Cité-Universitaire (quartier)

La Cité-Universitaire est un des 35 quartiers de la ville de Québec. Elle est située dans l'arrondissement de Sainte-Foy–Sillery–Cap-Rouge. Plusieurs lieux d'enseignement s'y retrouvent dont le campus principal de l'Université Laval.

Pour les articles homonymes, voir Cité universitaire.

Cité-Universitaire
Administration
Pays Canada
Province Québec
Municipalité Québec
Statut Quartier
Arrondissement Sainte-Foy–Sillery–Cap-Rouge
Démographie
Population 16 625 hab. (2016)
Densité 2 089 hab./km2
Langue(s) parlée(s) Français
Géographie
Superficie 796 ha = 7,96 km2
Divers
Site(s) touristique(s) Université Laval, Parc de la Visitation, Laurier Québec, Cégep de Sainte-Foy, Cégep Garneau
Localisation

    Histoire

    L'église Notre-Dame-de-Foy, en 1855. Ce noyau paroissial de Sainte-Foy était situé à la bordure ouest actuelle du quartier.

    Époque coloniale

    Le territoire est d'abord inclus dans la seigneurie de Sillery, concédée en 1651 aux Hurons-Wendat, sous la tutelle des Jésuites de Kamiskoua-Ouangachit[1]. Le peuplement débute dans les années 1660. Une chapelle d'écorce destinée aux Amérindiens et aux colons français est bâtie en 1667 à l'angle du chemin des Quatre-Bourgeois et de l'autoroute Robert-Bourassa[2]. À partir de 1673, les Hurons-Wendat quittent l'endroit pour Lorette. Le secteur dit de « Côte Saint-Michel » est défriché le long du chemin Sainte-Foy (alors désigné Saint-Michel). La mission Notre-Dame-de-Foy, établie au coin de la route de l'Église et du chemin Sainte-Foy, est érigée en paroisse dès 1678 par François de Laval. C'est à cet endroit, situé à l’extrémité ouest actuelle du quartier, que le village de Sainte-Foy prend racine.

    Premier phase de développement

    L'hôpital Laval, vers 1920. Il s'agit de l'un des plus vieux et des plus imposants bâtiments du quartier.

    Jusqu'au XXe siècle, ce secteur de Sainte-Foy a une vocation purement agricole. Progressivement, l'étalement urbain de Québec fait naître certaines institutions au milieu de cette zone rurale : le cimetière Notre-Dame-de-Belmont (1859), l'hôpital Laval (1918), l'Institut Saint-Jean-Bosco (1923) et le pavillon Montcalm (1925). En 1947, l'Université Laval est à l'étroit dans ses bâtiments ancestraux du Vieux-Québec et prévoit ses problèmes s'aggraver avec le boom démographique de l'Après-guerre. L'urbaniste Édouard Fiset réalise une étude préliminaire sur la création d'une vaste cité universitaire à Sainte-Foy[3]. Le projet se met en branle rapidement. Dès 1950, le pavillon Abitibi-Price est érigé et devient le premier d'une longue série de bâtiments à voir le jour sur ce site.

    Époque moderne

    Le pavillon Jean-Charles-Bonenfant (1968), comme plusieurs bâtiments du campus universitaire, est un exemple d'architecture moderne caractéristique de la Révolution tranquille.

    Les années 1950 et 1960 voient véritablement sortir le quartier de terre. En parallèle du chantier du campus, le reste du territoire est quadrillé de rues résidentielles où s'alternent bungalows et immeubles d'appartements. Ce grand ensemble possède des caractéristiques architecturales répétitives et témoigne de la rapidité de l'urbanisation de la Cité-Universitaire. Cette explosion démographique fait naître plusieurs centres commerciaux dont Place Laurier (1961), au sud-ouest, et la Pyramide de Sainte-Foy (1975)[4], au nord. Le quartier confirme son identité de « cité étudiante » avec l'arrivée des cégeps François-Xavier-Garneau, Sainte-Foy et Champlain St. Lawrence au tournant des années 1970. En raison de la circulation automobile générée par la nouvelle cité, l'autoroute Robert-Bourassa est mise en service en 1975, traversant le quartier en son centre dans un axe nord-sud.

    Cette effervescence urbanistique finit par s’essouffler à la fin des années 1970, le sol étant entièrement occupé à l’exception de certaines zones du campus de l'université qui sont réservées à la conservation naturelle ou au développement ultérieur. En 2002, la ville de Sainte-Foy est fusionnée à Québec et le secteur devient un quartier au sein de l'arrondissement de Sainte-Foy-Sillery. La Cité-Universitaire est depuis quelques années dans une phase de mûrissement et même de densification. Le nord du campus de l'université voit la construction du Stade TELUS-Université Laval en 2010 et l'agrandissement du PEPS en 2013. Durant cette période, des travaux de réaménagement routier sont opérés dans ce secteur[5].

    Portrait du quartier

    Carte du campus de l'Université Laval, occupant une superficie importante au sein du quartier.

    Le quartier est centré sur le campus de l'Université Laval, mais il comprend également d'autres secteurs à vocation résidentielle, commerciale, industrielle et institutionnelle. À ce titre, il constitue un des quartiers les plus variés de la ville de Québec. Il est délimité par les rues suivantes :

    • Est : avenue Painchaud
    • Ouest : autoroute Henri-IV et avenue Wolfe
    • Nord : autoroute Charest
    • Sud : boulevard Laurier et boulevard René-Lévesque

    Au conseil municipal de Québec, le quartier est représenté par les districts municipaux de Saint-Louis–Sillery et du Plateau.

    Artères principales

    Parcs, espaces verts et loisirs

    Le vaste campus de l'Université Laval regroupe la majorité des espaces verts et des installations sportives de la Cité-Universitaire.

    Édifices religieux

    Musées, théâtres et lieux d'expositions

    • Archives nationales du Québec (Université Laval)
    • Salle d'exposition du Pavillon Alphonse-Desjardins
    • Amphithéâtre Hydro-Québec (Université Laval)
    • Cinéma le Clap
    • Salle Albert-Rousseau
    • Théâtre de la Cité-Universitaire
    • Centre d'interprétation historique de Sainte-Foy
    • Expo-Théâtre de la Visitation

    Commerces et entreprises

    La Pyramide, principal pôle commercial au nord du quartier.

    Lieux d'enseignement

    Rue des Sciences de l'éducation, sur le campus de l'Université Laval.
    Vue des bâtiments du Cégep de Sainte-Foy.

    Autres édifices notables

    Démographie

    Lors du recensement de 2016, le portrait démographique du quartier était le suivant[13] :

    • sa population représentait 16,1 % de celle de l'arrondissement et 3,1 % de celle de la ville.
    • l'âge moyen était de 42,9 ans tandis que celui à l'échelle de la ville était de 43,2 ans.
    • 31,4 % des habitants étaient propriétaires et 68,6 % locataires.
    • Taux d'activité de 60 % et taux de chômage de 9,3 %.
    • Revenu moyen brut des 15 ans et plus : 37 960 $.
    Évolution démographique
    1996 2006 2011 2016
    15 98517 31517 58016 625

    Notes et références

    Annexes

    Articles connexes

    Liens externes

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