Cimetière du Touquet-Paris-Plage

Le cimetière du Touquet-Paris-Plage est un cimetière communal, ouvert en , sis dans la commune du Touquet-Paris-Plage dans le département français du Pas-de-Calais.

Histoire

Le une pétition des habitants de Paris-Plage est déposée à la mairie de Cucq pour la création d’un cimetière à Paris-Plage afin d’éviter d’être obligé de se rendre à Cucq, le conseil municipal de Cucq émet un avis favorable[g 1], mais il faut attendre 1912, le , avant que la toute nouvelle municipalité du Touquet-Paris-Plage décide de la construction d'un cimetière et achète, à cet effet, un terrain de 10 000 m2, sis à l'angle sud-est du chemin des Hénons (aujourd'hui avenue du Dix-huit juin), et du boulevard de la Canche, pour un prix de 5 000 F. Son ouverture a lieu en .

Au début, le cimetière est peu utilisé, les familles restent proches de leurs racines et se font inhumer dans leurs villes ou villages d'origine.

L'une des premières tombes du cimetière, est celle de la jeune anglaise de vingt et un ans, « Barbie », dont la sépulture avec son ange de marbre, accueille encore les visiteurs aujourd'hui.

Le cimetière connaît 3 agrandissements successifs, le premier en 1953, vers le fond du cimetière établi en 1914, le second en 1979, sur la partie arrière des serres municipales, et le troisième en 1989, par une dernière extension réalisée sur la partie qui étaient encore occupée par les serres municipales qui, de fait, ferment définitivement[i 1].

Description du cimetière

Le cimetière est situé en bordure de la baie de Canche, sur la rive gauche du fleuve, à l'angle sud-est du boulevard de la Canche et de l'avenue du Dix-huit juin (anciennement chemin des Hénons).

À noter que, pendant la Seconde Guerre mondiale, les allemands ont leur propre cimetière, situé presque au coin opposé du cimetière municipal, sur le boulevard de la Canche. En août 1948, les 238 corps qui s'y trouvent sont exhumés afin de les rassembler dans un autre cimetière[j 1].

Cimetière civil

On peut y voir, tout de suite à gauche de l'entrée principale, les tombes d'André Baleuw et de Roger Snoeck, deux des trois fusillés par les allemands le au fort de Bondues (Nord), après avoir été condamnés à mort pour avoir caché un aviateur canadien. Le troisième, Gaston Brogniart, est inhumé au cimetière de Longuenesse, sa ville natale. Une avenue et une allée portent leurs noms dans la commune du Touquet-Paris-Plage, l'avenue des Trois-Martyrs.

Cimetière militaire britannique

Le cimetière militaire britannique est situé tout de suite à droite de l'entrée principale.

Dans ce cimetière se trouve 142 tombes du Commonwealth. Ces tombes proviennent des morts de l'hôpital de la duchesse de Westminster (no 1 BRCS) qui était établi au Touquet-Paris-Plage d' à [1].

Cimetière militaire français

Le cimetière militaire français est situé tout de suite à gauche en entrant dans le cimetière.

Dans ce cimetière, on trouve, pour la Première Guerre mondiale, les tombes des 164 soldats français morts pour la France et, pour la Seconde Guerre mondiale, celles de quatre autres, morts pour la France, lors d'opération de déminage au Touquet-Paris-Plage ainsi que celle d'un cinquième également mort pour la France.

Colombarium et jardin du souvenir

Dans les années 1990, l'incinération se développant, un columbarium est construit, avec, à côté, un jardin du souvenir[i 1].

Monument aux morts

Le monument aux morts est situé dans l'allée principale de l'entrée du cimetière.

Le , la municipalité organise une manifestation patriotique présidée par le préfet au milieu d'une foule considérable. Il s'agit d'honorer la mémoire de 200 victimes de la guerre reposant dans le cimetière. Le cortège se recueille au pied de deux monuments aux morts provisoires (un monument en hommage aux soldats français et l'autre en hommage aux soldats britanniques), offerts au cours de l'année 1916 par la société française de sauvetage.

Le est inauguré le monument aux morts, sur les plans des architectes Fernand Buisset et Arsène Bical, réalisé par Émile Peynot, sculpteur, officier de la Légion d'honneur, demeurant à Paris. L'exécution en bronze de la statue est réalisée par Monsieur Duranton, fondeur à Paris et le marbrier est M. Creveau. C'est à cet endroit que les enfants des écoles se retrouvent pour énumérer les noms des soixante « morts pour la France »[i 1]. La réalisation de ce monument à couté 60 375 F dont 12 500 F pour la sculpture, subvention communale 5 000 F, produits d'une souscription et d'une fête 15 375 F, subvention de la société des casinos 20 000 F, don d'un anonyme 20 000 F. La sculpture représente une femme drapée à l’antique qui vient poser une palme sur les dépouilles guerrières d’un soldat mort. Un casque de poilu, une couronne de lauriers, un drapeau, évoquent métonymiquement le disparu. La statue mesure environ 2,50 mètre, elle est en métal Keller.

Sur le monument figurent, pour la Première Guerre mondiale, 79 noms, pour la Seconde Guerre mondiale, 77 noms, pour les victimes civiles du bombardement du au Touquet-Paris-Plage, 14 noms, pour la guerre de Corée, 1 nom et pour la guerre d'Algérie, 2 noms[1].

Personnalités inhumées

Galerie

Autres lieux de mémoire

  • Stèle au douaniers morts pour la France, lors des deux guerres mondiales, est située à l'aéroport du Touquet-Paris-Plage (près de la porte d'embarquement)[1].
  • Plaque apposée rue Saint-Jean, à l'angle de la rue de Londres, en souvenir des deux premiers démineurs volontaires, Eugène Dessouliers et Aimé Pecceu, morts pour la France le à cet endroit. Ils sont inhumés au cimetière du Touquet-Paris-Plage.

Pour approfondir

Bibliographie

  • A. Tomczak, Les années si folles de Paris-Plage, La Voix du Nord,
  1. p. 259
  • Thierry Paradis, Le Touquet occupé 1940-1944, Le Touquet-Paris-Plage, imprimerie Barnéoud 53960 Bonchamp-les-Laval, , 88 p. (ISBN 978-2-9530502-0-2)
  1. p. 50.
  1. p. 30, écrits de Jacques Noyer.

Articles connexes

Liens externes

Notes et références

  1. « Mémoires de pierre Le Touquet-Paris-Plage », sur memoiresdepierre.pagesperso-orange.fr (consulté le ).


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