs

Armoiries et devise de la famille de Thiollaz

La famille de Thiollaz est anoblie en 1594 par lettres patentes du duc Charles-Emmanuel Ier de Savoie. Ses armoiries portent de gueules à l'aigle naissante d'argent becquée de sable et à 2 étoiles d'or au canton du chef. Sa devise est Post Mortem Lauda, en français : Les louanges après la mort.

Notoriété

Le fondateur de l'actuel évêché d'Annecy ne semble pas avoir donné son nom à une rue de la capitale de Haute-Savoie. Monseigneur Yves Boivineau, titulaire du siège épiscopal d'Annecy, a été sollicité afin d'intervenir auprès de la municipalité. Laurent Périllat, président de l'Académie Salésienne, intervient également dans ce sens : « Que soit créée une voie, si modeste soit-elle, au nom du fondateur haut-savoyard de l'évêché d'Annecy ».

Notes et références

Notes

  1. Jeanne de Lavernette, Dans la Tourmente, une femme forte, Bénigne-Augustine de La Rochefoucauld, duchesse de Doudeauville (1764-1849), éditions Salvator, 2010. Bénigne-Augustine est la petite-fille du ministre Louvois. Elle est, en 1822, cofondatrice de l'ordre de la Congrégation des religieuses de Nazareth, connue dans le monde entier
  2. Dans la citadelle de Saint-Martin de l'île de Ré, à la fin de 1798, on compte 1023 prêtres réfractaires originaires de toutes les régions de France et de Savoie, entassés dans des locaux capables d'en loger 500… Les survivants ne virent la fin de leur calvaire et leur libération qu'à la suite de la signature du Concordat, le Ier juillet 1801.
  3. Ils n'oublieront pas leur misère passée et justifient pleinement la teneur du mandement que Mgr de Thiollaz a publié lors de la fondation de l'évêché d' Annecy, en 1822.
  4. « Hier, je vis, dans la salle des postulants, la députation des nobles savoyards avec un ecclésiastique en costume ( grand, maigre, pâle et causant avec un accent du pays). Il s'écoutait et se complaisait dans son parlage un peu trop haut pour un diplomate. J'entendis qu'il disait : "Nous le verrons venir. (Metternich) Si nous pouvons obtenir qu'il conserve la commission centrale, c'est déjà bon ?" Cette députation fut reçue seule. Tout le reste fut ajourné… Cette députation avait à sa tête l'abbé de Thiollaz et elle était composée du comte de Chevron-Villette, du chevalier Hippolyte de Sonnaz, du chevalier de Launay, du marquis Jules de Saint-Innocent, du marquis Ernest de La Serraz et du baron de Montmayeur. » Pictet de Rochemont, conseiller d'État de la République de Genève, Correspondance diplomatique, Genève, Kundïg, 1914.
  5. Lors de l'une de ses dernières visites paroissiales, Mgr de Thiollaz a établi deux neuvaines à Marlioz, les 3 mai et 10 septembre de chaque année, en l'honneur de la Sainte Croix. Ses successeurs ont perpétué son œuvre. Guide et Manuel du pèlerin de Marlioz. Imprimerie L'Abry-Annecy. 1922.

Références

  1. Foras, p. V5 - p.526.
  2. Christian Regat et François Aubert, Châteaux de Haute-Savoie : Chablais, Faucigny, Genevois, Editions Cabédita, , 193 p. (ISBN 2-88295-117-5 et 9782882951175), p. 11.
  3. Jean-Marie Mayeur, Christian Sorrel et Yves-Marie Hilaire, La Savoie, t. 8, Paris, Éditions Beauchesne, coll. « Dictionnaire du monde religieux dans la France contemporaine », 1996, 2003, 441 p. (ISBN 978-2-7010-1330-5), p. 385-386.
  4. Henri Baud (Sous la dir.) et Louis Binz, Le diocèse de Genève-Annecy, t. 1, Éditions Beauchesne, collection « Histoire des diocèses de France », , 331 p. (ISBN 978-2-7010-1112-7, lire en ligne), p. 205.
  5. Guy Gavard (préf. Paul Guichonnet), Histoire d'Annemasse et des communes voisines : les relations avec Genève de l'époque romaine à l'an 2000, Montmélian, La Fontaine de Siloé, coll. « Les Savoisiennes », , 439 p. (ISBN 978-2-84206-342-9, présentation en ligne), p. 151.
  6. Joseph de Maistre, Correspondance, éditions Les Belles Lettres, Paris, 2017, p.1415 (à propos de l'abbé de Thiollaz), citation: « Jadis, nous eûmes déjà une petite prise au sujet de la rétractation de ce pauvre hère de Panisset, qu'il avait faite, et que je lui refis d'un bout à l'autre... »
  7. André Palluel-Guillard (sous la dir.), La Savoie de Révolution française à nos jours, XIXe-XXe siècle, Rennes, Ouest France Université, , 626 p. (ISBN 2-85882-536-X), p. 121-128.
  8. Foras, p. V2 - p.26.
  9. Vie de madame de La Rochefoucauld, Ch. IV, p.111-114, Lecoffre et fils, Paris, 1877. À propos des reliques, en mars 1794, le chirurgien Amblet et le sacristain Burquier avaient enlevé les reliques de saint François de Sales et de sainte Jeanne de Chantal pour les mettre en lieu sûr. Ils les avaient remplacées par des squelettes du cabinet d'anatomie.
  10. Académie de Savoie, « Etat des membres de l'Académie de Savoie » (consulté le ).

Voir aussi

Bibliographie

  • Abbé Renand, curé de Bernex, Retour de M. de Thiollaz, Prêvot de la cathédrale de Genève et vicaire général, (en vers français), Lausanne, 1793
  • Abbé Renand, Illustri fidei confessori, D.N. de Thiollaz redivivo, (carmen nonâ sextilis), 1793.
  • Nestor ALBERT, Histoire de Mgr C.F. de Thiollaz, premier évêque d'Annecy (1752-1832) et du rétablissement de ce diocèse épiscopal (1814-1824), H. Champion, 1907, Vol 1 à 2, page 510.
  • Abbé Chalamel, Oraison funèbre de Mgr de Thiollaz, Burdet, Annecy, 1832.
  • Alexis Billiet, (Cardinal), Mémoires pour servir à l'histoire ecclésiastique du diocèse de Chambéry, Puthod, Chambéry, 1865.
  • Victor de Saint-Genis, Histoire de Savoie, Bonne, Conte-Grand, Chambéry, 1869, 3 vol.
  • Amédée de Foras, Armorial et nobiliaire de l'ancien duché de Savoie, Grenoble, Allier Frères, 1863-1900, 5 vol.
  • Paul Guichonnet, Les Monts en feu, la guerre en Faucigny (1793), Mémoires et documents publiés par l'Académie salésienne. T.100. Annecy. 1994.
  • André Palluel-Guillard, L'aigle et la croix. Genève et la Savoie. 1798-1815. Éditions Cabédita.1999.,
  • Laurent Périllat, Chaumont et la famille de Thiollaz, Échos saléviens, no 19, 2010.
  • Sylvain Milbach, Savoie occupée, partagée, restaurée, 1814-1815-, Société Savoisienne d'Histoire et d'Archéologie, Chambéry, Mémoires et documents n° XXIX, 2016.

Articles connexes

Liens externes

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